mardi 27 janvier 2015

Une coiffeuse dijonnaise gagne le trophée développement durable de Bourgogne

Madame Catherine Lopez, responsable du salon de coiffure "LC Coiffer" à Dijon, vient de gagner le Trophée du développement durable. Le Trophée du développement durable récompense les actions menées par les artisans en faveur de l’environnement et du développement durable.

Le texte décrivant les candidatures:
Pour participer, les entreprises doivent répondre au moins à l’un des critères suivants :
• Maîtrise ou économie d’énergie (outil de production ou travaux dans ses locaux)
• Déchets et eau : réduction à la source, biodégradabilité, recyclage, technologies propres…
• Démarche globale ou engagement volontaire dans l’environnement
Les candidatures des entreprises ayant un positionnement commercial lié au développement durable, seront validées sous réserve de l’existence d’une démarche interne globale (le positionnement commercial ne peut suffire).
Le trophée développement durable est organisé au niveau régional avec une présélection départementale. Il est ouvert à toutes les entreprises artisanales de Bourgogne inscrites au Répertoire des Métiers, quelle que soit leur activité.

Une très bonne adresse !

lundi 19 janvier 2015

Conférence: "Quel prix pour le paysage ?"

Les Amis de la Terre Côte-d'Or organisent une conférence le vendredi 30 janvier à Latitude21 à Dijon, avec pour titre "Quel prix pour le paysage ?". Les intervenants sont Jean Cavailhès, directeur de recherche émérite à l’INRA qui parlera du prix du paysage dans les transactions immobilières, et Pierre-Jean Delahousse, Président de l’association Paysages de France qui parlera des relations entre le paysage et l'affichage publicitaire.

Jean Cavailhès, directeur de recherche émérite à l’INRA:
Le paysage, pris ici dans le sens de ce qui est vu d’une maison d’habitation, a un prix que les économistes estiment. Une telle estimation a été faite dans le périurbain dijonnais. L’intuition de la méthode est simple. On part d’une maison qui a été vendue, dont on connaît les caractéristiques et le prix sur le marché immobilier. Puis on calcule, par des méthodes géographiques, la surface qui s’offre à la vue depuis cette maison et la manière dont cette surface est « habillée » par des forêts, champs, routes, etc. et la composition paysagère de ces objets (distance, disposition …). On connaît ainsi le paysage « vu », ainsi que ce qui existe mais qui est hors de la vue parce que des obstacles le masquent (vue bouchée par des maisons, arbres, collines, etc.). Enfin, en faisant la même opération sur plusieurs milliers de maisons, on reconstitue statistiquement des maisons strictement identiques (surface, confort, localisation, etc.) sauf sur un point : le paysage en vue n’est pas le même. La différence de prix est alors attribuée à la seule différence entre elles : c’est le prix du paysage.

Pierre-Jean Delahousse, Président de l’association Paysages de France:
L’association Paysages de France est née, en 1992, d’un double constat : celui du véritable saccage du paysage quotidien de nos concitoyens, causé notamment par les « coups de poing atroces » (Michel SERRES) des panneaux publicitaires aux abords des agglomérations et jusqu’au cœur de ces dernières. Celui également d’un vide criant du côté des associations de protection de l’environnement, totalement absentes sur cette question politiquement « sensible », alors même qu’une loi destinée à protéger l’environnement était bafouée à grande échelle.
L’association va alors démontrer que…seul le pot de terre peut gagner contre le pot de fer !
L’une des plus récentes et des plus belles victoires de Paysages de France est sans doute l’annonce faite par le maire de Grenoble, le 23 novembre 2014, d’appliquer dans sa ville l’une des mesures phares de l’association et de prendre au pied de la lettre le slogan « Pas de pub, des arbres ! » lancé pour la première fois par l’association en 2010, mais qui désormais fait le tour de la France et résonne même au-delà de ses frontières !

