dimanche 30 juin 2019

Fin des animaux sauvages dans les cirques à Dijon

Le lundi 24 juin, le conseil municipal de Dijon a voté un voeu pour une ville sans cirques avec animaux sauvages.


L'intervention de Stéphanie Modde (EELV):
Dijon mène depuis plusieurs années une politique en faveur de la protection de la faune et de la flore avec son plan biodiversité. La reconquête de la biodiversité à Dijon, et particulièrement des pollinisateurs, a d'ailleurs été récompensée par le Label Apicité. Alors que les rapports scientifiques sur la biodiversité sont alarmants, que la faune sauvage est en train de disparaître de façon irréversible, Dijon souhaite poursuivre ses efforts. En effet, les animaux sauvages ne peuvent être présentés comme une attraction mais doivent être protégés.

De nombreuses études vétérinaires publiées ces dernières années démontrent que les conditions de détention et de dressage des animaux sauvages occasionnent des pathologies avérées (troubles cardiaques, arthrite, stéréotypies et autres troubles du comportement).
Le droit français fait état de cette problématique. L'article L.214­1 du code rural affirme que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». L’article R 214­17, 3° du même code dispose qu’il est interdit de placer et de maintenir des animaux dans « un habitat ou un environnement susceptible d’être, en raison de son exiguïté, de sa situation inappropriée aux conditions climatiques supportables parl'espèce considérée ou de l’inadaptation des matériels, installations ou agencements utilisés, générant une cause de souffrances, de blessures ou d’accidents ».
Enfin, La Fédération des Vétérinaires d'Europe en juin 2015 a déclaré qu’elle"recommande à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d'interdire l'utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l'Europe, compte ­tenu de l’impossibilité absolue de répondre de façon adéquate à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux.»













La municipalité est garante de la moralité publique en évitant la mise en spectacle d'animaux sauvages ou de certains animaux domestiques dans des conditions incompatibles avec leurs besoins biologiques et leur habitat, atteinte aux valeurs de respect de la nature et de l'environnement protégés par notre constitution.
Compte ­tenu de ces éléments, la Ville de Dijon souhaite s’engager aux côtes de centaines de communes comme Rennes, Strasbourg, Montpellier, Besançon, Bastia, de nombreux États (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie,Portugal, Suède...) et des associations de défense du bien­être animal qui ont pris position sur ce sujet.C'est pourquoi, réuni le 24 juin 2019, le Conseil municipal de Dijon :
­- Se déclare en faveur de l’interdiction de la captivité et de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques et autres spectacles itinérants impliquant des animaux sauvages et demande au législateur de légiférer en ce sens.
- Se réserve la possibilité d’œuvrer par tous les moyens légaux à sa disposition à ce que Dijon n'accueille plus de spectacles de cirques utilisant des animaux sauvages.­
- Dans l'attente, des contrôles systématiques devront être pratiqués pour que l'arrêté du 18 mars 2011, fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacle itinérant, soit appliqué à tous les cirques avec animaux.­
- Soutiendra activement les formes de cirque et de spectacle itinérants n’exploitant pas d’animaux sauvages, respectant la condition animale et accompagnera les acteurs circassiens qui le souhaitent vers des pratiques adaptées à cette condition."

Des personnes avaient manifesté en ce sens dès le 21 juin devant la mairie de Dijon, anticipant ce voeux.

"On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités." (Gandhi)

mardi 25 juin 2019

infos-dijon.com fait le point sur l'utilisation du glyphosate à SNCF-Réseau

"L'entreprise publique SNCF-Réseau doit maîtriser la végétation autour des voies ferrées. Si elle a encore recours aux herbicides au niveau des rails, des alternatives sont expérimentées pour anticiper une interdiction du glyphosate. Comme l'éco-pâturage pour lequel Dijon est une ville pilote."

La maîtrise de la végétation autour des lignes (talus, pistes et voies ferrées) coûte 125 millions d'euros annuellement à SNCF Réseau pour toute la France. Le recours à des produits phytosanitaires de synthèse pour le désherbage des voies représente 25 millions d'euros par an. SNCF Réseau indique avoir diminué, en valeur, ses achats d'herbicides de 5% entre 2012 et 2018. Sur une période plus longue, la SNCF est passée de 397 tonnes d'herbicides utilisées en 1984 à 64 tonnes en 2018. Du fait de la réglementation (diminution des molécules autorisées) ou des changements de pratique (arrêt de traitement chimique des talus).

Dans la Bourgogne-Franche-Comté, le budget de SNCF Réseau pour le désherbage mécanique s'élève à plus de 4 millions d'euros (la plupart des travaux sont externalisés) et à près de 700.000 euros pour le désherbage chimique (cette fois, les opérations sont principalement réalisées en interne). Par comparaison, selon la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt, 3.470 tonnes de produits phytosanitaires – dont 475 tonnes de glyphosate – ont été utilisées par l'ensemble des acteurs dans la Bourgogne-Franche-Comté en 2015. La viticulture consommant 20% des pesticides.

