dimanche 28 février 2021

Extinction Rebellion plante clandestinement une haie bocagère

Les activistes dijonnais du mouvement écologiste international sont intervenus au petit matin de ce dimanche 28 février dans la zone Cap Nord. Deux cents merisiers, cerisiers, poiriers sauvages ou encore érables champêtres ont été plantés en quelques heures. Pour Extinction Rebellion, toute plantation d'arbres encouragée représente «une avancée pour préserver la biodiversité et lutter contre le dérèglement climatique».  

(photo : infos-dijon.com)
 

Les plants du jour sont offerts par une pépinière associative qui cultive des essences sauvages de Bourgogne-Franche-Comté à partir de graines labellisées Végétal local afin de préserver un patrimoine génétique spécifique. «La biodiversité, on croit toujours que ça commence au niveau de la diversité des espèces mais ça commence au niveau de la diversité génétique», explique David, un militant qui dénonce «les plants venant de Roumanie».

Si l'objectif de départ était de créer un bosquet, la configuration des lieux a plutôt orienté les activistes écologistes vers la mise en place d'une haie bocagère, les arbustes étant plantés alignés sur deux rangées. Les variétés végétales retenues devraient être «adaptées au sol et donc résilientes face au changement climatique».


Ont été choisies des espèces mellifères, favorables aux abeilles, des arbres fruitiers pour les oiseaux mais aussi les humains. Noisetiers, pommiers, poiriers en variétés sauvages sont échelonnés au long de la haie. En fonction de la taille effectuée, certains arbres – les merisiers et érables champêtres notamment – pourraient atteindre douze mètres de haut. David signale la pousse spontanée des églantiers au bord de la voie désaffectée et anticipe l'apparition d'orchidées comme les ophrys abeilles si le terrain n'est pas tondu.
(lire tout l'article sur infos-dijon.com)

vendredi 26 février 2021

Troisième relaxe consécutive pour un Faucheur Volontaire d'OGM

Relaxé en janvier 2019 et le 23 juin 2020 pour refus de prélèvement ADN, Laurent Cousot, Faucheur Volontaire d’OGM de Côte-d'or, était convoqué pour la troisième fois le 23 février 2021 à Dijon, pour le même motif !

Cette fois suite au fauchage d’un essai de tournesol à St Paul les Romans (26).
Mais le fichage avec prélèvement d’ADN est une mesure qui doit légalement être justifiée, nécessaire et strictement proportionnée à l'objectif recherché. Ce fichage n'a donc pas lieu d'être dans le cas d'actes militants, ce qui est validé par une jurisprudence bien établie. Laurent Cousot et les Faucheuses et Faucheurs Volontaires sont donc fondé(e)s à le refuser.

L'avocat a plaidé l'acharnement et l’illégalité du fichage
Malgré les nombreuses jurisprudences déclarant illégales les demandes de fichages ADN de militants et la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour atteinte disproportionnée à la vie privée en 2017, les parquets s'entêtent à poursuivre les militants.

L'avocat Guillaume Tumerelle a donc plaidé le caractère illégal des poursuites et du fichage de militants, et a même demandé un dédommagement prévu par la loi de 500 €. Verdict : une nouvelle relaxe. Une quarantaine de personnes étaient présentes en soutien devant le Tribunal.

D'autres Faucheurs convoqués pour refus de prélèvement d'ADN.
Le 2 mars à Rodez, le 22 avril à Chaumont pour Xavier Deleau, agriculteur de Haute-Marne, convoqué à 8 h 30 au TJ, et d'autres citoyens lanceurs d'alertes sont victimes de ces poursuites.

C’est pourtant l’État Français qui est aujourd’hui dans l’illégalité sur le dossier des OGM, et particulièrement des variétés rendues tolérantes à des herbicides (VrTH) obtenues par mutagénèse. Il y a maintenant plus d’1 an, le 7 février 2020, le Conseil d’État (1) enjoignait le gouvernement à mettre en place une réglementation concernant ces cultures (2) . Mais sous la pression du lobby industriel semencier, rien n’a été encore fait.

Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires dénoncent cette inaction des pouvoirs publics et un acharnement pour le fichage abusif des militants. Ils et elles restent déterminé.e.s à poursuivre leurs actions de lanceurs d'alertes, a n de contraindre le gouvernement à remplir ses obligations et sa mission de protection des paysans, de la population et de l’environnement.

Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires continueront d'informer les citoyen.ne.s et soutiendront toute action visant à interdire la dissémination des OGM dans les champs et dans les assiettes.
(communiqué des faucheurs volontaires de Côte-d'Or)

(1) Ceci faisait suite à l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne, 24 juillet 2018
(2) Cette décision confirmait que les variétés issues de mutagénèse appliquée sur des cultures in vitro de cellules végétales produisent bien des OGM qui doivent être évalués, tracés et étiquetés. Le gouvernement français disposait de délais de 6 mois et de 9 mois pour appliquer ces mesures, mais il n’a toujours pas obtempéré.

 

vendredi 19 février 2021

Un ministre nominé aux Boulets du Climat de passage aujourd'hui à Dijon

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance,  est de passage aujourd'hui à Chenôve et à Dijon. Ce ministre, nominé par Greenpeace aux Boulets du Climat,  utilise la crise économique comme prétexte pour aider les industries polluantes avec l’argent public. Tout ça sans contrepartie sociale ni écologique, malgré ses affirmations trompeuses.

Selon Greenpeace, la pire action de Bruno Le Maire est :
Plus on est riche, plus on pollue. Pourtant, la taxe carbone actuelle pèse surtout sur les plus modestes. La crise économique liée au coronavirus serait l’occasion d’enfin établir la justice sociale, fiscale et climatique, n’est-ce pas ? Raté : malgré les recommandations du FMI (même lui !) pour faire face à la crise, Bruno Le Maire refuse catégoriquement de revoir le partage de l’effort économique et de la transition écologique. Dans le budget 2021, il a balayé d’un revers de main l’idée de taxer les plus aisés. Dommage : un ISF climatique permettrait d'engranger environ 10 milliards d’euros dans les caisses de l'État pour financer la transition écologique. 

Ses cadeaux aux pollueurs :
Dans le plan d’urgence “vert” (l'adjectif vient du gouvernement, vous l’aviez deviné), Bruno Le Maire a distribué 15 milliards d’euros au secteur de l’aviation et 8 milliards d’euros à l’industrie automobile, sans contrepartie. Tout au plus a-t-il proposé des ”engagements volontaires” de la part des entreprises : Air France doit par exemple devenir la “compagnie la plus respectueuse de l'environnement”. Du pur greenwashing qui cache mal l’obsession de Bruno Le Maire de faire perdurer un système économique qui détruit la planète. 

Sa stratégie anti-climat :
La France devait arrêter en 2025 de soutenir financièrement les entreprises du gaz (une énergie fossile extrêmement polluante). Mais ça, c’était avant que Bruno Le Maire passe par là : il a repoussé cette date à 2035, ce qui empêche la France de respecter l’accord de Paris. Soyons tranquilles : Bruno a appelé ça une “stratégie climat ambitieuse”.

Son amour des riches :
Candidat présidentiel en 2016, Bruno Le Maire promet la suppression de l'impôt sur la fortune, la réduction des indemnités chômage et du revenu de solidarité active, et la création de “petits boulots” payés 5 euros de l’heure pour les bénéficiaires des minima sociaux (et puis quoi encore !).

Bref, le passage d'un boulet du climat à Dijon ne donne pas une bonne image à la ville.

jeudi 18 février 2021

Une métropole sans publicité sur le mobilier urbain

L'association Les Amis de la terre Côte-d'Or a envoyé une lettre ouverte à François Rebsamen, président de Dijon métropole, et à tous et toutes les élu.e.s métropolitains, pour demander le non renouvellement du contrat avec Clear Channel.

Mesdames et Messieurs

Vous n’êtes pas sans ignorer la situation environnementale catastrophique de notre planète. Il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau rapport tire un signal d’alarme sur la disparition des insectes (1), sur le réchauffement climatique (2), sur la pollution de l’air (3),… L’origine commune de ces dégradations environnementales est notre société de surproduction et de surconsommation. Consommer, plus, toujours plus, c’est devenu une véritable aliénation pour certains, exprimée par le graal du 20 ème siècle : la croissance économique.

