lundi 23 juin 2014

Discussions sur la biodiversité en ville.

L'émission Le Pissenlit, diffusée le 21 juin sur Radio Dijon Campus, portait sur la biodiversité en ville. Un sujet longtemps ignoré et qui devient de plus en plus pris en compte.



Pour cette émission, Stéphanie Modde, adjointe à l'écologie urbaine et cadre de vie à la ville de Dijon , et Agnès Fougeron, directrice adjointe du jardin des sciences du parc de l'Arquebuse de Dijon, sont venu répondre aux différents questions que l'on peut se poser.














Un sujet facilement compréhensible dans cette animation du CNRS,  dans le magazine "repères" n°54 de l'association Alterre Bourgogne, ou dans ce document Suisse.

samedi 14 juin 2014

Pragmatique, ce n'est pas forcément celui qui le dit qui l'est

Lorsqu'un élu ou un chef d'entreprise rencontre un écolo, il l'écoute, le questionne un peu, puis au bout d'un moment le sempiternel refrain tombe: "Ce que vous dîtes est très intéressant, je comprends, je suis de tout coeur avec vous. Mais il faut être pragmatique, ce que vous dîtes n'est pas possible, soyez réaliste !" La discussion est close !

La vision du pragmatique
Les militants écolos interpellent régulièrement les dirigeants de tous poils. Explications sur les pollutions, sur le gaspillage, sur les ressources limitées,... L'homme pragmatique auto-désignée sera toujours d'accord avec les constats des écolos. D'accord, mais il réplique alors inexorablement qu'il ne peut pas suivre les recommandations des écolos car il est pragmatique, lui ! Car lui sait ce qu'il est possible de faire et ce qu'il est impossible. Il avancera alors ses arguments "réalistes" pour expliquer à l'écolo en quoi il est pragmatique: ses arguments pour soit ne rien faire, soit laisser détériorer l'environnement. Ses arguments "réalistes" tournent majoritairement autour de l'emploi ou de la compétitivité, les deux étant liés sous l'autel de la "croissance". Le pragmatique avance interminablement ses arguments économiques pré-mâchés comme une vérité absolue.

Une question de champs de vision
Prenons un exemple: nos appareils électriques et électroniques tombent en panne juste après leur fin de garantie, soit 2 ans environ. L'écolo explique que racheter régulièrement ces appareils c'est soutenir l'extraction minière, le transport des marchandises, puis l'amoncellement des déchets. Pour diminuer cela, une solution consiste à rendre les appareils robustes et réparables par une loi portant la garantie à 10 ans. Le pragmatique, réplique que si on baisse la consommation, c'est la croissance qui baisse, des vendeurs au chômage, des multinationales qui licencient. L'argumentaire serait imparable. Ce réaliste ne réalise donc pas que les dégâts miniers créent une instabilité politique dans de nombreux pays, source de conflits armés et donc d'exodes de populations vers nos pays "modernes" qu'il nous faudra s'occuper. Ce réaliste ne réalise pas que les appareils font le tour du monde avant d'arriver chez nous avec son lot de consommation de pétrole et d'émissions de CO2. Le réaliste sait-il que les quantités de pétrole sont limitées sur terre ? Le réaliste a t il connaissance du réchauffement climatique et de ses effets ? Des appareils "durables", ce sont des appareils réparables d'où la création d'emplois dans ce domaine, soit moins de vendeurs et plus de réparateurs. Le réaliste sait-il qu'un bon déchet est un déchet qui n'existe pas? Franchement, qui a les pieds sur terre ?

Un autre exemple bien connu concerne le nucléaire.
"Nos centrales nucléaires, c'est notre indépendance énergétique. Avec près de 80% d'électricité d'origine nucléaire, on ne peut pas s'en passer, soyez pragmatique !" Bref, que l'on importe l'uranium (donc dépendance de la matière première), que ça puisse nous péter à la figure à chaque instant (avec ses km2 de terres perdues et des populations déplacées), que l'on ne sait absolument pas comment gérer les déchets (sauf à les cacher sous le tapis, ou plutôt sous terre) ni démanteler une centrale, ça le pragmatique n'en a rien à faire. Que l'on gaspille environ 30% de notre électricité, que l'on peut réduire notre consommation d'environ 30% avec des appareils moins énergivores, complété avec un peu plus d'énergies renouvelables pour se passer du nucléaire, cela n'est pas pragmatique pour la pragmatique.