Au niveau des talus, la gestion des arbres se fait par des moyens mécaniques car les pratiques ont évolué ces dernières années. L'utilisation d'herbicide est marginale : «on est amené à utiliser des produits phytosanitaires sur des espèces particulières comme les espèces invasives que sont les robiniers faux-acacias, il y a des méthodes de dévitalisation des souches qui se font par badigeon au pinceau» souligne Adeline Dorbani.

À ce jour, l'alternative la plus visible est l'éco-pâturage et Dijon fait partie des sites pilotes en France : «Dijon est la ville où l'on a le plus de sites qui sont écopâturés» s'enthousiasme Adeline Dorbani, du fait d'un partenariat avec le Jardin des sciences depuis 2015.

Par exemple, près du lycée du Castel, un ouvrage d'art était envahi par la renouée du Japon. Cette peste végétale a été maîtrisée par de l'éco-pâturage et de l'ensemencement choisi, ce qui permet d'intervenir avec seulement du fauchage ensuite. Les entreprises d'éco-pâturage professionnel commencent par clôturer les zones à pâturer (uniquement les talus, pas la voie) puis un berger vient avec ses animaux. Le berger n'est pas tant là pour surveiller les moutons que pour les protéger, éventuellement des chiens. «J'ai vu des moutons très tranquilles au passage même des TGV» commente la responsable du développement durable. SNCF Réseau espère maîtriser son budget tout autant que la végétation avec les solutions alternatives aux herbicides de synthèse."
(plus d'informations dans l'article de infos-dijon.com)

mercredi 19 juin 2019

Marche climat « Entre Chaux et Bouilland », Naturellement

"Les marches pour le climat se multiplient dans les grandes villes. Pourtant l’urgence climatique n’est toujours pas décrétée. Il faut donc continuer à dénoncer cette inertie généralisée qui nous amène à vivre avec un climat de plus en plus chaud.
De plus en plus chaud, c’est presque bouillant.
Et dans les Hautes Côtes au-dessus de Nuits Saint Georges, se trouvent 2 villages au nom prédestiné : Chaux et Bouilland.

Alors nous, militants des Amis de la Terre Cote d’Or (association de protection de l'environnement indépendante de tout pouvoir politique ou religieux), préférant marcher sur un bon sentier plutôt que sur le bitume, organisons une marche de mobilisation le 29 Juin entre ces 2 villages.
Nous pourrons profiter tous ensemble de la nature superbe et de ces paysages qui menacent de disparaitre.

Info pratiques :
Départ de la marche à 9 h30-9h45 du parking à l’ouest de Marey-les-Fussey (environ à 3 km, fléchage)
Co-voiturage à la gare de Nuits Saint Georges à partir de 8 h 45
Train Dijon 8h50 Nuits Saint Georges à 9h07
Circuit d’environ 15 km avec 400 m de dénivelé (un peu sportif)
Apporter son pique-nique (zéro déchet) pour la pause à mi-parcours (pas trop d’ombre)
Prévoir bonnes chaussures, chapeau, eau en quantité suffisante et bien sûr slogans mobilisateurs.
Inscription souhaitée, avant le 20 Juin, en envoyant mail avec noms, nombre de participants et si besoin de covoiturage (à partir de Nuits Saint Georges) à cotedor@amisdelaterre.org"

mardi 18 juin 2019

Une fête à la micro-ferme de Corcelles-les-Monts


"La Pelle Festival, c’est le rendez-vous du Cercle Laïque Dijonnais qui mêle à la fois la nature, la musique, la fête, l’astronomie, la culture, et le local !


La Pelle Festival, c’est un festival pluridisciplinaire qui accueille le samedi soir des groupes musicaux pour une série de concerts à la programmation variée et le dimanche, des animations et ateliers artistiques, culturels, scientifiques, assurés par les adhérents et les partenaires du Cercle Laïque Dijonnais.
La Pelle Festival, c’est un lieu d’expérimentations : le site de Corcelles-Les-Monts, qui héberge la micro-ferme urbaine du Cercle Laïque Dijonnais, est un lieu vivant et ludique de rencontres, de pratiques, de culture et d’idées sur l’éducation à l’écologie et au développement durable. Tout au long de l’année, groupes, individuels et structures viennent tester, découvrir, apprendre autour d’activités, de formations ou de chantiers participatifs en lien avec la nature et l’environnement. En 2019, un verger, une mare pédagogique et des ruches ont rejoint le jardin permacole.


La Pelle Festival, c’est un festival locavore & zéro déchets : la boisson et les matières premières proviennent de producteurs locaux et tout est préparé maison, y compris les frites. La vaisselle est réutilisable et le programme des deux jours est affiché sur de grands panneaux, aux endroits stratégiques du site.


