samedi 21 décembre 2013

Les trois sénateurs de Côte-d’Or veulent emprisonner les petits agriculteurs et les jardiniers

Une graine, qu’est-ce qu’une graine? Un moyen qu’a trouvé la nature pour que certaines plantes puissent se reproduire. Un moyen qui existe bien avant l’apparition de l’homme. Un moyen que l’homme utilise depuis des millénaires pour faire pousser des plantes afin de se nourrir. Mais voila, nos trois sénateurs de Côte-d’Or (messieurs Rebsamen, Patriat et Houpert) et leurs amis du sénat en ont décidé autrement.

La loi tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon.
Nos sénateurs viennent de voter une loi sur la contrefaçon le 20 novembre 2013. Quel rapport avec les semences? Depuis 1930 en France, toutes les semences doivent être inscrites à un catalogue officiel pour être vendues. L’inscription est payante. L’objectif initial était de privilégier la qualité des semences. Depuis, c’est la dérive. Il est devenu interdit de vendre des semences qui ne sont pas inscrites dans ce catalogue. Des petites entreprises comme Kokopelli vendent de très petites quantités de chacune de leur variétés de semences. Il leur est donc financièrement impossible de payer pour toutes. Il en est de même pour les semences de ferme ou tout simplement pour les jardiniers du dimanche qui utilisent d’année en année des semences.
Avec la nouvelle loi, la police pourra saisir toutes les récoltes sur simple demande des industriels. Si le producteur (agriculteur ou jardinier) ne peut pas démontrer qu’il a acheté les semences (semences du catalogue) nécessaires à cette récolte, il sera alors en infraction.

L’appel du collectif Semons la Biodiversité
La loi sur la contrefaçon s’applique donc aussi dans le domaine agricole. Voyant le danger venir, le collectif Semons la Biodiversité a envoyé une lettre ouverte aux sénateurs afin de proposer un amendement sur cette loi. « La production à la ferme par un agriculteur de ses semences, de ses plants ou de ses animaux pour les besoins de son exploitation agricole, ne constitue pas une contrefaçon, et ce quelle que soit l’origine de ces semences, de ces plants ou de ces animaux.
La production à la ferme par un agriculteur de ses ferments, levains, levures et autres préparations naturelles à base de micro-organismes ou d’autres éléments naturels issus de sa ferme ou de l’environnement naturel et destinés à ses productions fermières ou aux soins de ses cultures ou de ses animaux, ne constitue pas une contrefaçon.
La rémunération de la sélection des végétaux et des animaux destinée à l’alimentation et à l’agriculture fait l’objet de dispositifs particuliers qui ne rentrent pas dans le champ d’application des lois générales de lutte contre les contrefaçons ».

L’amendement et le vote
Le 18 novembre 2013, un amendement a été spécialement proposé pour défendre les semences de ferme et les semences paysannes et de protéger les agriculteurs, cultivateurs contre une sanction au titre de la contrefaçon.
Le 20 novembre 2013, messieurs Rebsamen, Patriat et Houpert (et leurs amis sénateurs) ont voté contre cet amendement.

Que faire ?
Il n’est jamais trop tard pour changer une loi stupide. Il n’est jamais trop tard pour demander des comptes, même à un sénateur. Tous les dijonnais et côte d’oriens peuvent interpeller leurs sénateurs. L’heure est grave. En Colombie, la vente de semences issues de la sélection paysanne est déclarée illégale depuis 2011. Près de 3000 tonnes de semences ont été détruites ou confisquées en 2012 par le gouvernement colombien pour satisfaire cette réglementation qui protège les droits de propriété intellectuelle des multinationales semencières et étrangle les petits paysans.
Que vous soyez agriculteur, jardinier du dimanche ou simplement un citoyen éclairé, exigez de nos trois sénateurs une modification de cette loi ! Halte au brevetage du vivant !

Article paru le 5 décembre 2013 dans la chronique "Feu Vert!" du site miroir-mag.com

mardi 17 décembre 2013

Une journée pour voir autrement nos richesses

La richesse, ce n'est pas seulement la taille du compte en banque, c'est bien plus. Bon nombre d'économistes veulent nous faire croire que sans croissance c'est la catastrophe. Les politiciens et les journalistes répètent ces bêtises.
En fait, il est possible  de voir nos richesses autrement, c'est ce qu'a montré la journée organisée par Alterre Bourgogne dont voici des enregistrements audios:

La Présentation par monsieur Jean-Patrick Masson, président d'Alterre Bourgogne.

Le discours de madame Dominique Lapôtre, vice-présidente en charge de l'environnement, du développement durable et de l'éco-responsabilité au Conseil Régional de Bourgogne.

Le discours de monsieur Soulage, chef du service développement durable à la DREAL de Bourgogne.

La conférence plénière "Pourquoi devons-nous repenser notre économie et nos modes de vie ?", avec monsieur Philippe Frémeaux, économiste et éditorialiste à Alternatives économiques.

Madame Hélène Combe de la Fuente Martinez, titulaire de la Chaire partenariale "développement humain durable & territoires", déléguée générale de l'Observatoire de la décision publique.
Monsieur Letourneux, président de la Commission des aires protégées du Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Monsieur Pierre-Jean Lorens, directeur du développement durable, de la prospective et de l'évaluation au Conseil régional Nord-Pas-de-Calais.
Monsieur Philippe Frémeaux, économiste et éditorialiste à Alternatives économiques.

Madame Hélène Combe de la Fuente Martinez, titulaire de la Chaire partenariale "développement humain durable & territoires", déléguée générale de l'Observatoire de la décision publique.
Madame Christine Edel, directrice du service action territoriale de la ville de Mulhouse.
Monsieur Sébastien Keiff, chargé de mission Agenda 21 au Conseil général de la Gironde.

(Les deux autres ateliers n'ont pas pu être enregistrés)


Toutes les personnes qui sont venues s'instruire ce jour là ont reçu le hors-série d'Alternative Economiques intitulé "La richesse autrement". Un document idéal pour comprendre la problématique et facile à lire.

dimanche 15 décembre 2013

Conférence "Les polluants chimiques et les OGM dans l'alimentation"

Mi novembre, monsieur Joël Spiroux de Vendômois (président du CRIIGEN) est venu à Quetigny donner une conférence sur l'impact des polluants que l'on peut trouver dans notre alimentation. Que ce soit par des pesticides ou bien en complément des OGM, notre santé est menacée.



