dimanche 31 décembre 2023

Rétrospective 2023 de la lutte "Sauvons les berges du Suzon"

Rétrospective 2023 en vidéo de la lutte pour sauver la RUBS (Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon), un résumé créé par le collectif "Sauvons les berges du Suzon". A suivre en 2024...

14 janvier : cercle de silence dans le centre de Dijon
22 janvier : lettre ouverte au maire de Dijon de 6 associations environnementales
27 janvier : recours contentieux contre la non-opposition du préfet au dossier Loi sur l'Eau de Venise 2
2 février : permis de construire affiché!Mars : interpellation des élus en réunions publiques
2 avril : chaîne humaine
Mai : enrichissement de l'étude faune-flore de la RUBS
25 juin : un dimanche à la RUBS
11 juillet : recours contentieux contre le permis de construire de Venise 2, après que la ville ait rejeté le recours gracieux.
Août : fauchage manuel à la prairie
Octobre : chasse aux galets
12 novembre : découverte de la biodiversité du Suzon
3 décembre : les mystères de la RUBS.

Une série de dates, mais aussi différents événements et actions comme la demande pour rencontrer le maire de Dijon,  le lancement d'une cagnotte pour pouvoir agir en justice ou la mise en évidence des mensonges des élus,

samedi 16 décembre 2023

La police dijonnaise défend les lobbies polluants

L’expression "avoir deux poids, deux mesures" signifie « juger deux choses analogues avec partialité, selon des règles différentes ». La police dijonnaise est une magnifique illustration de cette expression puisqu'elle se comporte différemment selon les cas. Explications :



Février 2023, des militants de Extinction Rebellion Dijon ont mis hors d'usage quelques distributeurs de billets de la BNP pendant quelques heures et ont sali leurs façades. Par ces gestes ils dénonçaient les investissement de cette banque pour les énergies fossiles. Certains de ces militants ont été appréhendés le soir même (des policiers avaient été déployés pour surveiller les agences bancaires de la BNP !), d'autres plus tard. Ils ont eu droit à une garde à vue jusqu'à 42 heures, leur domicile a été perquisitionné, jusqu'au procès ils n'avaient pas le droit de se voir. Ils ont été traités comme des terroristes. Pour ces actes, ils ont été jugés le 16 août 
(la date n'étant pas choisie par hasard...) au tribunal de Dijon, et ont reçu une amende. Bref, agissez de façon désintéressé pour que tout le monde puisse vivre sur une planète habitable et vous risquez une amende.


Décembre 2023, des agriculteurs de la FNSEA (syndicat agricole soutenant l'agriculture chimique et industrielle) sont venus devant le Conseil Régional de Bourgogne à Dijon pour se plaindre de divers problèmes.



Ils ont descendu l'avenue du Drapeau en défonçant volontairement les pelouse du tram.


Puis, tout en bloquant toute la circulation, ils ont déversé du fumier et taggué la façade du Conseil Régional.



Bien entendu le tout sous l'oeil de la police venue en nombre, ainsi que des policiers des renseignements territoriaux.



Puis ils sont repartis tranquillement, comme si de rien n'était, laissant derrière eux des tonnes de fumier. Et qu'à fait la police ? RIEN ! Non, strictement rien d'autre que de regarder. Personne n'a été arrêté, personne ne passera en garde à vue. RIEN ! Pas même une grenade lacrymogène de lancée ou un peu de gaz lacrymogène dans les yeux des agriculteurs à bout portant, comme le fait très bien la police dès qu'il y a des manifestants écolos un peu partout en France. Non, RIEN ! Si des militants écolos avaient fait 1/10ème de ce qu'à fait la FNSEA il y aurait eu des grenades de désencerclement ou des tir de LBD. Mais ici, RIEN ! Circulez, il ne se passe rien d'interdit.
Tout dégueulasser et tagguer une institution, c'est tout à fait légal quand on est la FNSEA.

La police dijonnaise démontre pour qui elle travaille, pour des structures riches qui défendent leur propres intérêts et non pour le bien commun. BNP, FNSEA, Clear Channel (contrôle d'identité par la police si vous osez mettre un "stop pub" sur leurs publicités). La police ne défend plus "la veuve et l'orphelin", mais les pollueurs. La honte ! Honte aux policiers et à leurs responsables !

vendredi 15 décembre 2023

Dijon Métropole propose 30.000 gobelets réutilisables gratuitement, à destination des assos et entreprises de l’agglomération

L'information est restée confidentielle : "Un geste écolo et économique : Dijon Métropole propose 30.000 gobelets réutilisables gratuitement, à destination des assos et entreprises de l’agglomération."


C'est un petit article du site jaimedijon.com qui révèle l'information : "Dijon Métropole et Envie ont lancé un service de prêt de 30.000 gobelets réutilisables gratuits pour les associations, entreprises et collectivités organisant des événements sur l’agglomération. Seule une caution de 1 euro par gobelet sera demandée.


Après utilisation, les gobelets seront ensuite à rapporter à Envie qui assure le lavage, le décompte et le reconditionnement pour une utilisation suivante.

