dimanche 27 janvier 2019

Le Conseil Départemental de Côte-d'Or investi 1,4 millions d'€ pour produire bio pour les cantines

Le Conseil Départemental de Côte-d'Or a prévu dans son budget 2019 de dépenser 1,4 millions d'euros sur 3 ans afin de fournir en bio 20% des légumes consommés dans les cantines des collèges et établissements médico-sociaux en 2021.


C'est ce qu'indique un petit article paru dans le dernier numéro "Côte-d'Or, le mag", le magazine du département. Cette production se fera sur la vingtaine d'hectares de terres agricoles que le département a acquis en 2017 à Perrigny-lès-Dijon. On apprend aussi que ce projet permettra la création d'emplois agricoles pérennes grâce à l'installation d'exploitants sur le site. Par ailleurs, les légumes produits transiteront via une "légumerie", où ils seront conditionnés par l'entreprise DESIE, spécialisée dans l'insertion par l'économie.

Enfin les collégiens du département pour avoir un peu de bio à la cantine. A noter que l'objectif de 20% de bio dans les cantines scolaires d'ici le 1er janvier 2022 est une obligation légale depuis juin 2018, suite à l'amendement de la sénatrice Anne-Catherine Loisier. Espérons que le département ne s'arrête pas en si bon chemin, 20% ne doit être qu'une courte étape avant le 100%.

samedi 26 janvier 2019

Faudra t il une ZAD pour protéger la montagne dijonnaise ?

Ecoeuré de voir la nature reculer à coups de bulldozers ? Cela ne touche pas tout le monde... Ainsi, la "Montagne Dijonnaise", zone classée ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) risque de se voir amputée de 50 hectares pour laisser place au lobby automobile !

La folie destructrice de l'environnement n'en fini pas. C'est maintenant le circuit automobile de Prenois qui souhaite s'agrandir pour développer son activité.

Délimitation de la zone naturelle "Montagne Dijonnaise"

Ce nouveau scandale local a été tout d'abord révélé dans un article du site Dijoncter.info.

Puis l'ONGE Forestiers du Monde s'y est penché, tout comme le collectif Risomes dans cet article. Enfin, l'association Les sentinelles de la Montagne Dijonnaise a été créée dans le but "de réunir des personnes motivées et investies dans une structure dynamique, conçue comme une pépinière d’initiatives de la transition écologique et sociale.
L’association mènera toute action en rapport avec cet objet social dont les objectifs sont :
• Œuvrer pour la protection de l’environnement sur le territoire de la montagne dijonnaise.
• Suivre tous les projets relevant notamment des législations environnementales, urbanistiques, forestières et rurales.
• Informer les populations sur les enjeux écologiques.
• Sauvegarder le patrimoine naturel, culturel, historique des communes.
• Impulser des actions sociales et écologiques dans les communes."

Combien faudra t il de marches pour le climat, de reportages déprimant sur l'état déplorable de la planète, et autres manifestations pour qu'un jour on arrête de détruire notre unique planète ? 
Ce projet d'agrandissement du circuit automobile est purement et simplement scandaleux ! Honte à toute personne qui le soutient. Les dijonnais ne peuvent pas laisser leur environnement se dégrader, l'heure est beaucoup trop grave. Laisser faire serait être complice de crime contre le climat.

samedi 19 janvier 2019

Relaxe pour les faucheurs d'OGM

Ce jeudi matin, le tribunal correctionnel de Dijon a relaxé les faucheurs volontaires qui s’en étaient pris, le 28 novembre 2016, à des parcelles d’essai de colza sur deux plateformes situées à Darois et Marsannay-le-Bois, et appartenant à Dijon Céréales; une relaxe pour défaut de caractérisation des infractions


Dijon Céréales cultivait des plans de Colza OGM. Les OGM sont interdits par loi en plein champ. DijonCéréales passait outre cette interdiction en affirmant que les transmutagènes n'étaient pas des OGM. La cour européenne classe pourtant les transmutagènes comme des OGM. La défense de dijonCéréales ne tenait pas...