Une conférence qui en dit long sur la façon dont les dirigeants acceptent la mise sur le marché des pesticides et surtout des OGM. A noter que l'article de Seralini dont monsieur Spiroux de Vendômois fait mention vient d'être retirée de la revue scientifique. Finalement le nouveau responsable éditorial de la revue Food and Chemical Toxicology et ancien de Monsanto a réussi sa manipulation. Nous vivons bien dans un monde avec de nombreux pourri au pouvoir.
Cette conférence était organisée par les associations Quetigny Environnement et Veille au Grain Bourgogne.

mardi 3 décembre 2013

Conférence sur le thème "Nature à vendre"

Au mois de février dernier, madame Virginie Maris, chargée de recherche au CNRS, était venue à Dijon donner une conférence intitulée "Les limites de l’approche par services écosystémiques pour protéger la biodiversite". Il s'agit de voir les bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes, ainsi que les limites.
La conférence avait été filmée, elle vient d'être mise en ligne tout récemment:


Présentation détaillée de la conférence:
"Si l’on sait depuis toujours que le bien-être humain dépend en partie de la nature, cette dépendance est aujourd’hui mise en exergue à travers la notion de services écosystémiques, définis comme étant les bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes. Cette notion connaît depuis une dizaine d’années un succès fulgurant et tend à se substituer aux approches plus traditionnelles de protection de la nature ou de conservation de la biodiversité, tant auprès de la communauté scientifique que dans les sphères décisionnelles et gestionnaires.
Dans cette présentation, nous décrirons tout d’abord l’émergence de l’approche par services écosystémiques en nous intéressant particulièrement à deux grandes étapes de son avènement : le Millenium Ecosystem Assessment (MEA 2005) et le rapport intitulé The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB 2011). Nous décrirons les partis-pris, souvent implicites, qui animent ces rapports sur les plans éthique, politique et économique.
Nous discuterons ensuite des différents problèmes que soulèvent les évaluations économiques des services écosystémiques, problèmes qui, au-delà des limites méthodologiques de l’évaluation, relèvent du projet même de quantification en termes économiques de la diversité des valeurs qui s’attachent aux écosystèmes.
Nous montrerons alors que le passage d’une logique de conservation de la biodiversité à une logique de gestion des services écosystémiques est concomitant à la montée en puissance des outils de conservation basés sur des logiques marchandes, qu’il s’agisse de banques de compensation ou de paiements pour services écosystémiques, et nous évoquerons différents problèmes posés par ces nouveaux marchés, du point de vue de la conservation elle-même mais également du point de vue de la justice.
Pour conclure, nous défendrons une conception des valeurs de la nature plus dense et plus complexe que la vision strictement instrumentale inhérente à l’approche par services écosystémiques et nous montrerons dans quelle mesure une telle conception est plus satisfaisante à la fois philosophiquement et opérationnellement."














Une conférence parfois un peu difficile à suivre, mais très instructive.

lundi 2 décembre 2013

L'écologie et le social ont rendez-vous à Quetigny

A choisir, faut il défendre l'humain ou la nature en premier? A bien y réfléchir, ni l'un ni l'autre, mais les deux en même temps, puisqu'ils sont liés. A t on déjà vu un milliardaire vivre le long du périphérique parisien ou dans un HLM mal isolé avec vue sur une décharge ? non, évidemment. C'est donc pour discuter de ces relations que va avoir lieu le samedi 7 décembre à Quetigny les "Assises pour l'écosocialisme", à l'initiative du parti de Gauche 21 et de la gauche Alternative 21.

Peu importe la mouvance politique de chacun, le sujet se doit d'intéresser tout le monde, comme l'explique la table ronde:
"Changement climatique, pollutions multiples, destructions des terres agricoles, des forêts et de la biodiversité: la catastrophe écologique qui se déploie sous nos yeux remet en cause potentiellement la survie même de l’humanité. Crises sociale et écologique sont très profondément liées. Marchandisation et profit, qui sont au cœur du système capitaliste, ont des conséquences écologiques, sociales et économiques dont sont victimes en premier lieu les parties les plus pauvres des populations.
Il est urgent de trouver une réponse d’ensemble à cette crise multiforme et de construire une alternative au capitalisme qui épuise l’être humain et l’environnement. Cette réponse exige des transformations fondamentales: une réorientation des activités économiques et sociales, un partage des richesses, une redéfinition des besoins et de la sobriété pour préserver les écosystèmes et leur biodiversité.
Mais comment opérer les transitions: transition énergétique, transition agro-écologique, transformations urbaines pour des villes soutenables socialement et écologiquement ? Et comment opérer une révolution démocratique, celle qui permet à chacun-e de se réapproprier l’initiative politique et citoyenne ?
Car c’est d’une véritable révolution dont nous avons besoin, pour changer les formes de propriété, les règles institutionnelles et les normes sociales et environnementales qui organisent la société et l’économie. Ce sont les questions qui seront en débat au cours de ce Forum."

Au constat de catastrophe écologique déjà en place dans certains domaines et pires à venir pour d'autres, il est plus que temps de trouver des remèdes. Que ce soit "Alternatives au capitalisme", "révolution" ou d'autres termes, peu importe puisqu'il est plus que temps d'agir. Cette journée, ouverte à tous, se veut une journée de dialogue, avec des 4 thèmes importants:
- "Vers la qualité de ville et de vie", avec la participation de Paul Ariès.
- "Une transition énergétique créatrice d’emploi et une sortie du risque nucléaire"
- "L'eau, un bien commun très précieux"
- "Une agriculture écologique pour une alimentation saine et de qualité"

vendredi 29 novembre 2013

Une journée pour découvrir d'autres indicateurs de richesses que la croissance

Les médias et les politiciens usent et abusent des deux termes que sont le PIB (Produit Intérieur Brut) et la croissance. Brièvement, le PIB mesure la quantité d'échanges économiques (production de biens et services), tandis que la fameuse "croissance" est tout simplement la différence entre le PIB à deux instants donnés. Si il y a croissance, c'est que le PIB a augmenté, et donc que nous avons davantage dépensé d'argent. C'est devenu un graal, une fin en soit qui cache de sérieux problèmes. En effet, plus il y a de catastrophes (accident de voiture, échouage d'un pétrolier sur les côtes bretonnes, un bâtiment qui prend feu,...), plus il y aura de dépenses de réparations, d'où augmentation du PIB, d'où croissance. Mais qui souhaite ces malheurs? Personne. Ce graal est donc déconnecté du bonheur des gens, ainsi que du respect de la nature.

