Aujourd'hui des députés et sénateurs de la commission mixte paritaire se réunissent pour examiner la loi sur la transition énergétique. Voici la lettre type qui a été envoyée:
"Monsieur le sénateur,
Le collectif Sortir du nucléaire Côte-d'Or est très préoccupé par la loi de transition énergétique que vous allez étudier ce 10 mars en Commission Mixte Paritaire. Comme l’ont rappelé les 41 000 signataires de la pétition « Pas de transition énergétique sans sortie du nucléaire ! », cette loi n’est pas satisfaisante, dans la mesure où elle ne propose ni possibilité pour l’exécutif de fermer une centrale, ni calendrier de fermeture, ni durée limite de fonctionnement pour les réacteurs.
Pire, le Sénat a voté deux amendements qui en aggraveraient encore la portée, l’un proposant de supprimer l’échéance de 2025 pour la réduction de la part du nucléaire à 50%, l’autre proposant d’augmenter à 64,85 GW la puissance nucléaire installée afin de ne pas avoir à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim lorsque le réacteur EPR de Flamanville entrera en service.
Alors que la majorité des réacteurs français ont déjà atteint 30 ans, durée de fonctionnement pour laquelle ils ont initialement été prévus, ces amendements aboutiraient à repousser nettement la fermeture de réacteurs de plus en plus vétustes et à gravement porter atteinte au développement des énergies renouvelables. La France ne peut pas se permettre de faire face aux coûts de prolongation de son parc nucléaire (cf. dette extrêmement élevée d'EDF), et encore moins de faire face aux risques humains, environnementaux et financiers d’un accident nucléaire !
Dans le souci de la protection de vos concitoyens, il nous apparaît nécessaire que vous refusiez que cette loi signe un chèque en blanc pour la prolongation des vieux réacteurs et la perpétuation du nucléaire en France.
Nous en appelons à votre probité et à votre volonté de cohérence dans la loi pour une réelle transition énergétique. A l'approche de la COP21, la France s'enorgueillirait d'une telle loi non entâchée par le risque nucléaire, par une filière énergétique dite faussement "décarbonée" et par le risque économique de plus en plus révélé, encore récemment par l'actualité du groupe AREVA.
Recevez, Monsieur le sénateur, nos salutations citoyennes et vigilantes.
Collectif SDN21"
Nos députés et sénateurs ouvriront-ils les yeux ou bien resteront-ils déconnectés de la réalité et de la volonté des citoyens ?