vendredi 28 juin 2013

un peu de jardins, mais surtout du béton dans l'Ecocité des Maraîchers

Lors du conseil municipal du 24 juin, monsieur Pribetich s'est exprimé concernant le projet d'Ecocité des Maraîchers. Un projet d'écoquartiers qui, si il est réalisé selon les souhaits de la ville, détruira 6 hectares de bonnes terres cultivables et en partie actuellement cultivées.


Monsieur Pribetich fait référence à l'enquête publique et au commissaire enquêteur qui a donné "un avis favorable et sans réserve" (quel toupet !). Cette attitude est symptomatique du comportement de la ville dès qu'il y a enquête publique: tout va bien ! En fait, bon nombre de dijonnais savent bien que l'enquête publique n'est qu'une formalité administrative obligatoire. La ville de Dijon a l'habitude de s'assoir sur les remarques des dijonnais. Il y a eu de nombreuses remarques lors de cette enquête, remarques remettant en cause l'artificialisation des 6 hectares de terres agricoles.
Monsieur Pribetich parle de démarche exemplaire concernant le projet de cet écoquartier, mais en réalité il n'en est rien puisque dans tout écoquartier digne de ce nom, la population fait partie intégrante du projet. Normalement les futurs habitants ont leur mot à dire, alors qu'ici, la mairie décide, un point c'est tout !

 Et ce petit bout de terrain agricole à défendre n'est pas le seul. Actuellement il existe au moins 4 projets de constructions sur des terres agricoles. Faut-il rappeler qu'en France, l'équivalent de la surface d'un département est artificialisé tous les sept ans? Faut-il rappeler que des pays comme la Chine ou l'Arabie Saoudite achètent par centaines de milliers d'hectares des terres agricoles dans différents pays pauvres financièrement afin de nourrir leur propre population. Dijon n'est pas une île isolée dont les habitants se nourrissent uniquement d'amour et d'eau fraiche. Tous les jours des agriculteurs et des jardiniers font pousser des aliments. Sans terre pour les faire pousser, pas de nourriture! Une certaine indépendance alimentaire est importante, et nous la perdons inexorablement, nous obligeant à importer de plus en plus notre alimentation, avec tous les effets néfastes sur l'environnement que cela implique.

samedi 22 juin 2013

"Vers d'autres indicateurs de richesse"

Communiqué de presse des Amis de la Terre Côte-d'Or:

"Le Conseil Régional de Bourgogne votera le 24 Juin sa Stratégie Régionale de Développement Economique et d’Innovation (SRDEI). Son objectif est de créer des conditions favorisant le développement des entreprises, leur implantation en Bourgogne et l’emploi.

De quel développement parle-t-on exactement ? Actuellement la notion de croissance –économique- s’établit par la mesure du Produit Intérieur Brut (PIB). Sans croissance, pas d’avenir ? Or force est de constater que depuis des décennies cette croissance n’est plus synonyme de bien-être des populations ni d’une sauvegarde de l’environnement, bien au contraire. Le nombre de concitoyens n’ayant pas de complémentaire santé croit, le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans diplômes croit, les addictions croissent, la précarité énergétique croit, les atteintes à l’environnement croissent aussi, tandis que la biodiversité décroit. Par ailleurs les bénéfices de cette croissance se répartissent injustement et se concentrent sur une minorité. Enfin les limites écologiques et les dégâts environnementaux ne sont pas pris en compte par le PIB, ce qui fait passer par ‘’pertes et profits’’ les atteintes parfois irréversibles subies par la faune, la flore, l’eau, les forêts et le climat.

C’est pourquoi les Amis de la Terre Côte-d’Or encouragent nos collectivités locales à se doter de véritables indicateurs de développement soutenables. C’est à dire des indicateurs qui ne mesurent pas seulement des échanges économiques mais aussi le bien vivre ensemble et la qualité environnementale. De tels indicateurs existent déjà : IDH, IBED, Empreinte écologique,… , la région Nord-Pas-de-Calais a créé son propre indicateur,…

Alors que le Conseil Régional va voter notre avenir économique, les Amis de la Terre Côte-d’Or demandent que soient créés des indicateurs citoyens et locaux (région, département, agglomération) compris et lisibles par tous afin d‘évaluer et d’augmenter le bien-être des citoyens. Exemples de paramètres à prendre en compte : taux de chômage longue durée, espérance de vie en bonne santé, taux de pauvreté, inégalité des revenus, part de la voiture dans les trajets domicile travail, quantité de gaz à effets de serre par habitant, taux de valorisation des déchets, part des surfaces en bio dans la superficie agricole utile, nombre de sites pollués, part d’énergies renouvelables…

Sans ces nouveaux indicateurs, nous resterons aveugles aux effets néfastes d’un développement économique sauvage et nous ne créerons pas les conditions d’une économie en harmonie avec les hommes et la nature, ce qui est un des enjeux déterminants de ce siècle."
Le communiqué de presse point vers un hors série de la revue Alternatives Economiques, un hors série intitulé "La richesse autrement".