D'autres indicateurs de richesse existent. C'est ce que propose de découvrir l'association Alterre Bourgogne le vendredi 6 décembre avec des conférences, table rondes et ateliers sur le thème "Où sont les richesses ? Pour une économie ancrée dans la société et dans la nature".
Cette journée permettra d'ouvrir les yeux. "Pourquoi devons-nous repenser notre économie et nos modes de vie?". "D'autres indicateurs que le PIB pour mesurer les faces encore "cachées" de la richesse". "Tenir compte des équilibres naturels, sources de richesses indispensables à la vie". "A quoi servent les monnaies citoyennes ou alternatives?". "Des indicateurs alternatifs territorialisés au service des enjeux de développement durable".

Une journée essentielle pour voir autrement nos richesses. Les Amis de la Terre Côte-d'Or ne s'y étaient d'ailleurs pas trompé dans leur lettre adressée au Conseil Régional de Bourgogne, une lettre restée sans réponse... Une journée ouverte à tous, et notamment à tous les postulants aux élections municipales de mars prochain. Ce serait une forme d'intelligence de leur part que de proposer la mise en place d'indicateurs alternatifs dans leurs programmes électoraux, pour voir la richesse autrement.

jeudi 28 novembre 2013

Discussions à propos de l'obsolescence programmée sur radio campus Dijon

L'obsolescence programmée n'est pas un nouveau logiciel à la mode, mais un moyen utilisé pour changer plus rapidement un objet pour un nouveau. C'était le sujet de l'émission Le Pissenlit sur Radio Dijon Campus du samedi 23 novembre.



Lors de l'émission il est donc fait référence à l'association ENVIE située à Chenôve, avec la participation de madame Nathalie Chevigny, directrice de l'association. Il est fait aussi référence aux actions des Amis de la Terre pour prolonger la durée de garantie des appareils et augmenter la possibilité de trouver des pièces pour la réparation.
A noter que les députés vont devoir voter en seconde lecture le projet de loi de consommation au mois de décembre, et au mois de janvier pour les sénateurs. Seront-ils responsables cette fois-ci ou bien continuerons nous à gaspiller nos ressources avec nos appareils bien fragiles?

mercredi 27 novembre 2013

Projection débat autour du film "A l'Est, main basse sur les terres"

L'association Terre de liens organise une projection - débat autour du film "A l'Est, main basse sur les terres".

"Synopsis : Le monde de la spéculation fait main basse sur les terres agricoles, en Asie, en Afrique ou en Amérique latine, mais aussi dans les pays de l'Est comme l'Ukraine ou la Roumanie. Evidemment, les priorités sont au rendement, pas à la sécurité alimentaire. En Roumanie, des fermes de plusieurs hectares sont ainsi achetées par des investisseurs, souvent eux-mêmes agriculteurs. Certains paysans français cèdent aux mirages agricoles de l'Europe de l'Est. A travers le parcours d'un agriculteur alsacien qui tente sa chance sur les terres noires de Roumanie, et à travers l'analyse des méthodes des fonds d'investissement qui opèrent en Ukraine, ce document donne à entendre le glas du monde paysan actuel, gangrené par la globalisation, la déréglementation et la délocalisation."



Ce documentaire est particulièrement intéressant car il montre une partie du poker mondial qui se joue avec les terres agricoles. Tout le monde a entendu parler de spéculation sur l'or, le pétrole ou des oeuvres d'art. Mais quand il s'agit de la nourriture, cela prend une autre tournure car ça touche la survie alimentaire. De plus, il est important d'ouvrir les yeux sur le fait que la population mondiale augmente et donc qu'il y a de plus en plus de bouches à nourrir. Des pays comme la Chine, la Corée du Sud, l'Arabie-Saoudite et d'autres ne sont plus auto-suffisant en production agricole. Jusqu'à il y a quelques années, ces pays importaient des denrées alimentaires, mais maintenant ils achètent des terres dans des pays peu regardant de leur population afin de cultiver, par des techniques très polluantes, leur propre alimentation.

Ce jeu de spéculation sur les terres agricoles est une véritable bombe à retardement mondiale. C'est pourquoi des actions de protection locales de terres agricoles, comme la ferme de la Cras à Dijon, est à encourager. L'agriculture périurbaine est une nécessité, produisons et achetons local! Et pour tous ceux qui ne veulent pas de ce système de spéculation, il est possible d'agir via l'association Terre de Liens, une association à découvrir.

lundi 25 novembre 2013

Ouverture d'une "Ruche qui dit oui !" à Dijon

Les dijonnais peuvent passer commande de produits alimentaires à "La ruche qui dit oui!".



Selon le site internet, La Ruche qui dit Oui ! se définie comme: "Avec La Ruche qui dit Oui !, vous bénéficiez pour vous et votre famille d'un réseau sûr et économique d'approvisionnement basé sur la proximité et la connaissance des fournisseurs. Pour vous faire plaisir, profiter de bons produits au prix juste, tout en soutenant un commerce plus équitable pour les producteurs, inscrivez-vous !
La participation à la Ruche ne vous engage à rien d'autre que d'être informé des offres. C'est un système libre où chacun s'engage à la mesure de son intérêt."










Actuellement, plus de 400 personnes sont déjà inscrites à cette ruche dijonnaise et peuvent acheter 130 produits locaux, dont une une partie en bio.
Ce système est un moyen, comme les AMAP ou le marché, de court-circuiter la grande distribution. Pour résumer le fonctionnement: on commande via le site La ruche qui dit oui!, quand il y a suffisamment de personnes à livrer, le producteur livre ses produits (ici au 42-44 avenue de Stalingrad à Dijon). Le site web prend une commission de 8% sur le prix de vente, ainsi que la personne qui s'occupe localement de faire fonctionner la ruche. Bref, le producteur touche 84% du prix du produit, alors que dans le système des grandes surfaces, il gagne beaucoup moins.

dimanche 24 novembre 2013

Rapport sur la situation de la collectivité en matière de développement durable de la ville de Dijon

Lors du conseil municipal de Dijon du lundi 18 novembre, une longue présentation puis discussion a eu lieu concernant la situation en matière de développement durable pour l'année 2012.



Quelques mots clefs: biodiversité, eau, isolation thermique des bâtiments, transport, production et consommation responsable notamment dans l'agriculture, gaz à effet de serre, éclairage publique, réseau de chaleur, pollution visuelle, ... On notera l'ambition de créer une légumerie.