Mais au fait, le Cercle Laïque, c’est quoi ?
Le Cercle Laïque Dijonnais est une association d’Éducation Populaire fondée en 1903. Dynamique, reconnue d’utilité publique, devenue en 2018 structure de quartier centre-ville, elle porte les valeurs de la laïcité, du faire et du vivre ensemble.
Près de 800 adhérents pratiquent des activités culturelles et de loisirs (danse, musique, arts plastiques, gymnastique douce...), participent à des événements festifs et conviviaux dans et hors les murs (festival des Nuits d’Orient, Migrant’Scène, festival Danse avec (é)moi...), des projets collectifs, des temps de débat et de réflexion.
Les activités se déploient sur 3 lieux : les locaux historiques de la rue des Fleurs, le nouvel espace accueil rue de Tivoli et la micro-ferme urbaine de Corcelles-les-Monts."

vendredi 7 juin 2019

Création du réseau des AMAP de Bourgogne Franche-Comté

Une quinzaine d'AMAP existent dans l'agglomération dijonnaise, et plus de 90 en Bourgogne. Le projet de création d'un réseau régional d'AMAP pourrait être défini ainsi : "créer un système économique et social résilient par la promotion d’une agroécologie paysanne, par l’installation de paysans, avec comme prolongements possibles : la préparation, la transformation la conservation, la distribution des produits agricoles par de multiples petites coopératives, à l’image des fruitières du Doubs et du Jura. Toute une économie peut renaître autour de ces projets, en lien avec le renforcement des liens sociaux, de la solidarité, de la coopération à partir du centre névralgique que constitue le point de livraison des paniers en AMAP."

"Une AMAP est une Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne ayant pour objectif d’aider à l’installation et de préserver les fermes à taille humaine, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal, produisant localement une alimentation saine, accessible à tous.
Cela prend la forme d’un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une ferme, débouchant sur un partage de récolte et des livraisons régulières (le plus souvent hebdomadaire) composées des seuls produits issus de la ferme. L'AMAP se base sur un contrat solidaire, et des engagements réciproques des paysans et des consommateurs. Les consommateurs paient à l’avance la totalité de leur consommation sur une période définie, les paysans livrent les produits. Ce système fonctionne sur le dialogue, la confiance, la transparence et la responsabilité de chacun ; il représente une forme de circuit court de distribution.


Un engagement citoyen
Les citoyens ne peuvent laisser la responsabilité à leurs élus de trouver seuls des solutions.
Ainsi, nombre de personnes souhaitent prendre en main leur alimentation, leur santé, leur environnement. C’est pourquoi ils souhaitent agir directement et venir en soutien aux paysans qui partagent un même constat et un grand attachement à la préservation de notre environnement. Pour cela, nous souhaitons accompagner paysannes et paysans dans leur projet d’installation agricole et dans la pérennisation de leur activité en sécurisant économiquement leur ferme via l’engagement contractuel et le prépaiement des denrées alimentaires qu’ils produisent pendant l’année.

Ce projet vise, par la création d’un réseau des AMAP, à transformer sans violence un modèle économique qui a provoqué de graves déséquilibres. Ce que P. Viveret dénomme “la démesure” qui engendre maladies et mal être."

Ce samedi 22 juin 2019 marquera le début d'un grand mouvement, d'un réseau régional capable d'insuffler une énergie pour développer une agriculture et une alimentation locale et bio.

jeudi 6 juin 2019

Café-Citoyen MJC Chenôve : « Vers quelle(s) transition(s) ? »

"Les constats ne laissent que peu de place aux doutes : changement climatique, perte de biodiversité, fin du modèle économique basé sur la croissance infinie... Mais quand nous savons cela, que faisons-nous ? Venez échanger lors du café citoyen organisé à la MJC de Chenôve le mardi 25 juin 2019 à 20h."


C'est parce que la catastrophe constitue un destin détestable dont nous devons dire que nous ne voulons pas qu'il faut garder les yeux fixés sur elle, sans jamais la perdre de vue.
- Jean-Pierre Dupuy, Polytechnicien et ingénieur des mines, philosophe.

Ces derniers mois, une discipline sort de l'ombre et bouscule une certaines vision du monde et de l'écologie. Son nom, la « collapsologie », vient du verbe anglais to collapse (effondrer) et fait référence au devenir potentiel de la civilisation thermo-industrielle, c'est-à-dire la nôtre.

Le développement économique et social des deux cents dernières années est basé sur l'exploitation des ressources en charbon d'abord, en pétrole et en gaz ensuite. L'énergie rendue ainsi disponible a transformé les modes de production, et avec eux les rapports de l'Homme à son environnement.

Aujourd'hui nous connaissons, ou du moins nous imaginons, les conséquences d'un tel mode de développement : pollution, dérèglement climatique, perte de bio-diversité, crises économiques et sociales, crises humanitaires et climatiques, crises politiques...

Le mot d'ordre est donc à la « transition ». Mais une transition vers quoi ? Quelle est l'ampleur de la tâche ? Quelles pistes sont à explorer ? Quelles actions sont à mener ?

Venez en discuter lors du café-citoyen organisé à la MJC de Chenôve le 25 juin à partir de 20h. Entrée libre et gratuite

Contact : MJC Chenôve, 7 rue de Longvic, 21300 Chenôve
Tel : 03.80.52.18.64
Couriel : mjc@chenove.net"