samedi 26 mars 2022

Elections présidentielles et climat : François Rebsamen soutient un des plus mauvais candidats

C'est officiel, François Rebsamen, maire de Dijon et président de la métropole dijonnaise, soutient Emmanuel Macron pour les élections présidentielles. Un choix étonnant pour un "maire écologiste" comme il aime à se définir, alors que son candidat est clairement parmi les pires candidats selon le classement du Réseau Action Climat.

(écouter de 4min22 à 8min51)

Le Réseau Action Climat-France fédère 26 associations nationales et 10 associations locales, autour de la lutte contre le changement climatique. Il agit à toutes les échelles pertinentes, de l’international au local. Il est par ailleurs le représentant en France d’un large réseau mondial et européen, regroupant près de 1300 membres à travers la planète. 

Ce réseau a regardé de près les programmes de 8 candidats aux élections présidentielles d'avril 2022 et les a noté avec un code couleur (vert, orange, rouge) selon 7 thématiques : transport, industrie, agriculture, logements, énergie, international et finances. 

Emmanuel Macron, le candidat que soutien François Rebsamen, fait partie des 4 plus mauvais candidats selon le RAC, avec tous les indicateurs dans le rouge. Un candidat catastrophique pour l'environnement selon toutes ces associations expertes, aussi mauvais que Valérie Pécresse, Marine Lepen et Eric Zemmour.


 

 

 

 

 

 

 

 

Anne Hidalgo et Fabien Roussel sont classés de façon intermédiaire.



Tandis que Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot arrivent exaequo en tête des meilleurs candidats.




Une explication complète des notes est disponible pour chaque candidat.

François Rebsamen expliquera t il aux dijonnais l'intérêt de voter pour un candidat qui, lors de son mandat, a fait un pas en avant et deux pas en arrière sur les questions environnementales, toujours selon le RAC ?

samedi 19 mars 2022

"Look Up", Marche pour le climat à Dijon

Samedi 12 mars à Dijon comme dans plus de 130 villes en France, des associations ont organisé une marche pour le climat et la justice sociale. Un événement pour rappeler la place de ces sujets dans les élections présidentielles à venir.

Le communiqué :

L’année 2022 débute sur des chiffres vertigineux : les 7 années les plus chaudes jamais mesurées ont toutes eu lieu depuis 2015, année de l’accord de Paris. Et alors que le dernier volet du 6ème rapport du GIEC fait état « d'impacts climatiques plus précoces, rapprochés et graves qu'anticipé par les scientifiques », les décideurs n'agissent pas en conséquence.

La crise sanitaire a plongé des millions de personnes dans la précarité. Les multinationales, leurs dirigeants, leurs actionnaires s’enrichissent de manière toujours plus indécente. Leurs richesses ont explosé pendant la crise, en grande partie via les aides publiques et elles continuent d’alimenter un système productif destructeur pour les peuples et la planète.

La situation de guerre en Ukraine, dramatique pour les populations civiles, ne doit pas nous faire oublier les enjeux auxquels le climat nous expose. Elle illustre d'ailleurs cruellement des situations qui sont amenées à se multiplier du fait du changement climatique, avec son cortège de tensions sur les ressources naturelles essentielles telles que l'eau ou les produits alimentaires et les mouvements de population qui vont en découler.

Dans ce contexte inédit, les débats politiques devraient se concentrer sur :
• Des objectifs de réductions des émissions de CO2 réellement contraignants pour l’État et les entreprises ;
• Les moyens de financer une transformation écologique et sociale de nos économies ;
• Un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant sur une agriculture paysanne et des circuits relocalisés ;
• Un statut protecteur des salarié·e·s afin de réussir la relocalisation et la transformation de pans entiers de notre économie ;
• Le développement et l'amélioration de services publics à même de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de santé, de transports, de logement et d’éducation ;
• Un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois. 

Malgré la multiplication des mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale ces dernières années, nos dirigeant·e·s refusent de prendre leurs responsabilités. Ils et elles favorisent le repli sur soi autoritaire, détournent délibérément le regard et laissent les multinationales et les ultra-riches saboter tout espoir d’un avenir juste et soutenable.

Les questions climatiques ne représentent que 2,7 % des sujets sujets abordés par les candidat·e·s et les médias dans cette période électorale. Sur plus de 9 heures d’antenne lors des débats de la primaire Les Républicains, seules 16 minutes ont été consacrées à la crise climatique et 10 secondes à la biodiversité !

À un mois de l’élection présidentielle, nous devons amplifier la mobilisation et faire de 2022 l’année où la France a enfin pris le chemin d’un avenir juste et soutenable pour toutes et tous.

Le nom de la marche n’est pas un hasard. Le message porté par les organisations signataires fait écho au film “Don't Look Up”, dans lequel les alarmes des scientifiques provoquent l’hilarité sur les plateaux de télévision et l’évitement des décideurs, à défaut de réactions appropriées. 

Signataires :
Amis de la Terre 21, Amis des Jardins de l'Engrenage, ATD Quart Monde, Attac 21, Extinction rebellion, Forestiers du Monde, Greenpeace, Il Est Encore Temps, Oxfam France, Sentinelles de la Montagne, Youth For Climat

jeudi 17 mars 2022

Capitaine Marteau contre Amazon : épisode 1

1er épisode du feuilleton Capitaine Marteau contre Amazon. Une enquête à suivre qui révélera peut être les causes et responsables d'un crime dans l'agglomération dijonnaise.