Des projets réalisés et d'autres à venir, comme le réseau de chaleur. On notera aussi le travail en cours sur l'élaboration du Règlement Local de Publicité, un projet qui concerne tous les habitants de l'agglomération. Ces derniers auront-ils leur mot à dire sur la place de la publicité dans les rues ou bien le sujet sera-t-il traité en catimini comme cela s'est toujours fait jusqu'à présent?

mardi 19 novembre 2013

BNP Paribas et la Société Générale ne gagnent pas le prix Pinocchio

Plusieurs militants des Amis de la Terre Côte-d'Or se sont retrouvés samedi matin devant la Société Générale puis devant la BNP-Paribas au niveau de la place Darcy à Dijon. Leur action consistait à faire connaître le prix Pinocchio qui illustre et dénonce les impacts négatifs de certaines entreprises multinationales, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu'elles utilisent abondamment.






La Société Générale était nominée pour son implication dans le projet "Alpha Coal", un projet minier d'extraction de charbon avec des conséquences environnementales énormes.


Les passants ont pu prendre connaissance de la face cachée de cette banque, comme ils l'avaient déjà été au mois de juillet dernier concernant le projet Kaliningrad. A noter que le directeur des agences dijonnaises de la Société Générale est venu débattre avec les militants. Il s'est engagé à faire remonter les demandes des Amis de la Terre à sa hiérarchie.

En ce qui concerne la BNP-Paribas, elle finance la recherche sur le changement climatique, qu'elle provoque elle-même.














Bref, une banque qui fait typiquement du greenwashing.


Ces deux banques étaient donc nominées pour le prix Pinocchio, toutes deux interviennent dans l'augmentation des émissions de CO2. D'ailleurs, ces banques étaient très mal classées dans le classement carbone des groupes bancaires réalisé en 2010.
Vous voulez agir pour l'environnement? Quittez ces banques pour de plus vertueuses.

Finalement, ce sont Veolia (catégorie "une pour tous, tout pour moi"), Areva (catégorie "plus vert que vert") et Auchan (catégorie "mains sales, poches pleines") qui ont décroché les prix cette année dans leurs catégories.

jeudi 14 novembre 2013

Votez pour le prix Pinocchio du développement durable

Communiqué de presse des amis de la Terre Côte-d'Or:
"Les Amis de la Terre Côte d’Or vous invitent à vous exprimez en votant pour élire les entreprises les moins respectueuses de l’environnement.


Le concept de « développement durable » fait partie du langage courant. Il peut être résumé par la protection de l'environnement, la défense des droits humains et une plus grande solidarité internationale.
Mais de nombreux acteurs, dont certaines entreprises françaises, figurant parmi les plus puissantes au monde, l'ont malheureusement récupéré à des fins purement cosmétiques. Un discours engagé sur le développement durable est ainsi souvent utilisé pour masquer les impacts réels de leurs activités, tout en améliorant leur image auprès des clients et actionnaires.
Les amis de la terre vous proposent d’élire :
- l'entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d'appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles,
- l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles,
- l'entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d'approvisionnement.

Parmi les nominés au prix Pinocchio :

BNP Paribas finance la recherche sur le changement climatique... qu'elle provoque elle-même !

BNP communique intensément sur sa fondation qui finance la recherche contre le changement climatique. Mais elle se cache bien d’annoncer qu’elle continue de financer les pires projets climaticides et les énergies fossiles à travers le monde, qui contribuent précisément au changement climatique. BNP Paribas est en effet la 8ème banque la plus climaticide au monde et la 1ère française d’après le classement publié dans le rapport « Bankrolling Climate Change » en 2011 par le réseau BankTrack.
BNP Paribas est hautement impliquée dans le financement de l’industrie la plus polluante qui soit, celle du charbon, à laquelle elle a apporté plus de 10 milliards d’euros depuis 2005.

Détruire la Grande Barrière de corail pour du charbon ? La Société Générale fait ses comptes.

Charbon en Afrique du Sud, pétrole au Kazakhstan, sables bitumineux au Canada, gaz en Australie, bauxite en Inde, etc. : pour la Société Générale, toutes les ressources valent d'être exploitées et ce, malgré les émissions de gaz à effet de serre et les impacts environnementaux et sociaux induits. La Société Générale risque de participer au financement de Alpha Coal, énorme projet minier de charbon en Australie en face de la Grande Barrière de corail. D'une surface de 64 769 hectares, soit 75 508 terrains de football, cette gigantesque mine à ciel ouvert détruirait 20 618 hectares de forêt tropicale humide et de pâturages et menacerait les centaines d'espèces qui y vivent. Pendant 30 ans de vie, l'exploitation, le transport et la combustion du charbon émettraient 1,8 milliards de tonnes de CO2, soit plus que les émissions annuelles totales de la Finlande, la Hongrie ou Singapour.

La Société Générale mène aujourd'hui les études de faisabilité et d'impacts préalables au lancement de ce projet. Alpha Coal, c'est une gigantesque mine à ciel ouvert dans le Bassin de Galilée, une voie ferrée de 495 km et une expansion portuaire en plein cœur de la Grande Barrière de corail.
Alpha Coal, c'est aussi une menace climatique planétaire ! S'il a lieu, il ouvrira la porte aux autres projets miniers prévus dans le Bassin de Galilée! Or, si les 9 projets planifiés aboutissent, celui-ci deviendrait le 7ème émetteur mondial de CO2, juste derrière l'Allemagne et son exploitation serait compatible avec un scénario de réchauffement climatique de 6°C.
Stoppons Alpha Coal !"

Pour signer la cyberaction en ligne http://www.prix-pinocchio.org

Les autres entreprises nominées sont: Total, Veolia, Air-France, Areva, Alstom, Apple et Auchan

Concernant les banques ci-dessus, les dijonnais ont le choix entre tenter de faire changer leurs banques pour quelles deviennent plus responsables, ou bien quitter ces banques irresponsables pour une banque nettement plus soucieuse d'un monde écologique, comme La Nef.

lundi 11 novembre 2013

Le collectif Sortir du Nucléaire de Côte-d'Or interpelle sur la durée de vie des centrales nucléaires

Le communiqué de presse:
"Certains medias ont annoncé la prolongation par EDF de la durée de vie des réacteurs nucléaires français jusqu'à 50 ans ! Cela relève de la pure fiction, tant sur le plan administratif que matériel et économique.

Juridiquement, seule l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) - et non le gouvernement - est habilitée à autoriser EDF à faire fonctionner ses réacteurs. Or l'ASN a seulement commencé à étudier au cas par cas la capacité des réacteurs français à fonctionner au-delà de 30 ans.

