lundi 31 mai 2021

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or dénonce le greenwashing de Dijon Métropole dans la communication de “#Dijon achetons local”

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or :
Depuis quelques jours, Dijon Métropole communique sur les panneaux d'informations des arrêts de tramway avec le message "Soutenons le commerce de proximité" et le hashtag "#Dijon achetons local". L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or tient à soutenir cette initiative, mais dénonce le greenwashing qu'il y a derrière. 

Mehrnoush (Traiteur iranien, quartier Chevreuil-Parc), Nicolas et François-Xavier (Cavistes, quartier Varennes Toison d’Or-Joffre), Sophie (Épicière, quartier Montchapet), Christophe (Vendeur de vélos, quartier Bourroches), Maude (Fleuriste, quartier université), Anne-Sophie, Anne-Claire et Annabelle (Restauratrices de cuisine plaisir, quartier Varennes Toison d’Or-Joffre) sont des commerçants indépendants avec une activité locale. Ils et elles sont visibles sur de grandes affiches aux arrêts de tram. Soutenonsles !

     Il y a environ un an Dijon Métropole communiquait déjà pour soutenir le commerce local avec des affiches sur fond jaune. À chaque fois une communication de seulement quelques semaines. Mais, pendant ce temps et depuis des années, des dizaines de milliers d’affiches publicitaires font la promotion d’activités commerciales non locales.


Toute l’année, Dijon métropole laisse dire “N’achetez pas local”, ni sain, ni bio !

Nos rues sont en permanence inondées de publicités pour de la malbouffe, de l’alcool, des transports polluants en voitures puissantes, des objets et appareils technologiques rapidement obsolètes, des banques climaticides … Cette semaine dans les rues de la métropole, ce sont Mauboussin (88 points de vente en France, 120 dans le monde), Quick (Plus de 100 restaurants en France et Belgique), Burger King (objectif 600 restaurants en France et plus de 13 000 dans le monde), Géant Casino (Le groupe Casino c’est 12 100 points de vente dans le monde). Mais aussi, régulièrement, d’autres comme McDonald’s (37 855 restaurants dans le monde). Ces mêmes sociétés expertes en évasion fiscale…

     Toute l’année, les Dijonnaises et Dijonnais sont incités à NE PAS ACHETER LOCAL lorsqu’ils regardent les publicités qui envahissent notre espace public sur les abribus et panneaux sucettes. 

     Cette situation n’est pas une fatalité. Pour que cela cesse, il suffit que Dijon Métropole ne renouvelle pas le contrat de gestion du mobilier urbain avec Clear Channel en 2022. Dans une lettre ouverte du mois de février 2021, nous avons alerté Monsieur François Rebsamen, président de Dijon Métropole, en l’invitant à s’engager officiellement en ce sens. Un trimestre plus tard, nous n’avons toujours pas de réponse.

     Il est si facile de soutenir le commerce local SANS soutenir les multinationales, comme nous le proposons via des aubettes gérées par la métropole. Notre questionnaire envers les associations et commerçants indépendants nous montre déjà leur intérêt pour ces propositions.

     Nous renouvelons notre appel à Monsieur Rebsamen et à tous les élus de Dijon Métropole à déclarer officiellement le non-renouvellement du contrat avec Clear Channel (ou autres publicitaires), et la mise en place d’aubettes où les associations et commerçants locaux pourront mettre en avant leurs activités, ceci dès 2022. Nettoyons la métropole dijonnaise des publicités toxiques !

Il est du devoir de nos élus de tenir compte des besoins financiers, sociaux et écologiques de ceux et celles qui les élisent…

Tous ensemble nous pouvons “changer le système, pas le climat”.

samedi 29 mai 2021

Les billets de la chouette monnaie sont disponibles

Elle circule encore timidement depuis plus d'un mois, mais elle est bien là, la Chouette monnaie, la monnaie locale dijonnaise.

Ce matin, des membres de l'association étaient présent de l'épicerie Au Gramme Près pour faire connaître cette monnaie.



4 types de billets sont disponibles : 1 chouette, 4 chouettes, 10 chouettes et 25 chouettes.

La valeur de chaque billet est équivalente en euros, c'est à dire que le billet de 10 chouettes est échangeable avec un billet de 10€.



 

 

 

 

 

 

Pour obtenir cette monnaie, il suffit d'adhérer à l'association pour un coût de 10€ par personne, ou 15€ pour une famille. L'adhésion pour les professionnels est soumis à un questionnaire et doit remplir les conditions d'une charte. Pour obtenir ces billets, le mieux pour le moment, est de contacter l'association. A terme, plusieurs comptoirs de change seront disponibles dans l'agglomération.

Quelques intérêts d'utiliser la chouette monnaie :
"- Soutenir les acteurs responsables de notre économie locale, c’est-à-dire ceux qui permettent, de façon directe ou indirecte, les autres points ci-dessous. Avec une MLC (Monnaie Locale Complémentaire), chaque prestataire doit adhérer à la charte des valeurs pour être agréé, véritable gage éthique de l’activité économique. Ainsi, bien qu’une chouette soit égale à un euro, une unité de monnaie locale (e.g., une doume, à Clermont-Ferrand) circule en moyenne entre 8 et 12 mains, contre 4 pour un euro ; les monnaies locales créent donc 3 fois plus de “richesses” sur le territoire, et ce au profit de professionnels engagés.
- Favoriser les interactions sociales, entre les différents partenaires, entre ceux-ci et les clients, et entre les clients : nous utilisons tous la chouette monnaie, ce qui veut dire que nous avons des valeurs communes ! D’après le rapport 2021 du mouvement SOL (qui fédère les monnaies locales en France), 55% des adhérents ont participé à des manifestations organisées par leur monnaie locale et 25% des partenaires ont déjà rendu service un autre professionnel du réseau (12). Notre objectif est de déployer la monnaie bien au-delà du centre-ville Dijonnais, dans les quartiers « populaires » et le reste du bassin de vie Dijonnais."

mardi 11 mai 2021

Des "aubettes" écoresponsables pour limiter la publicité urbaine : un défi à relever ensemble !

