vendredi 14 juin 2024

25 000 mégots récupérés dans les rues de Dijon

Echange un "like" contre un mégot, telle aurait pu être la démarche de ce dijonnais qui a proposé de ramasser un mégot de cigarette pour chaque "like" de sa page Instagram. Et ceci pendant une semaine.

Avant de commencer la collecte, Grégoire Petitjean a expliqué sur son site internet Conscience Eco, l'impact environnemental de l'industrie du tabac.

Jour 1 : sur les bords du lac Kir.
Jour 2 : au parc de la Toison d'Or.
Jour 3 : au parc Japonais et l'avenue du Drapeau.
Jour 4 : à la gare de Dijon et au jardin de l'Arquebuse.
Jour 5 : au port du canal et à la cité de la gastronomie.
Jour 6 : sur le campus universitaire.
Jour 7 : dans le centre ville de Dijon.

Et en guise de conclusion : "25 000 mégots ! C'est ce qu'on a collecté en une semaine seulement dans les rues de Dijon, et c'est très loin de représenter ne serait-ce qu'1% des mégots qui jonchent les sols de la ville.
Alors suite à notre action, deux questions se posaient. Tout d'abord, qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de tous ces mégots ramassés ? Y a-t-il des solutions pour les faire recycler ou revaloriser ?
Et puis surtout, qu'est-ce qui peut être mis en place pour que les gens arrêtent de jeter leurs mégots de cigarettes par terre ?
On vous propose quelques solutions sur le sujet, et bien sûr si vous en avez d'autres, dites-les nous en commentaires !
Encore merci pour le soutien, pour les messages et pour les partages pendant notre action. Merci aussi à tous ceux qui sont venus discuter avec nous dans la rue et nous encourager, ça a rendu cette action plus agréable !!
Des actions, il y en aura d'autres ! Restez bien avec nous pour suivre les prochaines et vous informer chaque semaine un peu plus sur l'écologie."

Grégoire, Thibaut et d'autres dijonnais se mobilisent face à la stupidité de certains. Il est plus que temps que certaines mentalités changent !

dimanche 9 juin 2024

K6fm ne s'engage pas à la hauteur des enjeux climatiques, sociaux et environnementaux

Dans un courrier du mois de janvier 2023, un collectif d'associations interpellaient les médias locaux "pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique". Visiblement la radio K6fm n'a que faire de ces recommandations puisqu'elle vient de faire un partenariat avec "Motorsport Academy", une entreprise qui propose des stages de conduite sur Ferrari ou Porsche.

Sur le site web de K6fm, il est écrit : "Vous avez peut-être toujours rêvé de rouler en Ferrari ou en Porsche ! Chose qui est possible à quelques kilomètres de chez vous, sur les circuits de Dijon-Prenois et Pouilly-en-Auxois, lors de stages de pilotage proposés par Motorsport Academy.
Par ailleurs, dès le 27 mai prochain, des cadeaux seront à gagner sur notre antenne, allant d’une carte cadeau de 150€ à un stage d’immersion dans le pilotage d’une valeur de 3000€ ! Restez bien attentif ces prochains jours !"

Il est donc clairement fait la promotion du sport automobile ! Tout le monde sait bien que faire des tours de circuit le plus vite possible avec tels véhicules est totalement incompatible avec les enjeux climatiques. Ceci est donc une magnifique aberration. Et cela n'est pas digne d'un tel média. D'autant plus que ce partenariat continue à glorifier ce mode de déplacement polluant.

 

Dans son interpellation, le collectif faisait référence à la charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique que plus de 1200 journalistes et nombreux médias nationaux se sont engagés.

Dans le point 10 de cette charte il est écrit : "S'opposer aux financements issus des activités les plus polluantes. Afin d'assurer la cohérence des enjeux du climat et du vivant, les journalistes ont le droit d'exprimer sans crainte leur désaccord vis-à-vis des financements, publicités et partenariats média liés à des activités qu'ils jugent nocives." La promotion du sport automobile telle que le fait k6fm est clairement une activité nocive ! C'est honteux !

samedi 8 juin 2024

Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat n'appellent pas à voter pour la planète


Une preuve de plus que nos élus locaux se moquent bien du changement climatique et de la perte de biodiversité. Ainsi, dans une tribune du 6 juin, Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat appellent à voter pour la candidate Valérie Hayer aux élections européennes. Le camp de Valérie Hayer (Renew) est pourtant classé "hypocrite" sur l'écologie selon une analyse de l'ONG Bloom.

L'évaluation environnementale de Bloom. "À quelques mois des élections européennes du 9 juin 2024, BLOOM dévoile une analyse exhaustive sans précédent : un bilan approfondi et détaillé de la performance environnementale des groupes politiques du Parlement européen ainsi que des délégations nationales formées par les députés issus de 27 nationalités différentes au cours de la mandature 2019-2024.