Les demandes de prêt se font sur trionsnosdechets-dijon.fr "

mercredi 13 décembre 2023

Pour les fêtes, Extinction Rebellion Dijon se mobilise pour vous offrir un beau cadeau et vous invitez à agir

Communiqué : "Ce mardi 12 décembre, la métropole de Dijon se réveille libérées des publicités présentes habituellement sur les abris-bus et panneaux-tournants. Ces derniers sont à présents blancs ! L’action a eu lieu dans la journée de lundi, plusieurs dizaines de rebelles ont enlevé environ 450 publicités. Toute l’agglomération était concernée avec notamment : Longvic, Chenove, Quetigny, Talant, Saint-Apollinaire, Fontaine d'Ouche et une partie du centre-ville. Retour sur les raisons de cette action de grande envergure.


Dijon, son histoire, ses musées, son architecture et... ses publicités
Ah ! Dijon ! Résidence des Ducs de Bourgogne, riche de son architecture aux mille clochers, sa chouette, ses toits de tuiles vernissées... Quel plaisir de déambuler dans les ruelles pavées du centre-ville – mais… soudain… malheur… des centaines de panneaux publicitaires viennent polluer notre balade.

C’est dans l’objectif de libérer de ces 550 panneaux publicitaires cette belle ville que notre mouvement a lancé une nouvelle campagne de grande ampleur.

Notre action intervient dans un contexte politique particulier : en effet, la mairie et son maire monsieur Rebsamen ont renouvelé pour 6 ans le bail de location du publicitaire Clear Channel. Cette décision vient balayer les revendications de nombreuses associations (les Amis de la Terre notamment) et collectifs qui demandaient l’arrêt des publicités dans l’espace public, ou, a minima, la limitation de ces dernières à la promotion de commerces locaux ou d’accès à la culture (livres, festivals…).

Nous reconnaissons une amélioration dans ce nouveau bail avec un nombre minimum d’affiches dédiées à la culture ou aux évènements locaux (nos militant.es n’ont pas touché à ces dernières). Néanmoins, celles-ci représentent encore une partie infime des publicités dans notre ville. Nous avons réalisé des statistiques des différentes typologies de publicité pour Noël dans le centre et les résultats sont consternants :
16% de publicités pour la vente d’alcool
28% pour des produits de luxes (Parfum, sac à main…)
29% pour des biens de consommation (Décoration, électroménager…)
13% Autres (Fast-Food, Banques, Immobilier)
Et… Seulement 14% de publicités pour la culture, les soins ou évènements locaux (concerts, évènements avec les mairies…), soit moins que les publicités pour l’alcool.



Pourquoi lutter ?
Les raisons qui nous poussent à agir sont nombreuses :
* La publicité pousse à la surconsommation (toujours plus de biens matériels) et au gaspillage avec toutes les terribles conséquences écologiques que ces comportements entraînent. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’aujourd’hui le GIEC nous donnent à peine 2 ans pour agir radicalement afin d’éviter une catastrophe humaine planétaire.
* Pollution visuelle généralisée avec plusieurs milliers de publicités visualisées par chaque Francais.e.s quotidiennement.
* La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, éthnocentrisme, culte de l’apparence, du « tout, tout de suite », compétition, matérialisme, conformisme, violence, maigreur et jeunisme.
* La publicité ne profite qu’à une minorité : en France, 672 annonceurs effectuent à eux seuls 80 % des investissements publicitaires dans les médias nationaux. Rapporté aux 3 millions d’entreprises françaises, cela représente donc moins de 2 entreprises sur 10 000 ayant la capacité d’être largement visibles du grand public. Supprimer ces publicités profiterait donc également à nos commerces locaux.

C’est une lutte qui s’inscrit dans la durée et où nous vous invitons toutes et tous.
Cette antipub n’est pas la première du mouvement Extinction Rebellion : ce sont plus de 70 actions différentes réparties sur les 2 dernières années où plusieurs centaines de militantes et militants ont participé à ce geste citoyen.


Cette action reste néanmoins unique de par son ampleur mais aussi par l’ajout d’un deuxième cadeau pour les dijonnaises et Dijonnais : vous pourrez trouver, réparti un peu partout dans les abris de bus, une « affiche mode d’emploi » pour enlever vous-même les publicités. Ces dernières expliquent le mode opératoire et vous donne la référence du tournevis nécessaire pour ouvrir les panneaux. Nous conseillons néanmoins les personnes intéressées par cette action à se renseigner sur les risques légaux possibles. Nous donnons à ce sujet régulièrement des formations et briefings juridiques."

dimanche 10 décembre 2023

La Toison d'Or se lance dans la communication écologique. Grosse hypocrisie !

Ca y est, nous sommes sauvé, le temple de la surconsommation de Côte-d'Or se met à l'écologie ! Lutte contre les pertes de température et diminution de l'éclairage, voila ce qu'on peut lire sur les panneaux dans les allées. Un magnifique cas d'hypocrisie, explications en images.

Hypocrisie : Fait de déguiser son véritable caractère, d'exprimer des opinions, des sentiments qu'on a pas (source : dictionnaire Le Robert). Une définition qui colle bien avec les deux messages actuellement visibles au centre commercial de la Toison d'Or à Dijon.

"Ici, comme à la maison, on ferme les portes pour maintenir la température." et "ici, comme à la maison, on éteint ou on baisse la lumière dès que possible." Des messages avec des conseils pour faire soit même à la maison. Mais que valent ces affiches dans un lieu où la surconsommation est une priorité ? Déjà, le message est visible sur les panneaux Clear Channel, un des deux leader mondiaux de la publicité. De plus, ces panneaux sont déroulant et retro-éclairés, donc consommateurs d'électricité. Ces panneaux ne sont absolument pas indispensables, pour une question de sobriété ils devraient être retirés.

