samedi 29 octobre 2022

La fourmilière : 1/3 d'épicerie vrac local, 1/3 de café-cantine, 1/3 de ressourcerie végétale

La fourmilière a ouvert cette semaine au 51 rue du Général-Fauconnet à Dijon. Il s'agit d'un tiers-lieu regroupant l'épicerie Au Gramme Près, un café-cantine et la Ressourcerie Végétale.

L'épicerie Au Gramme près, bien connue dans le quartier, qui avait ouvert avenue du Drapeau en 2018 vient de migrer dans ce nouveau lieu. 


Un espace plus grand, avec toujours une multitude de produits alimentaires dont 95% sont d'origine biologique.




On y trouve aussi des lessives, savons liquides et autres produits d'entretien (prévoir son récipient), des produits cosmétiques dont certains sont produits en Côte-d'Or. Ainsi que des légumes et fruits, des produits laitiers, des huiles,...




Juste à côté, le café-cantine, ouvert de 9h30 à 18h, propose des thés, cafés, chocolats chauds accompagnés de tartes et autres brownies tous plus appétissants les uns que les autres. Il est possible de manger le midi, de 12h à 13h30.




Pour rester dans le naturel, la Ressourcerie Végétale récupère des plantes que des particuliers ou des magasins ne veulent plus, luttant ainsi contre le "gaspillage végétal". Ces plantes sont soignées et sont ensuite misent en vente. A noter que le lieu peut aussi servir d'ateliers axés sur le soin des plantes ou pour des formations et petits séminaires d'entreprises.

lundi 24 octobre 2022

Lettres d'Extinction Rebellion Dijon pour le retrait des publicités dans l'espace public

Le 22 octobre, XR Dijon a envoyé un courrier à François Rebsamen via les réseaux sociaux pour lui expliquer de ne pas renouveler le contrat avec Clear Channel. De nombreuses entreprises nationales et internationales ont reçu une invitation à ne plus s'afficher dans l'espace public.

"Message à destination du maire Français Rebsamen concernant le retrait de la publicité de l'espace public Dijonnais

Bonjour,
Nous sommes le groupe local Dijonnais du mouvement « Extinction Rebellion ». Comme vous avez pu le constater depuis bientôt 6 mois nous réalisons quotidiennement des actions contre la publicité à Dijon.

Ainsi ce sont environ 1000 affiches publicitaires des abris de bus et des sucettes (panneaux tournants) Clear Channel que nous enlevons tous les mois. En plus du centre-ville, l'ensemble de l'agglomération a été couvert, avec notamment Longvic, Chenove, Quetigny, Talant, Saint-Apollinaire, Marsannay, Fontaine d'Ouche, Chevigny-Saint-Sauveur.

A travers ces actions nous souhaitons vous lancer un message fort à vous, François Rebsamen, maire de Dijon : nous vous demandons de ne pas renouveler la délégation d'exploitation du mobilier urbain auprès de Clear Channel ou de tout autre fournisseur privé et d’en internaliser la gestion. Nous demandons l'arrêt des publicités dans l'espace public, ou, a minima, la limitation de ces dernières à la promotion de commerces locaux ou d'accès à la culture (livres, festivals...).

D'autres villes en France, ont choisi cette voie. Pourquoi la capitale de Bourgogne-Franche-Comté, capitale de la gastronomie et du vin, ne pourrait-t-elle pas également faire ce choix ?
Quant aux raisons qui nous poussent à agir de la sorte, elles sont nombreuses :
• Les milliers de publicités visualisées par chaque français quotidiennement constituent une pollution visuelle généralisée,
• La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, du « tout, tout de suite », compétition, matérialisme, conformisme, violence, maigreur et jeunisme,
• La publicité ne profite qu'à une minorité : en France, 672 annonceurs effectuent à eux seuls 80 % des investissements publicitaires dans les médias nationaux. Rapporté aux 3 millions d’entreprises françaises, cela donne donc moins de 2 entreprises sur 10 000 ayant la capacité d’être largement visibles du grand public,
• La publicité pousse à la surconsommation et au gaspillage avec toutes les terribles conséquences écologiques que ces comportements entrainent. Pourtant, aujourd’hui, les experts du GIEC nous donnent à peine 3 ans pour agir radicalement afin d'éviter une catastrophe humaine planétaire. On parle ici de milliards de vies détruites de notre vivant si nous n’agissons pas tous immédiatement.
• Par ailleurs, dans un contexte d’appel à la sobriété énergétique de la part du gouvernement, le fonctionnement non-stop de centaines de panneaux lumineux, à partir de la tombée de la nuit jusqu’au lever du jour, semble révélateur de l’aberration que constitue ce matraquage publicitaire, et de la totale déconnexion avec les enjeux sociétaux actuels.

