samedi 24 février 2024

Manifestation paysanne et citoyenne pour exiger un changement agricole

Le samedi 10 février, la confédération paysanne de Côte-d'Or avait organisé une marche à Dijon pour dénoncer l'emprise du lobby agro-industriel et exiger une sortie du modèle actuel qui s'accapare et détruit tout, bloquant toute véritable transition agro-écologique, et pour exiger une agriculture paysanne qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans et réponde enfin aux enjeux vitaux d'aujourd'hui et de demain.


"La colère légitime de milliers d’agriculteurs de ces 15 derniers jours portait principalement sur la revendication de tirer un revenu digne de notre métier. Dans ce cadre, la Confédération paysanne a invité les autres syndicats à se positionner sur l’interdiction de la vente à perte pour les producteurs, la sortie des accords de libre-échange et la répartition plus juste de la valeur ajoutée tout au long des filières. Ces revendications nous paraissant le plus petit dénominateur commun nécessaire.



Hélas, alors que nos sollicitations restaient sans réponses, le gouvernement annonçait ses mesures pour « sortir de la crise » laissant les paysan.nes tour à tour sur leur faim ou dépités, et toujours aussi démunis face à la crise sociale, climatique et environnementale. Mais cela a suffi pour que la FNSEA, plus préoccupée des volumes de production et des intérêts de l’agro-industrie que du sort de ses propres adhérents, siffle la fin de la partie, confirmant par la même occasion sa cogestion mortifère avec le ministère de l’agriculture.


Pourtant, ce n’est pas avec plus de pesticides, plus d’OGM, moins de haies, moins de contrôles et des fermes toujours plus consommatrices de terres, d’intrants, de mécanique, d'eau et d’énergie qui permettront aux paysannes et paysans nombreux de vivre dignement de leur travail.

Nous devons protéger durablement les paysannes et paysans d’ici et d’ailleurs de la concurrence mondialisée en sortant du dogme du libre-échange. Nous devons imposer à l’agro-alimentaire des prix planchers supérieurs aux coûts de production et en adaptant les normes aux réalités de nos fermes. Il faut d'urgence nous donner les moyens d’amorcer une profonde transition agro-écologique pour embarquer toute la profession vers une agriculture qui fasse vivre dignement les paysannes et paysans, qui redevienne attractive et se renouvelle, qui nourrisse avec des produits de qualité tout le monde, qui respecte et dynamise nos territoires, qui protège nos ressources vitales communes, notre climat et le Vivant."

Plus de 300 personnes ont participé à cette manifestation, malgré la pluie, notamment bon nombre de militants écologistes.

vendredi 23 février 2024

Questionnaire sur les stratégies bas carbone des entreprises et associations dans la métropole dijonnaise.

Vendredi 16 février 2024, François Rebsamen a annoncé le lancement d’un appel à initiatives bas carbone, soulignant l’engagement de Dijon métropole dans la lutte contre le changement climatique. Reconnue comme territoire pionnier par la Commission européenne, la métropole se mobilise pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, dans le cadre de la mission européenne « 100 villes climatiquement neutres et intelligentes ».
Cet appel à initiatives invite largement les entreprises, associations, institutions, et acteurs publics et privés de la métropole dijonnaise à partager leurs actions en faveur de la décarbonation. L’objectif est double : valoriser ces initiatives et les insérer dans un engagement collectif afin de mesurer concrètement leur impact sur l’environnement.


Les questions sont :
* Jusqu'à présent, à quel degré diriez vous que votre organisation est impliquée dans les enjeux de décarbonation ?
* Votre organisation a-t-elle déjà fait un bilan carbone ?
* Quels sont les actions ou projets que votre organisation a déjà mené pour décarboner ses activités dans les 3 dernières années ?
* Quels montants avez-vous déjà engagé pour mener ces actions ou projets de décarbonation sur les 3 dernières années ?
* Avez-vous l'intention de mener des actions ou des projets dans les 5 prochaines années pour travailler sur la décarbonation de votre organisation ?
* Sur quels thématiques votre organisation compte-elle travailler ?
* Quel montant d'investissement pourrait représenter les projets que vous comptez mener ?
* Combien, d'émissions de gaz à effet de serre votre organisation pense t-elle approximativement éviter en réalisant ces actions ?