Messages "écolos", mais aussi message d'incitation à l'achat. Et pas n'importe lequel, un téléphone portable. L'exemple même du produit extrêmement polluant...

Petit tour dans les allées de la Toison d'Or, et c'est un des leaders de la fast-fashion qui vend ses produits. Question exemplarité en matière de vêtements, c'est juste catastrophique...

Un peu plus loin, le message serait plutôt : "La France est moche, prenez plutôt l'avion pour aller voir ailleurs" vu les propositions de voyage de cette agence : Sénégal, Martinique, Sri Lanka, cap Vert, Seychelles, Ivalo, Maldives, Dubaï, Etats-unis, Inde, Pérou, Afrique, Vietnam,... Pas facile de s'y rendre en train... Que penser de l'empreinte carbone de chacun de ces voyages de quelques jours ? 

La liste des incohérences du site de la Toison d'Or avec les recommandations du GIEC sont innombrables. Dernière évidence du manque de volonté écologique, ces voitures librement stationnées sur le passage piéton. Les piétons doivent marcher sur les voies dédiées aux voitures. Priorité à la bagnole une fois de plus...
Bref, C'est pas demain la veille que l'on verra des dévendeurs à La Toison d'Or !

vendredi 8 décembre 2023

Participez à un prêt solidaire pour une ferme maraîchère bio

La cagnotte solidaire Germe de Blé lance un appel pour financer la réparation des serres du Jardin des Tille Légumes à Magny-sur-Tille. Ludovic et Antoine ont créé en 2018 cette ferme maraîchère bio de 5ha dont 3000m2 de serres à double paroi. Le 11 juillet dernier, la grêle a percé les bâches et donc détruit la lame d'air isolante. Toutes les bâches sont à remplacer, ils ont besoin de 10 000€ à taux zéro remboursable sur 5 ans.

La ferme du Jardin des Tille Légumes alimente en légumes plusieurs AMAP près de Dijon comme les Paniers de la Tille à Magny-sur-Tille, mais aussi l'épicerie dijonnaise Au Gramme Près.

Toute personne souhaitant participer à la cagnotte solidaire peut retrouver toutes les infos et contacts sur le site de Germe de Blé.
Il est important de soutenir la production agricole bio locale !

jeudi 30 novembre 2023

Mobilisation pour dénoncer la Fast-Fashion

Une dizaine de militants des Amis de la Terre Côte-d'Or ont participé à la campagne nationale pour lutter contre la surproduction de vêtements. L'objectif ici était de pousser Bruno Lemaire, ministre de l'économie, à prendre ses responsabilités comme il avait dit au mois de mai qu'il le ferait.


"Opération information et sensibilisation ce samedi 25 novembre par des militants des Amis de la Terre Côte-d’Or devant l’enseigne H&M rue de la Liberté à Dijon. Nous avons informé les passants sur les impacts environnementaux et sociaux des géants de la fast-fashion : Shein, Zara, Primark et H&M.



Pour rappel, le secteur textile, c’est :
* 150 milliards de vêtements produits chaque année dans le monde (ce chiffre va doubler d’ici 2050, si on continue sur cette lancée).
* Jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiales (26% en 2050 si on continue sur la même trajectoire).
*En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements / habitant·e par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à 1,5°v, on devrait être à maximum 5 vêtements neufs / habitant·e / an.
* Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine. Aujourd’hui, cette accélération s’aggrave encore avec des acteurs de l’ultra fast-fashion, comme Shein qui sort 7 200 nouveaux modèles par jour.
* Ce rythme et ces volumes de production ne vont pas sans violations des droits humains et sociaux lors de la production (80% de travailleuses) avec des salaires trop bas, des temps de travail très long, des paiements de commandes annulés…



Face à cela, Bruno Le Maire, Ministre de l’économie, peut et doit agir ! Il a dit avant l’été vouloir combattre la fast-fashion, mais nous attendons toujours des actes concrets.
Notre demande : qu’il mette en place un loi contraignante, obligeant les entreprises à réduire leurs volumes de production et à respecter l’environnement et les droits humains."


Tout le monde peut agir via le site internet Stopfastfashion en utilisant les outils proposés pour interpeller Bruno Lemaire.


Point particulièrement intéressant pour la première fois l'enseigne chinoise SHEIN a profité du black friday pour faire de la publicité sur les abribus appartenant à Dijon métropole.


Une situation totalement ubuesque car cette entreprise a la pire empreinte environnementale parmi les entreprises de fabrication de vêtements et elle s'affiche sur des dizaines d'abribus dans une ville qui s'autoproclame "référence écologique européenne". Cette situation est un choix assumé par les élus de la métropole, en premier lieu par François Rebsamen !

jeudi 23 novembre 2023

Fermes-usines : les militantes et militants de Greenpeace Dijon dénoncent la responsabilité du préfet et exigent un moratoire national sur les fermes-usines

Communiqué : "Ce lundi matin, une dizaine de militantes et militants de Greenpeace Dijon se sont mobilisés devant la préfecture de Côte d’or, pour dénoncer la responsabilité de l’État face à l’élevage industriel et à l’essor des fermes-usines en France. Greenpeace exige un moratoire national sur la construction et l’agrandissement de ces méga-exploitations d’élevage [1].


