lundi 11 juillet 2016

Loi CIGÉO : nos députés sont-ils conscients de ce qu’ils s’apprêtent à voter ?

Lundi 11 juillet 2016, nos députés devront se prononcer lors d’une séance publique exceptionnelle sur la proposition de loi Longuet. Ce texte ferait franchir une étape supplémentaire à la mise en œuvre du projet CIGÉO à Bure (Meuse/Haute-Marne), destiné à accueillir sous terre les déchets radioactifs les plus dangereux. L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or interpelle les cinq députés de Côte-d'Or à propos de cette proposition de loi:

"Madame la députée Kheira Bouziane
Monsieur le député Laurent Grandguillaume
Monsieur le député Rémi Delatte
Monsieur le député Alain Suguenot
Monsieur le député François Sauvadet

communiqué de presse :
Réseau "Sortir du nucléaire", Amis de la Terre France, Coordination BureStop (Burestop55, Bure Zone Libre, MIRABEL - Lorraine Nature Environnement, Meuse Nature Environnement, Habitants vigilants de Gondrecourt le Château.... et des opposant-e-s et habitant-e-s en lutte contre CIGÉO de Bure et d’ailleurs)

Loi CIGÉO : des débats parlementaires sous l’emprise de l’Andra. Nos députés sont-ils conscients de ce qu’ils s’apprêtent à voter ? 

Lundi 11 juillet 2016, les députés devront se prononcer lors d’une séance publique exceptionnelle sur la proposition de loi Longuet. Ce texte ferait franchir une étape supplémentaire à la mise en œuvre du projet CIGÉO à Bure (Meuse/Haute-Marne), destiné à accueillir sous terre les déchets radioactifs les plus dangereux.

Le Réseau “Sortir du nucléaire“, les Amis de la Terre et la Coordination BureStop s’interrogent : les députés ont-ils conscience des enjeux majeurs sur lesquels ils devront se prononcer ? Sur le terrain, la contestation s’amplifie avec l’occupation d’un site stratégique pour le projet de l’Andra, qui a déjà démarré des travaux illégaux.

Procédure bâclée et déni de démocratie
Ce texte va être examiné au pas de course, sans même que l’OPECST n’ait été saisie, sans étude d’impact, avec des avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire effectués à la va-vite, et hors du cadre du processus prévu par la loi Bataille de 2006. Pourquoi cette urgence à faire valider si rapidement une loi sur un sujet aussi controversé et conflictuel ?
En ce moment même, dans la région de Bure, le fait accompli et l’usage brutal de la force publique sont déjà à l’oeuvre : ce matin, plusieurs dizaines de personnes ont été expulsés de force d’un bois qu’ils occupaient pour empêcher des travaux que l’Andra voulait effectuer sans autorisation, en vue de la construction de CIGÉO.

Risques irréversibles et rapports vides
L’enfouissement des déchets radioactifs à Bure pourrait compromettre irréversiblement, non seulement l’avenir d’une région mais aussi celui des générations à venir pour des milliers d’années. Risque d’incendie et d’explosion d’hydrogène, contamination inévitable et irréversible des nappes phréatiques, dangers liés au transport des déchets, ont été mis en évidence par des experts indépendants qui peinent à se faire entendre : les parlementaires sont-ils conscients de l’extrême dangerosité du projet CIGÉO ? À ce jour, seul un rapport officiel tronqué des informations essentielles leur a été remis !

Reporter aux générations futures le soin de trouver 20 à 30 milliards d’euros
Les députés connaissent-ils les coûts pharaoniques liés à CIGÉO ? L’évaluation de l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), probablement sous-estimée, atteint déjà les 35 milliards d’euros. Quant à la « phase pilote » spécifiquement évoquée dans la loi, elle coûterait déjà 5,7 milliards d’euros (hors coûts de recherche) ! Les sommes actuellement provisionnées sont de 5 milliards d’euros. L’évidence s’impose : une telle loi léguerait à nos descendants un fardeau financier considérable.

« Réversibilité », « Phase pilote » : des concepts creux pour masquer la réalité
Cette loi déresponsabilise les parlementaires en leur proposant une définition clé en main de la réversibilité et en sous-entendant que pendant la phase de remplissage de CIGÉO (130 ans), il serait possible de récupérer des “colis” de déchets défectueux. Cette flexibilité apparente est mensongère car il est impossible de faire marche arrière, exemples dramatiques à l’appui, en cas d’accident ou d’incendie souterrains !

Fausse phase de test grandeur nature
Quant à la « phase pilote », loin de constituer un dispositif expérimental, elle nécessiterait de construire la majeure partie des infrastructures nécessaires à CIGÉO, dont plus de 40 km de galeries. Il s’agit là d’une manière de poursuivre la stratégie du fait accompli, de la même manière qu’à Bure, un « laboratoire » a fini par se transformer en futur site de stockage.

