Le dimanche 25 mai, une trentaine de bénévoles ont collecté des mégots au centre-ville et sensibilisé les passants à la toxicité de ces déchets pour les écosystèmes.
L'annonce était passée dans un article du Bien Public : "L’antenne dijonnaise de l’association Wings of the Ocean, qui agit en faveur de la protection de l’océan en luttant contre les déchets sauvages, organise le premier Mégothon de Dijon, place de la République, dimanche 25 mai (de 14 à 17 heures). Ce grand ramassage de mégots de cigarettes vise à sensibiliser aux impacts environnementaux dramatiques de ce déchet."
Le jours même, infos-dijon.com était sur place pour témoigner : Créée en 2018 afin de collecter des déchets plastiques en mer avec le voilier Kraken, Wings of the Ocean («Les Ailes de l'océan») a évolué vers la dépollution des plages et des littoraux.
«L'objectif des antennes locales est de suivre les déchets et de voir l'impact que cela peut avoir dans les terres et endiguer le phénomène à la source», explique Anne Caudy, «nos déchets font le trajet par les fleuves et se retrouvent, malheureusement, dans la mer». «On a tous un rôle à jouer.» «Notre autre objectif est de fédérer toutes les associations», ajoute la référente en mentionnant la participation, ce dimanche, de bénévoles des Trashbusters. «Il n'y a pas de concurrence, il s'agit de s'entraider et d'organiser des événements qui impactent plus de monde.» L'antenne est active sur différents médias sociaux et peut être contactée à l'email : antenne-dijon@wingsoftheocean.org
D'autres photos sont visibles sur la page Facebook de TrashBusters Dijon. "TrashBusters Dijon et Agglomération" : Association de bénévoles de tous horizons, nous ramassons les déchets sur Dijon et Agglomération en parcourant, dans la convivialité, nos rues, chemins, bords de rivière... tous les dimanches matin (en général entre 11h00 et 12h00).
L'année dernière, à la même période, 25 000 mégots avaient été collectés à Dijon. Un mégot jeté à terre se retrouvera en mer. Et dire qu'un tel geste est passible de 135€ d'amende. Il y a manifestement de l'argent à gagner...
Alors que François Rebsamen et Nathalie Koenders vantent leur ambition de porter le vélo à 10% des déplacements depuis des années (sans y arriver), des faits montrent une nouvelle fois que les cyclistes ne sont pas vraiment aimés. Ainsi, à partir du 2 juin, il sera interdit de faire du vélo rue de la Liberté durant la journée.
La mesure fait polémique. Nathalie Koenders, maire de Dijon, a décidé d'interdire les déplacements à vélo rue de la Liberté à Dijon de 11h30 à 20h, invoquant des problèmes de cohabitation. Depuis que cette rue du centre ville est devenue piétonne, les piétons sont de plus en plus nombreux. Normalement les cyclistes doivent alors l'utiliser en roulant à très faible vitesse. Malheureusement quelques cyclistes vont trop vite entre les piétons alors Nathalie Koenders a décidé de punir tous les cyclistes !
L'association EVAD a protesté via un communiqué : "Le vélo et les cyclistes ne sont plus les bienvenus à Dijon
La Ville de Dijon, par le voix de sa maire Nathalie Koenders, a annoncé ce dimanche la mise en place d'une interdiction de circulation à vélo (et à trottinette) rue de la Liberté, en journée, à compter du 2 juin, veille de la journée mondiale de la bicyclette. Comme nous avons pu le dire aux élus qui ont pris la peine de nous recevoir en amont de cette annonce, nous sommes indignés par une telle décision.
Nous partageons le diagnostic : oui, il y a un enjeu sérieux de cohabitation entre les différents modes de déplacement, et les différents usages de cette rue. Oui, il y a des comportements individuels problématiques, qui mettent en danger les autres usager-es de l'espace public, à pied ou à vélo d'ailleurs. La Ville de Dijon s'est-elle toutefois posée la question d'où vient ce problème ? Sommes-nous une fois de plus dans une mesure qui s'attaque aux conséquences plutôt qu'aux causes ? Nous le croyons.