Devant la préfecture, les militantes et militants de Greenpeace France, portant des masques de volailles et de cochons, ont déployé une banderole « Fermes-usines : ni ici, ni ailleurs », en référence aux 3010 fermes-usines situées sur le territoire français [2]. Les conséquences délétères de l’élevage industriel étaient rappelées sur une autre banderole « Méga fermes = eau + air pollués », tandis qu’une autre appelle à mettre en place « + de fermes, moins d’usines », en référence au déclin du nombre d’éleveurs, notamment à cause de l’industrialisation de l’élevage. Des photographies de fermes-usines étaient également brandies pour témoigner des effets néfastes de ce modèle d’élevage.

Ce dispositif fait référence à la responsabilité directe de l’État dans l’industrialisation de l’élevage et l’essor des fermes-usines puisque ce sont les préfets qui délivrent les autorisations pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) d’élevage soumises au plus haut régime de classification [2 et 3].


Des actions simultanées dans toute la France et devant le ministère de l’Agriculture
Des centaines de militants et militantes sont également mobilisées devant 22 autres préfectures, avec le même dispositif [4]. A Paris, des activistes de Greenpeace ont simulé une ferme-usine et déversé du lisier devant l’entrée du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour exiger la mise en place d’un moratoire national sur tous les nouveaux projets de création ou d’extension de fermes-usines en France.

Les citoyennes et citoyens peuvent aussi faire entendre leurs voix en signant une pétition lancée par Greenpeace et rassemblant déjà plus de 150 000 personnes [5].

L’élevage industriel : un fléau aux multiples conséquences négatives
Les fermes-usines ont de multiples conséquences négatives : émissions de gaz à effet de serre, pollution de l’eau par les nitrates qui favorisent par exemple la prolifération d’algues vertes, pollution de l’air par les émissions d’ammoniac, risques sanitaires pour les riverains et les animaux, perte d’autonomie des éleveurs et éleveuses… [6]. Face à la crise environnementale et climatique, le secteur de l’élevage doit faire l’objet d’une profonde transformation, qui commence par la mise en place d’un moratoire national sur tous les nouveaux projets de construction ou d’extension de fermes-usines en France. Cette refonte est nécessaire pour déployer et soutenir d’autres modèles d’élevage sur le territoire qui existent déjà : des élevages écologiques et paysans, adaptés aux territoires, qui respectent les limites planétaires, basés sur les pratiques de l’agroécologie et qui permettent l’autonomie des éleveurs [7].

La « grande loi agricole » de E. Macron : un échec pour la transition agroécologique ?
Cette mobilisation intervient alors que la publication du pacte et de la loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOAA), promis il y a un an par E. Macron, a été maintes fois reportée et dont le contenu reste très flou. Greenpeace exige que cette loi intègre la nécessaire transition de l’élevage : celle-ci doit être planifiée et accompagnée, au risque d’assister passivement à la disparition progressive des élevages les plus vertueux au profit d'exploitations industrielles, dont le nombre continue d’augmenter. Si le gouvernement souhaite réellement soutenir et voir de plus en plus d’éleveurs et d’éleveuses sur le territoire français, il est nécessaire d’amorcer une sortie de l’élevage industriel en France."



[1] Voir “Élevage industriel : Greenpeace exige un moratoire sur les fermes-usines”, communiqué de presse de Greenpeace France, 16/05/2023.
[2] Voir la carte des fermes-usines en France (Greenpeace, mai 2023). Pour quantifier les fermes-usines, il est intéressant de regarder les “installations classées pour la protection de l’environnement” (ICPE) d’élevages bovins, porcins et de volailles qui sont soumises à autorisation et en fonctionnement : ce sont les ICPE qui correspondent au plus haut niveau de classification, c’est-à-dire celles qui doivent obligatoirement obtenir une autorisation préfectorale et faire l’objet d’une enquête publique en raison des impacts massifs qu’elles peuvent avoir sur l'eau, l'air, les sols, et des dangers qu’elles peuvent présenter pour l'environnement. Leur densité sur un territoire accentue d'autant plus cette pression environnementale. Source : « Tout savoir sur les ICPE », site du ministère de la Transition écologique, mars 2023
[3] Voir “Élevage en France : des fermes, pas des usines !”, dossier de presse de Greenpeace France, 05/2023
[4] Liste des villes concernées : Angers, Bobigny, Bordeaux, Chambéry, Dijon, Grenoble, La Réunion, La Rochelle, Le Mans, Lille, Metz, Montpellier, Nantes, Nice, Poitiers, Quimper, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Tours, Troyes, Versailles.
[5] Pétition « Dites non aux fermes-usines en France ! », Greenpeace France
[6] Voir les trois notes de décryptage :
- “Le méthane réchauffe le climat à plein gaz”, Greenpeace France, avril 2023
- “Pollution de l’eau aux nitrates : un fléau européen”, Greenpeace France, avril 2023
[7] Voir “Pas d’agriculture sans élevage !”, tribune collective publiée dans Ouest-France, 27/02/2023.

vendredi 17 novembre 2023

De plus en plus de jeunes boycottent la banque BNP Paribas

La tribune du journal L'OBS du 15 novembre : "Nous, étudiants et étudiantes, ne travaillerons pas pour BNP Paribas tant qu'elle financera le développement des énergies fossiles". Ainsi, dans une lettre ouverte, 1240 étudiants issus d'universités et de grandes écoles (AgroParisTech, Ecole polytechnique, HEC,...) s'engagent à ne pas rejoindre les rangs de la banque française en raison de son soutien à de nouveaux projets d'extraction de pétrole et de gaz. Une dijonnaise fait partie des signataires.
 