La région, le département, les agglomérations mettront-elles en place d'autres indicateurs de richesse que la dictature du PIB ? Si ces structures souhaitent avant tout le bien-être de leurs habitants, alors elles ont tout à y gagner de le faire.

mercredi 19 juin 2013

Non à l'obsolescence des députés !

"L'obsolescence programmée (parfois aussi appelée « désuétude planifiée ») est le nom donné par abus de langage à l'ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d'utilisation d'un produit afin d'en augmenter le taux de remplacement."

(télécharger ce document)
Le 25 juin prochain, le projet de loi relatif à la consommation va être débattu à l'Assemblée Nationale. Dans le projet de loi initial, présenté le 2 mai en Conseil des ministres, les demandes des Amis de la Terre France avaient été ignorées : aucune mesure pour lutter contre l'obsolescence programmée, allonger la durée de garantie ou soutenir le secteur de la réparation.
Il y a quelques semaines la commission Développement durable de l'Assemblée nationale leur avait redonné du courage en déposant de nombreux amendements portés par les Amis de la Terre.

Le 13 juin, nouvelle douche froide : la commission des Affaires économiques qui est leader sur le suivi de ce projet de loi consommation a rendu public les amendements qu'elles soutenaient et tous les amendements pour faire entrer l'obsolescence programmée et l'allongement de la durée de vie des produits ont été rejetés!
- Élargissement des actions de groupe : retiré
- Création d'un délit d'obsolescence programmée: rejeté
- Extension de la durée de garantie de 2 à 5 ans : rejeté
- Extension de 6 mois à 2 ans le délai pendant lequel le consommateur n'a pas à prouver le défaut : rejeté
- Disponibilité des pièces détachées pendant 5 ans : rejeté

Il y a encore une possibilité: pousser les députés à déposer individuellement les propositions d'amendements. Et c'est là que la question sur l'obsolescence de nos députés se pose. Nos députés ont été élus pour défendre les citoyens et l'environnement. Mais depuis qu'ils ont été élus, seraient-ils devenus "périmés"? Cette question se pose réellement. Tout comme nos objets que nous souhaiterions garder le plus longtemps possible, ce qui permettrait d'éviter des dégâts environnementaux planétaires énormes, les citoyens souhaiteraient avoir des députés qui demeurent viable dans la défense de la population et non dans les intérêts financiers des grandes compagnies.


Une seule solution pour vérifier si nos députés sont "obsolètes", leur demander de défendre les recommandations des Amis de la Terre:
- Création d'un délit d'obsolescence programmée
- Extension de la durée légale de garantie de 2 à 10 ans
- Promotion de la réparation (exemple: disponibilité des pièces détachées 10 ans après la fin de commercialisation d'un produit)

Et pour cela, les Amis de la Terre proposent plusieurs outils: signer une pétition en ligne, une lettre type à envoyer aux députés (cf ci-dessus), ou encore téléphoner à ceux-ci, sans oublier d'aller faire un tour dans leur permanence.

Ce qui se passe dans cette loi de consommation est extrêmement important. Concernant l'environnement, la portée des propositions des Amis de la Terre va au-delà de ce que la plus part des personnes (et des députés...) imagine.


mardi 18 juin 2013

Réunion de préparation pour le "Parking Day" à Dijon

"Réservez dès aujourd’hui votre samedi 21 septembre 2013 et participez au Park(ing) Day dijonnais ! Associations, particuliers, professionnels ou amateurs, bande de copains... vous êtes tous susceptibles de participer !"

"Le mode d’emploi est simple : vous occupez une place de parking automobile pendant la journée pour y créer quelque chose qui pourrait se passer dans l’espace public, si vous osiez, et si moins de voitures y stationnaient : un jardin, un pique-nique, un café, un espace de jeux..."
L'information vient du site internet d'EVAD. Cette association était déjà mobilisatrice pour cet événement l'année dernière, mais qui malheureusement n'a pas eu lieu à Dijon. Alors cette année, le 21 septembre prochain, c'est sur, le Parking Day aura lieu à Dijon ! Ou plutôt, un peu partout. Au choix, de façon officielle ("in"), ou non officielle ("off").