Profitons de cette lettre pour vous donner quelques chiffres quant à la nature des publicités déployées à Dijon. En effet, nous avons fait des statistiques à chaque publicité enlevée, et le résultat est affligeant : les pubs pour l’alcool (10%), pour les fastfoods (21%) et pour les grands groupes commerciaux (20%) représentent à eux seuls plus de 50% des publicités affichées contre seulement 12% des publicités tournées vers le local ou la culture : Ville de Dijon et agglomération (6%), Culture (5%), commerces locaux (2%) (Statistique sur un mois donné).

Aujourd’hui, à travers cet appel citoyen, vous avez la capacité de changer ces chiffres et changer l’impact social et environnemental de notre belle ville.

Nous sommes ouverts à la discussion avec vous sur ce sujet. Vous pouvez nous contacter par email pour organiser un échange (xrdijon@protonmail.com).

D’ici là nous continuerons nos actions avec notamment :
• Un retrait régulier de l’ensemble des publicités de l’agglomération,
• Un communiqué de presse à l’ensemble des médias locaux et quelques nationaux comprenant les informations détaillées dans ce message
• Une communication directe auprès des commerçants.es locaux.les dijonnais.es en insistant sur les déséquilibres de visibilité entre grands groupes et commerces locaux,
• Des communications auprès des clients de Clear Channel pour les informer du nombre de publicités de leurs marques enlevées chaque semaine.

En espérant que ce message trouvera un écho auprès de nos élus.

Le groupe local Extinction Rébellion Dijon"

Une quarantaine d'entreprises nationales ou internationales utilisant l'affichage publicitaire de Clear Channel ont reçu, via les réseaux sociaux, le message leur expliquant que leurs publicité sont et seront régulièrement supprimées.

dimanche 23 octobre 2022

Dijon et métropole : Le contrat de mobilier urbain avec le publicitaire Clear Channel est terminé, les publicités toxiques et climaticides dans les rues doivent enfin cesser !

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or :
"Ce samedi 22 octobre 2022 marque, normalement, la fin des affichages publicitaires dans les rues de Dijon. Normalement...

Vieux de quinze ans, le contrat liant la métropole dijonnaise au publicitaire se termine le 22 octobre 2022. Depuis plus de dix ans, les Amis de la Terre Côte-d’Or demandent, arguments à l’appui, par courrier et voie de presse à François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole et aux maires de l’agglomération de nettoyer nos villes des publicités pour des multinationales privées. Et il y a bientôt deux ans, l’association a écrit une lettre ouverte destinée à François Rebsamen et à tous les maires de la métropole avec un objectif simple : ne pas renouveler ce contrat finissant le 22 octobre 2022.
Nous n’avons jamais reçu la moindre réponse à cette demande. Un déni flagrant de démocratie !
 