Imagine-t-on interdire l'usage de la voiture dans les vélorues (avenue Jean Jaurès ou rue Monge) parce que les cyclistes se font klaxonner, frôler et mettre en danger par des automobilistes qui ne respectent pas les règles de conduite et de respect ? On pourrait justifier cette mesure à la lumière du rapport d'Emmanuel Barbe sur les violences routières remis au gouvernement le mois dernier qui rappelle que ce sont les collisions avec les véhicules motorisés qui tuent sur la route, pas avec les vélos.
En plus d'être injuste, et d'entrer en totale contradiction avec le Schéma directeur cyclable adopté en 2023 par la métropole qui identifie la rue de la Liberté comme axe cyclable structurant, tout nous laisse à penser que cette mesure ne sera pas respectée par les personnes qui, aujourd'hui, ne respectent déjà pas l'obligation de rouler au pas sur cet axe actuellement en vigueur (et par ailleurs très peu communiquée). À part augmenter les tensions entre les usager-es, l’effet de cette interdiction risque d’être limité.
Nous avons proposé aux élus de reporter cette mesure le temps de travailler, collectivement, à des alternatives pour apaiser les déplacements et les usages sur la rue de la Liberté ou, à minima, de proposer une alternative crédible et surtout sécurisée pour les cyclistes : interdire avant de sensibiliser/responsabiliser ne nous paraît ni constructif ni logique, tout comme interdire sans alternatives n’est pas une solution viable. En effet, malheureusement, lorsque nous découvrons que la suggestion dans l'annonce municipale est d'emprunter le boulevard de la Trémouille, symbole des infrastructures créant des conflits d'usage entre personnes piétonnes et cyclistes (bandes cyclables sur le trottoir débouchant sur la traversée de l’arrêt de tram Godrans…), en plus d'être concerné par d'importants travaux créant des entraves majeures à la circulation à vélo, nous ne pouvons que constater l'absence d’anticipation, de vision et tout simplement d'ambition à ce sujet.
Nous appelons la Ville de Dijon à suspendre cette mesure avant sa mise en application et à créer un espace de dialogue et de concertation, avec les différentes associations et collectifs concernés, afin de construire des solutions qui permettront à chacun-e de vivre la rue de la Liberté de manière sereine."
Cette mesure prise par Nathalie Koenders a été faite sans aucune concertation avec les associations. Une autre preuve, l'association "Piétons dans la métropole dijonnaise" a publié un communiqué sur le sujet. On peut y lire : " Si nous ne pouvons que nous réjouir que la municipalité dijonnaise se soucie de la sécurité et du confort des piétons, s’il ne nous semble pas absurde de réserver une rue piétonne aux seuls piétons, nous nous interrogeons cependant sur le calendrier et la méthode ayant conduit à publier un arrêté pour interdire la rue de la Liberté aux cycles et aux trottinettes électriques à certaines heures de la journée." (...) "Les représentants des usagers piétons ou cyclistes n’ont été invités par la municipalité que quelques jours avant la parution prévue de l’arrêté et uniquement pour en être informés, donc sans concertation préalable." Le dernier chapitre est sans équivoque sur le façon dont la ville et la métropole traite les associations locales, et donc les citoyens impliqués : "Le confort et la sécurité des piétons en ville ne peut s’appréhender seulement par le biais d’une ou quelques mesures parcellaires, cette question nécessite un approche globale, un vraie politique clairement définie et financée : c’est cela qu’on nomme « schéma directeur piéton », « plan en faveur de la marche », etc. Ce plan, prévu dans le PLUiHD adopté fin 2019 par la Métropole est toujours attendu ! Cela fait d’ailleurs presque 25 ans que tous les documents de planification de la collectivité proposent l’adoption d’un tel plan ! Le plan d’action de la Métropole en faveur de la marche adviendra-t-il avant la fin de l’actuelle mandature ?"