"Nous avons analysé les votes de l’ensemble des eurodéputés en retenant au total 150 amendements et votes d’une importance cruciale répartis en quatre thématiques : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agriculture durable et enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux."

"Le graphique ci-dessus, qui révèle la performance écologique des groupes européens sur les 150 votes que nous avons sélectionnés, et qui détaille la performance des groupes sur les quatre thèmes abordés, est éloquent. L'affirmation selon laquelle l'écologie « n'est ni de gauche ni de droite » est radicalement réfutée. Renew a beau se targuer d'une image publique pro-environnement, il obtient un résultat tout à fait médiocre."

Les hypocrites : Renew Europe et son absence d'agenda environnemental

Deux exemples où l'absence d'agenda écologique de Renew a mis en péril la nature et les pêcheurs artisans.

Il est bien triste de voir que pour Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat, ainsi que pour d'autres élus locaux, les questions environnementales ne sont pas une priorité.

vendredi 7 juin 2024

Le tribunal annule la vente des terrains : Venise-2 touché… et bientôt coulé !?

Dans un communiqué du 28 mai, le collectif Sauvons les berges du Suzon annonçait une grande victoire ! "Dans les différents recours contentieux portés par des associations environnementales contre le projet immobilier Venise-2, le Tribunal administratif vient de rendre son jugement en annulant la délibération de la Ville de Dijon qui actait la cession des parcelles au promoteur.

Le jugement du Tribunal administratif de Dijon est très clair : la délibération du Conseil municipal de Dijon du 27 juin 2022, portant cession de terrains communaux en vue du projet immobilier Venise-2, est annulée car entachée d'illégalité.

Parmi les nombreux arguments développés par les associations requérantes (Amis de la Terre Côte-d'Or, France Nature Environnement Côte-d'Or, Forestiers du Monde et Ami-es des Jardins de l'Engrenage), c'est celui de la cession d'un élément du patrimoine public à un prix inférieur à sa valeur au profit d'intérêts privés, qui a été retenu.
L'illégalité est établie en ce que "la promesse de vente, qui seule engage juridiquement les parties, ne met à la charge des acquéreurs, en contrepartie de la diminution du prix de vente qui leur est accordée, aucune obligation de supporter 30 % du coût des travaux supplémentaires d'aménagement et ne prévoit nullement que les ouvrages une fois réalisés seront rétrocédés à l'euro symbolique". Cette décision vient donner une légitimité institutionnelle et juridique à la lutte portée depuis près de 2 ans par les associations et les riverain.e.s.

Le Tribunal a rendu également son délibéré concernant le recours contre la non-opposition du Préfet au Dossier Loi sur l'Eau et contre la requête en annulation du Permis de construire du projet immobilier Venise-2 pour laquelle il suspend la procédure et accorde 6 mois au promoteur pour régulariser son dossier.
Ainsi que les associations requérantes l'avaient ciblé, le dossier de permis de construire est "entaché d'insuffisances s'agissant du traitement de la végétation" : le flou est entretenu entre les différents plans et documents fournis par le promoteur sur le nombre d'arbres abattus, conservés et plantés.
Par conséquent, le permis de construire devient illégal au regard des exigences du Plan Local d'Urbanisme : "le Coefficient de Biotope par Surface ne peut être regardé comme étant respecté".

De toute évidence, la conjugaison des décisions du Tribunal administratif rend aujourd'hui impossible la réalisation du projet immobilier Venise-2. Or, probablement par excès d'optimisme, le promoteur s'est empressé d'acheter en septembre 2022 les parcelles de terrain IC16 et IC17 à leurs propriétaires privés. Nous l'invitons à les rétrocéder pour l'euro symbolique au collectif Sauvons les berges du Suzon pour qu'un véritable projet de préservation de la nature en ville, profitant à tous, y soit mis en œuvre par les citoyen.ne.s.

Pour fêter la victoire, nous invitons les riverain.e.s et tous les Dijonnais.es à prendre part à un événement festif et convivial le dimanche 23 juin après-midi à la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon."

A noter que deux professeurs en biologie-écologie du lycée agricole de Quétigny se sont rendus avec leurs élèves de BTSA Aménagements paysagers sur le site de la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon fin mai. Dans le cadre de leurs épreuves d'examen, les étudiants devaient établir un diagnostic écologique du site : plaine du Suzon et ripisylve !
Au programme :
-Travaux pratiques sur le terrain : analyse du sol, inventaire des plantes, des arbres et arbustes (essences)...
- Et, devoir sur table dès le retour à Quétigny en fin d'après-midi.
Nul doute à avoir sur le sujet ! Les ripisylves sont des écosystèmes complexes et très précieux et des réservoirs biologiques ! Ce sont des lieux d'échange permanents entre les arbres, les plantes, l'eau et les animaux. Outre leur pouvoir dépolluant et filtrant de l'eau, elles maintiennent les berges en les protégeant de l'érosion.