Plus de 600 personnes ont répondu présent à l'appel du Soulèvement des Terres, ce samedi 29 janvier près de Passenans dans le Jura, pour une marche contre l'accaparement et la reprise des terres, dont de nombreux dijonnais.
Toute le monde, ou presque, a entendu parlé de la destruction des terres agricoles pour y construire des zones industrielles ou autres zones urbanisées. Ce qui est moins connu, c'est la spéculation sur les terres agricoles. L'association ccfd-terres solidaires avait mis en avant ce problème dans un rapport en 2012.
Mais maintenant le problème arrive en France. Normalement les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont censées éviter toute spéculation lors de l'achat de terres agricoles.
Il existe toutefois un moyen assez simple de contourner cette régulation : l’achat sociétaire. En deux mots ? Au lieu de vendre des terres, les propriétaires agricoles vendent des parts des sociétés auxquelles sont attachées ces terres. Comme la Safer ne peut intervenir que lorsqu’il y a une vente foncière, ou que la totalité des parts sociales d’une société agricole est vendue, l’achat de parts sociales passe sous ses radars (lire l'article de Reporterre.net).
C'est pour cette raison que de nombreux dijonnais étaient présent sur place, dont une dizaine de membres de l'association Les Amis de la terre Côte-d'Or.