vendredi 27 mai 2011

Un blog pour une cantine 100% bio à Dijon

L'intérêt de manger des aliments bio n'est plus à démontrer. Il existe plusieurs solutions pour en acheter, l'offre s'agrandit régulièrement. Mais le choix s'arrête lorsque l'on mange en collectivité.
Dans les cantines alimentées par la cuisine centrale de Dijon, les aliments bio ne sont encore qu'anecdotique (six aliments au mois de juin, plus le pain), malgré une amélioration certaine. L'objectif du 100% n'est pas utopique puisque des villes comme Saint-Etienne et Barjac sont déjà engagés dans cette voie.

C'est à partir de ce constat qu'un blog vient d'apparaître dans le "paysage 2.0" dijonnais. Son nom, "Pour une cantine 100% bio à Dijon!" affiche tout de suite les intentions:
"Nous souhaitons interpeller nos élus sur la question de l'alimentation de nos enfants (mais aussi des étudiants, des chercheurs, des employés...) qui mangent chaque jour les repas proposés par la Ville.
Suite à la création de la cuisine centrale, il nous semble logique de s'engager sur le projet de passage au Bio, local et de saison.
Mettre en place un tel projet nécessite une volonté politique forte et clairement affichée.
Les produits bio, savoureux, cultivés localement et dépourvus de traces de pesticides, ne doivent pas être un privilège. Nous souhaitons que la collectivité s'engage pour une mise en place rapide et efficace d'une alimentation saine et dans un principe de solidarité et de respect.

Pourquoi juste Dijon ?
Passer la cantine au bio nécessite de développer rapidement la filière locale et la création d'une ceinture verte. Le volume de commande de la cuisine centrale créera l'impulsion nécessaire pour soutenir le développement de la production bio, locale et de saison. L'ensemble de l'agglomération pourra ainsi tirer parti de cette initiative."

Le blog indique qu'une pétition sera bientôt en ligne.

Ce blog, lancé par des parents d'élèves montre une fois de plus que les dijonnais veulent manger des aliments sains. Aux élus d'agir, c'est à dire à eux de demander (exiger ?) aux instances compétentes (chambre d'agriculture et Safer en autres) de faire tout ce qui est nécessaire pour développer l'agriculture biologique locale en vue de fournir nos cantines, pour enfin avoir des cantines 100% bio à Dijon.

mardi 24 mai 2011

Le festival Fenêtres sur le monde portera sur la transition vers l'après pétrole

Les Amis de l'Eldo présentent du 6 au 12 juin 2011 une série de films consacrées à la transition vers l'après pétrole.













Le pétrole est omniprésent dans nos sociétés dîtes "modernes". La consommation de pétrole augmente sans cesse, alors que les ressources ne sont pas infinies. Il y a donc obligatoirement un moment où nos sociétés devront se passer de cette source d'énergie. Que faire? Les fanatiques du fameux "progrès" regardent vers les gaz de schistes et autres énergies extrêmement polluantes et dangereuses. A l'opposé, de plus en plus de gens lucides réfléchissent et agissent pour vivre sans détruire notre environnement et la planète. Ce festival est une excellente occasion de découvrir la situation et les solutions.



De part le monde un vaste mouvement est en marche pour agir, dont l'initiateur est Rob Hopkins. Les actions s'appliquent principalement au niveau des villes (ou des quartiers pour les grandes villes), d'où le nom de "villes en transition". L'excellent site internet villesentransition.net est la référence sur ce sujet, basé sur le livre de Rob Hopkins.

Depuis quelques mois, des dijonnais ont commencé à se réunir pour appliquer le principe de résilience à Dijon. Ce festival sera l'occasion de les rencontrer, puis d'agir avec eux pour ceux qui le souhaitent.

samedi 21 mai 2011

hypermarché versus petits commerces, et l'écologie dans tout ça?

