jeudi 25 février 2010

Le collectif "Urgence Bio 21" envoie un questionnaire aux candidats en lice pour les élections régionales

Mardi 23 février, les membres du collectif "Urgence Bio 21" s'étaient réuni au restaurant Les Pieds Bleus à Dijon pour annoncer officiellement l'envoi d'un questionnaire aux neuf listes pour les élections régionales de mars.
Ce questionnaire porte sur diverses questions en relation avec l'agriculture:













1-Les terres arables disparaissent sous le bitume et l'urbanisation. En 10 ans l'équivalent d'un département disparaît ainsi par« artificialisation » des terres en France; 74 000 hectares par an actuellement. Ceci pose problème pour notre souveraineté alimentaire. Que comptez vous faire pour que ceci cesse?

2- Les semences paysannes historiquement liées au climat, au sol et aux particularités de notre région ont quasiment disparus au profit de semences créées et contrôlées par des grands groupes industriels. Ces nouvelles semences sont incapables de rendements dans des conditions de culture, sols et climat variées sans apports massif d’engrais et pesticides (donc non adaptées à une culture respectueuse de l’homme et de son environnement). En cette année internationale de la biodiversité, que comptez vous faire pour aider à la conservation des semences paysannes?

3- Etes vous pour ou contre l'utilisation d'OGM en agriculture, y compris à titre expérimental ou à des fins médicales (et non alimentaires)? Si vous êtes contre, dans ce cas êtes vous prêt à décréter la Bourgogne « région sans OGM » et donc en interdire toute culture sur le territoire?

4- Comment comptez vous organiser la filière du lait au niveau régional pour permettre à la fois aux éleveurs de vivre décemment et aux consommateurs de boire du lait produit par des vaches nourries à l’herbe et non aux tourteaux de soja OGM en provenance d'Amérique du Sud? (En France, le tourteau de soja est importé à 95%, source : Wikipedia)

5- La mise en place de filières courtes nécessite l'utilisation et la création de structures locales pour la transformation des produits (abattoirs, frigos, fruitières, moulins, etc...). Que comptez vous faire pour aider au développement de toute la chaîne « du producteur au consommateur (particulier, restauration collective, etc...) » en bio, ?

6-Actuellement la région Bourgogne prend en charge financièrement une partie des coûts liés à la certification en bio (80% pour une production totalement biologique.). Comptez vous poursuivre cette aide ?

7-L’éducation des générations futures au jardinage, à la cuisine, est une condition indispensable à la transmission de notre rapport ancestral à la terre nourricière et de notre culture. Il s'agit aussi de solutions pour s'alimenter à moindre frais. Soutiendrez vous des projets de jardins-écoles, jardins familiaux, ateliers-cuisine en Bourgogne, notamment en direction des plus démunis?

7- Seriez vous prêt à faire bénéficier tous les élus et tous les personnels administratifs d’une formation aux problématiques de la souveraineté alimentaire et aux risques majeurs qu’elle court aujourd’hui ? (projections, débat, ouvrages, visites de producteurs…), assurée gratuitement par des bénévoles motivés ?

8- Quelle est votre position par rapport à l'agriculture biologique?
8a- Comptez vous aider la filière bio et la reconversion en bio?
8b- Comptez vous aider la filière non bio (chimique, « raisonnée »)?

9- Etes vous disposé à faire participer des associations de défense de l'environnement ainsi que le collectif « urgence bio 21 » pour toute prise de décision concernant l'agriculture en Côte d'Or?

10- Pensez vous que la région puisse piloter et co-financer (en lien avec d’autres collectivités territoriales, des associations, la Safer, les formations agricoles…) des dispositifs de « pépinières d’exploitations agro-écologiques » comme cela existe pour les pépinières d’entreprises ? Et plus généralement quelle politique comptez vous mettre en place pour l’installation de nouveaux agriculteurs en bio et simplifier le parcours à l’installation ?

Grâce à ce questionnaire, les électeurs connaîtrons un peu plus en détail le positionnement des différents candidats. Une absence de réponse sera très probablement synonyme de conservation d'une agriculture productiviste néfaste pour l'environnement.

lundi 22 février 2010

La Russie n'est pas une poubelle radioactive

Samedi matin, des militants de Greenpeace se sont retrouvés devant la boutique EDF rue des Gondrans à Dijon. Ils avaient apporté des sacs poubelles portant la mention "radioactif" et les ont déposé devant la devanture d'EDF.