François REBSAMEN souligne l’importance de la décarbonation des activités humaines comme un enjeu majeur pour la planète. « Les mesures prises par notre collectivité ont permis de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 23% depuis 2010. Ensemble, œuvrons pour une croissance durable, réussissons notre transition écologique et rendons notre métropole encore plus attractive et agréable à vivre », a-t-il déclaré. L’appel à initiatives bas carbone de Dijon métropole marque une étape importante vers la réalisation de cet objectif ambitieux, invitant tous les acteurs du territoire à contribuer activement à la transition écologique. Pour participer et en savoir plus, les intéressés sont invités à consulter le formulaire. (source : dijon-actualites.fr)

samedi 10 février 2024

Manifestation des agriculteurs Bio de Côte-d'Or pour dénoncer la fin du plan écophyto

Plus d'une centaine d'agriculteurs de Côte-d'Or avaient fait le déplacement à Dijon pour planter symboliquement des arbres fruitiers afin d'interpeller la ville de Dijon, la DREAL, la préfecture, le Conseil départemental et le Conseil Régional sur les choix du gouvernement Macron en terme d'agriculture, notamment la fin du plan écophyto.


Parmi leurs revendications :
- Retour de l'aide au maintien. Pour maintenir les exploitations bio sur le territoire.
- Plan d'urgence de 271 millions d'euros. Dédié à la bio, voté par les députés mais retoqué via un 49.3
- Soutien des paiements pour services environnementaux. Pour valoriser le travail des bio et les bienfaits non considérés de la bio (air, eau, sols, santé...)
- Respect de la loi EGAlim. Notamment en restauration collective : 20% de produits bio
- Adaptation des contraintes sanitaires. Exemple des volailles enfermées pour cause de risque de grippe aviaire.
Surtout, la bio ne peut pas tolérer de retours en arrière sur les normes environnementales !















Il est clairement nécessaire d'aider les paysans en agriculture bio. Comment ? En achetant du bio local et de saison. Notre porte-monnaie est un bulletin de vote ! La majorité de nos élus sont complices de la disparition de la biodiversité de part leurs choix politiques, notamment en soutenant la FNSEA et ses pratiques d'agrobusiness et chimiques. Il est donc de la responsabilité de tout à chacun de soutenir nos paysans bio.



A noter que la manifestation s'est déroulée de façon bon enfant, sans dégradation. Les arbres fruitiers "plantés" symboliquement dans différents lieux doivent être récupérés par les différents administrations pour ensuite être replantés. Le GAB21 souhaite que chaque administration communique sur la prise en charge de ces arbres et en prenne soin.

Les médias ont beaucoup parlé de la colère des agriculteurs, mais il y a agriculteurs et agriculteurs... C'est comme parler d'un commerçant indépendant et d'Amazon !

vendredi 9 février 2024

Le plan "zones d'accélération d'énergie renouvelable" à Chevigny St Sauveur

Les zones d’accélération créées par la loi relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables du 10 mars 2023 constituent un nouvel outil de planification territoriale destiné à favoriser l’implantation d'installations terrestres de production. La commune de Chevigny Saint Sauveur vient de dévoiler son plan.


Sur les 20 projets, 17 sont des projets de mises en place de panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l'électricité, dont plusieurs ombrières sur des parkings.



























Une consultation publique est prévue le jeudi 22 février.


Un moment idéal pour se renseigner sur ce qui va modifier clairement le paysage de nos villes et de nos campagnes dans les mois et années qui viennent.
A noter que ces divers projets de développement des énergies renouvelables ne doivent pas faire oublier la priorité numéro 1: la sobriété.

mercredi 7 février 2024

Retour au sol de la matière organique : il y a urgence

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a envoyé une lettre ouverte à François Rebsamen, président de Dijon Métropole, concernant le tri à la source des biodéchets et leur valorisation organique. La métropole est en retard sur la loi et encore plus sur les ambitions écologiques qu'elle aurait déjà du mettre en place.

"Monsieur le Président,

Depuis le 1ᵉʳjanvier 2024, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire rend obligatoire le tri à la source des biodéchets et leur valorisation organique. Cette mesure est connue depuis quatre ans.

Pour les Amis de la Terre Côte-d’Or, association engagée depuis plus de 10 ans dans la protection de l’environnement, c’est une évidence que le législateur est venu apporter : le retour au sol de la matière organique est un incontournable pour conserver sa capacité à nous nourrir.

Or, mis à part quelques dispositifs clairsemés, issus en grande partie de la demande et de la poussée des citoyens, Dijon Métropole ne permet pas en ce mois de janvier à l’ensemble de ses usagers de pouvoir réaliser le geste citoyen de trier et valoriser leurs biodéchets.

En réunions publiques récemment, les élus de la Ville de Dijon et de Dijon Métropole sont venus justifier cette incurie. Il a fallu attendre le 24 janvier pour que des éléments de clarification soient rendus publics par voie de presse. Votre objectif est maintenant affiché : attendre encore 2 ans avant de respecter la réglementation !