Le Collectif Sortir du nucléaire Côte-d’Or n'accorde que peu de crédit à cette instance dont nous contestons la prétendue indépendance, et qui a déjà accordé à certaines centrales – dont celle de Fessenheim pourtant vétuste – l'autorisation d'aller au-delà de 30 ans.

Le choix d'une telle stratégie indique une grande irresponsabilité économique, par rapport au coût réel du kwh, et par rapport au retard pris sur le développement des énergies nouvelles en France.
Considérant le coût exorbitant des rénovations et de l’entretien des ces réacteurs, il est probable que le destin qui les attend sera le même que celui de Kewaunee (Wisconsin, Etats unis), mis en service en 1974, stoppé définitivement le 7 mai dernier par son exploitant, avant même d'atteindre l'âge de 40 ans. Or, ce réacteur venait d'obtenir de la NRC (équivalent de l'ASN aux Etas unis) l'autorisation de fonctionner 20 ans de plus.

Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, indiquait le 2 Octobre dernier : « il est urgent de prendre des décisions dès maintenant, en considérant que les réacteurs pourraient ne pas aller au-delà de 40 ans ». Il est donc urgent d'accélérer et de favoriser la transition énergétique basée sur les ressources gratuites que sont le soleil, l'eau, le vent, la chaleur du sous-sol, etc.

Par conséquent, le collectif Sortir du nucléaire Côte-d’Or souhaite mettre en évidence que la décision de prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français, comme le propose EDF en toute irresponsabilité, serait la triple peine pour notre pays :
- une décision néfaste pour les finances publiques,
- une décision dangereuse pour tous,
- une décision retardant l’investissement dans les énergies d’avenir.

Le 15 novembre, le conseil de politique nucléaire se réunira sous la présidence de François Hollande, qui devrait examiner la question du prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires. C’est l’occasion pour le chef de l’Etat de démentir la rumeur du prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires.

Plus d’information sur : http://www.agirpourlenvironnement.org/campagne/duree-de-vie-des-centrales-nucleaires/pourquoi/715
www.sortirdunucleaire.org/"

Le Collectif Sortir du nucléaire Côte d’Or rassemble : Les Amis de la terre Côte-d’Or, Les Alternatifs 21, ATTAC 21, Alliance Ecologique Indépendante, CAP 21, Combactive, Dijon-ecolo.fr, EELV 21, FASE 21, Greenpeace21, Le MAN 21, Nature et Progrès 21, NPA 21, Parti de Gauche 21, Sud Rail Dijon, et adhérents individuels du Réseau Sortir du Nucléaire.

mardi 5 novembre 2013

Conférence "Les polluants chimiques et les OGM dans l'alimentation : les effets sur la santé et la détoxification, l'intérêt du bio"

"L'association Veille au grain-Bourgogne, le collectif 21 ″Action citoyenne pour une Côte d’Or sans OGM ni pesticides" et l'association Quetigny-Environnement ont le plaisir de vous inviter à la conférence intitulée "Les polluants chimiques et les OGM dans l'alimentation : les effets sur la santé et la détoxification, l'intérêt du bio" par le Docteur Joël Spriroux de Vendômois, président du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique). Elle aura lieu salle Mendès France à Quetigny, mercredi 13 novembre à 20 h."

Le scandale de la nourriture industrielle, voilà un sujet prioritaire absent des discours de nos élus censés nous représenter. La nourriture industrielle est toxique à long terme pour notre organisme et les pouvoirs publics ne font rien pour améliorer la qualité des aliments. L’agro-alimentaire a tout pouvoir et, au détriment de la santé de la population, elle s’intéresse avant tout à ses bénéfices.

Un changement alimentaire radical s'est produit avec l'alimentation industrielle. Tous les produits ont subit un traitement chimique ou sont irradiés. On trouve de plus en plus dans l’alimentaire des nanomatériaux, des additifs neurotoxiques, des exhausteurs de goût. Si nos centenaires ont vécu dans un environnement sain, ont mangé bio sans le savoir, la "malbouffe" fait craindre une dégradation importante de la santé pour les jeunes générations nourries trop souvent de ces "plats tout préparés" avec trop de sel, trop de sucre, mais aussi des acides gras et divers "améliorants"…

Aux nombreux additifs, du type colorant, conservateurs, exhausteurs de goût, gélifiant s’ajoutent, dans ces préparations, des "nanoparticules" pour donner un moelleux plus durable aux gâteaux, des microcapsules de dyoxide de titane, de sillicates d'aluminium pour empêcher l'agglutination des aliments en poudre. D’autres problèmes de santé proviennent des emballages alimentaires (Bisphénol A, phtalates dans les plastiques) ou de l'environnement (PCB, mercure dans les rivières polluées aussi par les effluents des élevages industriels, contenants des antibiotiques, des hormones de croissances et des perturbateurs endocriniens). Viennent en plus les problèmes d’interactions entre les différents pesticides et autres fongicides qui s’accumulent dans les aliments dont l’impact négatif sur la santé, à force de les cumuler, n’est plus à démontrer. Depuis 50 ans nous assistons à une augmentation impressionnante de pathologies lourdes et insidieuses : maladies immunitaires, malformations néonatale, fertilité en baisse et stérilité, maladies vasculaires, maladies neuro dégénératives, explosion des cancers, obésité et hyperactivité chez les enfants …

Les risques toxicologiques sont cachés par les industriels. Aucune réglementation n'existe sur ces nouveaux composants de notre alimentation dont personne ne connait les effets. L’opacité demeure sur les tests toxicologiques et les instances d’accréditation persistent dans leur laxisme.

La récente publication du Professeur Séralini sur le maïs OGM NK 603 et le Roundup dont le Docteur Joël Spriroux de Vendômois est l'un des coauteurs en est un exemple emblématique.

Nous vivons dans une société toxique et pour l’avenir de nos enfants, nous devons consommer de manière intelligente et informée. Nous devons faire respecter nos droits à l’information et à la santé. C’est pour tenter d’apporter quelques réponses et d’informer les consommateurs sur les contaminants chimiques de notre alimentation que le Collectif 21 ″Action citoyenne pour une Côte d’Or sans OGM ni pesticides, Veille au Grain-Bourgogne et Quetigny-Environnement organisent cet évènement d'information de dimension régionale, salle Mendès France à Quetigny, mercredi 13 novembre à 20 h."
(l'entrée est gratuite)

mercredi 30 octobre 2013

Projection du documentaire « Pierre Rahbi, au nom de la terre » à Chenôve

Un documentaire sur le «papa» de la décroissance, Pierre Rahbi, ouvrira le mois du film documentaire le 5 novembre. L’opération durera jusqu’au 28 novembre.



