mercredi 26 février 2020

"La Fresque du Climat", un moyen ludique de comprendre le dérèglement climatique et ses conséquences

« La Fresque du Climat » est un atelier ludique, participatif et créatif sur le changement climatique. Il est basé sur l’intelligence collective et est extrêmement pédagogique.
La Fresque du Climat, c’est une initiation en 3 heures, adressée aussi bien aux novices qu’aux connaisseurs, sur le fonctionnement du climat et les conséquences de son dérèglement.













Avec rigueur et pédagogie, il permet en peu de temps de découvrir le fonctionnement du climat ainsi que les causes et conséquences de son dérèglement.
Participer à cet atelier fait prendre conscience de la complexité du changement climatique, donne une vision d’ensemble de cette vaste problématique et fournit des clés de compréhension pour agir efficacement.
En plus d’apporter des connaissances scientifiques, la Fresque du Climat développe la créativité et les compétences humaines des participants.


Le fonctionnement est très simple.
Les joueurs sont en équipe de 4 à 8 joueurs. Ils disposent de cartes représentant les différentes composantes du changement climatique et se concertent afin de retrouver les liens de cause à effet en les positionnant et reliant entre elles.
Un animateur encadre une ou plusieurs équipes
afin de les guider durant l’atelier, assurer une bonne communication entre les membres et donner des explications supplémentaires.

La Fresque du Climat est aussi bien conçue pour les novices que les connaisseurs:
les premiers vont découvrir le sujet et déconstruire leurs préjugés, tandis que les seconds vont approfondir et structurer leurs connaissances.
Avec plusieurs versions en fonction du niveau des participants (Fresque Adulte et Fresque Junior) et de la langue (français, anglais, chinois, espagnol, arabe, polonais, portugais, etc ), l’objectif de l’association La Fresque du Climat est de sensibiliser 1 million de personne au dérèglement climatique à travers le monde.
Que vous soyez une entreprise, association, collectivité ou établissement scolaire, vous pouvez organiser une fresque à l’occasion d’une formation, d’une activité de groupe, d’un plan climat / RSE ou d’un quelconque évènement.

La réduction des causes du dérèglement climatique et l’adaptation à ses conséquences vont impacter l’ensemble des aspects de nos sociétés et de nos vies.
À tout âge et dans tout contexte, chacun doit être formé aux bases scientifiques du climat afin de pouvoir comprendre la situation, décrypter les informations, se faire une opinion et agir à l’échelle collective comme individuelle.

Deux sessions sont prévues à Latitude21: le 21 mars et le 25 avril

lundi 24 février 2020

Près de 1000 scientifiques, dont des dijonnais, appellent à la rébellion pour faire face à la crise écologique

Le journal Le Monde a publié le 20 février la tribune : "L’appel de 1 000 scientifiques : « Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire »". Trois chercheurs dijonnais sont co-signataires de cette tribune.

La tribune:
« Nous, soussignés, représentons des disciplines et domaines académiques différents. Les vues que nous exprimons ici nous engagent et n’engagent pas les institutions pour lesquelles nous travaillons. Quels que soient nos domaines d’expertise, nous faisons tous le même constat : depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée.

Les observations scientifiques sont incontestables et les catastrophes se déroulent sous nos yeux. Nous sommes en train de vivre la 6e extinction de masse, plusieurs dizaines d’espèces disparaissent chaque jour, et les niveaux de pollution sont alarmants à tous points de vue (plastiques, pesticides, nitrates, métaux lourds…).

Pour ne parler que du climat, nous avons déjà dépassé le 1°C de température supplémentaire par rapport à l’ère préindustrielle, et la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis plusieurs millions d’années. Selon le rapport de suivi des émissions 2019 du Programme des Nations unies pour l’environnement et le développement (PNUE), les engagements pris par les pays dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 nous placent sur une trajectoire d’au moins +3°C d’ici 2100, et ce à supposer qu’ils soient respectés. L’objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5°C est désormais hors d’atteinte à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu’elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années. Chaque degré supplémentaire renforce le risque de dépasser des points de basculement provoquant une cascade de conséquences irréversibles (effondrement de la banquise, dégel du pergélisol, ralentissement des courants océaniques…). Les études préparatoires au prochain rapport du GIEC (CNRS-CEA-Météo France) suggèrent que les rapports précédents ont sous-estimé l’ampleur des changements déjà enclenchés. Un réchauffement global de plus de 5°C ne peut plus être exclu si l’emballement actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit. À ces niveaux de température, l’habitabilité de la France serait remise en question par des niveaux de température et d’humidité provoquant le décès par hyperthermie.