A longueur de discours et de publications, vous vous targuez pourtant d’avoir une « ville référence écologique ». Derrière les slogans, nous dénonçons ces paradoxes :
– Dijon Métropole a investi, en 2023, 35 millions d’euros pour se doter d’un centre de tri des déchets recyclables flambant neuf, sans mettre ne serait-ce qu’un pourcent de ce budget dans la sensibilisation des habitants vers le « zéro déchet »,
– la collectivité prévoit d’investir des dizaines de millions d’euros d’ici à 2029 pour effectuer des travaux sur l’usine d’incinération. Là encore, où se trouve la vraie politique écologique de réduction drastique des quantités de déchets produites ?
– dans un montage avec de grosses entreprises privées, dans l’inspiration des partenariats public-privé permettant des projets pharaoniques comme la Cité de la Gastronomie, Dijon Métropole a encore coulé des centaines de mètres cubes de béton pour créer une station à hydrogène, alimentée majoritairement par l’incinération des ordures ménagères, produisant donc de l’hydrogène gris … pour faire circuler les bennes à ordures ménagères !

Et pendant ce temps, de courageux habitants bénévoles sur les sites de compostage de quartiers comblent, comme ils le peuvent, la carence de la collectivité qui ne met pas les moyens pour assurer la valorisation organique des biodéchets.

A l’heure du chaos climatique et de l’effondrement de la biodiversité, le temps n’est plus au technosolutionisme, mais à la sobriété des solutions concrètes et partagées, ainsi qu’au courage politique.

Nous vous demandons de vous doter, enfin, d’un Programme local de prévention des déchets à la hauteur des ambitions d’une métropole du niveau de Dijon. Il y a urgence, vous êtes déjà en retard !

Nous sommes disponibles pour participer à toute réunion de commission permettant l’élaboration d’une telle politique.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments les plus sincères.

Les Amis de la Terre Côte d’Or"

samedi 3 février 2024

Un appel à dons pour soutenir une association environnementale attaquée par François Rebsamen

L'association des Ami.es des jardins de l'engrenage a gagné son procès contre la ville de Dijon. Mais François Rebsamen s'acharne et se sert de l'argent public pour faire appel de cette décision. Il faut rappeler que François Rebsamen traite officiellement certains défenseurs de la nature "d'écolos attardés" !... Une cagnotte est en ligne pour soutenir l'association des Ami.es des jardins de l'engrenage.


Selon lui, « Nous sommes souvent accusés de bétonner. Non on ne bétonne pas, on construit des logements. Les villes qui ne construisent pas de logements sont des villes qui dépérissent petit à petit. » Et il rajoute à propos de la RUBS : Pour ce projet, on a décidé de faire une étude « Faune-Flore » pour savoir quelles seront les conséquences qu’auront ces constructions sur un territoire qui est un peu à l’abandon. Cette étude Faune-flore elle prend 1 an. L’Europe a mis en place cette étude et il y avait la possibilité de la faire en 4 mois ou en 1 an. L’Allemagne a choisi 4 mois, la France a choisi 1an. Tout est dit sur les délais qui nous sont imposés… » Et dire qu'en réunion publique, il y a plusieurs mois, il avait affirmé qui diffuserait prochainement le résultat de cette étude et que rien ne serait fait avant. Quelqu'un lui a expliqué qu'une étude sur la biodiversité ne se fait pas sur une saison mais sur un cycle complet de vie, les 4 saisons, de façon à avoir une vision réaliste et exhaustive de la faune et de la flore ?


L'appel à don existe sur la plateforme helloasso :

Le Maire de Dijon fait Appel de la décision qui lui a donné tord. Les Ami-es des Jardins de l'Engrenage continuent à défendre la nature !

« Nous sommes la nature qui se défend »
Vous aussi, vous avez un coin de verdure, un îlot de nature à défendre à côté de chez vous, dans votre quartier. D’autres associations vont suivre le même chemin que nous et à l’avenir peuvent être condamnées pour leur engagement.

Mi-janvier, la justice nous a reconnus suite à une assignation de la Ville de Dijon. Mais le Maire s’acharne et se sert de l’argent public pour faire Appel de cette décision.

200 000 € de dommages et intérêts sont demandés à l’association des Ami-es des Jardins de l’Engrenage pour l’occupation des lieux ayant retardé le rasage des arbres et le chantier-béton.

Pour être représentés en Appel, les honoraires d’avocat s’élèvent à 2 500 €.

Description des postes de dépenses
La campagne sert à financer les honoraires de l'avocat pour représenter l'association

Bénéficiaires finaux de la collecte
L'avocat de l'association des Ami-es des Jardins de l'Engrenage

Porteurs du projet
Associations des Ami.es des Jardins de l'Engrenage


En 2021, François Rebsamen avait rendu un rapport pour "la relance durable de la construction de logements". A cette occasion il avait été interviewé. Et sur l'artificialisation nette, c'est clair, il avait relayer ceci aux calanques grec : 2050 ! Soit, selon lui, une volonté de construire, et donc d'artificialiser les sols pour encore 29 ans !! Hallucinant ! La biodiversité, les îlots de fraicheurs attendront....