samedi 30 novembre 2019

Les jardins des Lentillères ne seront pas bétonnés

L'annonce a été faite par François Rebsamen peu avant le conseil municipal du 25 novembre. Les 7 hectares des dernières terres agricoles intra-muros de Dijon, les jardins des Lentillères, ne seront finalement pas détruits, alors que celui-ci cherchait leur destruction depuis 10 ans pour y construire des immeubles...


Il a fallu 10 ans pour que le maire de Dijon prenne la décision de ne pas détruire de précieuses terres agricoles. 10 ans de luttes pour faire comprendre que les questions de biodiversité, de climat, d'agriculture locale, de destructions de terres agricoles, ça ne se passe pas seulement à l'autre bout du monde, mais aussi à Dijon même.


Le 25 novembre, suite à un appel du quartier libre des Lentillères, un concert de casseroles avait lieu à proximité de la mairie, en même temps que le conseil municipal. Un concert pour dénoncer plus généralement le projet de PLUi (Plan Local d'Urbanisme intercommunal).


























Un certains nombre d'arguments pour dénoncer ce PLUi "de béton" sont détaillés par le collectif des Lentillères.

10 ans pour ouvrir les yeux et commencer à préserver la nature. Il est plus que temps que les élus changent leur façon de penser, maintenant !

samedi 23 novembre 2019

Un financement participatif pour "La Chouette Monnaie", la monnaie locale dijonnaise

La Chouette Monnaie du bassin de vie dijonnais invite les dijonnais et alentours à participer à l’impression d'une nouvelle monnaie locale et à sa diffusion pour consommer autrement, via un financement participatif.


Après une conférence citoyenne sur le projet de monnaie locale à Dijon en mars 2016, puis un premier financement participatif pour La Chouette, future monnaie dijonnaise en octobre 2017, le projet arrive à son terme. Cette fois cela concerne l'impression de cette monnaie et sa diffusion.

vendredi 22 novembre 2019

16.000 mégots ramassés en 4h sur le campus dijonnais de l'Université de Bourgogne !

Un article du site infos-dijon.com indique que des étudiants de la filière pharmacie ont collecté 8 kilos de mégots en quatre heures, soit environ 16 000 mégots ! Une quantité qui en dit long sur l'absence de conscience écologique de certains fumeurs.
"Dans le cadre du Mois sans tabac, les étudiants de la filière pharmacie se sont mobilisés ce jeudi 21 novembre 2019 pour collecter les mégots sur le campus de l'Université de Bourgogne à Dijon. Pour Infos-Dijon, Lucile, chargée de communication du projet, explique la démarche.
«Nous sommes en cinquième année de pharmacie filière pharmacie et nous organisons cette journée dans le cadre du mois sans tabac, du service sanitaire et de notre projet de promotion. Le mois sans tabac se déroule tout le mois de novembre pour aider les gens à arrêter de fumer.
Le service sanitaire est une initiative de M. Macron qui concerne tous les étudiants en santé, qui vise à prévoir des actions au près de la population pour promouvoir la santé. Notre projet de promotion est une junior entreprise, qui vise à nous apprendre le fonctionnement d'une vraie entreprise et qui nous entraine à travailler en équipes.


Nous réalisons des missions rémunérées pour les industries pharmaceutiques pour récolter des fonds pour aller visiter des industries pharmaceutiques dans un autre pays européen, cette année à Porto.
Cette journée a pour but d'allier santé et écologie en sensibilisant à la fois aux dangers du tabac pour notre santé mais aussi pour l'environnement (un mégot pollue 500 litres d'eau!).»
Le collectif declic était également présent pour apporter du renfort aux étudiants."


L'impact environnemental d'une cigarette est phénoménale, que ce soit en amont (fabrication) ou en aval (pollution de l'eau). Le minimum est donc de ne pas jeter sa cigarette au sol, le mieux étant bien évidement de cesser de fumer (c'est mieux pour l'environnement et pour soi)...

En 2013, Dijon Métropole avait fait une campagne de sensibilisation, qui visiblement serait à refaire. A quand les contraventions sur le campus universitaire pour les récalcitrants ?

dimanche 17 novembre 2019

Une pétition pour des repas plus sains à la cantine de Dijon

Une pétition en cours et à destination de François Rebsamen demande un cantine plus verte. "Deux fois trop de viande est consommée dans les cantines scolaires en France. Une aberration dangereuse pour la santé et dévastatrice pour la planète. Nous, parents et citoyens de Dijon demandons l’instauration de deux menus végétariens obligatoires par semaine et de privilégier les produits de qualité, frais, locaux et bio !"

"Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Aujourd’hui, deux fois trop de viande et de produits laitiers sont servis aux enfants dans les cantines scolaires, en comparaison des quantités recommandées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Dijon n'échappe pas à ce constat. Développer sur la situation particulière de votre commune, département, collège/lycée... (où en est-elle ? y-a-t-il des blocages...).

La surconsommation de viande et de produits industriels peut entraîner une augmentation des maladies, comme l’obésité, le diabète, des maladies cardio-vasculaires… Cette surconsommation a également des effets dévastateurs sur la planète (déforestation, émissions de gaz à effet de serre, pollution des eaux…). Au contraire, diminuer la quantité de viande peut permettre de réduire le coût des repas, et en conséquence augmenter la part des produits de qualité, pour que valeurs nutritionnelles et plaisirs gustatifs soient également au menu.

Face à ce constat, il est grand temps d’agir ! Mr Rebsamem, nous vous demandons d'introduire dès maintenant :
- Deux menus sans viande ni poisson pour tou.te.s par semaine, dont un exclusivement végétal (composé de céréales, légumineuses…mais sans fromage ni oeuf)* ;
- Une option menu sans viande ni poisson les autres jours de la semaine ;
- Une majorité de produits frais, bio et locaux.

Certaines villes ont déjà pris les devants, comme c’est le cas à Lille, Grenoble, Paris 2 ou encore Mouans-Sartoux qui ont entre 20 et 50 % de produits bio et déjà 2 menus végétariens par semaine en moyenne. Si ces villes ont déjà opéré une transition végétale des cantines scolaires pourquoi pas Dijon ? OUI, Dijon doit être exemplaire. Notre ville / lycée / restaurant universitaire doit jouer son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique et faire de la santé des enfants une priorité.

* La nouvelle loi “Agriculture et Alimentation” prévoit uniquement l'introduction d’un repas végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires, à titre d’expérimentation, pour une durée de deux ans."
Ci-dessus le menu des cantines scolaires de Dijon du mois de novembre. En vert les aliments d'origine bio, en rouge ceux locaux. En regardant de près, les menus du 8, 12, 22 et 27 novembre sont sans viande. Soit un menu végétarien par semaine. Visiblement la cantine centrale de Dijon est en bonne voie et doit persévérer.













Pour en savoir plus sur l'impact environnemental de la viande, lire "La face cachée de ton steak" des Amis de la Terre France, ainsi que "L'atlas de la viande. La réalité et les chiffres sur les animaux que nous consommons" des Amis de la Terre Europe.


samedi 9 novembre 2019

Le business du déchet plastique

Sous le titre "RECYCLAGE : Consigne plastique, la double peine pour les consommateurs ?", le site infos-dijon.com revient sur la consigne des bouteilles plastiques. Les collectivités sont contre et les sénateurs l'ont muselée. Un article qui donne des chiffres et des explications sur le business du recyclage et montre bien que ni les industriels ni les collectivités ne se penchent sur la bonne solution.

Extraits de l'article: "Impulsée par la secrétaire d’État Brune Poirson dans la loi «Économie circulaire», l'instauration d'une consigne pour les bouteilles plastiques fait débat. Les collectivités sont contre et les sénateurs l'ont muselée. Décryptage avec Jean-Patrick Masson et Anne-Catherine Loisier. «La consigne, c'est plutôt sympa» admet d'emblée Jean-Patrick Masson mais il s'empresse de préciser «la consigne pour réemploi». Jean-Patrick Masson est élu écologiste indépendant à Dijon métropole et président du Cercle national du Recyclage. Interrogé par Infos-Dijon, il livre son analyse sur le débat en cours concernant l'instauration d'une consigne portant sur la récupération des bouteilles plastiques usagées.

Cette consigne actualisée est inscrite dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire portée par Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. La loi a été approuvée en première lecture au Sénat le 27 septembre 2019 après une bataille autour de cette nouvelle consigne, une bataille décryptée pour Infos-Dijon par la sénatrice UDI de la Côte-d'Or Anne-Catherine Loisier.

Brune Poirson met en avant les 200 millions de bouteilles d'eau qui se retrouvent chaque année dans la nature et les plus de 40% de bouteilles et canettes qui partent à l'incinération plutôt qu'au recyclage. L'objectif est de capter une part de ce qui constitue un véritable «gisement» de matière plastique perdu au lieu d'être exploitée. Aimant prendre l'exemple de l'Allemagne, Brune Poirson rappelle régulièrement que la consigne aurait diminué outre-Rhin le développement du plastique à usage unique.