à suivre...

lundi 14 mars 2022

La chouette monnaie, la monnaie locale dijonnaise

Cela fait près d'une année que les billets de la chouette monnaie circulent de mains en mains dans l'agglomération dijonnaise. Une monnaie locale pour favoriser l'économie locale avec de fortes valeurs.

Selon un reportage de France 3 Bourgogne, 140 particuliers ont adhéré au concept et une vingtaine de commerçants ou de professionnels acceptent ces coupures. Un début timide, mais qui ne demande qu'à progresser.

samedi 5 mars 2022

Pourquoi tant de panneaux publicitaires dans l’espace public ?

"Pourquoi tant de panneaux publicitaires dans l’espace public ?", telle est le titre d'un article de l'association Paysages de France dans sa lettre de décembre 2021. Un article qui, normalement, devrait faire ouvrir les yeux de n'importe quel élu.e sur l'impact de la publicité dans les rues de sa ville. Une situation qui s'applique à l'agglomération dijonnaise....




"L’espace public a été progressivement envahi par des publicités qui vantent essentiellement l’alcool, la restauration rapide et les sodas, les « belles » et grosses voitures, et les parfums en s’appuyant sur la valorisation de corps féminins « désirables ». Pourquoi investir tant d’argent et tant d’intelligence pour des activités commerciales nocives pour la santé, la société et la planète ? L’alcool à lui seul est un problème de santé publique majeur en même temps qu’un important facteur de désordres sociaux. Il est la première cause de démence précoce, la deuxième cause de cancer évitable, en particulier cancer du sein et cancer du côlon ; il est la première cause non génétique de retard mental ; il provoque un millier de morts et 10 000 blessés tous les ans par les accidents de la circulation qu’il occasionne ; il est présent dans plus de la moitié des violences commises en France ; il multiplie par 8 le risque de violences conjugales et y est présent dans 55 % des cas ; il est responsable de 30 % des entrées dans les services d’urgence ; il est responsable de 50 000 morts par maladie tous les ans ; on estime qu’il est responsable de 120 milliards de pertes économiques chaque année ; 44 % des jeunes de 17 ans ont pris l’habitude d’avoir au moins une ivresse pathologique par mois ; ces ivresses tuent définitivement les neurones qui produisent les nouveaux neurones. Mais c’est 2,5 milliards de taxes pour l’État et c’est le deuxième produit exporté par la France avec 7,2 milliards par an ; c’est un secteur qui draine quelque 500 000 emplois ; les alcooliers dépensent 500 millions par an en publicité quand l’État dispose de 120 millions pour la prévention de toutes les addictions. Alors, pourquoi mettre des affiches dans l’espace public ? C’est parce qu’on commence à comprendre que l’alcool est un fléau que les alcooliers ont décidé de communiquer sur le thème du plaisir prétendument maîtrisé. Pour cela, ils utilisent un biais cognitif nommé effet de simple exposition, décrit par Robert Zajonc en 1968. Il se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cette chose. C’est exactement ce que réalise la publicité dans l’espace public. Avec malheureusement des conséquences très nocives pour les personnes et la société. En l’occurrence, on pourrait considérer, d’une certaine manière, que l’État n’est plus dépositaire du bien commun."



Un argument supplémentaire (est-ce encore nécessaire d'en rajouter ?...) pour interdire ces publicités dans l'espace public concerne une étude anglaise sur les "changements dans les achats d'aliments et de boissons des ménages à la suite de restrictions sur la publicité pour les produits riches en matières grasses, en sel et en sucre sur le réseau de transport londonien : une analyse contrôlée de séries chronologiques interrompues". 




Traduction de l'introduction et de la conclusion de l'article : "La restriction de la publicité des produits à haute teneur en matières grasses, en sel et en sucre (HFSS - High Fat, Salt, Sugar) a été recommandée comme outil politique pour améliorer l'alimentation et lutter contre l'obésité, mais l'impact sur les achats HFSS est inconnu. Cette étude visait à évaluer l'impact des restrictions publicitaires HFSS, mises en place sur le réseau de transport de Londres (Royaume-Uni) en février 2019, sur les achats HFSS.
Cette étude trouve une association entre la mise en œuvre de restrictions sur la publicité HFSS extérieure et les réductions relatives de l'énergie, du sucre et des matières grasses achetées à partir de produits HFSS. Ces résultats appuient les politiques qui restreignent la publicité HFSS en tant qu'outil pour réduire les achats de produits HFSS.
"

Il en est évidemment de même pour toutes les autres publicités, à savoir l'électronique en tous genres, les voitures, les parfums, les vêtements,... Le GIEC a beau alerter encore et encore, tant que les élu.e.s ne supprimeront pas ces types de publicités sur la voir publique, ces élu.e.s ne seront pas crédibles pour agir contre le dérèglement climatique et pour la justice sociale !



 

 

 

 

 

 

Plusieurs associations locales interpellent sans cesse nos décideurs, comme Les Amis de la Terre Côte-d'Or ou XR Dijon.