Dernier point sur le développement du vélo à Dijon, le réseau de pistes cyclables. Entre ces deux cartes il y a 6 ans. Chacun peut comparer l'évolution du réseau cyclable...
L'interdiction de circuler à vélo décidée par Nathalie Koenders sous prétexte de cohabitation devrait aussi se faire sur les rues de la ville pour rester dans sa logique : interdiction aux voitures de circuler durant la journée afin de laisser les vélos se déplacer sans danger. Finalement, ce choix unilatéral et sans concertation ne serait-il pas plutôt de transformer un lieu de déplacement en un lieu de musée commercial ? Durant l'été, le centre ville devient-il propriété des touristes ? Dijon, c'est "l'attractivité et le rayonnement"...
Un article du site reporterre.net décrit la volonté inébranlable de nos sénateurs à vouloir poursuivre le chantier de l'A69 malgré tous les arguments qui vont à son encontre, notamment celui d'une décision de justice. Selon les sénateurs écologistes qui ont voté contre, il s'agit « d'une atteinte sans précédent à l’État de droit ». « Aujourd’hui, nous débattons de la frontière entre le législatif et le judiciaire. Nous débattons de la légitimité du législateur à se substituer à une décision de justice. Faut-il importer le modèle trumpiste qui remet en cause les décisions de justice et les contre-pouvoirs ? »
Selon un juriste, les députés et sénateurs qui portent cette loi ont conscience de cette inconstitutionnalité, mais font un calcul politique. « Ils veulent montrer à leurs électeurs et aux acteurs économiques de leur territoire qu’ils ont tout fait pour l’A69, et que, si elle ne se construit pas, c’est de la faute des juges et du Conseil constitutionnel. C’est une attitude extrêmement dangereuse pour notre État de droit. »
François Patriat, Alain Houpert et Catherine Loisier montrent une fois de plus que le respect de la nature et la lute contre le changement climatique ne sont pas une priorité pour eux, mais que seule l'économie compte. Scandaleux !
L'association Dijon Avenir invite le climatologue dijonnais Benjamin Pohl pour une conférence intitulée "50 °C à Dijon en 2050!?" ou comment s'adapter dans un monde aux ressources limitées". Une soirée ouverte et accessible au grand public qui se terminera par un temps d'échanges pour penser ensemble des solutions d'adaptation, vers la justice sociale et la sobriété.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé que 2024 était l’année la plus chaude jamais enregistrée d’après six jeux de données internationaux. Les dix dernières années sont aussi les dix années les plus chaudes jamais constatées. Elles ont été marquées par une série extraordinaire de records de température. (source).
Températures et précipitations moyennes, variabilité interannuelle, événements extrêmes et impacts climatiques… À quoi ressemblera la France avec un réchauffement de 4 °C (par rapport à la période préindustrielle) ? Il est indispensable de connaître précisément les évolutions climatiques futures pour s’adapter.
Météo-France a rassemblé dans un rapport intitulé « À quel climat s’adapter selon la TRACC ? » une synthèse scientifique en deux parties décrivant le futur climatique de l’Hexagone et de la Corse. Il s’agit d’un document à vocation pédagogique pour faciliter la prise en compte de la Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) par tous les acteurs de l’adaptation.
C'est donc dans ce contexte que l'association Dijon Avenir souhaite imaginer avec les dijonnais la nécessaire transformation du territoire et les façons d'y vivre pour faire face aux crises et protéger la population. Selon l'association, le réchauffement climatique, l'effondrement de la biodiversité, les limites planétaires dépassées, mais aussi l'épuisement des ressources (énergie et matières minérales), l'aggravation des pollutions multiples, la dégradation massive des sols, la déforestation accélérée, ..., toucheront inéluctablement la métropole.