 
A tous les maux de la publicité (1) dans l’espace public, s’ajoutent les recommandations du GIEC (2).
Nous rappelons que depuis quatre mandats, la métropole accepte dans les rues tous les contenus publicitaires toxiques, mensongers et contraires à la politique que la Ville et la métropole développent depuis 2001 : le mieux manger (publicités pour la malbouffe et des alcools partout, y compris devant les écoles, collèges, lycées et université. Et devant la Cité de la gastronomie !). Promotion des transports doux et en commun (publicités permanentes pour des voitures, voir des voyages en avion), engagement pour le Climat (publicités pour des banques Climaticides et qui financent la bombe atomique). Accueil des touristes (publicités pour se rendre dans d’autres contrées, françaises ou étrangères), bien être animal (publicités pour des zoos concentrationnaires ou parcs d’attraction), sexisme, …
 
 

Vendre les rues dijonnaises aux multinationales pour seulement 0,15 % du budget métropolitain ?
Ce contrat publicitaire est certes un apport financier (600 000 € par an) mais il ne représente que 0,15 % du budget de la métropole (382 920 000 € en 2022).
La sobriété énergétique s’impose également : les 650 panneaux d’affichages publicitaires sont éclairés toutes les nuits, alimentés directement en électricité sur l’éclairage public ! Ce sont donc les citoyens de la métropole qui payent ce gaspillage. Et comment qualifier l’attitude de demander aux gens d’éteindre la lumière en sortant d’une pièce tout en permettant ce pur gaspillage nocturne ?
Si le président et les élus de la métropole ne sont pas capables, en ne renouvelant pas ce contrat, de faire un pas simple et peu coûteux, mais avec une grande portée et efficacité vers les nécessaires sobriété et lutte Climatique, alors les dijonnais vont devoir s’inquiéter réellement de leur capacité à préserver l’avenir.

22 octobre : Dijon Métropole fait preuve d’inaction climatique !
A partir de ce 22 octobre, à Dijon et dans les communes de l’agglomération, chaque publicité qui envahit nos rues sur le mobilier urbain (abribus et panneaux sucettes), chaque publicité pour des voitures, vêtements, smartphones, alcool et malbouffe …, chacune de ces incantations à la surconsommation est une preuve de l’inaction climatique de nos élus, du dédain envers la population et notamment les jeunes.

 

Le Tram est déjà exemplaire !
Pourtant, la métropole gère déjà de façon exemplaire les arrêts du Tram, qui ne comportent aucune publicité, mais uniquement des informations culturelles et institutionnelles !
Nous avons proposé une solution alternative pour les arrêts de bus : mettre en valeur les initiatives citoyennes, associatives locales, voir commerces locaux, qui constituent une richesse sur le territoire (3).

Chaque jour, François Rebsamen offre donc à la vue des citoyens et des touristes plus d’un millier d’affiches incitant à la surconsommation, au mépris de la lutte Climatique.
Mais à quoi pensent François Rebsamen et tous les élus de la métropole ? Ont-ils entendu parler du dérèglement climatique ? Ont-ils lu le dernier rapport du GIEC intitulé « Atténuation du changement climatique » (4) ? Il réaffirme la nécessité d’agir RADICALEMENT au plus vite afin d’inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, pour demeurer sous la barre des + 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Il présente les solutions qui s’offrent – s’imposent ! – à l’Humanité pour atteindre cet objectif.
Parmi elles, figure pour la première fois la régulation de la publicité : diverses manières de réduire les émissions sectorielles inhérentes à la consommation en impulsant un changement de comportement à grande échelle. La publicité y est aussi bien évoquée à travers son aspect socioculturel et politique. 40 à 70% de la réduction des émissions d’ici 2050 peut être atteint grâce à l’atténuation de la demande. Parmi les dynamiques susceptibles de modifier les comportements, l’acte de consommation est décrit comme une pratique sociale sur laquelle la publicité détient un pouvoir important. (2)
 
 
Et maintenant ligne rouge contre la pub dans nos rues
A compter du 22 octobre 2022, chaque jour où la publicité persiste sur les abribus et panneaux sucette est un jour de perdu pour le Climat. C’est purement et simplement inadmissible dans le contexte actuel de dérèglement climatique.
Alors que les générations nouvelles sont soi-disant la préoccupation du Président de Dijon Métropole, alors que 45% de jeunes sont touchés par l’éco-anxiété (5), nous sommes indignés par le mutisme, l’immobilisme et le laisser-faire de nos élus en place.
 