Intéressé pour remplacer une place de parking par un lieu de vie, le temps d'une journée? Alors, rendez-vous le lundi 1er juillet à 18h30 à la maison des associations (2 rue des Corroyeurs à Dijon).

jeudi 13 juin 2013

Un plan pour protéger l'atmosphère de Dijon

Dès 2005 pour les particules fines et 2006 pour les particules d’azote, des dépassements de valeurs limites pour ces polluants ont été observées en centre-ville de Dijon. Un suivi réalisé par l'association  atmosf'air qui montre que de temps en temps l'air respiré à Dijon n'est pas de bonne qualité.


"Pourquoi la réalisation d'un Plan de Protection de l'Atmosphère à Dijon:
Depuis les années 1970, la France s’est dotée de réseaux de surveillance de la qualité de l’air. Bien que les concentrations dans l’air ambiant aient diminué pour de nombreux polluants, de multiples études ont montré que la pollution atmosphérique urbaine constituait un enjeu majeur de santé publique. En effet, la qualité de l'air est étroitement liée aux concentrations des substances (gaz et particules) naturellement présentes dans l'air ou introduites artificiellement par les activités humaines. Des valeurs réglementaires pour certains polluants (ozone, particules fines, oxydes d'azotes, benzène, dioxyde de soufre,...) ont ainsi été fixées par le Code de l’Environnement (R221-1) en application des directives européennes, notamment la directive 2008/50/CE. Ces polluants réglementés servent d’indicateurs de la qualité de l’air respiré au quotidien.
Dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants ou dans les zones où des dépassements des seuils ont été observés, la réglementation (L 222-4 et suivants, R 222-13 et suivants du Code de l'Environnement) impose l'élaboration par l’État d'un Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA). Un tel plan a ainsi pour objectif de définir des actions ayant pour but de réduire les émissions de polluants atmosphériques et de maintenir ou ramener dans la zone du PPA concerné les concentrations en polluants à des niveaux inférieurs aux normes fixées à l’article R. 221-1 du code de l’environnement (pas plus de 35 jours/an de dépassement du seuil de 50 μg/m3 pour les particules fines PM101, moyenne annuelle inférieure à 40 μg/m3 pour les oxydes d'azote Nox).
Le PPA s'inscrit ainsi dans la complémentarité par rapport à des plans plus généraux, tels le Plan National Particules, arrêté en juillet 2010, ou le Plan National (et son volet régional) Santé et Environnement. Alors que le PDU (Plan de Déplacements Urbains) établi par le Grand Dijon doit être compatible avec le PPA, ce dernier doit quant à lui être compatible avec le SRCAE (Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l’Énergie) élaboré conjointement entre l’État et la Région et approuvé le 26 juin 2012.
L'établissement d'un PPA à Dijon découle de l'observation, dès 2005 pour les poussières et 2006 pour les oxydes d'azote, de dépassements des valeurs limites admissibles en centre-ville de Dijon sur la station implantée Bd de la Trémouille, ce qui conduisait à estimer à plusieurs milliers le nombre d' habitants exposés à ces niveaux."

Délimitation du plan de protection:
"Si les dépassements des normes de qualité de l'air ont été mesurés Boulevard de la Trémouille, les études menées ont clairement montré que les grands axes du centre ville, et d'une manière plus générale globalement tout le centre ville de Dijon, étaient concernés par des niveaux élevés de pollution. C'est pourquoi la zone d'influence retenue pour le PPA de Dijon a été l’unité urbaine de Dijon dont la délimitation est définie par l'INSEE.
L'aire du PPA, soit 166 km2, comprend ainsi 15 communes (voir liste ci-après), lesquelles se trouvent au sein de l'emprise du « Grand Dijon », laquelle se trouve plus réduite que l'aire retenue pour le SCOT (schéma de cohérence territoriale)"
(télécharger le Plan de protection de l'atmosphère de Dijon, résumé non technique)


Au préalable à l'approbation de ce Plan de protection de l'atmosphère de Dijon, une enquête publique va avoir lieu du mardi 18 juin au jeudi 18 juillet 2013. A chacun de lire les documents disponibles sur place et sur le site de la DREAL, puis d'aller à la mairie d'une des 15 communes concernées pour rédiger des remarques. 

Chaque jour, chaque instant nous respirons, impossible de faire sans. Comment peut on alors accepter l'idée même de respirer un air malsain, un air pollué par NOS soins ? Est-ce ça un "monde moderne"? Nous vivons dans une société bien ridicule !

mercredi 12 juin 2013

Une pétition pour des panneaux "cédez le passage cycliste" à Chenôve

Alors que les panneaux "cédez le passage cycliste" viennent de faire leur apparition à Dijon, des cheneveliers ont lancé une pétition pour que la ville de Chenôve s'y mette aussi.