Cette conférence par le climatologue Benjamin Pohl, directeur de recherche au CNRS au laboratoire Biogéoscience à l'université de Bourgogne permettra d'apporter des informations sur l'état actuel du changement climatique et les conséquences tant au niveau mondial qu'au niveau de le Côte-d'Or, notamment à travers des études détaillées de ses collègues, comme le risque de manque d'eau à Dijon.
L’Extra Festival est de retour à La Vapeur du 8 au 11 mai à Dijon. C’est un festival qui s’intéresse à l‘écologie et qui invite à parler de biodiversité, à la regarder et à la reconnaître partout où elle se niche dans la ville. Qui invite aussi à utiliser le vélo ou les transports publics.
Parmi les événements on pourra noter :
* Les balades vertes : Balades nature en ville · 14h30 · Départ devant La Vapeur Gratuit : sur réservation (Ouverture des réservations le 18 avril) La Ligue pour la Protection des Oiseaux en Bourgogne-Franche-Comté (LPO) vous emmène en balade dans le quartier Varennes-Joffre-Toison d’Or. Des promenades commentées à la rencontre du vivant et d’un archipel de biodiversité dans le quartier de La Vapeur. * L’importance du dehors : Rencontre & discussions 17h00 · La Vapeur Gratuit : réservation conseillée (Ouverture des réservations le 18 avril) L’événement interrogera notre lien à la nature, avec des initiatives du quartier de La Vapeur : projets de l’école Lamartine (école du dehors, plantation citoyenne, jardin potager) et ferme florale de l’Espace Baudelaire.
* Regarder, écouter, ressentir : comment évolue notre rapport à la nature, au vivant ? Rencontre sandwich · 12h30 · Maison de Rhénanie-Palatinat Gratuit : réservation conseillée (Ouverture des réservations le 18 avril) Durée : 1h · Repas tiré du sac autorisé, verre offert sur place. Échanges sur le rapport contrarié entre nos modes de vie actuels et la nature : quelle place pour l’observation, quel temps disponible pour la contemplation ? Animé par Francis Jeannin, animateur de l’émission Mauvaises Graines sur Radio Dijon Campus.
A l’occasion de l’Exposition universelle d’Osaka, la maire de Dijon, Nathalie Koenders, est au Japon pour "porter l’attractivité et le rayonnement de Dijon, de sa métropole et de notre région sur la scène internationale" et notamment intensifier le tourisme entre le Japon et Dijon. C'est dans ce contexte que l'association Dijon Avenir tacle la maire pour son voyage insensé.
Sur sa page Linkedin, Nathalie Koenders explique son voyage au Japon: "attractivité et le rayonnement de Dijon", "notre savoir-faire gastronomique", "annonce d’une Semaine Dijon Bourgogne", "engagée dans la transition écologique", "agir pour sa prospérité et son avenir."
Tandis que sur sa page facebook, Dijon Avenir reprend les éléments et explique l'incongruité : « Faire rayonner Dijon à l’international et en particulier au Japon, c’est agir pour sa prospérité et son avenir » affirme la Maire de Dijon actuellement en déplacement au Japon avec une délégation de Dijon Métropole et de la Région. * Comment ont-ils voyagé ? * Classe éco à 3,4 tonnes d’émission de CO2 par personne ? ou Business à 5 tonnes ? (source : https://co2.myclimate.org/fr/flight_calculators/new)
Alors que Dijon Métropole affiche dans son Plan Climat Biodiversité l’objectif de baisser notre empreinte carbone par habitant·e de 9,2 tonnes aujourd’hui à 2 tonnes à l’horizon 2050 (conforme aux engagements de la France), ce seul voyage représenterait 2 années d’émissions dans la vie de Nathalie Koenders en 2050 ! S’arrêtera-t-elle de vivre ensuite pendant 2 ans ?