La soirée inaugurale aura lieu le mardi 5 novembre à 20 h (salle des fêtes) avec la projection du documentaire « Pierre Rahbi, au nom de la terre ».



A l’issue de la projection, rencontre avec Pierre Haski (journaliste, fondateur du site « rue 89 »). Rue 89, partenaire du film « Pierre Rabhi, au nom de la terre », a publié un livre numérique de conversations avec Pierre Rahbi : « il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde ».

Concernant la discussion qui fera suite à la projection du documentaire, les prétendants aux prochaines élections municipales feraient bien d'y assister afin d'ouvrir les yeux et d'adapter leur programme en fonction de ce qu'ils apprendront...

lundi 28 octobre 2013

Des stations de vélos à proximité des stations du tram

"Stationner son vélo dans un local protégé et sécurisé à proximité immédiate d’une station du réseau Divia : c’est le concept des vélostations. Six sont déjà en service."

L'information vient du magazine "Le Grand Dijon", Divia a mis en place des abris pour stationner des vélos. "Faciliter les déplacements sans la voiture, simplifier la correspondance entre les différents modes de transport, et proposer aux cyclistes des équipements adaptés et sécurisés... Tels sont les objectifs des vélostations implantées dans l’agglomération dijonnaise, aux abords de certaines stations de tramway ou arrêts de bus."











"Le principe, c’est de proposer aux cyclistes d’y laisser leur vélo, à l’abri des intempéries et des vols puisque l’accès est sécurisé et que le local est vidéosurveillé. Les abonnés annuels à Divia et à DiviaVélo bénéficient d’un accès gratuit aux vélostations ; pour les autres, il suffit d’acheter un droit d’accès (1 euro pour un mois, 10 euros pour une année), l’accès se faisant tout simplement en présentant sa carte Mobigo. Les vélostations ont donc pour vocation de jouer le rôle de « parkings-relais », à la manière de ceux conçus pour les voitures aux stations Piscine olympique et Valmy : elles permettent de se rendre jusqu’à la station de tram en vélo, ou de terminer son trajet sur deux roues à la descente du tram !"

samedi 26 octobre 2013

Du meilleur et du pire à propos du nucléaire au Conseil Régional de Bourgogne

Lors de la session plénière du 21 octobre 2013 du Conseil Régional de Bourgogne, le sujet du nucléaire a été abordé. Alain Cordier et Nicole Eschmann (EELV) ont exprimé leur volonté d'en sortir avec des arguments pragmatiques et humains, tandis que monsieur Jean-Paul Anciaux (UMP) a énoncé une succession de contre-vérité ridicules. Monsieur Anciaux fait notamment référence au contrat d'EDF portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR en Grand-Bretagne, des réacteurs qui ne verront jamais le jour.



Durant cette discussion monsieur François Patriat (PS, président du Conseil Régional et sénateur) explique qu'il est important de faire peu cas de ses convictions personnelles. A l'écouter, un bon petit politicien doit se taire et écouter les ordres, tel un militaire. Monsieur Patriat ne semble pas connaitre le scénario negawatt. De plus, à mettre la "croissance" avant toute chose, il n'a pas lu la lettre des Amis de la Terre Côte-d'Or pour réfléchir à passer à d'autres indicateurs de richesse qui lui était destinée.

Cette séquence en dit long sur la vision à long terme de la Bourgogne, de la France et de la planète, par ces élus et le réalisme des politiciens de la région Bourgogne.

vendredi 25 octobre 2013

Explication des Agenda 21 sur Radio Campus Dijon

Toutes les collectivités territoriales doivent avoir leur agenda 21. Des villes et des écoles en ont. Mais qu'est-ce qu'un agenda 21? Explications dans l'émission "Le pissenlit" le samedi 19 octobre sur les ondes de Radio Dijon Campus.





On l'aura compris, un agenda 21 est un outil porté par les collectivités, un outil que les citoyens peuvent utiliser.

samedi 19 octobre 2013

L'obstination du maire demeure à propos des terres agricoles des Lentillères

Lors du Conseil municipal du 30 septembre, le maire de Dijon a une nouvelle fois montré son hostilité à sauvegarder les bonnes terres agricoles intra-urbaines des Lentillères.




En plus, il se trompe en disant que les terres sont polluées, alors que ce n'est absolument pas le cas comme l'avait affirmé une lettre de l'ancien maraîcher.
Une obstination étonnante à vouloir détruire ces terres arables, une obstination portée par cette soit-disante nécessité absolue de créer de nouveaux logements. Etonnant car quand un espace industriel se libère, la mairie souhaite non pas construire des logements, mais un espace vert, juste histoire d'embêter l'ancien propriétaire des lieux (lire l'article sur miroir-mag.fr). Il n'y a donc plus nécessité de construire des logements? Bizarre, bizarre...


mercredi 16 octobre 2013

Un peu de pesticides sur les trottoirs, même en temps de pluie...

Du glyphosate par ci, du glyphosate par là, ce n'est pas moins 430km de trottoirs dijonnais qui sont ainsi aspergés de "Touch Down" de Syngeta tous les deux à trois mois. Et hier matin, sous une petite pluie, c'est comme d'habitude en quad que cette société, payée par la ville de Dijon, a répandu son poison, alors qu'il est préconisé de ne pas épendre par temps de pluie.

Utilisé à 0,5 litre par 100 litre d'eau, ce produit est moins dangereux que le "turbo vert" répandu l'année dernière sur le parcours du tramway. Toutefois ça reste un pesticide, une utilisation contraire à l'image de ville "écologique" que souhaite donner son maire. Et ce n'est pas près d'arrêter, puisque les services de la voirie ont signé pour 100 000 euros de désherbage chimique par an l'année dernière (voir la fin de l'article).

Mais que fait donc le maire, qui a pourtant reçu des lettres demandant de laisser pousser les "herbes folles" ? La fin des poisons sur les trottoirs, un argument de campagne pour les prochaines municipales?

vendredi 11 octobre 2013

Pétition "Contre les barrières en chicane sur les pistes cyclables le long du tram direction Quétigny et Toison d'Or"

"Mobilisez vous pour faire retirer les 6 barrières qui entravent la piste cyclable entre Quétigny et Dijon."
Des pistes cyclables presque partout le long du tram (alors qu'il devait y en avoir partout...), c'était presque trop bien. Alors, les mairies de Quetigny et de Dijon ont mis des barrières pour faire ralentir les vélos à proximité de croisements avec des routes. Une fois de plus, c'est le transport doux et non polluant qui est handicapé. Pas étonnant donc qu'une pétition soit mise en place pour faire retirer ces barrières.