L'information est officielle: "le 30 Mai prochain, la Commission Départementale d’Aménagement Commercial devra se prononcer sur le projet d’extension du centre commercial de la Toison d’Or. Ce projet, c’est la création de 11 000 m², de 9 moyennes surfaces et de 47 boutiques supplémentaires." L'information parue dans Le Bien Public du 19 et du 20 mai a été reprise aussitôt par l'opposition municipale pour dénoncer le projet, sur des critères économiques et politiques: "Dans le contexte actuel, cette extension, si elle est votée, portera un coup fatal au commerce dijonnais, dont on sait l’importance essentielle dans le tissu économique de notre ville. On constate déjà des liquidations, fermetures de pas de porte, baisses conséquentes de chiffre d’affaire…. Les commerçants et artisans rencontrent au quotidien des difficultés que le maire préfère ignorer, quand il ne les méprise pas. Il veut nous faire croire que le centre-ville va bien." (source: initiativesdijon.com). Le même numéro du Bien Public avance des données intéressantes: "15 % du chiffre d’affaires de l’agglomération est réalisé par le centre-ville de Dijon, 25,9 % par le Grand Marché de Quetigny, 15,5 % par le pôle commercial sud, 18 % par le pôle commercial nord et 25,6 % pour « le diffus ». (...) 30 % des clients de la Toison-d’Or viennent d’un rayon géographique de plus de trente minutes."
L'opposition a lancé "une pétition auprès des commerçants et artisans de notre ville ; nous appelons les Dijonnais à être solidaires avec eux en rejoignant cette pétition sur la page Facebook « Non à l’extension Toison d’Or », ou en envoyant un mail à nonalextensiontoisondor@gmail.com."

Une étude de l'ADEME datant de 1997 compare l'aspect écologique de faire ses courses soit en hypermarché (scénario 1, type Toison D'or), soit supermarché de proximité (scénario 2, ce qui se rapproche le plus du commerce de centre ville). Le document ci-dessus montre bien le bilan écologique désastreux des hypermarchés.

Ce projet d'agrandissement médiatique fait quelque peu oublier que le groupe Casino prévoit l'ouverture d'un parc d'activités commerciales à Fontaine-lès-Dijon pour la fin 2012. Situé en face de l'actuel centre commercial (...) le futur site accueillera une zone commerciale d'environ 10 000 m2. (...) Avec une ouverture simultanée à celle de la liaison nord, le groupe Casino compte sur une augmentation de son taux de fréquentation puisque le LINO assurera une meilleure desserte entre les communes du nord-ouest et du nord-est de l'agglomération dijonnaise. Selon notre étude, l'ouverture de la LINO devrait quadrupler le nombre journalier de véhicules empruntant l'accès routier: actuellement, 6000 véhicules passent chaque jour devant le site; demain, le trafic sur la LINO atteindra les 25000 véhicules. (...) Le centre commercial sera situé à 100 mètres d'un échangeur". (source: Le Journal du Palais n°4225, du 21 au 27 février 2011)
Les hypermarchés attirent les voitures, et les rocades comme la LINO attirent les hypermarchés. Qui vote pour les hypermarchés et qui a voté pour la LINO?

Dans un article du Figaro daté de 2008, il était écrit: "Hausse des prix du carburant oblige, les consommateurs rationalisent leurs déplacements en voiture, au détriment des grandes surfaces souvent en périphérie des villes. (...) Pour l'institut, la cause de cette désertion des grandes surfaces est donc à rechercher du côté des dépenses de carburant. La «prise de conscience concrète des prix à la pompe pousse les consommateurs à réexaminer la manière dont ils consomment», suggère Olivier Geradon de Vera. Notamment en limitant leurs déplacements en voiture en périphérie des villes où sont installées de nombreuses grandes surfaces." Ce qui corrobore le document de l'ADEME.

D'une façon plus générale, faire ses courses dans un hypermarché est écologiquement moins bien que de faire ses courses à proximité, comme le décrit très bien un article du monde Diplomatique.

Hypermarché ou petits commerces, ce choix peut aussi se résumer par : plus de pollution ou moins de pollution. Alors, Dijon ville polluante?

vendredi 20 mai 2011

"Comment intégrer la biodiversité au sein d'un écoquartier?"

La deuxième réunion thématique concernant Heudelet 26 concernait l'offre paysagère et la biodiversité. Une vingtaine de personnes étaient présentes pour apprendre comment les aménageurs voient ce futur quartier. Quelques éléments de réponses:
Outre le fait qu'il y aura quatre grandes zones végétalisées (parvis, forêt du Grand Dijon, les glacis et la promenade plantée, zone d'habitat), il est prévu un petit verger. Les fauches d'herbes seront au nombre de deux maximum par an. Au niveau des clôtures de séparation, les plantes grimpantes seront privilégiées. Des toits pourront être végétalisés et accessibles aux occupants des immeubles.
Il a été rappelé que pour l'ensemble du projet, la participation des bonnes volontés sera encouragée. A noter d'ailleurs que les enfants de l'école de la Maladière (maternelle et primaire) "élèveront" des arbres pendant trois ans. Ceux-ci seront alors plantés sur le quartier, notamment lors de la pose symbolique du premier arbre, à la place de la pose symbolique de la première pierre.
Des partenaires seront présent dans cet accompagnement, comme l'association Arborescence et les magasins Botanic.