"Cette décision est un choc pour les agriculteurs et pour notre coopérative, mais bien au-delà, pour tous les agriculteurs en France qui sont, au quotidien, mobilisés sur leurs terres, qui s’engagent pour une agriculture raisonnable, raisonnée, de qualité, pour l’avenir du progrès agricole."

Ce que ne dit pas Dijon Céréales, c'est que l'agriculture "raisonnée" ou "raisonnable" dont elle parle, les citoyens avertis n'en veulent pas. Est-ce raisonnable de trouver des pesticides dans les rivières ? Est-ce raisonnable de continuer de soutenir la perte de biodiversité ? etc. Marc Patriat, président de la coopérative Dijon Céréales ne veut visiblement pas comprendre la réalité environnementale et ni voir ce que sera l'agriculture de demain: réellement respectueuse de l'environnement ! Dijon Céréales est soutenu par le collectif «Marre des Faucheurs» qui soutient l’agriculteur victime des Faucheurs Volontaires.

mercredi 16 janvier 2019

1ère session à Dijon de recherche de glyphosate dans les urines

Samedi 12 janvier, de 6h à 9h du matin, 63 personnes ont participé à la première session en Côte-d'Or pour rechercher la présence de glyphosate dans leur urine. Tout s'est déroulé de façon rigoureuse et conviviale. La seconde session est prévue pour le 16 mars.


Une campagne de recherche de glyphosate dans les urines a démarré en avril 2018 en Ariège. Portée par des collectifs de citoyens, elle a vocation à se répandre en France et en Europe pour produire des données scientifiques selon un protocole rigoureux.
100 % des analyses réalisées à ce jour sont positives. Nous avons tous des pesticides dans le corps.

Le collectif glyphosate 21 (Association vigilance OGM21, Les Amis de la Terre Côte-d'Or, Nature & Progrès, Graines de Noé, ATTAC21, Quetigny environnement et 8 personnes impliquées en leur nom propre) propose aux citoyen-e-s de Côte-d'or de participer à cette campagne nationale d'analyse d'urine.
Ces milliers d’analyses permettront, à ceux qui le souhaitent de porter plainte contre les fabricants et les décideurs qui autorisent ces pesticides. Et demander l'interdiction de la commercialisation de ces produits toxiques, garantir le choix de son alimentation et le respect du vivant.










Ce samedi matin, les personnes convoquées à la MJC des Bourroches à Dijon pour cette première session devaient s'acquitter des frais d'analyse (85€) et des frais d'huissier pour les 61 personnes sur 63 désirant participer à la plainte collective à venir. Ensuite, les hommes d'un côté et les femmes de l'autre rejoignaient un espace où un huissier et un huissière assuraient l'authenticité des prélèvements: les "pisseurs" devaient se rendre dans les toilettes munis d'un tube numéroté et habillé seulement d'un sous-vêtement. Une fois terminé, les "pisseurs" retournaient dans la salle commune pour répondre à un questionnaire et prendre une collation offerte par le collectif.

Une cagnotte a été mise en place afin d'apporter le complément d'argent aux personnes à faibles revenus pour qu'elles puissent malgré tout participer.

La vente et l'utilisation du glyphosate est interdite en France aux particuliers depuis le 1er janvier 2019. Mais est-ce suffisant ? En Côte-d'Or il s'est vendu 138,9 tonnes de glyphosate en 2017 !

samedi 12 janvier 2019

L'Europe doit dire STOP à l'huile de palme dans les carburants !

Ce matin, une vingtaine de militants écologistes, dont les Amis de la Terre Côte-d'Or et Greenpeace Dijon se sont retrouvés dans deux stations essence Total afin d'informer et de sensibiliser les automobilistes sur la présence d'huile de palme dans les carburants. Le message était aussi destiné à Miguel Arias Canete, commissaire à l'action climatique et à l'énergie de la commission européenne pour qu'il annonce un plan d'élimination de l'huile de palme début février.