Cette surconsommation est essentiellement rendue possible par la publicité. En 2018, vous avez voté un RLPi (Règlement Local de Publicité intercommunal) qui a permis seulement la suppression de plusieurs centaines de panneaux publicitaires de grand format sur toute l’agglomération, mais laissant la publicité sur les centaines d’abribus et panneaux sucettes. Suite à nos différentes démarches, ce RLPi est plus restrictif que ce que vous aviez prévu initialement. Ainsi de nombreuses rues sont devenues apaisées, des rues où les passants sont plus tentés à admirer la végétation que de regarder des publicités, qui s’en plaint maintenant ?

Nous vous interpellons aujourd’hui pour vous demander de passer à la seconde étape : le non renouvellement du contrat qui lie la métropole au publicitaire Clear Channel. Cette société s’occupe du mobilier urbain (abribus et panneaux sucette) et gère ainsi des centaines de panneaux publicitaires, de façon pas toujours légale d’ailleurs… Ce contrat se termine courant 2022. Nous vous demandons dès maintenant à vous engager explicitement à ne pas renouveler ce contrat (comme l’a fait la ville de Grenoble en 2014, ce qui a aidé Grenoble à devenir capitale verte européenne en 2020) et à prendre dès maintenant les dispositions nécessaires pour anticiper le renouvellement des abribus. Cet engagement permettra de libérer davantage la métropole de cette incitation à la surconsommation, dont l’achat de produits absolument non locaux et très polluants (4), ou faisant la promotion de sociétés complices du réchauffement climatique (5) et aux normes sociales critiquables (6), d’encourager le sexisme (7) et le lobby industriel (8). La publicité est source de nombreux maux que nous avons synthétisés dans notre dossier (9).

La publicité sur le mobilier urbain n’est pas une fatalité. Ce non-renouvellement de contrat sera une excellente occasion de favoriser alors un mobilier urbain éco-conçu, à taille humaine, centré, comme les panneaux des arrêts de Tram, sur l’information culturelle, sportive, citoyenne (10); « c’est au citoyen de décider quelle information il veut recevoir » !

Nous vous demandons dès maintenant de vous exprimer clairement sur le sujet, notamment par un vote en ce sens dès le prochain conseil métropolitain.

Nous restons à votre disposition pour en discuter.

samedi 13 février 2021

Pétition : Sauvons le parc boisé du château de Montmuzard à Dijon

En une seule journée, plus de 18 000 signatures pour une pétition demandant la préservation du parc du château de Montmuzard à Dijon. Un promoteur immobilier souhaite y construire un immeuble de 54 logements, et bien entendu avec la destruction d'une partie du parc boisé.


"NON A LA DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT !
NON A LA DESTRUCTION DU PARC BOISE du château classé de Montmuzard !
NON A LA CONSTRUCTION D'UN IMMEUBLE DE PLUS !

A DIJON, au 14 rue Isabelle du Portugal, sur une parcelle de 5063 m2 dans le parc du Château classé de Montmuzard, un permis de construire a été accordé à la SCI DIJON MONTMUZARD pour y bâtir un immeuble de 54 logements avec parkings et voies d'accès.

Ce jalon patrimonial et environnemental remarquable, évocateur du passé rural de notre Cité par la cohérence historique de l'ensemble parc et château mérite d'être sauvé !

Nous sommes tous concernés: nous, habitants du quartier, nous, citoyens de Dijon, nous, amoureux du Patrimoine et de l'Environnement, nous, opposés partout au triomphe du béton au détriment de notre patrimoine et de notre environnement.
MERCI de signer et de diffuser cette pétition citoyenne et apolitique !"

Les uns après les autres, les espaces de verdures disparaissent à Dijon sous prétexte de densifier la ville. A Dijon, le béton règne...

mardi 9 février 2021

Achat groupé d'électricité à Chevigny Saint Sauveur : attention à l'impact environnemental

La Commune de Chevigny-Saint-Sauveur organise un achat groupé d'électricité et de gaz. L'objectif est de regrouper le plus de Chevignois possible afin de leur permettre de réduire leurs factures énergétiques et bénéficier d'une électricité 100% verte !  Mais il y a différentes nuances de "vert"...

Selon le site internet dédié, "les 2 objectifs principaux de cette opération visent à augmenter le pouvoir d’achat des intéressés et sensibiliser les pré-inscrits aux questions environnementales en leur permettant de bénéficier d’une électricité 100% verte d’origine renouvelable."



