Le mardi 20 janvier avait lieu à l'université de Bourgogne une conférence intitulée "
Réacteur à neutrons rapides et développement durable" présentée par monsieur Bouchard (conseiller de l'administration générale du CEA, président du forum international génération IV).
Selon le site internet de l'université: "La perspective d'une utilisation plus large de l'énergie nucléaire, en particulier pour
limiter les risques liés au changement climatique, a conduit les principaux pays maîtrisant cette technologie à s'associer pour préparer une nouvelle génération de systèmes nucléaires suivant des critères de développement durable, meilleure utilisation des ressources naturelles, limitation des
déchets, sécurité renforcée. Les réacteurs à neutrons rapides sont les mieux placés pour répondre à ces spécifications. Ils ont déjà fait l'objet d'importants développements, interrompus dans les années 90 et reprennent actuellement avec des projets ambitieux".
La conférence a commencée par une blague de très mauvais goût. Le conférencier était invité par l'association (pro-nucléaire) "sauvons le climat". Son président a décrit son association très brièvement par ces mots: "sauvons le climat est une association écologique, car c'est une association qui s'intéresse à son environnement".
La conférence, souvent technique, s'est déroulée devant une cinquantaine de personnes.
Quelques données, citations et remarques:
* Contrairement aux réacteurs actuels, le fluide caloporteur ne sera plus de l'eau, mais du sodium, dont les inconvénients sont qu'il est très réactif à l'eau et à l'air, et qu'il est opaque (ce qui semble poser un problème encore plus important).
* "Superphénix a fonctionné
comme prévu".
* "L'EPR, générateur de 3ème génération possède
une enceinte pour
résister à des chutes violentes de l'extérieur"
* Le réacteur à neutrons rapides produira moins de déchets, dont leur durée de vie est estimée à 1000 ans, au lieu de 10 000 à 100 000 ans pour ceux actuels. Joli cadeaux pour les plus de 30 générations à venir...
* Il est dépensé plus de 500 millions de dollars par an pour l'étude, sans parler de la construction. L'étude porterait sur une quinzaine d'année...
* Le premier prototype pourrait être en service vers 2020, le second en 2025 et le troisième vers 2030.
Pour finir, à la question "pourquoi parler développement durable?", la réponse fut "on veut un développement durable du nucléaire"... On l'aura compris!