Alors que la consommation d'huile de palme pour l'alimentation a diminué, elle est en croissance depuis quelques années comme carburant. Aujourd'hui, 75% de l’huile de palme consommée en France est sous-forme de carburant. Cette situation pourrait s'aggraver avec la reconversion de la raffinerie Total de La Mède (Bouche du Rhône) en « bioraffinerie ».
Jusqu’à 2011, il y avait très peu d'huile de palme directement dans les carburants car elle est naturellement peu fluide (d'où son utilisation dans le Nutella...) mais les industriels ont trouvé un nouveau procédé, l'hydrotraitement, qui permet de fluidifier l'huile de palme et de l'incorporer massivement dans les carburants. L'huile de palme est donc présente dans les carburants classiques : gazole mais aussi, de plus en plus, essences (SP95, SP98).

La culture du palmier à huile est l'une des principales causes de déforestation, et donc d'émissions de gaz à effet de serre, en Asie du Sud-Est (notamment en Indonésie et en Malaisie, qui représentent plus de 80% de la production mondiale).
Un carburant à base d’huile de palme a ainsi un impact sur le climat trois fois pire que le gazole fossile.

Aujourd'hui, les distributeurs ont l'obligation d'incorporer un pourcentage de « biocarburants » dans les carburants que l'on trouve à la pompe. Ces « biocarburants » n'ont rien de « bio » et il conviendrait plutôt de parler « d'agrocarburants » car leur production détourne des terres qui pourraient être utilisées pour des cultures alimentaires. Cette obligation d'incorporation a été décidée au niveau européen (directive énergie renouvelable) puis décliné au niveau des pays. C'est cette obligation légale que les associations écologiques sont en train de faire changer.

Le 12 juin 2018, le trilogue final (Parlement/Commission/Etats membres) s’est accordé sur un texte de compromis décidant un gel, puis une baisse progressive de la part des “biocarburants” les plus fortement émetteurs jusqu’à une sortie en 2030. La définition des matières premières ciblées doit être précisée par la Commission Européenne dans un acte délégué, attendu pour début février 2019. L’enjeu est que les huiles de palme et de soja soit explicitement ciblées.

En France, grâce à une mobilisation en 2017, plusieurs distributeurs se sont engagés à ne pas mettre d'huile de palme dans leurs carburants (Leclerc, Systèmes U) ou a adopter un plan d'élimination dans les trois ans (Intermarché). D'autres comme Carrefour, Auchan et Casino devraient suivre. Seul Total refuse le dialogue et pour cause : sans ce débouché, le projet de bio raffinerie de La Mède n'a aucun sens.

Il est possible de soutenir cette mobilisation via une pétition.

mercredi 9 janvier 2019

Vers la fin du désherbage chimique dans le cimetière de Plombières-les-Dijon

Les habitudes sont parfois difficile à changer. Par exemple, de l'herbe dans un cimetière fait mauvais genre. Alors, quand des élus d'une ville veulent laisser l'herbe pousser, il faut y aller à petits pas.
C'est ce qu'indique ce petit article paru dans le magazine Dijon Metropole.
"Un test d’engazonnement - sur une surface de 50 m2 - est en cours au sein du cimetière de Plombières les Dijon. Le résultat de la pousse sera visible au printemps prochain. La période test engagée a vocation à mesurer la réaction des habitants afin d’éprouver la possibilité d’engazonner à terme l’intégralité du cimetière. L’engazonnement évite le processus coûteux et polluant du désherbage et s’inscrit pleinement au sein de la démarche éco-responsable portée plus globalement par la métropole."
De nombreuses communes ont déjà le choix de passer au vert dans leur cimetière, et tout le monde est gagnant, comme le montre ce témoignage à Binic.