 

Depuis plusieurs années Greenpeace compare l'offre d'électricité des fournisseurs.  Ce classement permet de savoir réellement quels sont les fournisseurs d'électricité vraiment "vert" de ceux qui se disent vert mais ne le sont pas. Les meilleurs au classement sont Enercoop et PlaneteOUI.




 

 

 

 

Et dans les plus mauvais on trouve des sociétés à éviter à tout pris, comme TOTAL, Engie et même EDF. Toutes trois proposent de l'électricité "verte", mais la majeure partie de leurs activités repose sur des solutions extrêmement polluantes.

Le choix que feront la ville de Chevigny-Saint-Sauveur et Wikipower doit prendre en compte le classement de Greenpeace et donc choisir impérativement une société classée comme "vraiment verte". Sinon, les habitants économiserons surement un peu d'argent, mais à quel prix ? Le prix de contribuer à la dégradation de la planète; un prix beaucoup plus cher...

Et ne jamais oublier que la meilleure électricité est celle que l'on ne consomme pas. De ce fait, il serait très intéressant que la ville de Chevigny-Saint-Sauveur fasse de la sensibilisation à la sobriété énergétique (si ce n'est pas déjà en cours), un excellent moyen pour économiser de l'argent !

dimanche 7 février 2021

Dijon : 3 bagnards contre la bombe atomique

Ce 6 février 2021, une trentaine de lanceurs d’alerte du ‘Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l'abolition des armes nucléaires’ ont tenus la Vigie mensuelle place Darcy à Dijon, pour que la France et le Royaume-uni respectent le Traité de Non Prolifération et que la France signe le TIAN, Traité d'interdiction des armes nucléaires. Parmi eux, trois bagnards en costume de Dalton, les trois dijonnais convoqués prochainement au tribunal ! 
 

Dénoncer l'accord nucléaire militaire avec le Royaume-Uni, qui viole l'article VI du TNP
Le Traité de non-prolifération (TNP) auquel la France a adhéré seulement en 1992, 22 ans après son entrée en vigueur, stipule : Article VI « Chacune des Parties au Traité s'engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace. »
Or la France viole allègrement depuis bientôt 30 ans ses engagements internationaux en modernisant ses armes de destruction massive : missiles balistiques intercontinentaux M-51 (6 000 km de portée) remplaçant les missiles M-45 (4 000 km de portée), missiles de croisière ‘d’avertissement’ ASMP-A (Air Sol Moyenne Portée Amélioré) emportés par les ‘Rafale’. Et les programmes de simulation d’explosions nucléaires ‘Laser Méga- joule’ au Barp, programme, dans le cadre du Traité franco-britannique Teutatès, ‘Epure’ au C.E.A. de Valduc (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), à 40 km de Dijon, qui assure la maintenance et le « perfectionnement » des 290 armes nucléaires françaises. 

Les anglais de Trident Plougshares écrivent au président Macron
Dans une Lettre du 1 février 2021 au Président de la République française, l’association britannique Trident Plougshares exprime son « opposition résolue au Traité Teutatès par lequel le Royaume-Uni et la France, sans débat public, se sont engagés dans une coopération nucléaire militaire ruineuse et immorale, d'une manière directement contraire aux dispositions du TNP, dont les deux pays sont pourtant signataires ». Les objectifs du programme Teutatès sont clairement énoncés dans un document concernant le programme de simulation ‘Epure’, que le CEA a réalisé à l'occasion du dixième anniversaire de la signature du Traité : «[ Notre] coopération en matière de nucléaire de défense permet à nos deux pays de préserver sur le long terme leurs capacités hydrodynamiques et les technologies associées ».

Deux pays atomiques marginaux en Europe
La France et le Royaume-Uni sont les deux seuls pays d'Europe à posséder la bombe atomique. Ces pays sont les mieux placés pour saisir l'initiative et tirer parti des opportunités morales, politiques et diplomatiques qu'offre le ‘Traité sur l’interdiction des armes nucléaires’ (TIAN) devenue la norme du droit international le 22 janvier 2021. On prétend à tord que notre possession d'armes nucléaires assure le « statut » de nos deux pays dans un monde où notre prééminence historique s'est estompée, et dans lequel nous ne sommes plus que des puissances de rang intermédiaire.
 
