mardi 30 décembre 2014

2015, le début vers une société respectueuse de la nature et de l'homme ?

Les illuminations de fin d'année place Wilson à Dijon seraient-elles prémonitoires? Un igloo, deux manchots et trois ours blanc dont un tout rouge tellement il a trop chaud, avec une banquise qui a presque totalement fondue. 

Fin 2015 aura lieu à Paris la COP 21 (conférence mondiale sur la climat). Si aucun accord pragmatique n'est pris, c'est à dire un accord digne de ce nom et prenant en compte le réchauffement climatique accéléré, alors les illuminations de la place Wilson ne seront qu'un triste avenir. Un souvenir de ce qu'était la nature...

Alors, à tous ceux et toutes celles qui ont commencé à ouvrir les yeux sur la réalité du monde en 2014 et tous ceux et toutes celles qui ouvriront les yeux en 2015 sur l'incohérence environnementale et sociale de nos sociétés dites modernes, soyez pragmatique, rejoignez une association environnementale dijonnaise. Agissez, soyez curieux et curieuses, informez vous, ne faites plus confiance à tous ces prophètes de malheurs qui veulent vous vendre cette soit-disante "fameuse croissance" en vous affirmant que vous en serez plus heureux. Dehors tous ces responsables de tous poils qui affirment sans cesse qu'ils ne peuvent rien faire et qui ne font rien pour protéger la nature !

Rendez-vous en 2015 pour créer une société respectueuse de la nature et de l'homme.

samedi 27 décembre 2014

Le Grand Dijon mange dans la main de Clear Channel

Lors du conseil du Grand Dijon du 18 décembre, monsieur Gervais a tenté d'expliquer pourquoi le Grand Dijon va faire une ristourne de plus d'un million d'euros par an à la multinationale publicitaire Clear Channel.


Plus exactement, comme à son habitude, monsieur Gervais n'a pas tout dit. Il prétend que pour éviter de payer une amende de 10 millions d'euros de la part de Clear Channel, le Grand Dijon se voit obliger de renégocier le contrat avec cette multinationale et prépose que le Grand Dijon perçoive bientôt une redevance de 600 000 euros par mois, ou par an ou bien encore 400 000 euros par an (difficile de s'y retrouver vu que les informations diffères dans cette vidéo), plus une partie variable. Monsieur Gervais avait peur que cette société n'envoie le Grand Dijon au tribunal et qu'elle enlève (comme par enchantement ?) les abribus. De plus, il propose de séparer l'activité de gestion des Velodi (6 000 déplacements par jour selon monsieur Gervais) du contrat avec Clear Channel d'ici deux an et de racheter ces vélos pour 160 000 euros, et sans pénalité. Ce que n'explique pas monsieur Gervais, c'est que Clear Channel n'aura plus à gérer ce couteux système de location de vélo, alors heureusement que Clear Channel de ne demande pas de pénalité. Monsieur Gervais ne donne aucune précision justement sur le coût estimé d'entretien des Velodi...
A deux reprises monsieur Gervais explique que le contrat actuel avec Clear Channel est d'un peu plus de 1 million d'euros. Comme d'habitude, il ne donne pas vraiment toutes les informations. En réalité, le contrat stipule que la société Clear Channel doit, en plus de gérer les Velodi, payer annuellement une redevance de 1 826 814 euros. A ce niveau la, ce n'est pas seulement "un peu plus" que 1 million... Donc, si la nouvelle redevance devient 600 000 euros par an, le Grand Dijon perd 1 200 000 euros par an, sans compter la gestion des Velodi ! Pas très explicite ce monsieur Gervais.
A la fin, monsieur Chevriau parle de la différence de panneaux publicitaires du contrat comparé à la réalité, soit un rapport de 1/6 à ses dires. Le contrat stipule 358 abribus et 252 panneaux sucettes, soit un total de 610 panneaux. 1/6 donnerait 101 panneaux publicitaires, ce qui est complètement faux. Selon le référencement citoyen, Clear Channel possède environ 450 panneaux sur le territoire du Grand Dijon (alors que ce référencement n'est pas terminé). Monsieur Gervais ne dit pas (le sait il ?) combien de panneaux publicitaires sont effectivement implantés ? Pourtant cette information est capitale pour bien comprendre cette négociation.

Grenoble a profité de la fin du contrat des panneaux publicitaires pour cesser la pollution visuelle dans cette ville. Le Grand Dijon a perdu une bonne occasion de faire de même ou du moins de négocier à la baisse le nombre de panneaux publicitaires. Une nouvelle fois Dijon va se retrouver à la traine sur une question environnementale. La honte !
Pour en savoir plus:

jeudi 18 décembre 2014

Inauguration de la Chaufferie biomasse des Péjoces: Attention !