La présentation montre que les EPLAAD ont retenu une grande majorité des recommandations du rapport réalisé par cinq étudiants de l'Université de Bourgogne; rapport intitulé "Comment intégrer la biodiversité au sein d'un écoquartier?".

lundi 16 mai 2011

"Les bons plans pour manger bio à Dijon"

De plus en plus de dijonnais comprennent l'intérêt de manger des aliments issus de l'agriculture biologique. Quelles sont les bonnes adresses pour en acheter? Les hypermarchés ne sont pas la bonne solution. Plus conviviaux, moins cher, à un juste prix pour le vendeur et l'acheteur, etc... Les solutions pour manger bio à Dijon se développent: petits commerces, marchés, AMAP, vente directe, achats groupés, etc...

Pour en savoir plus, rendez-vous mardi 31 mai à partir de 18h aux "Discussions écologiques" pour échanger sur le sujet (lieu: La Cave de l'Oncle Doc).

Le 5 avril dernier, l'Ekolo Kfé était lancé. Une première soirée test qui a donné lieu à quelques petites modifications: le nom du rendez-vous mensuel devient: "Discussions écologiques". Le rendez-vous reste mensuel, mais passe du premier au dernier mardi de chaque mois. De plus, la soirée devient entièrement consacrée aux discussions, libres d'abord, puis axées sur une thématique définie à l'avance.

Les bons plans pour manger bio à Dijon sont nombreux; à découvrir.

samedi 14 mai 2011

Le mystère demeure sur le danger du train "castor"

Un train en provenance d'Italie transportant des déchets radioactifs (appelé "train castor") était annoncé passer via Dijon lundi soir, tout comme au mois de février.













Dans le but de dénoncer ce passage, divers militants s'étaient donné rendez-vous à la gare de Dijon, avec des masques et des banderoles, pour y distribuer des tracts d'informations aux passants. Le tout sous la surveillance des forces de l'ordre.

Parallèlement, un petit groupe de personnes s'était donné rendez-vous entre Dijon et Plombières les Dijon. C'est là qu'ils ont tenté d'accéder à proximité des voies. Ne souhaitant pas déranger le trafic, ils ont cherché un endroit calme pour attendre le train, et sans être importuné par les forces de l'ordre qui étaient en sur-nombre (dans la gare de Dijon) au mois de février. Une des personne du groupe avait en sa possession un détecteur de radioactivité pour vérifier si oui ou non le train annoncé rejetait de la radioactivité, comme l'annonçait le réseau sortir du nucléaire. Mais la patrouille de surveillance de la SNCF veillait aussi.
Six personnes du groupe ont été repérés par ces agents de la SNCF quelques minutes avant l'arrivée du train; un septième s'étant spontanément montré peu après. Ils ont ensuite rapidement été encadré par une vingtaine de gendarmes venus en renfort. Le groupe de militants écologistes n'a donné aucune résistance et a pleinement coopéré aux ordres des gendarmes. D'ailleurs, un huitième comparse, caché dans les buissons, est venu lui aussi spontanément rejoindre le groupe de son propre chef. Des discussions portant sur l'écologie eurent lieu entre les écologistes et les forces de l'ordre en attendant le train. Tout le monde a attendu le passage du train à l'écart (personne ne l'a donc vu). A noter que les gendarmes et la patrouille de la SNCF ont été sollicités par le groupe pour qu'ils aillent eux même vérifier le danger potentiel avec le compteur de radioactivité, mais ils ont refusé, prétextant des raisons de sécurité. Dommage!

Ce groupe n'a finalement pas réussi son objectif. Toutefois, sans le vouloir, ils en ont réussi un autre, celui de retarder le train d'environ une heure. En effet, la patrouille de la SNCF a contacté son centre de commande qui a préféré faire patienter le train avant son arrivée à Dijon. Selon le site focale.info, seul média qui a relaté les deux actions, la SNCF pourrait porter plainte pour le retard causé, alors que c'est elle-même qui en décidé ainsi. Ce petit groupe ne cherchait nullement à bloquer quoi que ce soit.

Cet épisode nocturne montre que ces trains interpellent la curiosité de simples citoyens qui cherchent à en savoir plus (l'information sur le nucléaire est tellement "transparente" qu'on ne voit RIEN !...), mais aussi démontre qu'avec des terroristes un tel convoi pourrait facilement être saboté...

vendredi 13 mai 2011

2ème salon Bio & Co à Dijon

La deuxième édition du salon Bio & Co approche.