Nous sommes étudiant·es et jeunes diplômé·es d’universités et d’écoles françaises (AgroParisTech, CentraleSupelec, Ecole polytechnique, Sciences-Po, HEC…). Nous constatons que BNP Paribas tente d’instrumentaliser nos craintes et nos convictions et cible notre génération avec son greenwashing, dans sa publicité et sur nos campus (stands vantant ses offres bancaires et jobs à impact, par exemple).
Nous ne sommes pas dupes. Nous prenons ici l’engagement de ne pas travailler pour des banques qui, comme BNP Paribas, refusent de regarder la vérité climatique en face et continuent de financer des entreprises qui prévoient de nouveaux projets d’énergies fossiles. Ces bombes climatiques menacent directement notre futur, et nous affirmons haut et fort que nous ne participerons pas à une telle destruction.


Parmi les signataires, il n'y a qu'une seule étudiante dijonnaise, une étudiante à l'Ecole Supérieure de Musique Bourgogne-Franche-Compté. Quel est le positionnement des 30 000 étudiants de l'université de Bourgogne ? Il serait aussi intéressant de connaître l'avis des étudiants de l'Ecole Supérieure de la Banque située boulevard Voltaire à Dijon...




Maintenant que de plus en plus de jeunes connaissent l'impact mortifère des activités de cette banque, combien postuleront à ce job étudiant que BNP Paribas Dijon vient de mettre en ligne sur le réseau social Linkedin ? Même si le travail de l'étudiant n'engage pas sa responsabilité concernant les investissements de son employeur, il n'empêche que cela risque de faire tâche sur son CV : accepter de travailler pour une banque climaticide. Ca en dira long sur son profil...

vendredi 10 novembre 2023

GLYPHOSATE, vous en reprendrez bien un verre ?

Un collectif contre l'utilisation du glyphosate a manifesté ce vendredi à Dijon pour demander à ce que la France vote contre la prolongation de 10 ans d'autorisation de cet herbicide en Europe.


Le 16 novembre, la Commission Européenne doit re-examiner la ré-autorisation du glyphosate pour une durée pouvant aller jusqu'à 10 nouvelles années !

L'Europe avait déjà prolongé, malgré les nombreux scandales (Monsanto papers, procès outre-Atlantique, fichage illégal, etc), l’autorisation du glyphosate pour 5 ans en 2017. Soit jusqu’au 15 décembre 2022, puis un an supplémentaire avec une dérogation qui prendra fin en décembre 2023.


Réunis dans le cadre d'un comité technique le 13 octobre, des représentants des Etats membres ont voté à huis clos sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l'autorisation du glyphosate dans l'UE. Les Etats membres de l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre : 3 pays courageux et soucieux de la santé des agriculteurs et des populations ont voté contre cette ré-autorisation (Autriche, Croatie et Luxembourg), la France s'est abstenue, ainsi que l'Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, Les Pays-Bas et Malte. L'ensemble des autres Etats membres ont voté pour son renouvellement pour 10 ans.
Pour rappel, en 2017, le président E. Macron avait pris l'engagement d'arrêter le glyphosate sous 3 ans.


Si l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a publié récemment une évaluation en vue de la procédure actuelle de réapprobation du glyphosate, celle-ci est parfaitement discutable et est contredite par l’analyse de nombreuses publications scientifiques. Cette évaluation de l'ESFA souffre notamment d’un nombre important de biais avec une mauvaise prise en compte de la littérature scientifique universitaire et la non évaluation de certains effets qui conduisent à une sous-évaluation des risques sanitaires et environnementaux posés par le glyphosate.

Aujourd’hui, la décision d’interdire cette substance, herbicide le plus vendu au monde, s’impose tant pour des raisons de santé publique qu’éthiques et environnementales. Rappelons notamment que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’OMS, a classé le glyphosate « cancérogène probable » pour l’homme en 2015 (catégorie 2A). L’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), rendue publique le 30 juin 2021, renforce l’analyse des risques du glyphosate sur la santé.
Par ailleurs, la dernière étude toxicologique multi-institutionnelle sur le Glyphosate(GGS) dont les premiers résultats ont été présentés le 25 octobre 2023 lors d'une conférence scientifique mondiale sont sans appel.

La Bio existe, est viable et se perfectionne depuis plus de 60 ans !

Donc les solutions de remplacement de tous ces produits agricoles dangereux, en premier lieu du glyphosate, sont nombreuses. L'INRAE de Dijon mêne ainsi depuis plus de douze ans une démonstration sans glyphosate.iln'y a donc aucune raison de continuer à autoriser ces poisons, au contraire il faut accélérer la Transition agricole vers l'agriculture Biologique, notamment par la formation.