Par cette action qui a eu lieu simultanément dans plusieurs villes françaises, Greenpeace a voulu rappeler que "depuis le début des années 1970, EDF et AREVA exportent illégalement des déchets nucléaires vers la Russie." Nos déchets sont ainsi visible via google maps puisque la zone de stockage est à même le sol et à ciel ouvert à Tomsk.
Des tracts ont été distribués aux passants pour les informer. Ceux-ci ont été pour la plus part très étonnés, parfois consternés. Mais certains ont tout de même dit qu'ils préfèrent que les déchets soient là-bas plutôt qu'en France!...













Ce problème caché par EDF, AREVA et le gouvernement avait été mis en avant dans un documentaire diffusé sur ARTE au mois d'octobre 2009.


"Un français produit en moyenne 2 kg de déchets radioactifs par an. On en fait quoi?" C'est ce texte et cette image qui termine une plaquette officielle éditée par l'ANDRA (Agence Nationale pour la gestion de Déchets RAdioactifs). Le reste du texte est consternant et montre bien l'hypocrisie pronucléaire dans toute sa splendeur!



Il faut rappeler que régulièrement des déchets radioactifs transitent par Dijon. Alors pour ne plus être un individu qui accepte ce système, il est possible d'agir avec le groupe local de Greenpeace et pour ceux qui le peuvent, il est possible d'agir au quotidien en quittant EDF pour Enercoop (seul fournisseur d'électricité uniquement d'origine renouvelable).

dimanche 21 février 2010

Réunion publique d'Europe Ecologie Bourgogne

Jeudi 18 février, les membres d'Europe Ecologie Bourgogne étaient en présence de personnalités pour une réunion publique dans le cadre des élections régionales. Il était ainsi possible d'écouter monsieur Pascal Durand, codirecteur de campagne nationale Europe Ecologie pour les Européennes, ancien responsable à la fondation Hulot et notamment initiateur du pacte écologique, monsieur Eric Loiselet, tête de liste régionale Europe Ecologie Champagne-Ardennes et ancien responsable du groupe "écologie" du parti socialiste. Ce dernier a rappelé comment l'écologie était prise comme une détail sans grande importance au seins de son ancien parti.
Monsieur Yves Cochet, député Vert, en a profité pour parler empreinte écologique. Il a aussi préalablement répondu en toute franchise à une série de questions lors d'une rencontre avec la presse.


Pour information, monsieur Cochet avait fait une proposition de loi relative à la transformation écologique de l'économie le 15 avril 2009. Monsieur François Sauvadet avait voté contre ce projet de loi le 2 mai 2009, alors que le 11 février 2010 il disait "J'aimerais vraiment un débat avec les Verts, pour savoir ce qu'ils imaginent en matière de développement économique", ou encore "Moi, je veux de l'écologie concrète". Madame Sandrine Bélier a donc bien raison:
Lors de cette réunion publique, madame Sandrine Bélier, eurodéputée Europe écologie (Grand Est), est aussi intervenue pour notamment rappeler les forces en présence au Conseil Européen, et le double langage du parti socialiste et de l'UMP concernant l'écologie.


Sandrine Bélier à Dijon avec Europe Ecologie Bourgogne

L'ensemble de la soirée était animé par mademoiselle Emilie Mallet, tête de liste Europe Ecologie Bourgogne pour la Côte d'Or, et monsieur Philippe Hervieu, tête de liste Europe Ecologie Bourgogne.

jeudi 18 février 2010

Recrutement d'un chargé de mission prévention et réduction des déchets

Le conseil du Grand Dijon du 4 février a voté pour le recrutement d'un chargé de mission prévention et réduction des déchets.

"Cet emploi a vocation à concevoir et déployer la démarche de prévention sur le territoire de l'agglomération. Pour ce faire l'agent mettra en oeuvre les activités suivantes:
-Réaliser un diagnostique du territoire en identifiant les gisements d'évitement de la production de déchets sur le territoire.
-Elaborer un plan d'action précis assorti d'échéances, d'objectifs, cibles, etc..., pour réduire les déchets tant au niveau des ménages que les professionnels.
-Mettre en oeuvre les programmes d'actions définis et validés et animer le réseau des acteurs agissant dans ce cadre.
-Il devra également participer à la conception d'outils de communication et de promotion, tenir des tableaux de bords de suivis de la prévention et établir des rapports d'activités."

La proposition indiquait aussi que cet emploi "ne nécessite pas un besoin permanent", c'est pourquoi il sera limité à 6 ans. Ce détail signifierait il qu'au bout des 6 ans de CDD, la quantité de déchets générée à Dijon sera quasi nulle?