Actuellement, les bouteilles des produits consommés à domicile sont jetées dans la poubelle à couvercle jaune. Les déchets sont convoyés par la collectivité jusqu'à un centre de tri où chaque type de matière est séparé (retrouver notre reportage au centre de tri de Dijon métropole mis en œuvre par Suez). Les matières sont vendues pour recyclage ce qui constituent des recettes pour le budget de la collectivité.

Le principe qui est porté par le gouvernement est de déployer un second système de collecte des bouteilles usagées en plastique, cette «consigne plastique pour recyclage». Les consommateurs paieraient au vendeur du produit neuf une «caution» oscillant entre dix et vingt centimes d'euros. Des automates de consigne seraient installés dans des supermarchés où les consommateurs apporteraient les bouteilles usagées pour récupérer leur caution. La bouteille serait alors broyée sur place et le plastique vendu pour recyclage par les industriels du secteur de la boisson.

Une approche qui fait bondir Jean-Patrick Masson pour qui la consigne des bouteilles plastiques serait «un vrai problème». Selon l'élu de Dijon métropole chargé de superviser le service public de la collecte des ordures ménagères en partie financé par les contribuables, cette collecte est relativement bien optimisée aujourd'hui. En revanche, il se montre très critique à l'égard d'un système de collecte concurrent alors que «les collectivités et les industriels [du recyclage] ont fait des investissements».

La perte fiscal (Un million d'euros de perte à venir pour Dijon métropole) ne serait pas le seul problème concernant le contribuable-consommateur. Jean-Patrick Masson se fait le relais des associations de consommateurs en évoquant les 10% restant au cas où on arrive effectivement à atteindre un taux de collecte de 90%. Selon ces associations, 10% du gisement représenterait 200 millions d'euros de cautions qui ne seraient pas restituées aux consommateurs si la consigne était instaurée, «autrement dit, il y a quand même un hold-up de 200 millions d'euros sur les consommateurs qui ne rapporteront pas leurs bouteilles consignées».

De plus, le délai entre la vente du produit et le retour de la bouteille plastique consignée correspond à un temps de trésorerie gratuite pour l'industriel qui a engrangé les dix ou vingt centimes de caution. Selon Jean-Patrick Masson, le temps de vie moyen d'un tel contenant est de deux semaines. Donc, pendant deux semaines, chaque consommateur contribuerait à la trésorerie du vendeur."

Un article complété par un autre sur "Le parcours d'une bouteille plastique dans un centre de tri".

Un déchet, ça vaut parfois de l'or. Cet article permet de comprendre qu'acheter de l'eau en bouteille c'est intéressant soit pour les industriels du plastique, soit pour la collectivité comme Dijon, ça leur rapporte de l'argent. Et le bon vieux adage "Un bon déchet est un déchet qui n'existe pas" dans tout ça ? Sérieusement le bonne question n'est pas de savoir si il doit y avoir une consigne ou non sur ces déchets plastique, ou bien qui doit les collecter, mais de se poser la question dans combien de temps on arrête de produire et donc d'utiliser tous ces emballages ! Et la réponse est MAINTENANT !

L'association ZeroWaste France explique la problématique:
"Malgré la prise de conscience citoyenne autour de la pollution plastique, la production et la consommation de matière plastique continue d’augmenter à un rythme exponentiel. Très concrètement, cela signifie que chaque année, nous produisons plus de plastique que l’année précédente. La consommation de plastique au niveau mondial a ainsi plus que doublé depuis les années 2000. Et selon les prévisions du secteur, cette production pourrait encore quadrupler d’ici 2050 !

Cette augmentation continue accroît la pression sur les écosystèmes, notamment marins. L’Europe déverse ainsi entre 150 000 tonnes et 500 000 tonnes de déchets plastiques dans la mer chaque année. La production de matière plastique (fabriquée à partir de pétrole, de gaz de schiste et de charbon) contribue également au réchauffement climatique. La production et l’incinération du plastique est responsable de l’émission de 400 millions de tonnes de CO2 dans le monde chaque année."
Notre campagne : Halte au plastique à usage unique !

Zero Waste France mène une campagne à multiples volets pour réduire la production et la consommation de plastique à l’échelle nationale. Nos objectifs :
* Obtenir ou renforcer l’interdiction de plusieurs produits plastiques à usage unique ;
* Soutenir les alternatives : notamment la vente en vrac et la consigne pour réutilisation des emballages ;
* Inciter les collectivités locales à supprimer le plastique à usage unique dans les territoires ;
(télécharger le document "Plastique jetable: les communes peuvent agir")