dimanche 27 novembre 2022

La Réserve Bio, épicerie bio et zéro déchet

Une nouvelle épicerie de produits bio et zéro déchet vient d'ouvrir à Dijon, au 83 avenue Jean Jaurès. Il s'agit de La Réserve Bio. Cette épicerie est déjà présente à Auxonne, mais aussi à Dijon jusqu'à récemment sous une forme itinérante. Maintenant le camion a laissé place à la boutique.

"De l’épicerie sèche à l’épicerie fraîche, en passant par les fruits et légumes, les pains au levain naturel, les fromages, la crémerie, les miels & pâtes à tartiner, les huiles, les boissons et bien sûr les bocaux, à l’épicerie nous avons beaucoup de produits alimentaires en vrac ou en bocaux consignés. 



À l’épicerie vous retrouverez également des produits d’hygiène corporelle, des cosmétiques, des produits d’entretien de la maison ou encore des accessoires réutilisables. 



 

 

 

 

 

 

Au total c’est plus de 1000 produits qui vous attendent pour faciliter l’achat en vrac et le mode de vie zéro déchet !"

Agir pour l'environnement, ça se fait tous les jours en faisant ses courses.

samedi 26 novembre 2022

Inauguration de la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon

Depuis l’été 2022, une mobilisation citoyenne d'envergure s'organise pour protéger de la bétonisation un espace naturel végétalisé de 3 hectares au nord de Dijon, en limite de Fontaine-les-Dijon : sauvons les berges du Suzon !

Situé dans une zone très urbanisée, c’est un véritable îlot de fraîcheur et refuge de biodiversité qui est menacé de destruction imminente par le Maire de Dijon associé à deux promoteurs. Ils projettent d’y construire le programme immobilier “Venise 2”, situé en partie en zone inondable (!), qui coulera sous le béton 90 % de ce précieux site naturel.

Une pétition, demandant au Maire et au Conseil Municipal de Dijon de renoncer à ce projet, d’annuler la vente des terrains aux promoteurs et de consulter les Dijonnais.es sur la destination future de ce bien commun municipal, a déjà reçu plus de 3 000 signatures et de très nombreux soutiens associatifs.

D’un point de vue juridique, le recours gracieux par lequel nous demandions au Maire de retirer la délibération du Conseil Municipal relatif à la vente du terrain, a été rejeté en date du 21 octobre. Le collectif se laisse la possibilité de porter une requête devant le Tribunal Administratif.





 

 

 


Pour sauver les berges et la plaine du Suzon de la destruction, notre collectif a décidé de saisir une nouvelle opportunité juridique : la création d’une Réserve Urbaine de Biodiversité (RUB), par décret citoyen.

Les Réserves Urbaines de Biodiversité visent à protéger durablement des sites naturels situés en zone urbaine, en y interdisant notamment toute construction et tout abattage d’arbres. Créées par décret citoyen, les RUB s’imposent aux Plans locaux d’urbanisme des villes et sont ouvertes au public. Le Maire de Dijon devra l’entendre : “REBS, touche pas ma RUBS !”





 

 

 



La nouvelle Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) peut d’ores et déjà s’adosser à un inventaire faunistique et floristique citoyen qui a mis en évidence une rare richesse naturaliste avec pas moins de 65 espèces d’oiseaux et 58 espèces de papillons ultra-locales, une précieuse ripisylve et des arbres centenaires d’une valeur biologique inestimable.

L’inauguration officielle de la RUBS a eu lieu le dimanche 20 novembre à 15h au 88 route d’Ahuy à Dijon.

L’après-midi fut placé sous le signe de la fête et de la découverte du site, avec des jeux et des animations pour enfants et adultes, des intermèdes musicaux, une petite restauration, et... une plantation citoyenne. Contrairement à une autre initiative du même type ce jour-là, ces arbres ont été plantés au bon endroit, pour renforcer la fonction d’îlot de fraîcheur d’un site en milieu urbain dense.
(source: collectif Sauvons les Berges du Suzon)

samedi 12 novembre 2022

L'écologie radicale : utile ou contre productive ?