Les Côte-d'Oriens contaminés au glyphosate
En 2019, en Côte d'Or plus de 150 pisseuses et pisseurs volontaires ont participé à la campagne glyphosate France, avec une moyenne de 1,09 ug/ml de glyphosate retrouvé dans les urines.
En septembre dernier, c'est en s'appuyant sur cette évaluation de l'EFSA que le pôle santé publique du parquet de Paris a rejeté les plaintes réunies par le collectifs "campagne glyphosate France". Celles-ci ont été déposées par 5 400 plaignants suite aux 6 850 analyses d’urines qui démontrent l’imprégnation permanente et quasi générale de la population française par des pesticides basés sur cette molécule. Une étude des recours de justice est en cours suite à cette décision.

Vous êtes invités à un apéro glyphosate vendredi 10 novembre à DIJON !

Un dernier verre de glypho pour pousser le président E. Macron à voter contre le retour du glyphosate
Le "collectif glyphosate21", a invité les citoyen.ne.s et les élu.esà participer à un "apéro glypho public" place François Rude à Dijon à midi puis devant le marché vendredi 10 novembre pour exiger que la France s'engage à s'opposer publiquement au renouvellement de ce pesticide toxique dans l'Union européenne et que l'Etat décide de la sortie totale du glyphosate avec un plan d’accompagnement des agricultrices et des agriculteurs.


Le collectif invite également les citoyen.ne.s européens à signer la pétitioncommune à de nombreuses associations la fin du glyphosate à travers l’Europe qui a déjà recueillie plus de 613 000 signatures pour demander à la Commission Européenne de retirer sa proposition de ré-autorisation du glyphosate.

Les membres du collectif :
Les Amis de la Terre Côte-d'Or, ATTAC 21, Quétigny Environnement, Vigilance OGM21, Nature &ProgresBourgogne, Nous voulons des Coquelicots 21

jeudi 9 novembre 2023

Les dijonnais doivent signer la pétition contre le massacre imminent des abysses

Après une intervention sur le marché de Dijon au mois de juin, Greenpeace Dijon était présent hier devant la cité de la gastronomie afin d'interpeller les dijonnais sur le massacre imminent des abysses par l'exploitation minière en eaux profondes, et faire signer une pétition.

"L'exploitation minière en eaux profondes consiste à envoyer d'énormes robots-collecteurs jusqu'à 6000 mètres de profondeur pour extraire du cobalt, du cuivre, du nickel et autres métaux des fonds marins. Cette industrie causerait d'irréversibles dégâts sur la biodiversité des océans et perturberait le rôle essentiel qu'ils jouent dans la régulation du climat. Toute la chaîne alimentaire marine pourrait être touchée."

Fonds marins labourés, espèces marines et écosystèmes fantastiques menacés… Tels sont les risques auxquels seraient exposés nos écosystèmes si l’exploitation minière en eaux profondes était autorisée. Ensemble, mobilisons-nous contre cette menace en poussant le gouvernement français à mener un travail diplomatique pour convaincre la communauté internationale d’empêcher le pillage des fonds marins.
Toutes les dijonnaises et tous les dijonnais se sentant un minimum sensible à la cause écologique doivent signer cette pétition pour lui donner plus de poids ! 

Les fonds marins sont bien loin de Dijon. Toutefois, de part notre dépendance à la High Tech, nous vivons dans une société droguée aux métaux. Sommes nous prêt à détruire les espaces aux confins de la planète pour assouvir cette dépendance ? Tels des toxicomanes, il serait temps de commencer une cure de désintoxication...

jeudi 2 novembre 2023

LAUDATE DEUM : à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique

Mi octobre, l'émission "Culture Catho" de RCF Dijon portait sur LAUDATE DEUM, Laudate Deum (en français : « Louez Dieu ») est l'exhortation apostolique du pape François publiée le 4 octobre 2023 et qui s'inscrit dans la suite de l'encyclique Laudato si', consacrée aux questions environnementales et sociales.

Le texte est publié à quelques semaines de l'ouverture de la Conférence de Dubaï de 2023 sur les changements climatiques (COP 28), le 30 novembre 2023. Très inquiet par la tournure que prend le changement climatique sous l'effet de l'avancée du paradigme technocratique « qui s’alimente lui-même de façon monstrueuse », et préoccupé par le peu d'efficacité des politiques internationales qu'il qualifie de « vieille diplomatie », le pape exhorte les dirigeants à prendre leurs responsabilités : « on ne peut qu’attendre des formes contraignantes de transition énergétique qui présentent trois caractéristiques : efficaces, contraignantes et facilement contrôlables » 
 
Quelques extraits :
2. Huit années se sont écoulées depuis que j’ai publié la Lettre encyclique Laudato si’, voulant partager avec vous tous, frères et sœurs de notre planète éprouvée, mes profondes préoccupations concernant la sauvegarde de la Maison commune. Mais je me rends compte au fil du temps que nos réactions sont insuffisantes alors que le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture. Quoi qu’il en soit de cette éventualité, il ne fait aucun doute que l’impact du changement climatique sera de plus en plus préjudiciable à la vie et aux familles de nombreuses personnes. Nous en ressentirons les effets dans les domaines de la santé, de l’emploi, de l’accès aux ressources, du logement, des migrations forcées, etc.
 
13. Il n’est pas possible de dissimuler la coïncidence entre ces phénomènes climatiques mondiaux et la croissance accélérée des émissions de gaz à effet de serre, en particulier depuis le milieu du XXème siècle. Cette corrélation est défendue par une écrasante majorité de spécialistes du climat, et seul un infime pourcentage d’entre eux tente de nier cette évidence. Malheureusement, la crise climatique n’est pas vraiment un sujet d’intérêt pour les grandes puissances économiques, soucieuses du plus grand profit au moindre coût et dans les plus brefs délais possibles.
 