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or propose de réinventer l'affichage publicitaire sur les abribus :



"La Convention Citoyenne pour le Climat a émis plusieurs propositions à ce sujet : il faut réduire l'empreinte de la publicité dans les aires urbaines si l'on veut lutter efficacement contre le changement climatique. Dans la métropole dijonnaise, ce constat a été suivie d'un effet majeur avec la suppression des grands panneaux publicitaires de quatre mètres par trois aux abords des axes routiers de l'agglomération.
Aujourd'hui, il est nécessaire d'aller plus loin, en continuant la suppression de ces affichages visuellement polluants qui incitent à la surconsommation et favorisent presque uniquement des grandes entreprises ou multinationales, peu vertueuses et éloignées du territoire côte-d'orien.
Nous, Amies de la Terre, pensons que donner la priorité aux activités commerciales, culturelles, associatives et institutionnelles locales et responsables est possible, grâce à la création de nouvelles aubettes avec espaces d'affichage dédiés dans toute la métropole dijonnaise. Il s'agirait alors d'une première en France, mais pour ce faire, nous aurons besoin de vous tous, associations, commerçants et producteurs indépendants, artisans, élus locaux et structures institutionnelles, etc.

Des "aubettes", kézaco ?
Une aubette est un emplacement abrité destiné aux usagers des transports en commun, autrement dit, il s'agit du terme générique désignant un abribus. En effet, le mot "abribus" est en réalité une marque déposée à l'origine par la société de panneaux publicitaires JC Decaux qui est peu à peu rentré dans le langage courant. Aubettes et abribus englobent donc de nombreuses formes différentes, construits dans des matériaux divers. Sauf que ces derniers, les abribus, sont gérés, non par la société de transports en commun de l'agglomération ni par les municipalités, mais par une entreprise privée d'affichage publicitaire. En l'occurence, dans notre métropole, le contrat de gestion a été remporté en 2007 par Clear Channel France, filiale de la multinationale américaine iHeartMedia, Inc.

Pourquoi remplacer les abribus ?
Pour favoriser la transition vers une société plus juste, plus solidaire, plus éthique et plus écologique, les citoyens et les acteurs locaux doivent reprendre la main sur la gestion du mobilier urbain de notre agglomération et sur les messages publicitaires ou d'informations qui y sont diffusés. A longueur d’année, ces affichages font la promotion de produits nocifs pour notre santé ou toxiques (néfastes, même) pour l'environnement : malbouffe, alcool, grosses voitures, banques climaticides, ...
En 2022, le contrat entre Clear Channel France et Dijon Metropole arrive à son terme, l'occasion de changer de modèle de gestion de la publicité dans l'espace (péri-)urbain. Une alternative se présente alors : réutiliser des abribus déjà existants en les adaptant aux contraintes locales; imaginer des aubettes plus adaptées qui permettront ainsi des économies de ressources et de frais non négligeables à long terme, tout en proposant une identité forte à notre métropole. Quant à l'affichage d'informations ou d'annonces commerciales et culturelles, il sera ramené à un format plus raisonnable que les grands panneaux actuels, souvent rétroéclairés par ailleurs.

Et que fait Dijon Métropole ?
Sollicitée à plusieurs reprises, la Mairie de Dijon n'a, pour l'instant, pas réagi à cette opportunité de collaboration citoyenne en faveur de l'activité locale et responsable, initiée par notre association agréée de protection de l'environnement. Pour mémoire, le 25 mars dernier, nous avions adressé à monsieur Rebsamen, président de Dijon Metropole et maire de Dijon, une lettre ouverte invitant à ne pas renouveler le contrat de gestion du mobilier urbain avec Clear Channel l'année prochaine. Une missive qui est malheureusement restée lettre morte !
C'est pourquoi nous voulons dès à présent porter le projet des futures aubettes écoresponsables à l'attention de l'ensemble des élus du conseil métropolitain, et à tous les citoyennes et citoyens. Nous leur apporterons toute notre expertise en matière d'environnement, les résultats de l'enquête (que nous mettons aujourd'hui à la disposition des futurs usagers potentiels de l'affichage sur les aubettes), ainsi que le suivi concret du projet dans les années à venir.

Un projet participatif d'envergure...
Pour que l'enjeu planétaire de la crise climatique soit pris en compte dès le niveau régional ou local, il est impératif que les projets en faveur de la transition écologique s'accordent avec les problématiques sociales et démocratiques. D'où notre appel à destination de tous les commerçants indépendants, artisans, producteurs locaux, associations et collectifs culturels de Côte-d'Or pour faire entendre votre voix, vos besoins, vos habitudes en matière de promotion de vos activités.
La participation du plus grand nombre est essentielle à la réalisation de ce projet ambitieux, fédérateur et unique en France.
Un comité constitué d'élus, de représentants d'associations et de commerçants sera en charge de valider les conditions d'affichages. Ce comité sera garant du respect d’une charte définie au préalable de façon démocratique, une charte qui prônera des critères sociaux, éthiques et écologiques."