Les sociétés humaines ne peuvent continuer à ignorer les conséquences de leurs activités sur la planète sans en subir les conséquences, comme l’ont montré de longue date et chaque jour plus clairement de nombreuses études reflétant le consensus scientifique. Si nous persistons dans cette voie, le futur de notre espèce est sombre.

Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse. Les objectifs de croissance économique qu’il défend sont en contradiction totale avec le changement radical de modèle économique et productif qu’il est indispensable d’engager sans délai. Les politiques françaises actuelles en matière climatique et de protection de la biodiversité sont très loin d’être à la hauteur des enjeux et de l’urgence auxquels nous faisons face. Loin de confirmer une prétendue opposition entre écologie et justice sociale, le mouvement des Gilets jaunes a dénoncé à juste titre l’inconséquence et l’hypocrisie de politiques qui voudraient d’un côté imposer la sobriété aux citoyens tout en promouvant de l’autre un consumérisme débridé et un libéralisme économique inégalitaire et prédateur. Continuer à promouvoir des technologies superflues et énergivores comme la 5G ou la voiture autonome est irresponsable à l’heure où nos modes de vie doivent évoluer vers plus de frugalité et où nos efforts collectifs doivent être concentrés sur la transition écologique et sociale.

L’absence de résultats de cette politique est patente : comme l’a relevé le Haut Conseil pour le climat, le budget d’émissions de gaz à effet de serre fixé par la Stratégie nationale bas carbone française n’a pas été respecté entre 2015 et 2018. En dépit des déclarations de bonnes intentions, l’empreinte carbone par habitant de la France (incluant les émissions importées) reste aujourd’hui encore supérieure à son niveau de 1995, à 11 tonnes d’équivalent CO2 par habitant et par an, alors qu’elle doit descendre à 2 tonnes d’ici 2050.

La prochaine décennie sera décisive pour limiter l’ampleur des dérèglements à venir. Nous refusons que les jeunes d’aujourd’hui et les générations futures aient à payer les conséquences de la catastrophe sans précédent que nous sommes en train de préparer et dont les effets se font déjà ressentir. Lorsqu’un gouvernement renonce sciemment à sa responsabilité de protéger ses citoyens, il a échoué dans son rôle essentiel.

En conséquence, nous appelons à participer aux actions de désobéissance civile menées par les mouvements écologistes, qu’ils soient historiques (Amis de la Terre, Attac, Confédération paysanne, Greenpeace…) ou formés plus récemment (Action non-violente COP21, Extinction Rebellion, Youth for Climate…). Nous invitons tous les citoyens, y compris nos collègues scientifiques, à se mobiliser pour exiger des actes de la part de nos dirigeants politiques et pour changer le système par le bas dès aujourd’hui. En agissant individuellement, en se rassemblant au niveau professionnel ou citoyen local (par exemple en comités de quartier), ou en rejoignant les associations ou mouvements existants (Alternatiba, Villes en transition, Alternatives territoriales…), des marges de manœuvre se dégageront pour faire sauter les verrous et développer des alternatives.

Nous demandons par ailleurs aux pouvoirs publics de dire la vérité concernant la gravité et l’urgence de la situation :notre mode de vie actuel et la croissance économique ne sont pas compatibles avec la limitation du dérèglement climatique à des niveaux acceptables. Nous appelons les responsables politiques nationaux comme locaux à prendre des mesures immédiates pour réduire véritablement l’empreinte carbone de la France et stopper l’érosion de la biodiversité. Nous exhortons également l’exécutif et le Parlement à faire passer les enjeux environnementaux avant les intérêts privés en appliquant de manière ambitieuse les propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat et en prolongeant son mandat pour lui donner un pouvoir de suivi de leur mise en œuvre. »