La municipalité affirme qu’intensifier le tourisme entre le Japon et Dijon, c’est agir pour l’avenir. Malheureusement, les faits et la physique sont têtus : un avenir à 2 t. CO2eq / habitant / an est totalement incompatible avec le développement du tourisme intercontinental, pas plus qu’avec son maintien à son niveau actuel alors que nous allons devoir diviser par 5 notre empreinte carbone !
Dijon Avenir veut protéger tou·te·s les habitant·e·s en imaginant collectivement la nécessaire transformation du territoire et de nos modes de vie à l’horizon 2050, vers l’inéluctable et impérative descente énergétique et matérielle. Dans ce nouveau monde, le tourisme intercontinental en avion aura largement diminué, au profit d’un tourisme continental, national et régional, en train et en vélo !"
Hasard du calendrier, à partir de ce 19 avril, la France vit à crédit écologique, c'est ce qu'on appelle le "jour de dépassement". Ainsi, si tous les humains vivaient comme les Français·es, les ressources annuelles de la Terre seraient épuisées dès ce 19 avril, a calculé le Global footprint network, qui compare tous les ans l’empreinte écologique de tous les pays du monde.
"Pour atteindre ce résultat, le Global footprint network prend en compte plusieurs indicateurs : la «biocapacité» d’un pays – à savoir sa capacité à produire des ressources (forêts, terres cultivables, zones de pêche, etc.) et à absorber les déchets (dont le dioxyde de carbone émis par les activités humaines) – et son empreinte écologique, autrement dit : le total de tout ce qui est consommé par la population pour répondre à ses besoins (nourriture, bois, espace pour construire des infrastructures…)."
Conclusion : aller au Japon pour faire venir des touristes et se targuer d'être "engagée dans la transition écologique", il y a comme quelque chose qui cloche...
L'aéroport de Dole a besoin d'argent public pour fonctionner, notamment pour rénover la piste d'atterrissage. Monsieur Pascal Blain (de l'association Serre Vivante) est venu à Dijon récemment pour donner une conférence sur l'impact environnemental de l'aviation et donner des informations sur la cas de Dole. Quelques jours plus tard, François Sauvadet et François Rebsamen accordaient des centaines de milliers d'euros pour cet aéroport.
Le voyage en avion fait décoller le réchauffement climatique L’Accord de Paris, signé par 196 pays lors de la COP 21 de 2015, vise à contenir le réchauffement à 1,5 °C. Afin de respecter cet accord, un panel de solutions est proposé par les scientifiques ou les ONG auprès des gouvernements et du grand public. La diminution du trafic aérien fait partie de ces solutions.
Un simple vol peut annihiler les efforts qu’un individu réalise au quotidien pour réduire son empreinte environnementale. Par exemple, un aller-retour Dole-Nantes émet entre 274kg et 857kg équivalent CO2 par passager, ou encore un aller-retour Dole-Marrakech émet entre 647kg et 2400kg alors que notre bilan carbone ne devrait pas dépasser 2 tonnes par an et par personne tout compris ! L‘aviation, c’est 2,5% des émissions mondiales, mais 5% du réchauffement climatique. Alors, voyage en avion et écologie sont-ils si compatibles ?
Le lundi 24 mars, François Sauvadet, président du Conseil départemental, a fait voter une subvention de 150 000€ par an et pour 3 ans pour l’aéroport de Dole. Un collectif d'associations avait préalablement envoyé une lettre ouverte à tous les élus du Conseil Départemental en leur fournissant des éléments pour voter contre cette subvention. Des membres de ce collectif étaient présent le matin même pour distribuer cette lettre en version papier. Malheureusement seuls 3 élus ont voté contre.
Le débat est à retrouver sur cette vidéo.
François Sauvadet, en bon politicien d'expérience, n'hésite pas à ne voir que des effets potentiellement positifs de l'aéroport en cachant soigneusement les effets négatifs. Le "business" d'abord ! Et sa communication sur facebook en est une parfaite illustration...
