lundi 31 janvier 2022

Mobilisation contre l'accaparement des terres

Plus de 600 personnes ont répondu présent à l'appel du Soulèvement des Terres, ce samedi 29 janvier près de Passenans dans le Jura, pour une marche contre l'accaparement et la reprise des terres, dont de nombreux dijonnais.




Toute le monde, ou presque, a entendu parlé de la destruction des terres agricoles pour y construire des zones industrielles ou autres zones urbanisées. Ce qui est moins connu, c'est la spéculation sur les terres agricoles. L'association ccfd-terres solidaires avait mis en avant ce problème dans un rapport en 2012




Mais maintenant le problème arrive en France. Normalement les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont censées éviter toute spéculation lors de l'achat de terres agricoles.

Il existe toutefois un moyen assez simple de contourner cette régulation : l’achat sociétaire. En deux mots ? Au lieu de vendre des terres, les propriétaires agricoles vendent des parts des sociétés auxquelles sont attachées ces terres. Comme la Safer ne peut intervenir que lorsqu’il y a une vente foncière, ou que la totalité des parts sociales d’une société agricole est vendue, l’achat de parts sociales passe sous ses radars (lire l'article de Reporterre.net).




C'est pour cette raison que de nombreux dijonnais étaient présent sur place, dont une dizaine de membres de l'association Les Amis de la terre Côte-d'Or.

dimanche 30 janvier 2022

Ouverture des locaux de Bocaux&co

Ce vendredi 28 janvier, les responsables de l'association Bocaux&co ont ouvert leur boutique rue Maurice Ravel à Dijon. Bocaux&co est un projet d’économie circulaire pour le réemploi des bocaux à l’échelle de l’agglomération dijonnaise.

Partant du principe qu'un bon déchet est un déchet qui n'existe pas, le projet de cette association est d'éviter le recyclage des bocaux et autres contenants alimentaire en verre pour le remplacer par le réemploi.

Le verre a beau être recyclable à l'infini, chaque tonne de verre récupéré doit être chauffé à de très hautes températures pour ensuite donner de nouveaux contenants. Un processus nécessitant beaucoup d'énergie (pétrole, gaz ou électricité) de par la collecte (en camions), le recyclage et à nouveau des transports par camion pour la diffusion.

Dans le cas de Bocaux&co, le processus est nettement plus vertueux. Ainsi, le contenant en verre sera déposé par les dijonnais dans un des points de collecte de proximité (déjà 8 installés, possibilité d'y aller à pieds ou à vélo). L'association se charge de les récupérer (transport local), les laver et les remet en vente pour les professionnels et les particuliers au sein de leur nouveau local. Le bilan écologique est donc excellent. 



 

 

 

 

 

 

Une initiative à découvrir et à encourager.

mercredi 19 janvier 2022

Mobilisation contre l'implantation d'Amazon à Longvic

Le lundi 10 janvier, un collectif d'associations rassemblées sous la bannière "Plus Jamais Ca !" s'est retrouvé devant le futur entrepôt d'Amazon à Longvic. L'arrivée de cette multinationale se fait contre toute logique environnementale et sociale.

Informé par les médias de l'arrivée d'un centre de "livraison du dernier kilomètre" d'Amazon, plusieurs associations avaient dénoncé cet état de fait via une lettre ouverte adressée à François Rebsamen, président de Dijon Métropole et José Almeida, maire de Longvic, en novembre dernier.

François Rebsamen s'en est expliqué dans un facebook live le 15 décembre :

 

A la question de savoir si Amazon ne paye pas d'impôts en France, il a simplement posé la question au directeur général Amazon France. Il est bien triste de voir que François Rebsamen ne cherche pas à savoir, quelle crédulité de sa part. Il suffit de chercher un peu sur internet pour découvrir la réalité, comme cet article du site Capital qui titre : "44 milliards d’euros de ventes, 0 impôt sur les sociétés : Amazon roi de l’optimisation fiscale en Europe." Ou encore celui de France Info.
La désserte du dernier kilomètre n'est bien évidemment pas que la livraison du centre ville de Dijon, mais est en réalité une livraison sur des dizaines de kilomètres, avec son lot de camionnettes...
En ce qui concerne la destruction des emplois, François Rebsamen n'a juste pas répondu à la question, parlant uniquement des 50 CDI créés, mais en aucun cas de ceux détruits. Toutefois il conclut par "ça va faire un peu de compétition, il faut que les commerçants l'acceptent". Il pourra toujours réitérer le greenwashing de Dijon métropole "#Dijon achetons local". 

Le collectif "Plus Jamais Ca!" présent symboliquement à Longvic sait que juridiquement il est impossible de faire cesser l'implantation d'Amazon et s'oriente, en autre, vers la pédagogie des citoyens sur ce qu'est vraiment Amazon, à défaut de faire de la pédagogie des élus...

Il est étonnant de voir que seuls des syndicats et des associations environnementales s'inquiètent de cette venue, et non des commerçants ou des associations de commerçants, comme Shop In Dijon, qui sont muets sur le sujet...