Un conflit d’intérêt passé sous silence ?
Christophe Bouillon, rapporteur de la proposition de loi, est en même temps président du conseil d’administration de l’Andra, organisme en charge de la réalisation de CIGÉO.
Des élus, associations et organisations ont dénoncé, en vain, une influence inadmissible sur les débats, et cela se vérifie car les discussions en Commission de développement Durable montrent une quasi-unanimité.
Anticipant les remarques sur un possible conflit d’intérêt, M. Bouillon a saisi le déontologue de l’Assemblée Nationale et affirme que celui-ci ne voyait pas d’ « incompatibilité formelle » entre ses deux fonctions. Toutefois, cet avis n’a jamais été rendu public. Les associations appellent les parlementaires à rendre public ce document, que M. Bouillon prétend tenir à leur disposition.

Le Réseau “Sortir du nucléaire“, les Amis de la Terre et la Coordination BureStop appellent les députés à la prise de conscience et à voter contre cette proposition de loi. Les associations seront particulièrement attentives au vote de chacun des parlementaires qui donnera son feu vert à ce projet insensé."

Un vote en plein mois de juillet, le monde du nucléaire fait tout pour nous polluer en catimini.

samedi 9 juillet 2016

Du bon et du moins bon sur les panneaux publicitaires

Le RLPi (Règlement Local de Publicité intercommunal) est un texte qui autorisera ou non la pollution visuelle dans l'agglomération dijonnaise. Le processus de création de ce RLPi dure plusieurs mois. Actuellement il en est à la phase de débat au sein de tous les conseils municipaux des villes de l'agglomération.

Après une phase de rencontre avec les communes, il en est au stade des orientations. (télécharger le document)


Le "débat" a eu lieu au conseil municipal de Dijon le 27 juin.


Puis le "débat" a eu lieu au Grand Dijon le 30 juin.

Les orientations de ce document vont dans le sens d'une diminution des panneaux publicitaires, selon monsieur Gervais. Ce dernier explique que cela permettra d'améliorer le cadre de vie, la mise en valeur des paysages, la lutte contre la pollution visuelle, la réduction de la facture énergétique, la sécurité routière".
Mais tout n'est pas si idyllique car derrière ces belles intentions, se cache une volonté farouche de préserver un certain nombre de panneaux publicitaires. Combien ? Personne ne le sait, exceptés messieurs Gervais et Rebsamen qui cherchent à les défendre.
Ainsi, monsieur Gervais dit que ces panneaux permettent "la liberté du commerce". Mais de quel commerce ? 95% des publicité dans les rues le sont pour des entreprises nationales ou multinationales, dont bon nombre font de l'évasion fiscale et vendent des produits polluants ou néfastes pour notre santé. Monsieur Gervais fait aussi référence au diagnostic réalisé sur les panneaux publicitaires, notamment en mentionnant que Dijon est plutôt bien classé au niveau national en ce qui concerne le nombre de ceux-ci. Mais ce que ne dit pas monsieur Gervais, c'est que l'audit était faussé et ne comptabilisait justement pas tous les panneaux publicitaires, comme l'avait démontré l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or.
De nombreux autres points noirs sont à souligner de ces pseudo-débats. Notamment le fait que monsieur Rebsamen refuse obstinément de débattre sur le sujet, sauf entre maires. Il refuse notamment que des associations écologiques ou des citoyens argumentent sur le sujet, alors que les arguments du Grand Dijon pour préserver des panneaux publicitaires sont inexistants. C'est bien visible sur son intervention à la fin de la seconde vidéo. Pourtant, cet élu avait fait campagne en promettant de la "démocratie participative"...

Les panneaux publicitaires sont un sujet tabou pour monsieur Rebsamen, aidé par monsieur Gervais. Mais que se cache derrière cette volonté ? Un mystère qui sera dévoilé un jour...

mardi 5 juillet 2016

Le premier repas 100% bio servi par la ville de Dijon

C'est arrivé le 8 juin dernier. Le premier repas 100% bio servi par la ville de Dijon a eu lieu au centre de loisirs Marie Noël, avec l'aide précieuse de l'association Eveil O Goût.
(source: lettre d'info familles de la ville de Dijon; juillet 2016)
Espérons que la généralisation des repas bio à toutes les cantines dijonnaises et pour tous les repas devienne une réalité très prochainement. Il est quand même incroyable de continuer à nourrir des enfants avec des aliments issus de l'agriculture chimique. La responsabilité de la ville est en jeu...