En tout cas il sera intéressant de voir quels moyens (financiers, techniques,...) aura cette personne pour agir efficacement. Un exemple tout simple: L'ADEME et l'Europe ont fait une campagne de réduction des déchets récemment. Parmi les propositions on retrouve toujours le fameux, et si efficace, autocollant "stop-pub" à apposer sur les boîtes aux lettres. Le Grand Dijon débloquera t il de l'argent pour en fabriquer et les proposer aux habitants?
à suivre...

dimanche 14 février 2010

Conférence sur "l'inquiétante disparition des abeilles"

"L’association Quetigny-Environnement, le collectif Action Citoyenne OGM 21 et l’association Bourgogne Action Citoyenne OGM vous invitent à une conférence-débat sur l’inquiétante disparition des abeilles, animée par Vincent Tardieu, vendredi 26 février à 20 heures, salle Mendès France à Quetigny."

"La disparition des abeilles mobilise des chercheurs de toutes nationalités et interpelle les citoyens sur la sauvegarde de la biodiversité et de l’environnement. On estime que 2000 à 3000 apiculteurs cessent leur activité chaque année et que 300 000 colonies en moyenne disparaissent tous les ans depuis 1995 en France. En Bourgogne, près de 40% des colonies d’abeilles ont été décimées depuis 10 ans. Ce phénomène spectaculaire soulève, encore et plus que jamais, de nombreuses interrogations. La région Bourgogne mène d’ailleurs actuellement, avec l’Union nationale de l’apiculture française, une action pilote pour sensibiliser les élèves des établissements d’enseignement public agricole à l’extinction des colonies d’abeilles."


"Vincent Tardieu a mené l’enquête dans « l’étrange silence des abeilles ». Sillonnant la France et les États-Unis, rencontrant apiculteurs, chercheurs, techniciens, scientifiques, il nous présente les résultats de son travail d’investigations, réunissant des centaines de rapports et publications scientifiques. Il nous apportera ses informations et ses analyses sur ce phénomène aussi spectaculaire que cauchemardesque. Et si les abeilles peuvent craindre plus des méthodes de culture traditionnelles que des éventuelles cultures d'O.G.M, il faut toutefois ne pas oublier qu’elles risquent de devenir le vecteur de transport du pollen O.G.M. vers les plantes autochtones. Un autre sujet de cauchemars pour les agriculteurs traditionnels ou pire encore pour l’agriculture biologique."

vendredi 12 février 2010

"La relation de l'homme à la nature"

Dans l'émission "la mauvaise herbe" du mois de janvier réalisée par l'association Kir et diffusée sur les ondes de radio campus Dijon, le philosophe Luc Strenna était l'invité pour présenter "la relation de l'homme à la nature".


Une émission une fois de plus très intéressante où monsieur Strenna fait dans un premier temps un petit état des lieux des idées de différents penseurs vis à vis de la nature. Puis les discussions portent sur des données plus actuelles ou locales.

Quelques extraits:
"L'idée de progrès est que ce qui est après est mieux que ce qui est avant, c'est plus une idée idéologique. Cette idée va exploser à la Renaissance avec la naissance de la science moderne et des découvertes techniques qui vont avec. C'est un nouveau type de rapport de l'homme à la nature."

Le luxe n'inaugure pas une période de prospérité et d'épanouissement pour les hommes, mais il va conduire l'homme à s'éloigner encore plus des vertus de la nature et de sa nature. (Rousseau)

Les activités de l'homme ne traduisent pas aussi le désir de créer ou de produire, mais trahissent également la jouissance de détruire. (Freud) L'entreprise technique est par essence mortifère.

Le concept de nuisible: jugement de valeur et non de fait.

"Jean-Claude Génot dans son livre "Quelle éthique pour la nature?" appel environnementaliste cet écologisme comme je définirais comme posant des emplâtres sur des jambes de bois, atténuant de ci de là les effets du désastre écologique sans jamais remettre en cause fondamentalement les bases de notre société, alors qu'il n'y a pas d'autres solutions pour préserver l'avenir de l'humanité".




samedi 6 février 2010

Grande braderie sur la pollution visuelle

Les soldes ne sont pas finies! Ainsi, l'afficheur local AFCM fait de la publicité pour ses panneaux publicitaires: une semaine achetée = une semaine offerte. Cet afficheur propose 55 faces de 12 m2 pour deux semaines d'affichage pour la modique somme de 2857 euros HT. Ces panneaux sont répartis un peu partout à Dijon, comme au boulevard des Bourroches, au boulevard Clémenceau ou encore avenue Aristide Briant à Dijon.










Ainsi, pour un prix qu'aucun petit commerçant du centre ville ne peut s'offrir (il faudra compter aussi la fabrication des affiches), une multinationale pourra faire un bon lavage de cerveaux pour tenter de convaincre d'acheter ses produits bien souvent superflus, voir inutiles ou polluants, fabriqués bien loin de Dijon.