Les trois scientifiques dijonnais ayant co-signé cette tribune sont:
Marjorie Ubertosi, Maître de conférences à AgroSup Dijon et spécialiste des Sciences des sols.
David Beaune, Ecologie, Chercheur à l' université de Bourgogne.
Anne Jégou, Géographie, Enseignante-chercheuse à l'université de Bourgogne
Bravo à eux pour avoir le courage de s'exprimer.

mercredi 19 février 2020

Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"

L'association "Stop au Ralenti" a lancé une action en justice contre la mairie de Dijon, pour "carence fautive contre la pollution de l'air". Maître David-André Camous du barreau de Lyon a remis en mains propres la mise en demeure de l'association "Stop au Ralenti" à la directrice de cabinet du maire. Selon cette association la mairie ne ferait rien pour "limiter et cadrer la pollution de l'air émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti". La volonté de "Stop au Ralenti" est avant tout pédagogique et préventive.
Robert Boennec, président de "Stop au Ralenti", propose des solutions toutes "simples et peu onéreuses" à nos politiques. "On leur demande d'agir en disposant des panneaux de sensibilisation devant les grilles des écoles. On leur demande que les conducteurs de la mairie, de la Métropole soient formés en éco-conduite. On souhaite également que soient développées les infrastructures électriques pour que les camions frigorifiques dans la ville puissent se brancher à l'électricité plutôt que leurs moteurs tournent durant des dizaines de minutes devant certains commerces".
Un arrêté méconnu du 12 novembre 1963

Maître David-André Camous souhaite que la mairie fasse respecter un arrêté, repris dans le code de la route. Il date du 12 novembre 1963 et précise que "les véhicules en stationnement doivent avoir leur moteur arrêté sauf en cas de nécessité". "Aujourd'hui on a une vraie problématique de santé publique et aussi de réchauffement climatique contre lequel il faut lutter. C'est une sensibilisation du citoyen. Et cette sensibilisation elle doit passer par le politique qui doit nous inciter à changer nos comportements".

En théorie, ne pas respecter cet arrêté peut exposer le contrevenant à une amende de 135 euros. "Oui, on peut avoir une amende puisqu'il est interdit de laisser tourner son moteur lorsqu'on est en stationnement. Mais c'est une mesure qui est sous-utilisée par les autorités publiques" regrette l'avocat Lyonnais.

Avec cette "mise en demeure d'agir" la mairie de Dijon a désormais "deux mois pour répondre à l'association" en cas d’absence de réponse, _"le silence de l’administration vaudra refus et le tribunal administratif sera saisi",_explique encore maître David-André Camous. Selon l'association "Stop au Ralenti" la pollution de l'air tue six personnes par jour en Bourgogne-Franche-Comté, 48.000 en France chaque année et près d'un demi million en Europe.
(source: francebleu.fr)

Cela fait des années que cette association se mobilise, sans que rien ne se passe à Dijon...

mardi 11 février 2020

Dijon pédale moins bien

En 2018, Dijon se positionnait en 2ème position dans le baromètres des villes cyclables. En 2019, Dijon descend à la 4ème position. Une situation sans surprise selon l'association EVAD.


Le communiqué d' EVAD: "A l’occasion de son 20è congrès qui se tient à Bordeaux ces 6 & 7 février, la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a proclamé les résultats de l’édition 2019 du Baromètre des villes cyclables. Cette grande enquête nationale, désormais la plus importante au monde par son ampleur, a recueilli plus de 180 000 réponses en France et plus de 1400 dans notre métropole.