"Dijon est la première ville de l'agglomération à autoriser enfin les tourne-à-droite cyclables aux feux rouges. Aussi, nous, cyclistes urbains cheneveliers, et/ou citoyens conscients de la nécessité de faire évoluer les mentalités et faciliter les pratiques de déplacements doux, souhaitons que Chenôve devienne la deuxième ville du Grand Dijon à suivre le pas des « tourne-à-droite cyclables ». Une décision logique, qui décline concrètement cette volonté du développement durable, si souvent communiquée. Nous demandons donc que la Ville de Chenôve, mette en place à son tour, les « tourne-à-droite cyclables » aux feux de tricolores."

Ces petits panneaux sont très efficaces et simples à comprendre, comme l'explique un article du site d'EVAD. Maintenant, la question est de savoir quand ces panneaux apparaitront à Chenôve. D'ici là, signons tous la pétition.

mardi 11 juin 2013

Une lettre pour faire la transparence sur les antennes relais à Dijon

Alors que des antennes relais de téléphonie poussent un peu partout à Dijon, comme dans le clocher de la Maladière ou sur le toit de l'école de musique, la dangerosité de ces ondes demeure une inquiétude pour bon nombre de personnes.











Vous êtes inquiet? La solution pour en savoir plus se trouve sur le site internet de monsieur Bruno Louis, conseiller municipal EELV à Dijon. Récemment il a publié un article sur le sujet avec diverses informations à destination des dijonnais. La longue liste des antennes relais à Dijon, une lettre type à adresser aux opérateurs de téléphonie mobile ainsi que l'adresse des directions régionales des opérateurs. Bref, tout ce qu'il faut pour demander des comptes.

Enfin, pour ceux que toutes ces ondes, et d'autres comme le Wimax, posent problème, ils peuvent contacter le Collectif pour la Vie.



Pour informations, la conférence de monsieur Daniel Oberhausen (association PRIARTeM) sur les ondes électromagnétiques et leurs applications dans la vie courante.

Déjà en 2008, cet élu du conseil municipal avait empêché l'implantation d'une antenne relais à proximité immédiate d'une école. Maintenant, à chacun d'agir si il souhaite en savoir plus.

dimanche 9 juin 2013

France Culture s'intéresse au jardin des Lentillères (partie1)

Samedi 8 juin, l'émission de radio Terre à terre, diffusée sur Radio Culture, s'intéressait au jardin collectif des Lentillères.



Il s'agit d'un lieu situé dans Dijon, défriché par des citoyens pour y faire pousser des légumes. C'est devenu un lieu de vie, avec sa ferme, même si la mairie cherche à le saccager...


La nature urbaine n'est pas un vain concept, c'est une ressource pour une ville durable, avec ses liens sociaux et son bien-être que le reportage de France Culture met en avant, c'est aussi une diversité biologique (des pelouses régulièrement tondues n'ont rien d'intéressantes d'un point de vue de la biodiversité) et un rôle de régulation de l'environnement.

Ce jardin des Lentillères survivra t il au bétonnage annoncé par la ville de Dijon ? Les responsables de la ville de Dijon feront-ils plutôt de ces 6 hectares de terres agricoles un atout pour la ville? Ce jardin des Lentillères est emblématique pour découvrir l'ouverture d'esprit (ou non) des responsables de l'urbanisme à Dijon...

lundi 3 juin 2013

Libérons Dijon  des panneaux publicitaires d'Oxialive

Au début du mois de mai, l'association Les Amis de la terre Côte-d'Or interpellait messieurs François Rebsamen, sénateur maire de Dijon, Pascal Mailhos, préfet de région, et François Patriat, sénateur et président du Conseil Régional de Bourgogne à propos des nouveaux panneaux publicitaires installés dans l'agglomération.










Samedi dernier, plusieurs membres de l'association sont allé s'installer devant un de ces panneaux afin de les dénoncer. Puisque la publicité dans la rue est faite pour être vue, ils sont allé la regarder!














Même si peu de médias avaient fait le déplacement (Le Bien Public et Le Miroir), nombreux sont les automobilistes qui ont vu le message et qui ont encouragé les militants.


La société Oxialive tente de justifier son système publicitaire en affirmant un moindre impact carbone que les panneaux publicitaires classiques. Une étude criticable sur plusieurs points. Mais de toute façon, si la ville de Dijon souhaite être exemplaire sur le plan environnementale, elle ne peut pas cautionner la consommation d'énergie pour une activité non essentielle. Il faut savoir que pour ce type de panneau, la société Oxialive a dû faire une demande à la mairie et celle-ci a dû répondre positivement. 
Pourvu que les dijonnais deviennent sobre en énergie afin que les publicitaires puissent continuer de les persécuter en utilisant l'énergie économisée ?...