dimanche 20 décembre 2009

La Caravane Du Commerce au Climat

Les réseaux Climate Justice Action (CJA) et Climate Justice Now! (CJN) ont participé au contre-sommet lors des négociations sur le climat à Copenhague, début décembre. D’autres réseaux, dont Our World is not for Sale (OWINFS), organisaient des mobilisations pendant le sommet de l’OMC, une semaine avant. La Caravane Du Commerce au Climat a relié les deux mobilisations à la fois matériellement et politiquement, en organisant un déplacement collectif de l’une à l’autre.

Pourquoi une caravane pour relier ces deux sommets?
Une analyse critique des négociations COP révèle que ces négociations se préoccupent en réalité surtout de nouvelles opportunités pour le commerce international: le nouveau marché du carbone, des appropriations de terre par millions d’hectares pour la cultivation des agrocarburants, le retour des mega-barrages, du nucléaire et autres “clean technology”, etc. Bref, d’une vague néocoloniale sans précédent qui provoque déjà expulsions, violences et souffrances massives. Ce n’est sans doute pas par hasard que l’OMC a décidé de placer son 7e sommet une semaine avant le COP15.

Cette caravane a fait escale le 3 décembre à Dijon:
(Réalisation: Julia Blagny)


Ce sommet de Copenhague a été un échec. En découvrant le récit de Florent Baarch et en regardant cette vidéo, on comprend mieux l'envers du décor.

"Le destin des peuples traditionnels apparaît chaque jour davantage lié à la préservation de leur environnement. Contrairement à l'ensemble des peuples industrialisés, ils en ont réellement conscience. C'est pourquoi certains d'entre eux s'organisent pour alerter le monde moderne sur l'état général de la planète, pour empêcher le pillage de leurs propres ressources ou la destruction de leur proche environnement. (...) Après le départ des colonisateurs, les agences de coopération et les multinationales ont pris le relais en conservant grossièrement la même problématique." (Sabine Rabourdin)

"La science examine notre terre comme source de richesse, mais sans respecter nos traditions et nos cultures, et sans tenir compte d'un partage possible des richesses".

"Ce que vous nommez environnement, c'est ce qui vous reste de ce que vous avez détruit". (Davi, chaman Yanomami)

"L'amour de posséder est chez eux (l'homme moderne) une maladie. Ces gens-là revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propre usage, et se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage".

"Celui qui peut puiser dans la marmite de ses voisins n'a pas de difficulté à engraisser". (Pierre Rabhi)

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