Le domaine agricole n'échappe pas au "réalisme"
En France, l'équivalent d'un département est artificialisé tous les 7 ans, c'est à dire qu'il disparait sous le bitume à cause de l'urbanisation galopante. "Mais mon bon monsieur, il faut être réaliste, nous avons besoin de logements, de routes, de grandes surfaces avec leurs parking. Ouvrez les yeux, soyez pragmatique". Qui dit destruction de terres, dit terres agricoles. Ainsi notre surface agricole disparait, détruite pour des décennies. Alors, est-ce réaliste d'importer de la nourriture de plus en plus loin avec la pénurie de pétrole à venir qui rendra les importations par camions ou avion très couteuses. Est-ce réaliste de laisser faire cette destruction alors que des pays ont déjà commencé à acheter des terres agricoles par centaines de milliers d'hectares pour nourrir leur population ? Est-ce réaliste d'avoir moins de surface à cultiver alors qu'il y a de plus en plus de bouches à nourrir ? Le pragmatique rétorque alors que les solutions existent dans les biotechnologies, les OGM et autres engrais. Des solutions dépendantes du pétrole, ne faut-il pas l'oublier...

Quel est le problème du pragmatique auto-désigné?
"Allons, soyons pragmatique !" Lors d'une conversation, le premier qui s'auto-proclame "pragmatique", c'est celui qui a raison, comme dans les cours d'école (c'est celui qui le dit qui y est). La pensée dominante, la pensée apprise à l'école ou l'expérience personnelle font qu'il n'est semble t il pas possible de faire autrement. Le pragmatique auto-proclamé n'aurait il pas tout simplement la trouille du changement ? La peur de penser et d'agir autrement ? Le refus d'enlever ses oeillères ? A noter qu'il existe des exceptions, mais ces personnes sont trop rares. En quelques décennies les écolos ont perdu leur côté doux rêveur, une particularité dérobée par les "pragmatiques"...
"il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait" (Mark Twain)

Une grande partie de ce texte a été publié dans Le Miroir Magazine n°4 de juin 2014.

jeudi 12 juin 2014

L'association Arborescence continue à implanter des composteurs collectifs

Mardi 10 juin, l'association Arborescence organisait l'inauguration officielle de la placette de compostage partagé entre entreprises sur la place Elithis/Hôtel Ibis. Le 7 juin, c'était l'inauguration officielle de la placette de compostage partagé au Jardins Familiaux de Quetigny. Le 5 juillet, ce sera inauguration de la placette de compostage à la résidence Dijon Habitat le Clair Bois à Bressey sur Tille. Etc..











Composter quand on a un jardin, c'est d'une évidence ! Mais pour ceux qui habitent en collectivité, à part se doter de lombricomposteurs, c'est plus compliqué. Aussi, le Grand Dijon a lancé un programme de compostage collectif en automne dernier. "Chaque site pilote est accompagné pendant un an par les « maîtres-composteurs » de l’association Arborescence, mandatée par le Grand Dijon. Ce programme a pour objectif la réduction du volume et du coût de traitement des déchets. Il a également le mérite de renforcer le lien social entre les habitants engagés. En effet, ces sites deviennent des lieux de rencontres, d’échange et de partage entre voisins du quartier. Les référents composteurs, formés à la pratique du compostage, à l’identification et à la résolution de dysfonctionnements éventuels offrent leurs conseils à tous."
Le compostage collectif dans l'agglomération dijonnaise a commencé. Avis à tous ceux qui habitent en immeuble: contactez le Grand Dijon ou l'association Arborescence pour mettre en place un composteur collectif. Composter, c’est réduire de 30 % le volume de déchets ménagers !

lundi 9 juin 2014

Constitution du collectif STOP TAFTA de Côte d’Or

Le collectif STOP TAFTA de Côte-d'Or vient d'être crée, voici le communiqué de presse:

"En Juillet 2013, l’Union européenne, sous l’influence des entreprises transnationales et des libéraux, a engagé l’Europe et les États-Unis dans un nouveau cycle de négociation sur le TAFTA (TransAtlantic Free Trade Agreement / Accord de Libre-échange Transatlantique) que la France a signé.
Cet accord contient, entre autres choses, une disposition qui donnerait à des transnationales investissant dans un pays européen le droit de porter plainte devant un tribunal d’arbitrage privé contre un État. En effet, si une entreprise jugeait qu’un règlement ou qu’une loi était de nature à porter atteinte à ses profits actuels ou espérés, elle pourrait réussir à faire condamner des Etats et ainsi à démanteler les lois qui les gouvernent. Elle pourrait ainsi plaider pour la suppression de dispositions sociales, environnementales, de santé publique ou de protection des consommatrices et consommateurs en toute légalité !
Ce traité, négocié avec et pour les entreprises transnationales des deux côtés de l’Atlantique depuis 1995, donnerait un immense pouvoir aux entreprises transnationales et mettrait fin à la capacité des états comme la France à légiférer comme elle l’entend dans un grand nombre de domaines (énergies et nouvelles technologies, gaz de schiste, OGM, agro-alimentaire, tabac, produits pharmaceutiques, émissions de gaz à effet de serre, cotisations sociales, contributions retraites, droit du travail, protection des données privées, etc.). Cependant la désinformation reste totale et ces discussions tenues secrètes n’ont été ébruitées que grâce à des fuites.
L’adoption de ce traité de libre-échange conduirait notamment à l’ouverture des marchés publics en Europe aux entreprises des Etats-Unis. Les lobbies d'affaires s'en prendront à toutes mesures visant à privilégier les entreprises locales : les collectivités locales devront se plier aux accords et ne pourront plus lancer les appels d’offre aux conditions qui leur conviennent.
Sans forte réaction de l'ensemble des citoyen-nes et des élu-es, l’opacité des négociations restera la règle et ce traité sera signé ! C’est pourquoi, à l’image des 60 collectifs déjà constitués en France, le collectif de Côte d’Or annonce aujourd’hui sa constitution, regroupant de nombreuses associations, syndicats, partis, citoyennes et citoyens qui, veulent faire front commun contre ce traité qui n’a pour seul but que d’abaisser les normes sociales et sociétales, environnementales et sanitaires, en abandonnant des droits extravagants aux entreprises transnationales prédatrices.

Nous demandons donc très concrètement :
- l’arrêt immédiat des négociations sur ce partenariat de libre-échange négocié hors de tout cadre démocratique,
- aux collectivités locales de Côte d’Or de se déclarer « hors-TAFTA », c'est-à-dire non-concernées par ce traité comme d’autres collectivités locales françaises ont déjà pu le faire
- au plus grand nombre de citoyen-nes de nous rejoindre dans cette lutte légitime.

Contact : stoptafta21@gmail.com

Collectif STOP TAFTA Côte d’Or : Ensemble 21, EELV, AEI, Parti de Gauche 21, Solidaires Douanes, Solidaires, Nouvelle Donne, SNU Pôle Emploi-FSU, FSU 21, PCF 21, NPA 21, ATTAC 21, Les Amis de la Terre Côte-d'Or, Collectif Roosevelt 2012 et de nombreux citoyen-nes
Pour information, ce traité TAFTA avait été le sujet de la dernière émission Le Pissenlit, une émission de radio où l'on pouvait avoir un aperçu du danger environnementale annoncé avec ce traité:



Ce collectif est ouvert à tous, notamment à ceux qui ne croient plus dans les politiciens pour protéger l'environnement, ces politiciens qui préfèrent privilégier l'argent à la place du bien-être des gens et le respect de la nature.




lundi 2 juin 2014

Une entreprise dijonnaise expérimente l’indemnité kilométrique vélo

Tandis que les transports en commun, mais aussi la voiture sont indemnisés dans le cadre d'un déplacement entre son domicile et son travail, monsieur Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État en charge des Transports, met en place, à titre expérimental, une indemnité kilométrique pour les employés se rendant au travail à vélo. Une entreprise dijonnaise fait partie de ces organismes volontaires.
"Cette expérimentation fait l’objet d’un cahier des charges précis. L’indemnité est fixée à 25 centimes par km parcouru. Elle n’est pas cumulable à un remboursement de l’abonnement transports collectifs sauf s’il s’agit de trajets complémentaires (vélo + train par exemple).
Elle débute le 2 juin 2014 et durera 6 mois au cours desquels des informations seront recueillies auprès des employeurs et des salariés sur :
- l’évolution de la part de déplacements domicile-travail à vélo
- les modes de déplacements abandonnés au profit du vélo
- les facteurs favorables ou défavorables à l’efficacité de la mesure
- l’organisation matérielle mise en place dans les différentes structures.

Les résultats seront rendus publics en fin d’année et permettront, s’ils sont concluants, d’envisager une seconde phase d’expérimentation à plus grande échelle.

Le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et l‘ADEME tiennent à féliciter et remercier les organismes volontaires pour cet engagement."
Dans la liste des entreprises volontaires il y a PREMICE, "l'Incubateur de Bourgogne" situé à Dijon.

Pour comprendre tous les enjeux de cette expérimentation, il est intéressant de regarder le rapport "Indemnité kilométrique vélo Les enjeux, les impacts" du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie.
Quelles seront les prochaines entreprises dijonnaises à mettre en place cette indemnité kilométrique?