Ainsi, grâce à notre "afficheur local":
- Les Dijonnais seront encouragés une fois de plus à ne pas acheter local.
- Les petits commerçants bien sympathiques du centre ville iront plus rapidement mettre la clef sous la porte.
- Mais les touristes se sentiront comme chez eux puisqu'ils retrouveront les mêmes publicités qui enlaidissent leurs propres villes. Il faut dire que la municipalité de Dijon soutient cet "embellissement" comme l'expliquait monsieur Gervais.

vendredi 5 février 2010

Soirée débat autour du film "Food Inc"

Hier soir le cinéma L'Eldorado à Dijon diffusait le film "Food Inc". Celui-ci décrit la situation et les dérives de l'agriculture (en particulier de l'élevage) productiviste aux Etats Unis où cinq géants (Tyson, Swift, Cargill, National Beef, Smithfield) contrôlent le marché de la viande, où le maïs et le soja (trangéniques) sont les obscurs ingrédients de 90 % des produits agro-alimentaires vendus en supermarché .
La situation des éleveurs et cultivateurs otages des firmes industrielles ainsi que les catastrophes sanitaires résultant de ces pratiques (développement de E.coli hémorraique) sont exposées de façon saisissante ainsi que l'impuissance des victimes de ces pratiques face à la complicité des industriels avec les politiques et les agences de régulation.
Cette situation et ces pratiques nous menacent en Europe et en France particulièrement, du fait de la diminution des effectifs des services publics de contrôle vétérinaire (conséquence de la RGPP) et du démantèlement de la DGCCRF


Food, Inc. Bande Annonce du Film

Le film a été suivi d'un débat animé par le sympathique Louis Bignand des Amis de l'Eldo, en présence d'Aurélie Trouvé (agronome professeur à l'ENSAD et co-présidente d'ATTAC), de Benoit Assemat (président du Syndicat National des Inspecteurs en Santé Publique Vétérinaire) et de Bernard Krempp président du GAB 21 et éleveur en bio. Ce débat fut intense tant les nombreux spectateurs avaient à coeur d'en savoir plus et montraient une envie manifeste que cet agro-business cesse, ou du moins ne passe pas dans le coin. Monsieur Krempp rappela que l'industrialisation de l'agriculture est un leurre et indiqua qu'en France il faudrait trois à quatre fois plus d'agriculteurs pour avoir une autonomie alimentaire. A ce sujet, le film a rappelé le "système Monsanto", alors que depuis des années des organismes comme les Nations Unies "font remarquer que l’obligation de protéger le droit à l’alimentation “nécessite que l’État prenne des mesures afin d’assurer que les entreprises ou les particuliers ne privent pas les personnes de l’accès à une alimentation adéquate”."

Un film à voir absolument, pour ne plus remettre les pieds dans une grande surface. A l'unanimité dans la salle, la conclusion fut de soutenir les filières bio et privilégier autant que possible l'approvisionnement local.

lundi 1 février 2010

Manifestation contre l'utilisation des animaux dans les cirques

Comme en 2009, l'association Combactive était présente dans un froid glacial samedi devant le cirque Medrano pour manifester contre l'utilisation d'animaux dans les cirques.













Des échanges de points de vues qui reflètent le décalage entre "le monde moderne" et le respect de la nature. Ainsi, une des personnes du cirque indiquait que les animaux étaient mieux ici en cage avec de la nourriture à volonté qu'en brousse où ils peuvent mourir de faim ou être tués par des contrebandiers...

Des tracts ont été distribués aux personnes se rendant au cirque dans le but de les informer de la situation.













Mais comment sensibiliser des familles quand un tel spectacle est soutenu par Le Bien Public, France Bleu Bourgogne, ou encore la mairie de Dijon? Cette dernière ayant fait la promotion de ce cirque à plusieurs reprises: article dans Dijon mag n°220, sur le site web de la ville et sur les panneaux lumineux d'information dans les rues.












La ville de Dijon n'est donc pas sensible aux messages de l'association Combactive? Plusieurs villes en France ont interdit la venue des cirques avec animaux sur leur commune, comme par exemple Montreuil en Seine Saint Denis (maire: Dominique Voynet, Vert).

Et pendant ce temps là, le festival Kultur'Mix fait rage à Dijon, avec le 5 février le spectacle "Mix'îrque(s)" où la compagnie CirQ'ônflex attend les spectateurs pour les emporter dans l'univers des arts du cirque, avec la possibilité d'essayer certains numéros. Comme quoi, quand on veut, il est possible de proposer des animations de cirque sans l'esclavage d'animaux.


En 2010, continuer à exploiter des animaux sauvages, c'est vraiment un signal négatif envers le respect de la biodiversité.