Un autocollant "stop-pub" était fourni dans le magazine "
Le Grand Dijon" du mois de novembre, chose qui n'a pas plus à un talentais et qui s'en explique dans une lettre ouverte publiée dans
Le Bien Public du samedi 24 novembre:
Cette personne avance de nombreux arguments pour critiquer cette campagne de lutte contre la publicité en boîte aux lettres. Il faut déjà savoir qu'environ 50 % de la population aime recevoir de la publicité, pour diverses raisons. Par conséquent, les distributeurs de prospectus ne seront pas au chômage, ils auront seulement moins de papier à distribuer, mais passeront presque autant de temps à le distribuer car ils doivent sélectionner les boîtes aux lettres sans stop-pub. A noter qu'ils distribuent aussi les magazines d'information des collectivités, et ceci dans toutes les boîtes aux lettres sans exception, ce qu'ils ne font pas toujours très bien...
En ce qui concerne la gestion de la filière du papier, il est tout de même décevant de voir que l'on fait pousser des sapins, au dépend des feuillus, pour faire du papier qui est immédiatement jeté à la poubelle. Bref, on fabrique du papier destiné à être détruit, même si il est en partie recyclé! Un arbre mérite mieux que ça. Plus on pollue, plus on détruit l'environnement, plus on gaspille les ressources, et plus cette fameuse "croissance" augmente car n'est comptabilisé que ce qui est "marchand". Peut importe donc si il s'agit d'un boulot intelligent ou stupide, d'un boulot pour le bien de tous ou non. Une métaphore: embauchons des ouvriers à démonter l'hôtel de ville de Dijon pendant les 6 premiers mois de l'année, puis à reconstruire ce bâtiment pendant les 6 mois restant, ceci au nom de la création d'emplois...
28 kg de prospectus, ce n'est ni plus ni moins que 28 kg de déchets pour des milliers de personnes. Cela fait tout de même 7 millions de kg de déchets par an pour l'agglomération dijonnaise, ce n'est pas rien. Et même si ça peut intéresser 50 % de la population, ça reste 3,5 millions de kg de déchets à collecter, collecte que nous payons tous (pro et anti-pub) dans nos impôts locaux. Taxe sur les déchets qui diminuera si nous diminuons nos déchets; qui aime payer des taxes? Il faut savoir aussi qu'une famille de 4 personnes dépense environ 500 euros en plus dans ses achats par an; il s'agit de 500 euros qui sont dépensés dans la publicité par les entreprises. Un coût répercuté dans le prix des produits.
La publicité ne permet pas aux consommateurs de leur faire faire des affaires, elle le leur fait croire. Même si un lecteur de pub peut avoir connaissance d'une réduction, il demeure avant tout un être qui achète ce qu'on lui dit d'acheter via la pub, surtout si il n'en a pas besoin. A noter que les familles pauvres sont les plus sujettes à lire ces publicités. N'ayant pas toujours les moyens d'acheter, elles se retrouvent bien souvent dans des situations de frustration, quand elles ne tombent pas dans la spirale du sur-endèttement.
Une boîte aux lettres est une propriété privée. Libre à chacun d'y accepter ou non de la publicité. Ce qu'a fait le Grand Dijon est un acte normal envers ses habitants. Et pour ceux qui reçoivent de la pub, malgré le stop-pub, faîtes plaisir à votre voisin qui n'a pas de stop-pub, mettez la publicité dans sa boîte aux lettres.