22. Les ressources naturelles nécessaires à la technologie, comme le lithium, le silicium et bien d’autres, ne sont certes pas illimitées, mais le plus grand problème est l’idéologie qui sous-tend une obsession : accroître au-delà de l’imaginable le pouvoir de l’homme, face auquel la réalité non humaine est une simple ressource à son service. Tout ce qui existe cesse d’être un don qu’il faut apprécier, valoriser et protéger, et devient l’esclave, la victime de tous les caprices de l’esprit humain et de ses capacités.
 
47. La COP21 de Paris (2015) a été un autre moment important car elle a débouché sur un accord impliquant tout le monde. Elle peut être considérée comme un nouveau départ étant donné que les objectifs fixés lors de l'étape précédente n'ont pas été atteints. L’accord est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Bien qu’il s'agisse d’un accord contraignant, toutes les exigences ne sont pas des obligations au sens strict et certaines d’entre elles laissent une grande marge de manœuvre. En outre, pour les obligations qui ne sont pas respectées, aucune sanction n’est strictement prévue et il n’y a pas d’instruments efficaces pour en garantir l’observation. L’accord prévoit également des formes de flexibilité pour les pays en voie de développement.
 
57. Je considère qu’il est impératif d’insister sur le fait que « chercher seulement un remède technique à chaque problème environnemental qui surgit, c’est isoler des choses qui sont entrelacées dans la réalité, et c’est se cacher les vraies et plus profondes questions du système mondial ». [34] Il est vrai que des efforts d’adaptation sont nécessaires face aux maux qui sont irréversibles à court terme. Certaines interventions et avancées technologiques, qui permettent d’absorber ou de capturer les gaz émis, sont positives. Mais nous courons le risque de rester enfermés dans la logique du colmatage, du bricolage, du raboutage au fil de fer, alors qu’un processus de détérioration que nous continuons à alimenter se déroule par-dessous. Supposer que tout problème futur pourra être résolu par de nouvelles interventions techniques est un pragmatisme homicide, comme un effet boule de neige.

mercredi 25 octobre 2023

Reportage de France Bleu Bourgogne sur La Recyclade

Il y a quelques jours, l'émission "Bienvenue chez vous en Bourgogne" de France Bleu Bourgogne portait sur La Recyclade. Il s'agit d'une recyclerie dijonnaise qui collecte, transforme et vend des objets.

"Lorsqu'on habite Dijon, il est possible d'éviter de passer par la case déchèterie pour vider ses placards ou son grenier. " (écouter l'émission).

Avec ses deux boutiques (11 rue du Nuits Saint-Georges et 5 rue de l'Est, toutes les deux à Dijon), c'est donc environ 800kg d'objets qui sont collectés, triés, et remis en vente à un prix dérisoire. 
Parmi ces objets on trouve de la vaisselle, une médiathèque (CD, DVD, livres), des vêtements, des meubles, un coin enfants, des textiles, un coin bricolage, des créations maisons, des bijoux,...

Sachant que tout objet a un impact environnemental et donc qu'il est nécessaire de limiter la production de ceux-ci (même si les dangereux fanatiques extrémistes de la croissance ne le pensent pas ainsi), alors quand et uniquement quand on a réellement besoin d'un nouvel objet (et avant d'acheter quelque chose, toujours se poser la question "En ai-je vraiment besoin ?"), il semble évident de passer faire un tour à La Recyclade pour voir si cet objet est en vente avant d'envisager d'en acheter un neuf.

Et pour celles et ceux qui ont un peu de temps, La Recyclade recherche des bénévoles. Un bel exemple d'action de terrain au service de la planète et avec un bel enjeux social.

mercredi 18 octobre 2023

Mobilisation contre le gaspillage énergétique des publicités lumineuses

A l’occasion du Jour de la Nuit, des membres des Amis de la Terre Côte-d’Or ont recouverts des publicités lumineuses pour dénoncer la pollution lumineuse générée et le gaspillage d’énergie.

Communiqué :
La pollution lumineuse est une nuisance à plusieurs égards
– Elle constitue un gaspillage énergétique, qui se traduit par des déchets radioactifs et des émissions de carbone supplémentaires. Contexte de tension sur le réseau électrique et où les prix démesurés de l’énergie engendrent de graves difficultés économiques et sociales, il n’est pas seulement question de demander aux individus de faire un effort, il faut que les politiques publiques incitent les gros consommateurs d’électricité à faire preuve de sobriété, et cessent la promotion des fausses solutions. ;
– Elle perturbe aussi bien la faune que la flore : la faune en modifiant les trajectoires des oiseaux migrateurs et en décimant les insectes (2e cause de mortalité après les pesticides); la flore en retardant la chute des feuilles et en perturbant la pollinisation nocturne par les papillons de nuit ;
– Elle a un impact sur la santé humaine puisqu’elle crée des troubles du sommeil entraînant une baisse de production de mélatonine, pourtant vitale au bon fonctionnement de notre organisme.
– Parmi ces sources de pollution lumineuse, les publicités et les enseignes génèrent une dépense énergétique dont l’unique but est de nous rappeler à notre rôle de « consommateurs », de jour comme de nuit.