Le jeudi 27 mars, François Rebsamen, président du Conseil Métropolitain de Dijon, a fait voter une subvention de 150 000€ par an et pour 3 ans pour l’aéroport de Dole. Un collectif d'associations avait la aussi préalablement envoyé une lettre ouverte à tous les élus du Conseil Métropolitain en leur fournissant des éléments pour voter contre cette subvention. Des membres de ce collectif étaient aussi présent juste avant les débats pour distribuer cette lettre en version papier. Malheureusement seuls 3 élus ont voté contre.
Le débat est à retrouver sur cette vidéo.
François Rebsamen n'élève pas le niveau des arguments. Croire que les avions seront tous décarbonés dans 10 ans, avec l'argument que c'est le directeur des aéroport de Paris qui lui a dit; ça tient soit du ridicule, soit du mensonge délibéré !
Monsieur Aurélien Bigo a réalisé une thèse sur le sujet en 2020 à l'Institut Polytechnique de Paris. Un milieu pas spécialement écolo. Pourtant les conclusions sont sans appel : - Même si la consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis 1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à long terme. - Les évolutions techniques ne suffiront pas, il faut aussi modifier en profondeur nos déplacements. - Il n’y a qu’une réduction du trafic qui peut permettre de réduire les émissions et respecter l’Accord de Paris sur le climat.
3 fois 150 000€ du côté de François Rebsamen et 3 fois 150 000€ du côté de François Sauvadet. De l'argent public pour le plaisir de quelques uns mais dont les conséquences seront subies par toutes et tous. Nos élus sont-ils des "criminels climatiques" ?
Même si la
consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis
1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à
long terme.
Dans sa thèse à l’École polytechnique, Aurélien Bigo explore la
manière dont le secteur des transports peut répondre à l’objectif de
neutralité carbone en France à l’horizon 2050.
Il estime que les évolutions techniques ne suffiront pas, il faut aussi modifier en profondeur nos déplacements.
Il propose de raisonner différemment, en fonction des émissions par temps de transport - 90 kg CO2/h, pour l’avion contre 0,6 kg CO2/h pour le train.
Selon ses travaux, il n’y a qu’une réduction du trafic qui peut
permettre de réduire les émissions et respecter l’Accord de Paris sur le
climat. Même si la consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis 1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à long terme.Dans sa thèse à l’École polytechnique, Aurélien Bigo explore la manière dont le secteur des transports peut répondre à l’objectif de neutralité carbone en France à l’horizon 2050.
Le groupe local de Greenpeace était présent samedi matin sur le marché de Dijon pour faire connaitre le scandale de la sur-pêche dans les aires marines protégées et inviter les passants à signer une pétition.
"La France aime se vanter d’être une championne de la préservation des océans. Avec plus de 33% de son espace maritime classé en AMP, elle affiche des chiffres impressionnants. Mais la réalité est bien différente : 98,4% de ces zones autorisent des pratiques qui détruisent les écosystèmes qu’elles sont censées protéger."
Exemple avec Le Banc des Flandres : un refuge en danger Situé au large du littoral des Hauts-de-France, le Banc des Flandres est une zone Natura 2000 couvrant 1129 km². Elle abrite des espèces emblématiques comme les marsouins communs et les phoques veaux marins, mais ces animaux sont constamment menacés : * 27 % des marsouins échoués portent des traces de capture accidentelle dans des engins de pêche. * Les dunes hydrauliques et les fonds sableux, essentiels pour la reproduction et l’alimentation des espèces, sont dégradés par le chalutage de fond. * La pêche industrielle reste omniprésente, avec des chalutiers effectuant plus de 9400 heures de pêche par an dans la zone. Malgré les menaces qui pèsent sur la biodiversité marine, les restrictions sont faibles. Le chalutage électrique est interdit depuis 2019, mais les pratiques destructrices comme le chalutage de fond et pélagique continuent.