A la suite de la précédente enquête de 2017, la ville de Dijon avait été classée 2è de sa catégorie (villes entre 100 000 et 200 000 hab.) derrière Grenoble et devant Angers. La Métropole dijonnaise s’était largement félicitée de ce « succès » mais sans prêter beaucoup d’attention ni à la note obtenue, « D » c’est dire seulement « moyennement favorable », loin derrière celle de la ville de Grenoble, ni aux attentes que les usagers cyclistes avaient clairement et fortement exprimées à cette occasion (citons par exemple, la demande d’un vrai réseau cyclable, sécurisé et continu).
Si on ajoute à cela l’amer constat que la politique cyclable de la Métropole a périclité durant cette dernière mandature (peu de moyens alloués, peu de réalisations), c’est donc sans réelle surprise que nous voyons la ville de Dijon descendre du podium et être rétrogradée de la 2è à la 4è place conséquence logique d’un note globale en baisse par rapport à 2017 mais aussi de la progression des autres villes comme Angers. Dans ce contexte, nous ne pouvons qu’inciter tous les candidats aux prochaines élections municipales et métropolitaines à prendre réellement en compte dans leur programme la demande sociale et citoyenne qui, à Dijon comme partout ailleurs en France, s’exprime de plus en plus fortement en faveur du vélo comme mode de déplacement."

dimanche 9 février 2020

Le PLUi de Dijon n'est ni écologique ni social, la preuve

Le PLUi, Plan Local d'Urbanisme intercommunal, est un document d’urbanisme qui dessine le visage de la métropole pour les 10 à 15 prochaines années. Officiellement, "il permet de penser la construction de logements à l’échelle de la métropole, d’implanter de façon plus judicieuse les équipements, de penser la réalisation d’une piste cyclable sur la totalité de son parcours ! Il permet aussi de renforcer la protection des espaces agricoles ou la gestion des ressources comme l’eau." Mais c'est un beau mensonge !

"Le 25 novembre le maire déclarait en conseil municipal abandonner la bétonnisation des terres des Lentillères, mais le 19 décembre c’est le nouveau PLUI-HD qui était voté en classant ces terres en zone à urbaniser. Vendredi 7 février, les Lentillères ont appelé à un rassemblement pour déposer collectivement un recours à l’encontre du document de planification auprès du Tribunal Administratif de Dijon." (source: Dijonecter.info)










Mais il n'y a pas que les Lentillères que ce PLUi souhaite détruire, c'est aussi plusieurs hectares de terres agricoles cultivées au nord de Dijon, dans le secteur Valmy. Et parmi elles, les Restaurants du Coeur de Côte-d'Or en utilisent 2 hectares pour y produire 14 tonnes par an de légumes et fruits bio à destination uniquement des personnes dans le besoin.










Cet espace, appartenant à la ville de Dijon et prêté aux restaurants du coeur depuis des années, est entretenu et permet le travail de personnes en réinsertion sociale (10 à 15 par an).













Un document du PLUi montre bien le projet de destruction de ces terres dans le but d'y construire encore des bureaux. Toutefois, dans sa grande bonté environnementale, Dijon métropole envisage de "créer une interface végétalisée en lisière du projet (...) afin de préserver son caractère champêtre". C'est du 100% greenwashing ! Honteux ! Pitoyable !

Et comme le ridicule ne tue pas, c'est François Rebsamen, le président de Dijon métropole, qui a fait voter ce PLUi. Le même qui maintenant indique dans son programme électoral des municipales de 2020, au point 36: "protéger les terres agricoles". Ce n'est pas une blague, c'est juste cynique !

mardi 4 février 2020

A Dijon, on permet aux entreprises polluantes de s'afficher

L’empreinte carbone colossale des banques françaises représente plus de quatre fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière !  La Société Générale a émis 505 millions de tonnes de CO2 en 2018, cette banque extrêmement polluante s'affiche dans les rues de Dijon en ce moment.

En 2018, les émissions de gaz à effet de serre issues des activités de financement et d’investissement des quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE – dans le secteur des énergies fossiles ont atteint plus de 2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit 4,5 fois les émissions de la France cette même année. 

Chacune des trois premières banques françaises a elle seule a une empreinte carbone supérieure à celle du territoire français.
Pour en savoir plus, télécharger le rapport.

La publicité est le moteur de notre société de sur-consommation. Ne pas comprendre l'impact environnemental découlant de la publicité, c'est ne rien comprendre aux enjeux climatiques, aux enjeux de pollutions en tous genres. Il est plus que temps que la publicité cesse de s'afficher dans les rues ! Pourtant le 28 juin 2018, les élus de la métropole, entrainés par François Rebsamen, ont voté en faveur d'un règlement laxiste sur l'affichage publicitaire.