Gaspillage énergétique
En plus de la pollution lumineuse, et alors que la hausse des prix frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable. N’oublions pas l’hiver dernier avec ses tensions sur la consommation électrique et les risques de coupure. La sobriété doit être permanente !


Réglementation
Depuis le 6 octobre 2022 les publicités lumineuses sont désormais interdites entre 1h et 6h du matin partout en France, à l’exception de celles du mobilier urbain affecté aux services de transport public (aéroports, gares, stations de métro ou de bus) durant leurs heures de fonctionnement. Ceci concerne l’éclairage de mobilier urbain pilotable à distance, ce qui n’est pas le cas à Dijon.
Mais cela fait plus de 3 ans que nous interpellons régulièrement nos élus locaux pour faire supprimer cet éclairage publicitaire. Alors que l’on parle d’urgence climatique, encore combien d’années d’inaction faudra t-il attendre avant que le problème ne soit résolu ?
Dans ce contexte, des membres des Amis de la terre Côte-d’Or ont recouvert plusieurs panneaux lumineux avec des affiches pointant du doigt ces absurdités de pollution lumineuse et de gaspillage énergétique.
Nous rappelons une nouvelle fois que cette situation ne devrait plus exister depuis le 22 octobre 2022 (il y a un an !) à la condition d’avoir des élus locaux réellement sensibles au changement climatique et à la perte de biodiversité, cessant de faire de la procrastination…

Voir les décrets suivants :
Les publicités lumineuses sont désormais interdites entre 1h et 6h du matin partout en France, à l’exception de celles du mobilier urbain affecté aux services de transport public (aéroports, gares, stations de métro ou de bus) durant leurs heures de fonctionnement. Par ailleurs, les afficheurs avaient jusqu’au 1er juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées supportées par le mobilier urbain (article 4).
Il prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance. Le non-respect de ces règles d’extinction est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe, soit 1 500 € maximum.

lundi 16 octobre 2023

Collecte de déchets alimentaires dans le centre ville de Dijon

Dijon métropole expérimente une collecte de déchets alimentaires dans le centre ville de Dijon avec la participation de l'association La Chaîne Verte qui collecte à vélo.

Légalement, il faut savoir qu'à compter du 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodéchets sera généralisé et concernera tous les professionnels et les particuliers.

Qu'est-ce qu'un biodéchets ?
L’article L. 541-1-1 du code de l’environnement définit les biodéchets comme : "Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires."

A découvrir place Saint-Michel le lundi de 17h à 19h et place Saint-Bernard le mercredi de 12h à 14h et le jeudi de 17h à 19h. Attention, ces horaires et dates peuvent être amenées à être modifiées en fonction des résultats de cette expérimentation. 
Un certain nombre d'habitants du quartier ont déjà pris l'habitude de venir. Ces déchets sont ensuite emmenés à vélo sur un lieu de compostage. Difficile de faire plus écologique !


vendredi 6 octobre 2023

Rémi Détang se tromperait-il de "vraie vie" ?

Traiter des militants écolos de "jusqu'au-boutistes", prétendre qu'ils vivent dans un autre monde, telle était la réponse de Rémi Détang (maire de Quétigny et 4ème vice-président de Dijon métropole) face à la demande de supprimer l'affichage publicitaire. Sérieusement, cet élu vit-il réellement dans la "vraie vie" comme il le prétend ?

Le 28 septembre, les élu.e.s de la métropole devaient voter le rapport n°6 "Gestion et exploitation du mobilier urbain - Approbation du choix du concessionnaire". Cette délibération faisait suite à la délibération du 15 décembre 2022 et son rapport n°39 "Exploitation du mobilier urbain - recours à une concession de service". 



 

 

 

A cette occasion, des adhérents des Amis de la Terre Côte-d'Or en ont profité pour distribuer une "Charte de responsabilité climatique envers les citoyennes et citoyens" à tous les élus se rendant au conseil métropolitain. Par ce document, ils voulaient une nouvelle fois (une seul fois n'étant pas suffisant...) chercher à sensibiliser les élu.e.s et les alerter sur les maux de la publicité, ainsi que les mettre devant leurs responsabilités.

Finalement, seuls 6 élus se sont abstenus lors du vote, tous les autres ont voté "pour", c'est à dire pour autoriser la société Clear Channel à continuer à mettre des publicités pour des entreprises nationales ou internationales dans les rues de la métropole. des incitations à la surconsommation.

Donc, durant la présentation de ce rapport, Rémi Détang a fait la remarque : "Certains jusqu'au-boutiste trouvent que ce n'est pas suffisant. Mais nous sommes dans la vraie vie". Incroyable ! Mais dans quel monde vit cet élu ? C'est quoi la "vraie vie" selon lui ? Un monde sans pollution, un monde sans changement climatique, un monde sans perte de biodiversité ? Il se croit dans le "métavers" ? La "vraie vie" nécessite de cesser de surconsommer, et donc aussi de cesser l'incitation à la surconsommation; sans quoi la vie n'existera plus !... Les canicules, sécheresses, incendies et autres inondations de cet été sont déjà oubliés ? Sa remarque est donc complètement déplacée.


A noter aussi la remarque de François Rebsamen qui est fier des panneaux appelant à donner son sang. Mais il semble oublier les centaines de publicités pour la malbouffe, l'alcool, les banques polluantes et autres voitures. Ne voir que l'arbre qui cache la forêt dévastée, ce n'est pas correct...