Deux pays nucléaires ont déjà renoncé volontairement à leurs armes de destruction massive
Nous pensons au contraire que nos deux pays européens doivent suivre les pays exemplaires, l'Afrique du Sud et le Kasakhstan qui se sont débarrassés de leurs armes de destruction massive, montrant ainsi la voie aux 9 pays dotés d'armes nucléaires. En adhérant au TIAN, et en nous engageant à réduire véritablement puis à éliminer nos arsenaux atomiques. Notre leadership moral et notre statut dans le monde s’en trouveraient rehaussés. Les pays ayant voté le TIAN - les deux tiers des pays de cette planète - nous accueilleraient en tant que partenaires dans la construction d'un monde meilleur et plus sûr.
 
Le programme atomique britannique Trident lui aussi contesté
Ce changement de cap des deux pays est d’autant plus opportun qu’une grande majorité de Français est favorable à la signature du TIAN et que Trident, le système de dissuasion nucléaire du Royaume-Uni, composé de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE) est de plus en plus contesté. Le processus de reconduite du système de dissuasion est semé d’incertitudes politiques et financières. La nécessité stratégique pour le pays de posséder l’arme nucléaire est décriée, et sa capacité à financer cette arme est aussi fortement remise en question.
 
Citoyens et associations demandent :
- Respect par la France de ses engagements dans le cadre de l’article 6 du TNP.
- Adhésion de la France au TIAN.
- Reconversion progressive des centres CEA-DAM (Direction des applications militaires) à des activités ci- viles, notamment chez nos voisins du CEA Valduc, la reconversion étant d’autant moins difficile qu’elle sera anticipée et que le CEA a maintenant dans ses attributions les énergies alternatives.
- Réorientation rapide des dépenses du nucléaire militaire vers des objectifs d’utilité publique. 
 
Procès : la bombe atomique, le CEA Valduc et les 3 dijonnais
Trois citoyens sont poursuivis pour « intrusion en réunion dans l'enceinte d'une installation civile abritant des matières nucléaires, en l’espèce être entré(s) dans l’enceinte du CEA Valduc malgré la présence de panneaux indiquant qu’il s’agissait d’une propriété privée ». En réalité, ils sont entrés en voiture sur un parking libre d'accès du CEA-Valduc pour se prendre en photo avec une banderole "Reconversion du site CEA de Valduc".
Les coupables dans cette affaire sont-ils des lanceurs d’alerte non-violents au sujet du péril nucléaire qui menace l’humanité, ou les gouvernants qui perfectionnent à grands frais une nouvelle ligne Maginot nucléaire en violation des engagements de leur pays ?
Ce procès, prévu le 12 février à Dijon, va être reporté. La nouvelle date sera connue le 12 février.
L’humour des trois bagnards ne remet pas en cause la confiance des trois prévenus envers la Justice, mais ce procès correctionnel sera l’occasion d’évoquer devant l’autorité judiciaire le non-respect par la France de ses engagements internationaux.   

Comment les citoyens peuvent soutenir le TIAN ?
- Écrivez à votre Maire, afin que votre commune signe l’Appel des villes d'ICAN pour le désarmement nucléaire, à votre député et sénateur pour que la France ratifie le TIAN.
- Participez aux vigies citoyennes (la prochaine est le 12 mars, à Dijon ou à Valduc), à Paris et ailleurs
- Venez soutenir les 3 Dijonnais lanceurs d'alerte au procès devant le Tribunal judiciaire de Dijon.
- Questionnez votre banque sur son financement de la bombe atomique, et n'hésitez pas à changer pour une banque éthique, grâce au guide éco-citoyen “Choisis ta banque !” sur le site des Amis de la Terre.
- Intéressez-vous aux questions de sécurité internationale et de défense de la démocratie, notamment aux alternatives reposant sur les stratégies de non-coopération avec un pouvoir illégitime.

Les vigies et actions non-violentes menées par le ‘Collectif Bourgogne Franche Comté pour l’abolition des armes nucléaires’ s’inscrivent dans le cadre d' ICAN, 'Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires’ (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons), prix Nobel de la paix 2017, et dans la suite des précédentes victoires de l'ONU : interdiction des armes biologiques (1972), des armes chimiques (1993), des mines antipersonnel (1997), et des bombes à sous-munitions (2008). 

Le collectif Bourgogne Franche-Comté pour l'abolition des armes nucléaires http://abolitiondesarmesnucleaires.org - abolitiondesarmesnucleaires@orange.fr