"Bonjour,

Encourager le déplacement à vélo c'est bien. Faire des pistes cyclables c'est bien. Par contre gâcher l'utilisation du vélo en entravant les pistes cyclables avec des barrières en chicane c'est absolument illogique !
Direction Quétigny et la Toison d'Or les pistes cyclables sont hachurées pas ces barrières.
Je m'adresse à vous cyclistes, vous qui utilisez ces pistes cyclables, réagissez !


• Alors, pourquoi y a-t-il ces barrières en chicane ? Voici une hypothèse :
- Faire freiner les cyclistes pour qu'ils cèdent bien la priorité aux voitures qui leurs coupent la route ?
D'ailleurs, laisser à la priorité aux voitures qui changent de direction (à Quétigny) n'est pas dans l'esprit du code de la route.
Dans une dynamique multimodale que semble vouloir adopter le Grand Dijon, il semble normal de favoriser l'utilisation du vélo face aux voitures. Ici ce n'est tout simplement pas le cas !

• Voici les arguments contre la présence de ces barrières :
- Elles coutent cher (oui c'est trop tard mais quand même).
- Elles nous freinent beaucoup trop !
- Elles font faire aux cyclistes des manœuvres difficiles et impossibles pour les tandems, tricycles, triporteurs et vélos avec remorques.
- Elles sont inutiles. La preuve : 95% des gens passent à côté, dans l'herbe ou les graviers pour éviter les chicanes, augmentant le risque de chutes dans l'herbe mouillée, la boue ou les gravillons. C'est un vrai problème de sécurité !
- Elles attirent notre attention sur le passage des barrières plus que sur l'attention que l'on devrait porter sur les voitures à qui l'on doit la priorité. Cela produit l'effet inverse de celui escompté.

Si je met en place cette pétition, c'est qu'il faut que les cycles du Grand Dijon (vous ! ) réagissent à ces barrières dont la présence est anormale.
Il serait bien d'encourager le déplacement à vélo en complément des transports en commun.
Tant que possible, il faut que les gens utilisent leurs vélos et ne soient pas découragés par ces barrières.

Signez cette pétition pour faire résonner votre voix avec les autres cyclistes !

Le but étant de faire retirer les barrières de ces pistes cyclables.
Non, vous n'êtes pas le ou la seul(e) à être gêné(e) par ces barrières alors on se bouge !!"

mardi 8 octobre 2013

"Loi sur la consommation : les députés et sénateurs de Côte- d’Or soutiennent le gaspillage et la pollution."

La loi sur la consommation a été définitivement votée fin septembre, avec ce triste constat des Amis de la Terre Côte-d'Or:

Communiqué de presse:
"Après les beaux discours sur l’importance de réduire l’impact environnemental de nos consommations et de soutenir le secteur de la réparation mis à mal par l’arrivée massive de produits à bas prix et de piètre qualité, les sénateurs, tout comme les députés en juin, ont capitulé devant les lobbies industriels et de la grande distribution.

En refusant de définir et de sanctionner l’obsolescence programmée, le gouvernement l’autorise de fait. L’absence d’obligation pour les entreprises de mettre à disposition des pièces détachées [1], de disposer de formations pour les réparateurs qui le demandent, l’absence de mesure pour allonger la durée de garantie de 2 ans à 10 ans n’inciteront pas les fabricants à concevoir des produits durables et réparables. En 40 ans, notre consommation de ressources a augmenté de plus de 30% et la production des déchets des ménages a doublé.
L’obsolescence programmée de nos biens est le symbole de cette société du gaspillage. Il faut en sortir, notamment en définissant des objectifs chiffrés de réduction de notre consommation de ressources et de notre production de déchets, en prenant des mesures réglementaires pour allonger la durée de vie des biens via l’éco-conception et le soutien au secteur du réemploi et de la réparation.

Les Amis de la Terre Côte-d’Or tiennent à informer les habitants de Côte-d’Or qu’aucun des 5 députés du département ( Kheira Bouziane, Rémi Delatte, Laurent Grandguillaume, François Sauvadet, Alain suguenot) et des 3 sénateurs du département (François Rebsamen, Alain Houpert et François Patriat) n’a soutenu les propositions des Amis de la Terre France.
Au mois de juin, nous avons informé monsieur Grandguillaume (co-rapporteur de cette loi de consommation) via une réunion et différents documents [2], de l’intérêt des propositions des Amis de la Terre. Au mois de septembre, nous avons fourni divers documents [2] à monsieur Alain Houpert pour le sensibiliser.
Par manque de temps, nous n’avons pas pu informer directement les autres élus locaux. Toutefois, ils ont pu être mis au courant lors des débats dans leurs hémicycles respectifs et aussi via leurs collègues de même bord politique.

Les Amis de la Terre Côte-d’Or rendent compte par ce communiqué du parti pris de nos 7 élus censés défendre l’intérêt des citoyens, un choix qui a aussi pour conséquence de soutenir la pollution et le gaspillage. Ainsi, nos 5 députés et 3 sénateurs de Côte-d’Or n’ont fait que défendre l’intérêt des industriels et de la grande distribution dont le seul but est de vendre toujours plus, sans se soucier des dégâts environnementaux croissants.

[1] Aux termes du projet de loi voté au Sénat le 12 septembre 2013, les fabricants auront uniquement une obligation d’information, c’est-à-dire qu’ils pourront éventuellement se contenter d’informer le consommateur... qu’il n’y a pas de pièces détachées disponibles.

davantage d’information sur http://www.produitspourlavie.org"













Nos élus vont régulièrement voter des textes de loi à Paris. Personne n'est réellement au courant de ce qu'ils votent car la majorité de ces députés et sénateurs n'informent pas de ce qu'ils font. Alors l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a donc bien fait d'informer la population de ce vote scandaleux. Maintenant, quand un appareil tombera en panne juste après la garantie de deux ans, les citoyens pourront avoir une pensée envers ces élus au moment où il leur faudra payer pour un nouvel appareil neuf.

dimanche 6 octobre 2013

L'autopartage est officiellement ouvert à Dijon

Le système d'autopartage a officiellement commencé le lundi 30 septembre à Dijon, comme prévu.