L’Etat français est hélas souvent condamné : pour inaction climatique, pour dépassement des normes de pollution de l’air, de l’eau … Les dijonnais devront-t-ils recourir également aux tribunaux pour que les bons discours du maire et président de Dijon Métropole soient suivis d’effets à l’échelle des besoins imposés par la lutte Climatique ?

Merci aux dijonnais de venir renforcer les associations luttant contre la pub, Les Amis de la Terre, Extinction Rebellion (XR), … et merci à nos élus d’enfin comprendre le lien entre surconsommation et destruction du Vivant, pour passer à l’action concrète : nettoyer nos villes des publicités toxiques."

vendredi 7 octobre 2022

Le désastre écologique et humain du mondial au Qatar n'est pas si grave pour François Rebsamen

Alors que de plus en plus de mairies et autres cafés font le choix de ne pas retransmettre la coupe du monde de football au Qatar suite au désastre écologique et humain, François Rebsamen fait le choix de diffuser la demi finale et la finale si l'équipe de France s'y qualifie. Un choix anti-démagogique selon lui...

Communiqué de la ville de Dijon : "
RETRANSMISSION DES MATCHS DE L’ÉQUIPE DE FRANCE POUR LA COUPE DU MONDE 2022

A quelques semaines du début de la Coupe du monde 2022 attribuée au Qatar en 2010, la démagogie fait son apparition. C’est il y a 12 ans, au moment du choix du pays organisateur, qu’il fallait émettre les plus vives protestations. Curieusement, aucune voix ne s’est élevée en 2018, lors du Mondial en Russie, alors même que l’armée de Poutine avait annexé la Crimée.

S’agissant de la Ville de Dijon, si l’équipe de France se qualifiait pour la demi-finale et la finale de la Coupe du monde, ce que je souhaite, la Ville pourrait retransmettre les matchs du dernier carré comme en 2018, pour répondre à une forte demande populaire. Bien évidemment, ces écrans ne seraient pas installés en plein air, l’évènement se déroulant en novembre et en décembre !


Les violations des droits humains lors de la construction des sites au Qatar sont inacceptables. Par ailleurs, je déplore l’aberration écologique et climatique qui consiste à organiser une Coupe du monde de football dans des stades climatisés. Les autorités compétentes, en particulier la FIFA, ont à s’en soucier au moment de l’attribution des compétitions.

FRANÇOIS REBSAMEN
MAIRE DE DIJON, PRÉSIDENT DE DIJON MÉTROPOLE"

Les articles de presse abondent pour dénoncer le désastre écologique et humain que représente cette coupe du monde de football. Donc tout le monde est au courant. A la base, il y a 12 ans, seuls quelques dirigeants de la FIFA ont fait ce choix stupide d'accorder au Qatar la coupe du monde. Aucun dijonnais n'a eu son mot à dire. Maintenant, c'est tout un chacun de montrer son accord ou désaccord sur ce choix, avec toutes les informations actuelles disponibles.


Selon François Rebsamen, ne pas retransmettre cette coupe du monde relèverait de la démagogie. Définition du mot "démagogie" selon le Larousse : "Action de flatter les aspirations à la facilité et les passions des masses populaires pour obtenir ou conserver le pouvoir ou pour accroître sa popularité."
N'est-ce pas de la facilité que de fermer les yeux sur les problèmes environnementaux au Qatar (et ailleurs comme localement...) ? N'est-ce pas de la flatterie des masses populaires que de retransmettre un match de foot ? Sérieusement, qui fait de la démagogie ?...
En fait il existe un sinistre dilemme : ne pas voir le problème ou ne pas voir la Coupe du monde.
Décidément, les canicules ne sont pas encore assez sérieuses à Dijon pour que ça induise un changement dans le cerveau de certains...

François Rebsamen va t il agir pour empêcher les jeux asiatiques d'hiver en Arabie Saoudite ? C'est le moment !