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or fait régulièrement de la sensibilisation concernant les panneaux publicitaires: citedelagastro-dijon.com, audit participatif des panneaux publicitaires (voir la carte), "Libérons Dijon de la publicité", publicité énergivore et dangereuse, coûts externes de la publicité,...

dimanche 18 janvier 2015

Charte d'Optimisation des Ressources Locales

L'association dijonnaise Relais Planete Solidaire a mis en ligne récemment une charte d'optimisation des ressources locales applicable aux végétaux comestibles. Cette charte est à approuver sur le site change.org; à chaque fois le message sera envoyé à notre ministre de l'environnement.

Voici le message envoyé à notre ministre :

Madame la Ministre de l'environnement,
Hier, 6 janvier, vous veniez d'engager le chantier de la démocratie participative en matière d’environnement.
Nous avions prévu de vous adresser une lettre ouverte à cette occasion.
Mais aujourd'hui, 7 janvier : tuerie à Charlie-Hebdo. Panne de mots.

Aussi, en guise de lettre ouverte argumentée, nous n'avonsi plus qu' une chose simple à vous demander. Juste un petit geste.
Simple : approuvez le texte de la charte ci-dessous : Charte et principes d’OPTIMISATION des Ressources Locales applicable aux végétaux comestibles.
Nous n'avons pas l'intention de vous en démontrer le bien-fondé, d'aligner des chiffres, de vous restituer tous les rapports écrits sur le sujet y compris par votre Ministère, de vous raconter ce que nous observons sur le terrain depuis plusieurs années.
Nous nous contenterons de rappeller Jean Ziegler, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation jusqu'en 2008 : " il n'y a pas de manque objectif de nourriture : il y a un manque d'accès à la nourriture. C'est pour cela que je dit qu'avec les moyens dont nous disposons, un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné". A qui nous dédions cette charte de terrain.
Et de noter qu'après une année 2014 consacrée à la lutte nationale contre le gaspillage alimentaire, le Plan National pour l'Alimentation de notre Ministère de l'agriculture : justice sociale/éducation alimentaire de la jeunesse/lutte conte le gaspillage alimentaire/ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire, a prévu dans son appel à projet un budget de 600 000 euros à répartir sur les 22 régions de la métropole et les DOM-TOM (ouvert à l'ensemble des organismes publics ou privés à but non lucratif oeuvrant dans le domaine de l'alimentation au sens large).
C'est dérisoire.
En france, chaque année, toutes sources confondues, production, distribution, restauration, ménages, ce sont des dizaines de millions de tonnes consommables qui sont jetées.
J'imagine le dessin de Cabu... Faisons le calcul, ne serait-ce qu'à une valeur résiduelle de 10cts/kilo : le résultat est en milliards d'euros. Multiplié par les prix distributeurs cela donne une idée du montant effarant du coût de ce gaspillage. Ensuite il conviendrait de poursuivre l'addition bien au delà avec les coûts externes en prenant la problématique dans toute sa transversalité : eau, énergie, santé, terres exploitables...
Dès notre création, nous avons adopté une approche de terrain spécifique, intégrant des ressources qui sont très peu prises en compte dans toutes les études parues et privilégiant les composantes environnementale et sociale. C'est notre participation, notre petite pierre, notre côté "garde-champêtre-confiturier".
Aussi, vous voudrez bien trouver ci-après le texte que nous vous demandons d'approuver.
En l'occurrence, cette charte est destinée à être soutenue par toute personne qui considère qu'il n'y a pas tant à faire plus, qu'à faire mieux autrement. Un petit pas parmi d'autres.
Il existe partout des gens qui s'apprêtent aux changements, là où ils se trouvent, prêts à faire beaucoup avec peu, prêts à une nécessaire redistribution des énergies, prêts à refuser l'indifférence et la misère qui font le lit de la barbarie où qu'elles soient, d'où qu'elles viennent. Parmi eux, s'y trouvent surement des Cabu(es) pour demain. Souhaitons le.
Dans l'attente de votre approbation, veuillez recevoir madame la Ministre l'expression de nos respectueuses salutations.
Association Relais-Planete-Solidaire/Fruimalin

La charte:

Charte et principes d’OPTIMISATION des Ressources Locales Végétaux comestibles

Préservation des ressources
Identification de toutes les variétés de fruits, légumes et végétaux comestibles, sauvages ou produites localement, tout au long de l’année.
Récupération, à tout moment de l’année, dans le parfait respect de la propriété privée et du renouvellement naturel, des fruits, légumes, tout ou partie, et végétaux comestibles localement laissés pour compte : non cueillis, non récoltés, non ramassés, comprenant les défauts d’aspect, de maturité, les espèces négligées.
Possibilité de recourir aux ressources issues de surproduction, de mévente et écarts de tri.
Interdiction de collecter abusivement ou inutilement.
Les ressources découlent de dons ou d’autorisations de particuliers, associations, collectivités, professionnels, ou sont naturellement accessibles mais non-menacées ou protégées.
Les collectes privilégient les ressources existantes ou produites localement et s’exercent en dehors des grossistes et des grandes surfaces de distribution.

Entraide/redistribution sociale/lien
Redistribution gratuite à l’issue des collectes, des fruits ou légumes frais, à l’exclusion des sauvages, à toutes personnes impliquées dans la collecte : donateurs ou cueilleurs volontaires, dans la limite d’une consommation familiale.
Mise en œuvre, dans le respect des règles sanitaires, de toutes méthodes de tri, de conservation et de toutes méthodes de transformation permettant une valorisation optimale des ressources collectées.
Redistribution gratuite aux circuits sociaux, des plus beaux fruits ou légumes frais en excédent après satisfaction des deux points précédents ou délibérément collectés à cette fin.
Ces principes visant, à l’issue des collectes, à un pourcentage de perte évitable idéalement nul.
Pour les dons de fruits ou légumes déjà cueillis et en état sanitaire correct : le cas échéant sur demande, soit établissement d’un reçu fiscal, soit versement d’une contrepartie maximale équivalente au 1/4 des cours producteurs officiels en vigueur.

Proximité/traçabilité
Tous les donateurs sont clairement identifiés. Tous les arbres, arbustes, végétaux sont clairement localisés.
Ceci vise en particulier à apprécier les traitements subis par les ressources.
Collectes, distributions et transformations sont réalisées prioritairement selon des logistiques courtes : circuits et savoir-faire locaux, artisanaux voire traditionnels.

Sensibilisation/responsabilisation/obligations
A minima, réalisation d’activités « Relais » combinant collectes et/ou sensibilisation et/ou valorisation, permettant une dynamique d’échanges susceptible d’infléchir les comportements alimentaires, corriger la notion de gaspillage alimentaire et inciter au maintien et au respect de la biodiversité nourricière.

Toute personne physique ou morale, peut dès lors adhérer aux principes de cette charte, sans autre obligation que d’en approuver la logique et les relayer tout ou partie dans ses pratiques et autour d’elle.

OBJECTIF
Multiplier les initiatives partagées d’optimisation des ressources locales existantes dans le respect de leur préservation et de leur renouvellement.

Néanmoins, cette charte trouve toute sa pertinence dans le cadre de la création et du fonctionnement d’unités, rémunératrices et non délocalisables : « Fruimalin Village » permettant un revenu d’appoint, ou : « Fruimalin Pays » permettant un salaire, par la vente des produits transformés selon les règles légales, ventes diversifiées, informatives et argumentées visant à infléchir les comportements alimentaires, corriger la notion de gaspillage alimentaire et inciter au maintien et au respect de la biodiversité vivrière de proximité, en particulier dans le cas d’arbustes et haies refuge, de vergers anciens, d’espèces oubliées ou anciennes.

Ces deux mentions sont attribuées exclusivement par l’association Relais-Planète-Solidaire qui dans ces deux cas s’oblige à respecter, faire respecter et développer les principes de cette charte et apporter formations et soutien à la création d’unités et aux unités créées selon les clefs opérationnelles et méthodologiques éprouvées pour Fruimalin.


Charte sous dépôt légal. Original enregistré en 2010 et réactualisé en avril 2014. Auteur : Thierry Deiller. Toute reproduction même partielle ou citation doit être obligatoirement accompagnée de la mention : « Charte ORL Fruimalin »

mercredi 14 janvier 2015

L'impact environnemental des TIC

Quel est l'impact environnemental des technologies de l'information ? Tel était le sujet de l'émission Le Pissenlit sur radio Dijon campus. Pour en parler, l'invitée était Camille Lecomte, responsable campagne modes de production et de consommation aux Amis de la Terre France.


Envoyer un simple mail n'est pas anodin. Faire une recherche sur un site internet a des répercussions sur les montagnes aux Etats-Unis. Vouloir la dernière tablette à tout prix a un coût sur l'environnement. Les TIC ont un intérêt, mais comme tout, à utiliser de façon raisonné et raisonnablement.














Pour en savoir plus, deux livres rentrent plus dans le détail: "la face cachée du numérique, l'impact environnemental du numérique", facile d'accès. "Impacts écologiques des technologies de l'information et de la communication, les faces cachées de l'immatérialité", plus les plus motivés.













mardi 13 janvier 2015

Conférence: "Le changement climatique: des conséquences sur la faim"

Mardi 20 janvier à 18h30, aura lieu une conférence sur le thème du "Changement climatique : des conséquences sur la faim".


Animée par Blanche Renaudin, ingénieur agronome et membre du Conseil d'administration d'Action contre la Faim (France), la conférence organisée avec l'association étudiante Solid'Agro aura lieu dans les locaux de l'école d'agronomie AgroSup Dijon, 26 boulevard Docteur Petitjean.

jeudi 8 janvier 2015

Bonne qualité de l'air à Dijon

L'Institut de veille sanitaire (InVS) a étudié l'impact des particules fines PM10 sur la mortalité. Parmi les 17 agglomérations étudiées, seule Dijon respecte le seuil de pollution admis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir 20 µg/m3.

Cette étude, publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 6 janvier, rappelle que la pollution atmosphérique tue à très court terme en aggravant brutalement des symptômes préexistants.
"Ces microparticules générées par les gaz d’échappement des véhicules, notamment les moteurs diesel, l’activité industrielle ou les systèmes de chauffage, affectent les voies respiratoires et le cœur, et peuvent provoquer par exemple accident vasculaire cérébral, crise cardiaque, rupture d’anévrisme, angine de poitrine, embolie pulmonaire… Autant de pathologies qui peuvent intervenir dans les cinq jours suivant une exposition. (source: lemonde.fr)

jeudi 1 janvier 2015

Les Gars'Pilleurs étaient de passage à Dijon

"Les Gars’pilleurs est un mouvement libre et ouvert, dénonçant les aberrations de l’agroalimentaire en sensibilisant et en distribuant gratuitement sur la voie publique les denrées jetées par les supermarchés, boulangeries, commerces, etc." Il y a quelques jours plusieurs de ses membres étaient en action à Dijon.  Résultat: 300 kg de nourriture récupérées des poubelles d'une grande surface pour les distribuer gratuitement dans la rue.










Les chiffres sont éloquents: selon les sources, c'est de 1,2 à 6 millions de tonnes de nourriture qui sont jetées en France chaque année ! (soit entre 20 et 60 kg par personne et par an). Parmi les aliments jetés, près de deux tiers concernent les fruits et légumes abimés, les restes de repas et les aliments non consommés, tandis qu'un tiers concerne des produits emballés. Une aberration totale pour France Nature Environnement dont le porte-parole Benoit Hartmann expliquait à l'AFP : "50% de ce que l'on cultive est jeté dans le monde, cela veut dire, en simplifiant, 50% de l'utilisation des pesticides et de l'irrgation faite en vain, un gaspillage alimentaire qui coûte très cher à l'environnement". (source: planetoscope.fr)

Diminuer le gaspillage alimentaire, c'est diminuer notre empreinte écologique. De plus jeter à la poubelle des aliments alors que des dijonnais ne mangent pas à leur faim, c'est consternant.