Face à cette situation, Greenpeace France demande une révision complète des aires marines protégées. * La pêche industrielle et commerciale, comme toute activité d’extraction, doit être complètement interdite dans 10 % du domaine maritime français, soit une protection stricte correspondant aux standards internationaux. * La répartition géographique de cette protection stricte doit être juste : chaque façade maritime et chaque bassin pour les territoires d’outre-mer doit comporter 10 % d’aires marines strictement protégées. * Seule la pêche artisanale doit être autorisée le long de nos côtes. Une bande littorale de trois milles nautiques, soit environ 5,5 kilomètres, doit lui être réservée. * Le chalutage de fond, technique de pêche particulièrement destructrice, doit être interdit dans toutes les aires marines protégées qui existent actuellement.
L'association Bloom, spécialiste de la protection des océans, réalisait un documentaire sur le sujet. Actuellement une pétition est aussi à signer en ce sens.
Le collectif Printemps Dijonnais (élus de la Droite et du Centre emmenés par François Xavier Dugourd) a lancé une consultation au près des dijonnais sur leurs points de vue de la ville. Plus de 500 contributions. Restaurer l’ordre et la sécurité à Dijon serait la priorité des Dijonnais. L'environnement est le grand absent du questionnaire, solution facile pour éluder le sujet...
Dans un communiqué le collectif résume ainsi le résultat de son questionnaire : "Préserver le patrimoine et l’offre culturelle à Dijon", "Améliorer les déplacements des Dijonnais" et "Restaurer l’ordre et la sécurité à Dijon, priorité des Dijonnais". Sur le sujet de la protection de l'environnement, aucun avis. Normal, aucune question n'a vraiment abordé le sujet !
François Xavier Dugourd et ses collègues ont-ils conscience que "la protection de l'environnement" arrive pourtant en 3ème place des préoccupations des jeunes français selon un sondage Ipsos ?
A un an des prochaines élections municipales, cette situation de ne pas prendre en compte les problématiques environnementales par ces politiciens locaux est de mauvais augure. Espérons que les autres ne feront pas de même.
Pourtant, quelques jours plus tôt, l'association Dijon Avenir publiait l'analyse des contributions dijonnaises du Grand débat national. Ce Grand débat (réalisé en 2019) portait sur 4 thématiques : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, l'organisation de l'Etat et des service publics. "Dans le cadre de son diagnostic citoyen partagé, Dijon Avenir a analysé les 1 000 contributions des Dijonnais·es ayant répondu à la consultation organisée dans le cadre du “Grand débat national” sur les deux thématiques « transition écologique » et « démocratie et citoyenneté ». Sur leur site on peut y lire : "La restitution et l’analyse des contributions dijonnaises du Grand débat national confirment également les tendances de plusieurs enquêtes et sondages nationaux récents, qui mettent en évidence les craintes de la population face aux risques d’effondrement", "Sur la thématique “Transition écologique”, avant même de parler des craintes pour l’avenir, 75 % des répondants témoignent déjà d’une vie quotidienne impactée par le changement climatique.", "les Dijonnais·es se sont aussi beaucoup exprimés sur le sujet des transports. Il apparaît que nombre d’entre eux aspirent à une limitation du nombre de voitures en ville, avec des solutions de déplacement alternatives mises à disposition."
Les mois qui viennent seront très instructifs sur la place que vont donner les candidats aux élections municipales de Dijon sur le changement climatique et la perte de biodiversité. A suivre...
Ce vendredi 14 mars, un collectif d'associations étaient mobilisés à Dijon, pour interpeller les sénateur.ice.s de Côte- d'Or sur les dérives de la fast fashion et les inciter à mettre le sujet à l'ordre du jour du sénat de leurs prochaines séances.
Communiqué : "Ce vendredi 14 mars à 12h, les associations Les Amis de la Terre Côte d’Or, France Nature Environnement Côte-d’Or, Ethique sur l’Ethiquette, Educ-éthique relais Artisans du Monde, ATTAC21, La Recyclade, Oxfam Dijon Emmaüs Dijon-Norges et Greenpeace Dijon seront mobilisés place du Bareuzai à Dijon, avec un objectif : interpeller les sénateur.ice.s de Côte- d’Or sur les dérives de la fast fashion et les inciter à mettre le sujet à l’ordre du jour du sénat de leurs prochaines séances. Les organisations ont aussi directement interpellé les sénateurs et sénatrices par courrier.