Sept stations, une quinzaine de voitures et déjà des collectivités adhérentes au système.

L'autopartage est un système qui permet de voir la voiture autrement. Fini d'idéaliser cet assemblage de métal et de plastique. La voiture retrouve sa place: c'est juste un outil utile pour se déplacer. Avec l'autopartage, on rentre dans une "économie de fonctionnalité. L'achat du service et de la fonction se substitue à l'achat du produit. Les produits sont alors conçus pour s'adapter à la demande de manière évolutive, et être éventuellement réutilisés par plusieurs utilisateurs successifs." (Alterre Bourgogne)
Bref, plus besoin d'avoir des centaines de voitures stationnées dans les rues, quelques unes suffisent.

lundi 30 septembre 2013

Indignation des Amis de la Terre Côte-d'Or face au saccage du Parc Naturel Régional du Morvan

Le communiqué de presse:
"Indignation mais détermination pour les Amis de la Terre Côte-d’Or après la violente attaque contre la maison du Parc Naturel Régional du Morvan le 18 septembre dernier.


A l’initiative de la Fédération Départementale des Structures et Exploitants Agricoles (FDSEA) de la Nièvre et des Jeunes agriculteurs (JA) de la Nièvre, ce sont plus de 150 agriculteurs du Morvan des départements de Côte-d’Or, de la Nièvre et de Saône-et-Loire, qui, avec une quarantaine de tracteurs et de remorques chargées de détritus et de lisier, ont saccagé la maison du Parc de St Brisson et ses abords, jardin, parc, étang tout en exerçant des violences physiques et verbales sur des personnels.

Les Amis de la Terre Côte-d’Or tiennent à exprimer leur profonde solidarité auprès de l’ensemble de l’équipe du Parc. L’argument central invoqué par la FDSEA et les JA de la Nièvre est la mise en oeuvre d’un projet de protection écologique des eaux et de restauration de la végétation des rives des cours d’eau proposé par le Parc. Il s’agit pourtant de proposer aux agriculteurs volontaires la mise en place de clôture et d’abreuvoirs pour limiter la divagation des troupeaux qui dégrade parfois gravement les berges des cours d’eau et altère durablement l’équilibre des cours d’eau. Cette action est proposée sur la base du volontariat des agriculteurs, contre indemnisation, et porte sur des secteurs dits prioritaires. L’enquête publique en cours concerne une déclaration d’intérêt général, laquelle permet de justifier les fonds publics investis et de rendre possible l’accès aux parcelles privées lors des travaux de restauration.

Incompréhension, procès d’intention ou manipulation ? Le Parc Naturel Régional est un lieu de concertation. Le projet mis en cause a bien été présenté au sein de la commission agricole du Parc et lors de réunions ou contacts avec les communes adhérentes au Contrat territorial Sud Bourgogne. Depuis longtemps, le Parc mène des actions de protection des ruisseaux de tête de bassin versant et des petites rivières, notamment grâce à des fonds européens. Il est prévu de nouveaux contrats avec des agriculteurs/éleveurs volontaires, aidés financièrement, pour diverses mesures de protection de la qualité de l’eau et de la biodiversité : aménagement d’abreuvoirs, clôtures de protection de certaines zones en bordure des cours d’eau par exemple. Il semble bien, avec le saccage du 18 septembre que cette politique de conciliation et de réflexion gêne la FDSEA qui s’entête à opposer activités agricoles et protection des milieux et des ressources. Alors qu’une partie croissante des agriculteurs s’engage dans des pratiques innovantes, conversions bio, productions de qualité, circuits courts, et que nombre d’agriculteurs du Morvan ont pris des contrats rémunérés de conservation des prairies humides ou sèches, il faut sortir du piège grossier de l’opposition agriculture-environnement. Les agriculteurs et éleveurs du Morvan sont essentiels pour le maintien de la qualité des milieux et des paysages, et plus encore pour le maintien d’activités économiques et de vie locale.

A qui profite la révolte ? Certainement pas aux agriculteurs qui s’isolent eux-mêmes des enjeux environnementaux en se donnant ainsi une image négative. Pour les Amis de la Terre Côte-d’Or, le PNR est une chance pour la valorisation d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement, pour le développement du tourisme et de l’économie locale. Il ne doit pas être le support d’enjeux politiques opposants artificiellement et de manière outrancière l’agriculture et l’environnement venant de dirigeants syndicaux masquant les vrais problèmes des agriculteurs et éleveurs, notamment en matière d’installation des jeunes.

Nous invitons les citoyens à aller consulter l’enquête publique en cours jusqu’au 3 octobre, pour lire le dossier de déclaration d’intérêt général, se forger une idée du projet de restauration volontaire des berges et émarger, positivement si le projet leur semble convaincant. Il est également possible de poser des questions, sans en venir aux actes attristants du 18 septembre, auprès des commissaires enquêteurs et du parc du Morvan.

Site internet de la préfecture de de Saône-et-Loire , rubrique Avis et consultation du public puis Enquête publique "

dimanche 29 septembre 2013

Retour en audio et en images sur le Parking Day

Samedi 21 septembre, c'était le grand jour. PARK(ing) DAY a déferlé dans 45 villes en France. Les rues sont devenues un terrain d'expérimentation pour construire la ville de demain de manière créative et ludique. Le rendez-vous était donc donné sur les places de parking pour une mobilisation citoyenne innovante et éclectique.




Deux membres de l'association fakir (co-organisateur de l'événement à Dijon, avec EVAD), ont expliqué ce qu'est le parking day dans l'émission Le Pissenlit sur Radio Dijon Campus.











Et l'imagination fut bien présente dans les rues. Un espace pour stationner son vélo ou une aire de camping.











Un parking géant en miniature où les passants pouvaient repartir avec une de ces voitures si ils proposaient une idée de transformation de place de parking.











Un espace de création artistique ou bien une chambre d'étudiant.














Un espace de jeux pour enfants ou un lieu pour faire de la couture.











La JCE de Dijon qui en profite pour se faire connaître et une voiture envahit par la végétation.












Un trompe-l'oeil ou une exposition photo.











Une cabane provisoire construite par a4designers et un terrain d'agriculture urbaine réalisé par Sufix.

D'autres lieux ont été investi, transformant l'emprise de la voiture par un lieu de rencontre, de découverte. Le Parking day amène à la réflexion sur ce que peut être une ville avec moins de voitures.