Tout comme en 2010, ce salon sera l'occasion de découvrir ou redécouvrir de nombreuses activités liées à l'écologie, avec 200 exposants, 60 conférences portant sur l'alimentation bio, l'écologie, l'éco-construction, les économies d'énergies, les médecines douces ou encore la santé.








Il y en aura pour tous les goûts et tous les âges, avec notamment des animations pour les enfants, et la conférence de monsieur Philippe Desbrosses, sans oublier que cette année plusieurs associations dijonnaises tiendront un stand.

mardi 10 mai 2011

"Herbes sauvages des champs, bonnes ou mauvaises?"

Actuellement a lieu au jardin de l'Arquebuse à Dijon une exposition sur les mauvaises herbes.













"On trouve les adventices ou mauvaises herbes dans tous les milieux gérés par l'homme. Atteignant des densités étonnantes si on ne réussit pas à les contenir, elles affectent le développement des cultures et génèrent des pertes de récolte importantes. A l'opposé, du fait de l'efficacité des pratiques culturales de notre agriculture moderne, certaines sont devenues rares ou sont en voie d'extinction. Or on sait qu'elles ont aussi un rôle fonctionnel important dans les écosystèmes et participent à la biodiversité."













Plusieurs planches informent les promeneurs sur l'intérêt de ces "mauvaises herbes".













Mais aussi sur les moyens de traitement de celles-ci.












Et finalement les solutions pour aujourd'hui, comme l'agriculture biologique.


dimanche 8 mai 2011

"L'offre paysagère et la biodiversité dans l'écoquartier Heudelet"

Le 4 novembre 2010, les EPLAAD proposait une première réunion d'information concernant le futur quartier Heudelet 26. Le thème était "la philosophie d'un éco quartier et le rôle de l'aménageur pour une ville durable". La seconde réunion thématique va avoir lieu le 17 mai. Elle portera sur "l'offre paysagère et la biodiversité dans l'écoquartier Heudelet".













Les points abordés:
- L'impact écologique et économique de l'offre paysagère sur l'écoquartier Heudelet
- Une démarche participative multi compétence:
* L'aménageur
* Le paysagiste
* L'école
* L'association Arborescence
* Les partenaires

Pour en savoir plus sur cet écoquartier, les EPLAAD ont mis en place un site web dans lequel de nombreuses données sont disponibles, des dessins et schémas, ainsi qu'un forum qui ne demande qu'à grossir. De plus, la maison de projet, que monsieur Lajoie avait annoncé lors de la première réunion, y est décrite:
-Lieu de réunions et d’expression. Elle peut accueillir des réunions de chantier comme des réunions participatives.
-Lieu central de diffusion de l’information sur l’opération en direction de tous les usagers du quartier.
-Lieu de sensibilisation au développement, à l’aménagement, au comportement et à la ville durables.
-Lieu de mixité sociale, citoyenne et intergénérationnelle, en favorisant l’émergence d’une mémoire commune du site existant et du futur quartier.
-Lieu de communication sur les métiers des différents acteurs de l’opération d’aménagement dont le but est de supporter des opérations d’insertion de la population locale.
-Lieu de préparation à la commercialisation par les opérateurs économiques (promoteurs,…) en valorisant l’attractivité du quartier auprès des populations.

La date limite d'inscription pour assister à cette réunion est fixée au 12 mai.

jeudi 5 mai 2011

Lorsque "l'écologie" détruit la nature

Le quartier Junot voit son dernier bâtiment en construction. Il s'agit d'un immeuble d'habitation créé pour l'OPAC de Dijon. Ce bâtiment sera à basse consommation d'énergie comme cela est indiqué sur la palissade.


Intéressant d'économiser l'énergie. Ecologique donc. Mais le côté écologique de cette construction a sa limite. La limite se trouve au bout de l'immeuble:













Pour construire le bâtiment et poser les échafaudages, le constructeur (Eiffage), n'a pas hésité à couper l'arbre en deux au niveau des branches! Là où le béton avance, les branches reculent. Ce cas est emblématique de ce que soulève comme problème la "croissance verte": un superbe arbre détruit pour construire un bâtiment basse consommation.

Le respect de la nature n'est pas encore arrivé chez Eiffage immobilier. Visiblement, les responsables de cette société ne sont pas allé voir l'année dernière l'exposition "Habitants atypiques" à Latitude 21. Il y avait de belles photos de constructions, toutes respectaient le milieu environnant, certaines étaient construites en harmonie avec les arbres, et non en détruisant les arbres.

L'arbre ne survivra pas! Là où le béton passe, la nature trépasse...