Inauguration de la Chaufferie biomasse des Péjoces, les Amis de la Terre Côte-d'Or approuvent mais mettent en garde. Voici le communiqué de presse:














Inauguration de la Chaufferie biomasse des Péjoces, le 19 décembre 2014
Les énergies renouvelables : oui !
Mais avec modération lorsqu’il s’agit du bois énergie !


Monsieur le Ministre du travail,
Monsieur le Président du Grand Dijon
Monsieur le Maire de Dijon

Vous annoncez inaugurer la chaufferie bois des Pejoces, ce vendredi 19 décembre 2014, qui viendra compléter le dispositif en faveur du réseau de chaleur sur Dijon.

Les Amis de la Terre Côte-d’Or vous remercient pour votre engagement à vouloir réduire l’empreinte carbone de l’agglomération, par l’emploi d’énergie renouvelable et le couplage à un réseau de distribution efficace, le réseau de chaleur enterré.

Néanmoins, nous vous interrogeons sur trois points :

- l’approvisionnement en bois pour la chaufferie des Pejoces est il réfléchi en regard de toutes les demandes de bois énergie déjà existante et à venir ? l’impact environnemental est-il mesuré ?

La ville de Dijon ne porte pas la responsabilité de toutes les chaufferies bois, collectives et industrielles, implantées en Bourgogne; plus de 290 sont recensées ! Mais se voulant être une référence écologique en Europe (Cf. Dijon Mag de novembre), elle se doit de s’interroger sur l’impact environnemental de ses choix énergétiques.

La nouvelle chaufferie-bois de Dijon s’inscrit dans le cycle croissant d’implantation de chaufferies à grandes capacités sans que les collectivités se concertent pour garantir la pérennité des approvisionnements. D’autres chaufferies sont en construction ou projets sur l’agglomération dijonnaise : quelle est la coordination entre ces projets et a-t’on la garantie que la demande en bois ne va pas dépasser les capacités de production ?

Une étude récente d’Aprovalbois et des professionnels du bois dans le Grand Est de la France (septembre 2014) indique que la production forestière est restée stable entre 2008 et 2012 mais que la part des bois commercialisés à destination de l’énergie a augmenté dans toutes les régions concernées. La consommation par les grandes chaufferies a doublé en 4 ans ! Dépassant les 2 millions de tonnes sur la seule année 2012 ! 34 chaufferies collectives nouvelles ont été implantées en 2012 et il en ira de même les années suivantes ! En 2020, la consommation de bois énergie dans le Grand Est devrait être le double de celle de 2012.

Selon un communiqué de presse diffusée par l’agence aiRPUR à partir de cette étude :
« Le développement très rapide du bois-énergie soulève aujourd’hui un certain nombre d’interrogations sur la capacité de la filière forêt-bois à satisfaire cette demande sans créer de tensions sur la ressource. »
« Même si la forêt ne semble pas être en danger en France (sauf dans le Morvan...), il convient de mettre en place des politiques ambitieuses pour soutenir la mobilisation du bois et la régénération des forêts. »

Le code forestier empêche les défrichements massifs et certains labels devraient garantir une production pérenne, mais ces dispositions ne garantissent pas que le volume de bois ne puisse régresser et que la biodiversité soit pas altérée par une sur-exploitation.

- Faudra-t’il que les approvisionnements se fassent au-delà de la Côte-d’Or ?

Le département de Côte-d’Or est déjà fortement sollicité en bois par les départements limitrophes, comme le Jura. La ville de Dijon va-t’elle rechercher du bois loin dans la Bourgogne et les régions limitrophes ? générant dès lors un accroissement des transports ?

- Le transport du bois par voie ferroviaire a-t’il été étudié ? est-il privilégié ?

Dans le cas d’approvisionnement au-delà du département, le développement des transports routiers va l’encontre des objectifs de réduction des émissions des gaz à effet de serre, notamment ceux annoncés par la ville et l’agglomération de Dijon, et remet en cause le bilan environnemental du projet énergétique. La possibilité du transport ferroviaire a-t’elle été explorée pour que les produits de bois soient acheminés pour partie par le rail, mode de transport moins émetteur de carbone ?

Les Amis de la Terre alertent, ici et ailleurs, que l’énergie bois est une énergie renouvelable mais pas inépuisable. L’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, l’énergie solaire et géothermie, inépuisables, devraient être prioritaires ! Sans oublier que la sobriété et l'efficacité énergétique sont encore plus prioritaires !