Pourquoi maintenant ? Le 14 mars dernier, l’Assemblée Nationale votait une loi contre la fast fashion. Un an plus tard, le sujet n’a toujours pas été mis à l’ordre du jour au Sénat… Mais une opportunité se présente : le 19 mars, la conférence des Présidents du Sénat pourra décider de mettre cette loi à l’ordre du jour d’une prochaine séance. A travers cette mobilisation, les associations signataires veulent remettre la loi contre la fast-fashion en haut de la pile des dossiers, afin d’enfin ouvrir la voie à une industrie de la mode plus soutenable.
Pourquoi une loi contre la fast-fashion ? Violation des droits humains, pollution de l’eau [70% des fibres produites dans le monde pour l’industrie textile
proviennent du pétrole. Au fil des lavages en machine, ces dérivés de
pétrole finissent dans notre eau sous forme de microparticules de
plastique : c’est au total l’équivalent de plus de 24 milliards de
bouteilles de plastique.] et l’air, aggravation de la crise climatique, casse sociale, perte massive d’emplois en France, travail d’esclaves des populations ouighours en Chine et des enfants dans les pays de production : si la fast fashion peut autant casser les prix, c’est avec de graves conséquences. L’industrie de la mode à l’échelle mondiale représente 10 % des émissions de gaz à effet de serre et 20% de la pollution de l’eau.
La consommation de vêtements ne fait que s’accélérer. En France en 2022, 3,3 milliards de vêtements se sont vendus, soit 48 vêtements par habitant·e par an. C’est 30% de plus qu’il y a 10 ans. Cette production effrénée compromet les efforts de réduction de GES à l’échelle mondiale. Production, transport, passage en machine… chaque étape apporte son lot de catastrophes.
La filière des déchets du textile est en crise du fait d’un trop-plein. » Alors qu’on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles en Europe, seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. C’est assez pour saturer les organismes de collecte comme Emmaüs de vêtements de piètre qualité provenant d’enseignes telles que Shein, Primark, Décathlon, H&M… La grande majorité est ainsi incinérée, enfouie, ou finit sa vie sur une plage du Ghana, notamment.
Une mobilisation à travers le pays pour un premier pas historique Face à cette catastrophe, il est essentiel que les responsables politiques encadrent les pratiques de l’industrie textile par des lois contraignantes. Bien que la proposition de loi votée à l’Assemblée nationale le 14 mars 2024 aille dans ce sens en définissant et pénalisant les pratiques de la fast- fashion, elle reste aujourd’hui à l’arrêt, faute d’une volonté politique affirmée de transition vers une mode durable.
C’est pourquoi les associations membres du collectif https://stopfastfashion.fr sont mobilisées dans toute la France aujourd’hui. En Côte-d’Or, les associations co-signataires appellent Alain HOUPERT, Anne-Catherine LOISIER et François PATRIAT, sénateurs et sénatrice de Côte-d’Or, à faire preuve de courage politique en inscrivant cette proposition de loi à l’ordre du jour du Sénat. L’ensemble du secteur doit respecter l’environnement et les droits des travailleurs.
Environ 400 flyers d’informations ont été distribués aux passants et 150 lettres ont été signées par les passants en moins de 30 minutes ce qui a permis d’envoyer 50 exemplaires de ces lettres à chacun de nos trois sénateurs.
Associations co-signataires : Les Amis de la Terre Côte d’Or France Nature Environnement Côte-d’Or Ethique sur l’Ethiquette Educ-éthique relais Artisans du Monde ATTAC21 La Recyclade Oxfam Dijon Emmaüs Dijon-Norges Greenpeace Dijon"