Dimanche 6 novembre, l'émission "Dimanche en politique" de France 3 Bourgogne portait sur la radicalité de plus en plus grande des défenseurs de l'environnement. Les quatre invités ont argumenté sur le côté utile ou contre productive de ces actions. 


Les invités étaient monsieur Cyril Bousquet (Extinction Rebellion Dijon), monsieur Olivier Muller (Conseiller municipal EELV à Dijon), monsieur Franck Dubois (historien des politiques environnementales) et Benoit Bordat (député Renaissance de Côte-d'Or).

Les petits gestes, les manifestations pour le climat de plusieurs milliers de personnes, les pétitions, les lettres ouvertes,... qui sont réalisées depuis des années par de plus en plus de gens ne sont malheureusement pas des actions suffisantes vu que la biodiversité continue à disparaître, vu que le climat continue à se réchauffer, vu qu'il y a de plus en plus de plastique en mer, vu que... Les pétitions et autres manifestations ont pour objectif de faire évoluer nos dirigeants politiques pour qu'ils prennent en compte les enjeux environnementaux. Le résultat est sans appel : l'écrasante majorité de nos élus (locaux comme nationaux) ne sont pas à la hauteur. Des élus qui continuent de faire l'éloge de la croissance.

L'augmentation du nombre d'actions "fortes" est avant tout un signe de défense forte. Toute personne qui se fait agresser se défend. La destruction des conditions de vie sur terre est une agression envers ses habitants. Il y a ceux qui ne voient rien et ne réagissent pas comme la majorité des élus et autres cols blancs et il y a ces militants écologistes qui, tout normalement, se défendent. Il s'agit là de légitime défense, n'en déplaise à Benoît Bordat. Comme le dit monsieur Cyril Bousquet, les agresseurs ne sont pas les militants écolos, mais ceux qui détruisent l'environnement. 


Ce petit reportage de France info en dit long sur l'aveuglement et la surdité de nos dirigeants. Même les scientifiques, habituellement neutres, n'en peuvent plus !

Un bon livre pour comprendre la situation :
Développement de Zones à défendre (ZAD), fauchage de champs OGM ou encore occupation de centrales nucléaires: les actions de désobéissance civile se multiplient dans de nombreux pays. Celles et ceux qui pensent que l’ordre établi est parfait s’en offusquent. Celles et ceux au contraire qui s’intéressent au mouvement infini de construction de la justice et du droit n’en sont guère surpris. Point d’étape nécessaire sur la désobéissance civile, ses origines, ses fondements et limites, cet ouvrage met au jour son rôle dans le développement de la justice elle-même; il rassemble des paroles activistes, judiciaires et académiques. Il permet encore de comprendre l’intérêt de l’argument de l’état de nécessité, notamment pour les questions de justice climatique, tout particulièrement devant les tribunaux français ou suisses. Juristes, politistes, activistes, ce livre s’adresse à tous les citoyens et citoyennes qui souhaitent réfléchir et agir sur ces sujets.

Et un excellent article de Bon Pote qui conclut "si la question est de savoir si ces actions sont contre-productives, la réponse est “personne ne peut le dire”. Et de rajouter : "Mais si la forme cristallise une majorité des débats, recentrons-nous sur le fond. Une société où des scientifiques sont prêts à s’enchainer pour être écoutés plutôt que de travailler tranquillement est une société malade. Cela devrait nous interpeller et inquiéter beaucoup plus qu’un jet de soupe sur une vitre. Si vous êtes plus énervé(e) par un activiste qui jette de la peinture sur une vitre ou qui s’allonge sur la route que par les multinationales d’énergies fossiles qui condamnent notre avenir, c’est probablement que vous n’avez pas compris le problème."