Et la forêt n'est pas que du bois, c'est également un écosystème :
- qui stocke le carbone dans le sol si elle est gérée avec prudence !
- qui préserve la biodiversité si ses peuplements sont variés, conservant des strates âgées et un taux minimum de bois morts !
- qui protège les sols, régule le climat et fournit beaucoup d'autres aménités !


Nous vous invitons à lire le dernier numéro de notre revue nationale "La baleine" :
Les pièges verts de la biomasse

mercredi 17 décembre 2014

Le développement durable à l'université de Bourgogne

Le rapport concernant le développement durable à l'université de Bourgogne en 2013 vient d'être mis en ligne sur le site de l'université.

Ce rapport est décomposé en 5 parties:
I. Une stratégie et une gouvernance de développement durable (DD) à l’uB
II. Un enseignement et des formations qui garantissent le futur des jeunes générations
III. Des recherches qui accompagnent le présent et préservent le futur
IV. Une empreinte environnementale réduite à l’uB
V. Une politique sociale responsable

mardi 9 décembre 2014

Seconde réunion de préparation pour Alternatiba Dijon

Le 20 novembre dernier, une vingtaine de personnes s'étaient réunies pour discuter de la création d'Alternatiba Dijon, le village des alternatives au changement climatique, suite à l'invitation des Amis de la Terre Côte-d'Or.




























En réusmé, le projet Alternatiba, c'est contribuer à relancer une mobilisation citoyenne, au niveau européen, dans la perspective d'un sommet décisif pour les négociations internationales sur le climat qui se tiendra fin 2015 à Paris.
L'objectif d'Alternatiba est de montrer toutes les solutions possibles pour s'attaquer aux causes du changement climatique, au niveau local comme au niveau global.

La prochaine réunion de préparation aura lieu le vendredi 12 décembre de 19h à 21h30 à la maison des associations à Dijon (2 rue des Corroyeurs). Avis à tous ceux et celles pour qui la phrase "ensemble, construisons un monde meilleur en relevant le défi climatique !" a un sens. La dynamique est lancée, le village des alternatives est ouvert à tous et à toutes.

En 2015, de nombreuses villes en France et à l'étranger auront leur Alternatiba. Soyez du voyage pour créer Alternatiba Dijon ! Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

A noter aussi que le Tour Alternatiba 2015 passera avec un vélo 4 places le 14 juillet à Dijon !

lundi 8 décembre 2014

10% des déplacements à vélo, EVAD apporte des solutions

L'association EVAD vient de mettre en ligne un dossier très intéressant, "10% en 2020, chiche !" sur les axes de travail pour porter de 3% à 10% la part modale du vélo pour 2020.

"Il faudra enfin considérer le vélo comme un mode de déplacement à part entière : un cycliste n’est pas forcément en balade, un cycliste n’a pas forcément tout son temps, un cycliste ne prend pas uniquement son vélo pour aller acheter son pain à quelques centaines de mètres de chez lui, un cycliste n’est pas un piéton assis, un cycliste n’est pas censé toujours accepter faire des détours, un cycliste n’est pas forcément « quelqu’un du coin »... 
Un dossier riche en idées et judicieuses remarques; avec des rubriques sur le réseau cyclable, les services, la communication et l'intermodalité. A découvrir en attendant courant janvier pour une contribution plus complète sur le sujet. Une initiative associative à soutenir.

samedi 6 décembre 2014

Conférence d'Hervé Kempf à Quetigny

Le journaliste Hervé Kempf donnera une conférence le mercredi 10 décembre à Quetigny sur le thème de son dernier livre: "Fin de l'Occident, naissance du monde".














"Hervé Kempf, ancien collaborateur à Courrier international, au magazine La Recherche, fondateur du journal et du site de l’écologie Reporterre, assurait la chronique hebdomadaire Écologie au quotidien Le Monde. En septembre 2013, il devait démissionner, suite à la censure mise en œuvre par sa direction sur le dossier de Notre Dame des Landes. Depuis il se consacre au site Reporterre. Hervé Kempf a publié plusieurs essais sur la crise écologique et la crise sociale, dénonçant le mode de production capitaliste et l’oligarchie. « Fin de l’Occident, naissance du monde » qui sera la trame de la conférence, est un livre pour bien comprendre cette réalité : « les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde et l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable. Pour une issue pacifique et soutenable au chaos organisé qui nous attend dans un avenir relativement proche, « il ne s'agit plus de répartir l'abondance, l'enrichissement sans fin promis par la croissance, mais d'organiser la sobriété »..."

Monsieur Kempf était venu en 2009 à Dijon pour parler de son livre "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme".