mardi 31 décembre 2024

Le nucléaire et l'eau ne font pas bon ménage

Le 13 décembre un collectif d'associations avait organisé une conférence sur le thème "nucléaire & eau, ça ne coule pas de source" avec monsieur Roland Desbordes, ancien président de la CRIIRAD. On y apprend, au delà du danger du nucléaire par lui même, que nos centrales nucléaires sont extrêmement fragiles vis à vis de l'eau, et réciproquement.

Lors de la conférence, monsieur Roland Desbordes parle en autre de la pollution de l'eau du robinet par le tritium. Le tritium étant le principal produit radioactif rejeté dans l’environnement par l’industrie nucléaire. Quatre jours avant, la CRIIRAD venait de publier une étude sur la présence de tritium dans l'eau potable. « Les secteurs les plus impactés comptent 663 communes et 9,6 millions d’habitants : le tritium y est détecté à au moins deux reprises, et l’activité maximale atteint ou dépasse 10 becquerels [l’unité qui mesure l’activité de la matière radioactive] par litre, valeur au moins cinq fois supérieure au bruit de fond, écrit la Criirad dans un communiqué. En élargissant à la totalité des résultats pour lesquels le tritium est détecté, ce sont 2 392 communes comptant 16,6 millions d’habitant·es qui sont concernées. »

La Criirad note que le tritium est surtout mesuré dans des agglomérations situées le long ou à proximité de cours d’eau dans lesquels une ou plusieurs centrales nucléaires rejettent des effluents radioactifs. Autre cas de figure : du tritium est détecté en Côte-d’Or, département où se trouve le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Valduc, lieu de fabrication des armes thermonucléaires.

Les activités nucléaires entraînent une contamination radioactive des eaux souterraines pratiquement à chaque étape : l'extraction et la conversion de l'uranium, le fonctionnement des centrales nucléaires, l'entreposage et le stockage des déchets radioactifs, le retraitement des combustibles usés, etc, sans compter les accidents sur les installations.

Le nucléaire impact le milieu aquatique, soit par les centrales (elles sont autorisées à rejeter des éléments radioactifs dans l'environnement, tels que du tritium et du carbone 14), soit par les mines.

Le nucléaire réchauffe l'eau. Dans un réacteur nucléaire, sur 3 kilowattheures d'énergie produit par la fission, 1 seul est converti en électricité. Les 2 autres sont réjéts sous forme de chaleur :
* dans les cours d'eau ou en milieu marin pour les réacteurs avec circuit de refroidissement "ouvert"
* dans l'atmosphère, par les tours aéroréfrigérantes, pour les réacteurs en circuit dit "fermés.

Enfin, l'eau est indispensable au refroidissement. Avec les sécheresses présentes et encore plus à venir, le fonctionnement même des centrales nucléaires est remis en question ! Et dire qu'il y a encore des personnes à croire dans le nucléaire pour sauver le climat...

De plus, Greenpeace montre que plusieurs projets de centrales risquent des inondations et submersion !

Cette conférence apporte de nombreux éclairages sur le lien entre le nucléaire et l'eau; des informations si peu prises en compte par les médias et les décideurs.

jeudi 19 décembre 2024

Dijon : "Territoire engagé pour la nature" ! Est-ce possible ?

Lettre ouverte du collectif "Sauvons les berges du Suzon" adressée à l'Office français de la biodiversité :
La Ville de Dijon ne peut pas être reconnue "Territoire engagé pour la nature" !
 
En réunion du Conseil municipal du lundi 16 décembre, la Ville de Dijon a voté pour présenter sa candidature à votre dispositif "Territoire engagé pour la nature". Derrière les grandes déclarations de la Maire et de son premier adjoint, nous venons vous éclairer sur la réalité des politiques de la Ville de Dijon qui vont à l'encontre du respect de la biodiversité, et par là même de la santé des habitant.e.s !

Commençons par rappeler que la cartographie du Ministère montre qu'entre 2011 et 2022, la Ville de Dijon a artificialisé plus de 30 hectares de sols, bien que les élus locaux s'en défendent avec ardeur devant la population et dans leurs communiqués.

Depuis 2 ans et demi, notre collectif "Sauvons les berges du Suzon" lutte contre le projet immobilier Venise-2 qui prévoit la bétonisation des 3 hectares du dernier grand espace de nature en ville au nord de Dijon, au profit du projet immobilier funestement dénommé Venise-2, car bordant le Suzon et détruisant au passage sa ripisylve.
Pétition, lettre ouverte, interventions en réunions publiques, plantation citoyenne, recours judiciaires : on ne compte plus les initiatives des habitant.e.s et des nombreuses associations partenaires pour demander aux élus de la Ville de Dijon d'annuler la vente des terrains votée en juin 2022 et le permis de construire accordé au promoteur en janvier 2023.
Sur ce terrain, outre l'îlot de fraîcheur naturel constitué par ce vaste espace et dont les riverain.e.s profitent spontanément, nous mettons en évidence une biodiversité rare et exceptionnelle pour un terrain en milieu urbain. C'est pourquoi nous l'avons labellisé "Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon" par décret citoyen en novembre 2022.

Un article de la revue scientifique Bourgogne-Franche-Comté Nature a d'ailleurs été consacré au “Bilan du suivi en papillons de jour d’une zone semi-naturelle péri-urbaine sur les rives du Suzon, à Dijon (Côte-d’Or)” [2]. Ce sont 60 espèces de papillons qui sont recensées : 55 espèces de papillons de jour (Rhopalocères) et 5 espèces de Zygènes, 7 espèces figurant sur la liste rouge des papillons menacés en Bourgogne.

Quant aux oiseaux, les relevés de terrain mettent en évidence 71 espèces d'oiseaux, dont 33 sont nicheurs. La proximité du Suzon est également favorable aux chiroptères.
La Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon n'est malheureusement pas le seul espace de biodiversité menacé à Dijon par les projets de bétonisation de la Maire et de son adjoint : chaque quartier est concerné à plus ou moins grande échelle par la suppression de la nature en ville. La plantation de centaines d'arbres sur le plateau de la Cras, tant mis en avant dans leur communication, ne remplace en rien les arbres matures délibérément abattus et surtout situés au plus proche des habitations, là où ils rafraîchissent vraiment les habitant.e.s.
Évidemment toute à la recherche d'un énième trophée supplémentaire garantissant "une visibilité, à l’échelle nationale et internationale, dans le cadre d'événements", la Ville de Dijon ne vous a pas présenté son bilan en matière de destruction du vivant et de détérioration des conditions de vie pour les habitant.e.s.

Madame la Directrice de l'Office français de la biodiversité, nous ne doutons pas qu'à l'appui de notre éclairage, vous allez rejeter la candidature de la Ville de Dijon au dispositif "Territoire engagé pour la nature".

Pour devenir un "Territoire engagé pour la nature", il faut "mobiliser ses équipes et ses citoyens, intégrer de la biodiversité dans tous ces domaines de compétences (urbanisme, routes, gestion d’espaces, éducation, culture, etc.), développer des actions et préserver ainsi l'environnement des générations futures." 


Le dossier de candidatures demande de faire une liste des engagements des communes pour l'"aménagement en faveur de la biodiversité", la "biodiversité locale"et la "mobilisation des habitants". 


Bien évidemment, il n' y a aucune question sur le nombre de territoires dégradés, artificialisés, sur le nombre de collectifs ou de pétitions citoyennes allant contre les projets de la ville. Bref, une fois de plus il faut regarder l'arbre qui cache la forêt détruite. Alors que vaut un label qui ne cherche qu'à montrer ce qui va bien tout en omettant ce qui va mal ?

vendredi 13 décembre 2024

Contre toute logique, François Rebsamen persiste à croire dans la croissance et le "technosolutionnisme".

Incroyable ! Malgré  un excellent exposé sur la perte de biodiversité, François Rebsamen persiste à croire dans la croissance et le "technosolutionnisme". Le 28 novembre, monsieur Bruno David, naturaliste et ancien président du Muséum d'Histoire Naturelle, a fait un exposé de la perte de biodiversité au conseil métropolitain de Dijon. La conclusion de François Rebsamen est affligeante.


Trente minutes d'exposé sur la situation actuelle de la biodiversité. Très efficace et de quoi remettre en question nos modes de vie. Quelques questions de la salle, puis François Rebsamen, président de Dijon métropole conclut par ces phrases : 


"La croissance est indispensable pour résoudre les problèmes de pauvreté et de misère que notre monde connait."
Pourtant, "si nous avons progressé, si le niveau de vie de la population mondiale s’est élevé, si notre confort s’est amélioré, c’est grâce à la croissance économique. Alors pour continuer à lutter contre la pauvreté, il est logique de vouloir plus de croissance.” Ce discours, dominant dans l’espace politique et médiatique, ne correspond pourtant pas aux conclusions de nombreux économistes et experts. L’un d’entre eux, Olivier de Schutter, spécialiste de la pauvreté et des droits sociaux, explique même que la croissance est devenue contre productive. Alors pour faire face aux défis à venir, à l’échelle nationale et internationale, pour lui, la réponse est évidente : il faut cesser de vouloir voir le PIB augmenter, il faut même cesser de s’y référer pour mesurer le bien être économique."
Il serait temps que François Rebsamen se renseigne...

Puis il rajoute que cette croissance doit être "sure", c'est à dire "porter le moins possible atteinte à l'environnement." 


Et aussi : "Le progrès technologique peut nous aider à cela." C'est ce qu'on appelle le "technosolutionnisme", c'est à dire croire que les solutions techniques vont résoudre les problèmes de la perte de biodiversité et du changement climatique.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l'ADEME a imaginé 4 scénario basés sur des options économiques, techniques et de société. La remarque de François Rebsamen s'apparente au 4ème scénario, celui appelé "le pari réparateur". Selon l'ADEME, c'est le scénario le moins efficace !...

Puis il conclut par : "Il faut commencer par la prise de conscience". Et oui ! Et notamment la sienne... car faut-il rappeler que ses choix c'est entre autre toujours de la publicité dans les rues, toujours des trajets en avion, toujours l'artificialisation des terres agricoles, toujours plus de téléphonie mobile,...

mercredi 11 décembre 2024

Madame Miettes, 1ère entreprise de l'agglomération dijonnaise à participer au 1% pour la planète

1 % pour la planète (en anglais 1% for the Planet) est un mouvement mondial porté par des entreprises qui ont décidé de donner 1 % de leur chiffre d'affaires à des associations de protection de l'environnement. Plus de cinq mille entreprises sont membres de ce mouvement. En France, 545 entreprises participent, dont 1 localement.

Chez Madame Miettes on trouve des fleurs de saison et cultivées en France ; ainsi que des articles de décoration originaux et artisanaux (vases, affiches, bougies etc..). Ce magasin de fleurs et de décoration est devenu récemment la première entreprise de l'agglomération dijonnaise à participer au 1% pour la planète.

Depuis 22 ans et grâce à plus de 5250 entreprises ou marques dans le monde aujourd’hui (à un rythme de 200 nouvelles par mois), plus de 655 millions de dollars ont été reversé à des associations de protection de l’environnement.

Alors que les association environnementales font un travail essentiel pour toutes et tous, elles sont de plus en plus en danger financièrement car leurs ressources diminuent. Lorsque des entreprises participent au 1% pour la planète, ce peut être un moyen pour aider les associations.

Concernant la boutique Madame Miettes, elle est aussi membre  du collectif "La fleur française". Selon le site web, le Collectif de la fleur française est une association au service de la fleur locale et de saison. C’est un réseau qui a vocation de soutenir une agriculture plus responsable et à faire évoluer les pratiques de consommation. (...) Aujourd’hui 85% des fleurs utilisées en France sont importées par avion pour la grande majorité. Les modes de production des fleurs étrangères sont difficilement traçables, qu’il s’agisse des conditions de travail ou de l’emploi d’intrants qui abîment notre planète." Actuellement seulement 5 structures locales sont adhérentes à La fleur française : 1 floriculteur et 4 fleuristes éco-responsables.

jeudi 5 décembre 2024

La "Fast Fashion" aussi dénoncée lors du "Black Friday"

Alors que XR Dijon dénonçait Amazon, Les Amis de la Terre Côte-d'Or étaient présent devant l'enseigne H&M afin d'informer les passants sur l'impact environnemental et social de la "Fast-fashion" (renouvellement ultra rapide des collections), en pleine période de surconsommation.

"150 milliards de vêtements produits chaque année, représentant jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course vers les coûts de production les plus bas. Elle piétine le droit à l’environnement et perpétue des violations des droits humains et des personnes qui fabrique nos vêtements.

La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans l’environnement chaque année dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles de plastique. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait ainsi imputable à la teinture et au traitement des textiles .

Selon l’ADEME  les émissions générées par l’industrie textile (vêtements et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO₂  par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.

En Europe, on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinérés… Seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. La France (2023), collecte environ 38% de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant face à l’ampleur des déchets​.
En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements / habitant·e par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, on devrait « consommer » 5 vêtements neufs / habitant·e / an.

Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine. Aujourd’hui, cette accélération s’aggrave encore avec des acteurs de l’ultra fast-fashion, comme Shein qui sort 7 200 nouveaux modèles par jour.

Ces dernières années, face à l’augmentation des salaires et des coûts de production dans certains pays, les marques de vêtements se sont réorientées vers de nouveaux sites de production encore moins chers, comme le Bangladesh et le Pakistan, pays dans lesquels les salaires sont les plus bas au monde, respectivement 0,32 cents et 0,55 cents US$/heure. Les travailleur.euses sont surexploité.es et les accidents industriels sont fréquents. Ces niveaux de rémunération s’accompagnent d’autres maux, violations des droits humains et sociaux lors de la production (80% de travailleuses) avec des salaires trop bas, des temps de travail très long, …

Le secteur du recyclage comme Emmaüs et les organismes qui gèrent les collectes du textile sont aujourd’hui totalement saturés de vêtements, situation causée par la surconsommation de produits à bas coûts, venant d’enseignes comme Shein, Primark, Temu, Boohoo. La plupart de ces produits ne sont pas recyclables ni incinérables. Cette situation met en péril l’ensemble du système de collecte (ref#1)(ref#2), conduisant certains acteurs de la filière à retirer ou condamner leurs containers.

A l’occasion du black Friday 2024, les Amis de la Terre interpellent les consommateurs et les pouvoirs publics pour demander :
1 – Limiter les quantités de vêtements produits
Les Amis de la Terre demandent la mise en œuvre d’une loi contraignante, consistant à plafonner les volumes de vêtements produits par l’industrie de la mode.
2 – Des salaires décents
Il est urgent d’imposer des salaires minimums dans les usines de production, notamment dans les principaux pays où l’industrie du textile est implantée.
3 – Réguler la publicité
Les mécanismes promotionnels et marketing jouent un rôle majeur dans le phénomène de surproduction. Interdire la publicité sur le textile ou à minima imposer une mention légale sur l’impact environnemental est crucial pour réduire les niveaux de production et informer les consommateur·ices en toute transparence.
4 – Établir des standards énergétiques & climatiques
Afin de faire bouger les lignes sur les méthodes de production du secteur textile pour réduire son impact environnemental et climatique, les Amis de la Terre demandent des standards européens obligatoires sur le mix électrique et l’efficacité énergétique de la production. Sans cela, les vêtements ne devraient pas être vendus dans l’Union européenne.
5 – Encourager la relocalisation et limiter les importations
Pour véritablement changer le modèle économique du secteur textile, il est urgent que le gouvernement développe un soutien public massif à la relocalisation textile en France. Il doit aussi s’engager à la mise en place d’un fonds réemploi et réparation minimal de 50 millions d’euros. En parallèle, il doit mettre en place des quotas sur les importations textiles afin de limiter la concurrence face à des pays où les normes sociales et environnementales sont quasi inexistantes.
6 – Le juste prix
Pour mettre un frein à une concurrence débridée et à un marché totalement dérégulé, il est urgent de proposer une évolution des prix sur les vêtements en fonction de leur impact climatique à travers des mécanismes d’éco-contribution, et de TVA modulée."

(En savoir plus avec l'étude des Amis de la Terre France et sur le projet de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile)

A noter que Dijon métropole soutient de facto cette sur-production et sur-consommation de vêtements en permettant à ces entreprises  polluantes de s'afficher dans les rues. Un choix délibéré de François Rebsamen, soutenu par Nathalie Koenders, alors qu'ils pourraient très bien ne réserver ces lieux d'affichages qu'à des associations locales et des artisans et commerçants locaux...

mercredi 4 décembre 2024

Le Black Friday, un jour noir teinté de sang

Vendredi 29 novembre, lors du "Black friday", le mouvement écologiste XR Dijon s'est mobilisé pour dénoncer l'impact environnemental et social d'Amazon :

"Le vendredi 29 novembre 2024 a été un jour bien sombre pour l'écologie.

Le Black Friday, instauré à la fin du 20ème siècle, attire davantage de clients avant les fêtes de Noël. Cette journée, ainsi que la semaine la précédent, est désormais une célébration de la surproduction et de la surconsommation destructrice de notre système capitaliste.

Mis en scène par des promotions monstrueuses et soutenu par des publicités invasives, le Black Friday pousse les consommateurs et les consommatrices à acheter des millions d'articles neufs, alors même que la crise climatique et sociale franchit des seuils critiques.

Extinction Rebellion Dijon, un collectif écologique militant, s'engage en faveur de la préservation de la planète et de ses habitants et habitantes. Pour cela, nous avons décidé, ce samedi 30 novembre 2024, de dénoncer le Black Friday en ciblant les points de réception des colis Amazon, symbole d'une consommation frénétique, de produits souvent futiles, livrés en 24h. A Dijon, la majorité de ces lockers ont pu être stylisés afin de rappeler les dommages provoqués par nos achats sur cette plateforme, accentués lors du Black Friday. Parralèllement, Attac Dijon s'est mobilisé aujourd'hui dans le centre ville pour sensibiliser les passants.

Cette action trouve un écho dans toute la France car plusieurs autres groupes d'Extinction Rebellion ont aussi redécoré les lockers Amazon de leur ville pour mettre en lumière l'addiction de notre société à ce type de consommation, continuellement biberoné par des multinationales capitalistes, dont Amazon est un pilier, et dont les intérêts commerciaux immenses font taire toute rationalité face aux ravages causés par le Black Friday.

Cette situation met en péril des milliers d'emplois locaux, entraînant une perte de diversité économique tout en accentuant les achats en ligne dans des entreprises étrangères, dont les pratiques éthiques, sociales et écologiques sont catastrophiques et dénoncées depuis longtemps.
En cette période d'inflation où beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois, le Black Friday est un facteur d'endettement, notamment à cause des paiements en plusieurs fois et des crédits à la consommation. Amazon fait tout pour que leurs client.es achètent sans réfléchir, en grande quantité, et souvent des articles dont ils et elles n'avaient pas besoin. La dernière manette Xbox sans fil, ce grill électrique pour steak et paninis à seulement 30€ sont-ils vraiment nécessaires ? Amazon vous en convaincra !
De plus, les conditions de travail dans les entrepôts d'Amazon, mais aussi celles des livreurs, ont été maintes fois critiquées pour leur pénibilité. Les employés subissent souvent des pressions et des horaires complètement dérégulés (travail le dimanche) pour atteindre des objectifs de productivité, au détriment de leur bien-être. Ainsi, la recherche de bonnes affaires s'accompagne d'une exploitation accrue de la main-d'œuvre en France.
Enfin, chaque année, Amazon, comme d'autres multinationales, a recours à des montages financiers pour payer toujours moins d’impôt. A cause de cette évasion fiscale, des dizaines de milliards d’euros manquent au financement d’hôpitaux, d’écoles, de crèches, de transports publics et de la nécessaire bifurcation écologique pour répondre au changement climatique. Tandis qu'Amazon ne se gêne pas pour faire financer des emplois, des infrastructures (routes..) à grand coup d'aides publiques.
Par le biais de ses actions à travers toute la France, Extinction Rebellion continue de dénoncer le phénomène écocide qu'est le Black Friday, par exemple grâce au décrochage et à l'extinction de pub à Angers ou encore de collage et blocage de lockers en Bourgogne Franche-Comté.
Il est vital de s'engager pour promouvoir un commerce alternatif, local, respectueux de l'environnement et des êtres qui l'habitent.


Le Black Friday, un facteur de crise écologique...
On le sait, la frénésie provoquée par la peur de manquer « l'opportunité du siècle » conduit à l'achat des produits les plus polluants. En effet, les articles les plus en vogue durant le Black Friday sont ceux de l'industrie de la mode, de l'électroménager et de l'électronique et on sait qu'Amazon utilise le Black Friday pour brader ses prix. Or, ces produits nécessitent les plus grandes quantités de matières premières, vitales à la survie humaine, comme l'eau potable... Par exemple, et autres appareils électroniques. Une grande partie de ces produits sont souvent remplacés ou jetés après quelques années.
Selon une étude, 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année dans le monde, et cette situation s’aggrave avec des événements marketing comme le Black Friday, largement propulsé par Amazon.
Le transport n'est qu'un des nombreux exemples de pollution importante, exacerbée par le Black Friday. On peut encore citer Amazon, dont "l’activité de stockage d’Amazon aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal".
On peut aussi rappeler que l’activité de stockage d’Amazon seule, aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal.
A l'heure où des millions de personnes sont victimes des changements climatiques, allant de la sécheresse à l'inondation, en passant par des tempêtes et des incendies, et perdent tout ce qu'ils ont construit, voire la vie... Peut-on vraiment continuer à soutenir ces multinationales qui entretiennent un système capitaliste meurtrier, comme Amazon et donc à entretenir le Black Friday, qui en est la principale vitrine ?
... Qui exacerbe les difficultés financières, tant pour les commerçants que pour les consommateurs.
Les grandes enseignes, telles qu'Amazon, Temu, Aliexpress, Shein... dominent le marché et écrasent souvent les petits commerçants qui n'ont pas les moyens de rivaliser avec les réductions massives, ce qui nuit à leur rentabilité et bien souvent, à leur pérennité."

A noter qu'à Longvic, dans la métropole dijonnaise, Amazon a pu s'implanter par la volonté de François Rebsamen, ancien maire de Dijon et Président de Dijon Métropole...

samedi 30 novembre 2024

La prise de conscience écologique va t elle tuer la musique live ?

Le 19 novembre, La Vapeur organisait une discussion sur l'impact environnemental des concerts. Vu que toutes nos activités ont un impact, la question était de parler du cas des concerts, aborder les éléments les plus polluants et essayer de trouver des solutions. Madame Gwendolenn Sharp (https://thegreenroom.fr) a fait une présentation du problème et a répondu aux questions.

Le sujet est pris de plus en plus au sérieux. A tel point que le groupe ShakaPonk a décidé de cesser d'exister pour des raisons écologiques.

"Le groupe n’a jamais fait mystère de ses valeurs écologiques et sociales profondes. « Je pense que ce qui nous lie, c’est aussi un besoin d’être synchro avec nos convictions. À un moment donné, c’est compliqué de dire aux gens de respecter la planète, quand toi-même tu as une activité professionnelle qui est polluante », observe Samaha Sam. Malgré ses efforts pour rendre la sienne « la plus écoresponsable possible » en tournée, de la chasse aux plastiques aux repas vegan en passant par le refus de certaines marques non compatibles avec son positionnement, le groupe s’est heurté à l’impact environnemental du déplacement de milliers de spectateurs, un paramètre clé mais inchangeable." (lire tout l'article)

"Avec le projet Déclic, 18 festivals, salles de concert et autres structures des musiques actuelles représentatives de leur secteur ont réalisé un bilan carbone. Sans surprise, les déplacements du public et des artistes, dominés par la voiture, sont au cœur du tableau. Mais en les regardant bien, ces bilans peuvent ouvrir la porte à des pistes d’actions concrètes à l’échelle du secteur.

Avec ce projet Déclic, autour d’un mot d’ordre : « Décarbonons le live collectivement ! », on découvre ainsi qu’une salle de concert du panel émet en moyenne 570 tonnes de Co2 par an, et qu’un festival émet 742 tonnes – respectivement 160 et 208 aller-retour Paris-New-York en avion. Cela représente environ 17 et 46 tonnes de Co2 par spectateur·ice – soit 78 et 211 km en voiture thermique. 

Malgré les grandes disparités du panel, ce travail de comptabilité mené par l’agence Ekodev met en lumière le poids des mobilités et l’influence de la taille des structures dans les empreintes carbone." (Lire tout l'article de piochemag.fr).

Prendre conscience du problème est donc une première étape qu'a voulu faire La Vapeur. Des solutions se développent, comme encore cet été avec cette initiative pour aller au festival NoLogo.

vendredi 29 novembre 2024

La conférence-débat sur l'agrivoltaïsme est à revoir en vidéo

Le 7 novembre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or avait organisé une conférence suivie d'un débat sur l'agrivoltaïsme. Pour celles et ceux qui n'avaient pas pu y assister, les informations sont à retrouver dans une vidéo qui vient d'être mise en ligne.

L'expansion du photovoltaïque est exponentielle et se fait de façon visible sur les bâtiments en ville, mais aussi et surtout en milieu rural, dans les champs. Il n’y a plus un jour sans qu’un nouveau projet d’agrivoltaïsme n’apparaisse en France, comme en Côte-d’Or. L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d’électricité photovoltaïque et production agricole sur une même surface.

Les intervenants :
 * Cyril Chapeleau, chargé de développement énergies renouvelables à Côte-d’Or Energies et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or, présente la filière photovolataïque.
 * Xavier Daire, membre des Amis de la Terre Côte-d’Or présente les études de l’INRAE sur le sujet.
 * Jean Rapenne, Directeur Général de La Compagnie Energies et Territoires et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or détaille les aspects techniques pour la mise en place d’un projet.
 * Chistrophe Dumas, Directeur Général de Samsolar revient sur l’expérience de sa société Samsolar.
 * Martin Lechenet, du service Recherche & Développement de Alliance-BFC parle des projets locaux.
 * Un membre de la Confédération paysanne intervient pour expliquer la position de ce syndicat agricole vis à vis de l’agrivoltaïsme
 * Florent Ramon, de la Compagnie Energies et Territoires, explique ce que peut être l’autoconsommation collective.

Comme tout changement, le développement de l'agrivoltaïsme apporte des tensions entre ceux qui y sont favorables et ceux qui y sont défavorables; chacun ayant des arguments louables à opposer.
Cette soirée a permis d'apporter beaucoup d'éléments techniques et factuels au débat, sans pour autant aborder tous les points de vue possibles, cela aurait été trop long.
Ce qui doit faire consensus, c'est la nécessité de commencer à discuter de l'énergie en parlant de sobriété.

mercredi 27 novembre 2024

Scandale sanitaire et environnemental dans la zone d’activité Cap Nord à Saint-Apollinaire

L’ancien siège de la Carsat (Caisse d’assurance de retraite et de santé de Bourgogne Franche-Comté) est en train de subir un démantèlement illégal et sans protection. Le site d'informations dijon-actualites.fr indique que ce vaste bâtiment de 22 000 mètres carrés contient de l’amiante, un matériau très utilisé comme protection anti-incendie dans les années 1980. Bien que confiné, ce matériau nécessite une prise en charge très particulière lors de toute opération de déconstruction.

(photo : dijon-actualites.fr)

"Plus d’une cinquantaine de caravanes occupent le terrain et, selon les occupants, ils auraient reçu l’accord du propriétaire pour démonter le matériel encore présent dans le bâtiment – fenêtres, câbles électriques et autres matériaux de valeur. « Le propriétaire nous a donné son accord pour qu’on prenne un maximum de matériaux« , affirme un des voyageurs interrogés. Lorsqu’on leur demande s’ils sont conscients de la présence d’amiante, ils confirment : « Oui, on nous l’a dit, mais personne ne nous empêche de démonter ». Un constat qui inquiète. Car, sur place aujourd’hui, tout se déroule sans aucune précaution ni suivi réglementaire."

"la mairie de Saint-Apollinaire affirme avoir envoyé un courrier à Thierry Coursin, le propriétaire du site, il y a une quinzaine de jours. « Effectivement, des chefs d’entreprise nous ont alertés. Nous avons saisi le propriétaire et envoyé un premier puis un deuxième courrier. Mais nous ne pouvons pas intervenir », indique une interlocutrice de la mairie. Selon elle, la municipalité a demandé que le propriétaire fasse cesser le démontage par les gens du voyage au regard des risques liés à l’amiante. La préfecture, la métropole de Dijon ainsi que la gendarmerie ont également été informées."

(photo : dijon-actualites.fr)

Les images du site dijon-actualites.fr sont édifiantes et montent bien qu'aucune protection n'est apportée par rapport au danger de l'amiante, tout est à l'air libre et facile d'accès.

Concernant le propriétaire, Thierry Coursin, son entreprise interpelle. On peut lire sur sa page Linkedin : "un porteur d’opérations immobilières innovantes, engagé vers plus de développement durable." ou encore "une holding de développement de l’écosystème Immobilier & Construction durable", "LCDP est animé par la volonté de construire « propre » : notre stratégie repose sur l’emploi au minimum de matières carbonées et le recours privilégié aux matériaux biosourcés, en premier lieu le bois.", "nous intégrons également dans nos projets les exigences induites par les nouvelles préoccupations sanitaires.".
De belles intentions qui n'ont pas l'air d'être mises en place ici... Toutefois en regardant entre les lignes, ce qui est écrit concerne les constructions et non les dé-constructions; donc en soit pas de greenwashing ???

Dernier point. Thierry Coursin n'est pas joignable ? Passez par François Rebsamen, il doit bien avoir son numéro de portable vu qu'il a travaillé pour lui pendant 12 ans comme directeur de cabinet et qu'il est encore président de Société Est Métropoles (SEM), anciennement SEMAAD...

mercredi 30 octobre 2024

Les microplastiques sont partout, y compris dans les sols agricoles

Un article de France 3 Bourgogne raconte que début octobre "une trentaine de chercheurs européens se sont réunis à Dijon pour documenter le niveau de contamination des sols agricoles par les microplastiques. Ce projet sur 5 ans, Minagris, présente ses premiers résultats qui sont préoccupants.

Ils sont venu partager les avancées sur les travaux réalisés, concernant le niveau de contamination des sols agricoles européens avec des microplastiques et évaluer leurs impacts sur la santé des organismes vivants dans les sols et des cultures.

Le plastique a de nombreux usages dans l'agriculture. Par exemple, les paillis (bois ou écorces broyés) utilisés pour lutter contre les mauvaises herbes contiennent souvent du plastique, tout comme les pneus des tracteurs et certains produits agrochimiques (pesticides, engrais, fongicides...)

Malgré cela, les impacts des débris de plastique laissés dans le sol sont peu connus, en particulier lorsqu'ils sont combinés à d'autres contaminants tels que les pesticides et les produits pharmaceutiques."

Ce que l’on sait maintenant, c’est qu’il y a jusqu'à des milliers de particules de plastiques par kilogramme dans le sol. Ça montre que les microplastiques sont présents partout.

Le  projet MINAGRIS permet d’avoir les premières donnés pour les sols agricoles de manière quantitative.

Minagris ("MIcro- et Nano-plastics in AGRIcultural Soils"), projet financé par l'Union Européenne, a démarré en septembre 2021, et va durer 6 ans. D'un budget de 6 millions d'euros, il regroupe une centaine de chercheurs dans 11 pays. Le but est de récolter et analyser les éléments pour explorer les moyens de réduire la dépendance des agriculteurs à l'égard des produits contenant des plastiques.

Le plastique est absolument partout ! Il est plus que temps de s'en priver, d'autant plus que de nombreuses solutions existent, même si, pour le moment, dans certains cas, ils demeurent sans alternatives.

dimanche 27 octobre 2024

Ecouter un climatosceptique expert en 2024...

Samedi 26 octobre, le climatosceptique Jean Chaline était dans une librairie à Dijon pour présenter son nouveau livre. Il en a profité pour développer ses idées en quoi seul le soleil est responsable de l'évolution du climat, et non les "charlatans" du GIEC.

Suffit-il d'avoir fait des études scientifiques, d'avoir été un expert en paléontogie et biologiste spécialiste de l'évolution des rongeurs et des hominidés pour être un expert en climatologie (science du climat) ? C'est clairement ce qu'affirmait Jean Chaline. Et puis tant pis pour les scientifiques qui mesurent les taux de CO2 à partir des carottes glaciaires. Sa page Linkedin montre son expérience. A l'écouter, vu qu'il est un ancien scientifique, il est expert ! Comme si un scientifique en musicologie ou en médecine en savait plus que ceux travaillant sur l'étude de l'évolution du climat... Un problème sur votre lave linge ? Demandez conseil à votre boulanger pour le réparer. N'est-il pas un expert ? Peut importe si son expertise n'a pas de lien avec votre problème, être expert en quelque chose suffit...

Dans sa présentation, il affirmait ou parfois sous-entendait clairement que les scientifiques du GIEC tiennent le CO2 responsable du changement climatiques car cela leur permet d'avoir de l'argent pour travailler, ou encore qu'il n'existerait pas de corrélation entre une augmentation du taux de CO2 atmosphérique et la température globale de la planète, montrant un graphique qui selon lui indiquerait que l'augmentation du CO2 fait suite à l'augmentation des températures, démontrant ainsi qu'il n'y a pas de relation de cause à effet. Il mélange sans arrêt les relations de cause à effet, ne prenant absolument pas garde des artéfacts et fausses relations possibles.

A un autre moment, il se permet allègrement de mélanger météo et climat...  Ou encore de faire référence à une liste de 1200 scientifiques niant le changement climatique. Puis plus tard d'affirmer que le réchauffement est bon pour tous car ça permet de faire pousser plus vite les plantes (une certaine augmentation du CO2 permet effectivement une croissance plus rapide, mais quid des autres impacts comme l'acidification des océans ? Pas un mot la dessus).

Selon lui, l'étude des taches solaires et leur évolution depuis l'époque de Copernic s'aligne parfaitement avec cette évolution du climat, notamment les petites modifications enregistrées en France depuis le Moyen âge.

Son exposé regorgeait de mauvaise fois à chaque instant, sortant des courbes illisibles de son tas de feuilles, des mélanges d'informations sans les sourcer et parfois clairement sorties de leur contexte. Bon, cet homme a quand même été soutenu par 4 climatosceptiques venu l'écouter et boire ses paroles, tandis qu'une seule personne est venu vraiment débattre de ces idées.
Rendez-vous en juillet 2025 avec ce prophète...

mercredi 23 octobre 2024

L'agrivoltaïsme, que faut-il en penser ?

L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d'électricité photovoltaïque et la production agricole sur une même surface. L'agrivoltaïsme se développe de façon exponentielle partout en France. Quels sont les avantages et quels sont les inconvénients. Pour y répondre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or organise une soirée conférence-débat sur ce thème le 7 novembre.

Selon le site agrivoltaisme.fr, les bénéfices que les panneaux solaires apportent aux champs sont :
- Adaptation au changement climatique
- Accès à une protection contre les aléas météorologiques
- Amélioration du bien-être animal
- Agronomie pour les besoins des cultures
On peut distinguer
L’agrivoltaïsme de cultures : viticulture, arboriculture, maraîchage, grandes cultures par exemple L’agrivoltaïsme d’élevage : volaille, ovins, bovins, porcins par exemple, les animaux s’abritent sous les panneaux photovoltaïques pour se protéger des fortes chaleurs ou des intempéries.


Au delà des avantages cités ci-dessus, l'agrivoltaïsme permet aussi une rémunération non négligeable à l'agriculteur. En effet, l'entreprise qui met en place les panneaux solaires paye toute l'étude et la mise en place, puis reverse une rémunération au propriétaire foncier ainsi qu'à l'agriculteur : de l'ordre de 2000 à 3000€ par hectare et par an (parfois plus) et pour une durée qui peut aller jusqu'à 40 ans ! Ce qui n'est pas négligeable quand on sait que 22% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté.

(Lire tout le document)
Alors, l'agrivoltaïsme, "miracle agricole" ? Pas si sur. Ainsi, le syndicat agricole La Confédération Paysanne n'en veut pas. Selon elle, ses effets pervers sont multiples :
- Atteinte à la vocation nourricière de la terre du fait de l'artificialisation et d'une moindre disponibilité foncière,
- Précarisation des paysan·nes,
- Manne financière générant des conflits d'intérêts,
- Perte de la qualité de vie au travail,
- Dégradation des paysages,
- Atteinte à la biodiversité…

Bien que l'agrivoltaïsme soit réglementé et dépendant d'aspects techniques, il se développe à grande vitesse. Alors, pour en savoir beaucoup plus, des spécialistes apporteront des éclaircissement le 7 novembre, puis ils répondront aux questions de la salle.

dimanche 20 octobre 2024

Des dizaines de cyclistes rassemblés en mémoire du cycliste Paul Varry

Hommage à monsieur Paul Varry, ce cycliste parisien tué volontairement par un automobiliste. L'information de ce drame a circulé  dans les médias, mais aussi et surtout a marqué tous les cyclistes. Près de 250 cyclistes ont répondu présent ce samedi 19 octobre à l'appel à rassemblement devant les mairies, dont Dijon.

Ce rassemblement a été ponctué d'une minute de silence en hommage à monsieur Paul Varry. Puis les cyclistes ont déposé au sol leur vélo en hommage à cette personne.

Nombreuses ont été les personnes qui, en discutant avec d'autres, ont fait part du manque de prise en compte de ce mode de déplacement dans la métropole dijonnaise. Tout le monde s'est accordé que circuler à vélo ici reste dangereux, avant tout par le manque d'infrastructures adaptées comme des pistes cyclables inexistantes ou inadaptées. 

D'autres ont témoigné avoir eu déjà des problèmes avec des automobilistes, ces derniers frôlant les cyclistes, leur faisant des queues de poissons, ou bien encore les insultant pour rien.

Plus étonnant, une cycliste a témoigné avoir été bousculée en plein centre de Dijon par un automobiliste. Elle s'était alors rendu dans un commissariat pour porter plainte. Et là, l'officier de police a refuser sa demande de plainte ! Incroyable ! Si la police soutient les chauffards, pas étonnant de ne pas voir la situation s'améliorer !

Il y a plus d'une dizaine d'années, les élus de la ville de Dijon avaient l'objectif de 10% de déplacements à vélo pour 2020. Echec ! Maintenant l'échéance est reportée vers 2030... Mais vu que les élus refusent de faire passer la ville à 30 pour l'apaiser et refusent de dépenser autant d'argent pour le vélo que pour la voiture, d'autres drames pourraient arriver, mais cette fois ici.

mercredi 9 octobre 2024

Des catholiques qui ne respectent ni la bible ni le pape ?

Il y a celles et ceux qui croient dans les écrits de la bible et dans les textes du pape, et ceux qui ne semblent pas y faire cas. C'est à partir de cette situation étonnante que deux associations écologiques sont allé interpeller des responsables catholiques sur la destruction d'un espace vert.

Ainsi, le site internet des Amis de la Terre Côte-d'Or raconte leur intervention, en compagnie de Forestiers du monde, à la maison Diocésaine samedi dernier :
"Détruire la nature en ville ?!
Des arbres, des bosquets, de la végétation diverse habitée par une multitude d’êtres vivants  dont on ignore souvent l’existence, voila ce que l’on trouve dans le parc du 9bis boulevard Voltaire à Dijon. Un espace vert situé derrière la Maison Diocésaine. Un espace vert en danger pour une partie car, avec l’accord honteux de la mairie de Dijon qui a signé le permis de détruire , les responsables catholiques souhaitent détruire 3 667 m² de havre de vie pour le remplacer par un parking à voitures !

Démarches sans réponses
Les Amis de la Terre Côte-d’Or et Forestiers du Monde ont fait un recours gracieux au mois de mars auprès de la ville de Dijon, qui a validé la destruction des arbres et espace vert. Sans réponse.
Nous avons ensuite écrit à Monseigneur Antoine HEROUARD, Archevêque de Dijon, début septembre et là non plus nous n’avons pas eu de réponse.

Oui, vous lisez bien, c’est incroyable en 2024, en pleine ville, dans un lieu très bien desservie par les transports en commun des personnes ont encore l’idée insolente de vouloir agrandir un espace pour véhicules motorisés et polluants. D’autant plus qu’il existe déjà un parking dans la maison diocésaine mais aussi des places de stationnement public à proximité. Cela ne serait pas surprenant venant d’individus dont l’objectif premier est de faire du fric sur le dos de la nature. Mais là, cela vient de personnes ayant des convictions religieuses catholiques expressément affichées. Et là, on arrive en totale contradiction avec les valeurs de  cette religion.

C’est ce que nous avons cherché à montrer en venant afficher de nombreux messages tirés directement de la Bible tout comme des écrits du pape François en personne. Rien ne saurait, normalement, être plus parlant pour les responsables du Diocèse de Dijon. En effet, de nombreux textes religieux font état de protéger la nature, les animaux et autres plantes. Le pape François, d’abord dans l’Encyclique Laudato Si, puis récemment dans l’exportation apostolique LAUDATE DEUM, explique très clairement l’urgence de cesser toute destruction de la vie. Nous avons essayé de faire entendre un message écologique en utilisant leur langage et leurs références intellectuelles. 

Après avoir déposé des affiches avec divers messages à la fois religieux et écologistes, nous avons expliqué la problématique aux nombreuses personnes se rendant dans le bâtiment. Puis, à l’invitation d’une personne du lieu, nous avons rencontré Paul Houdart, vicaire général du diocèse de Dijon. Les discussions ont été cordiales, chacun avançant ses arguments. Nous avons été heureux d’apprendre que des paroissiens ont pris l’initiative de chercher créer un jardin partagé sur une partie du parc. Nous sommes toutefois surpris que des considérations de transports puissent justifier l’agrandissement d’un parking déjà très conséquent,  en totale contradiction avec le message du pape François et de la parole biblique.
 

Idéologie tout voiture du  20 ième siècle !
Pour notre part, au–delà des considérations religieuses, nous ne baissons pas les bras puisqu’il s’agit avant tout d’une méconnaissance évidente des solutions viables et moderne de mobilité, ainsi que de l’utilité et du rôle des sols surtout en milieu urbain.

Moins de voitures polluantes en ville
La ville de Dijon modifie son schéma de circulation urbain. Le mois dernier, à quelques dizaines de mètres de là, le nouveau Rond Point de la Place du 30 Octobre est là pour en témoigner. La ville de Dijon souhaite éloigner la voiture du cente et faciliter la mobilité douce. Mais à contrecourant de la lutte contre la dérive climatique, la maison diocésaine agrandirait un parking déjà conséquent ! Quel sens aurait cet agrandissement alors que la pollution de l‘air, due notamment aux voitures, fait de 60 000 à 100 000 morts par an, et que les canicules tuent en ville presque tous les étés ? La maison diocésaine n’est-elle pas là justement pour véhiculer un message et montrer son engagement ? La vie créée par « le Grand Créateur«  serait donc moins importante que la bagnole ? C’est la conclusion que nous pouvons en tirer.
Nous avons fait part de notre volonté de renouveler le dialogue, mais parallèlement nous réfléchissons à d’autres formes d’interpellation…"

Certains prient pour résoudre leurs problèmes, mais est-ce suffisant pour les problématiques environnementales ? A en croire la situation avec ce cas de parking en devenir, il est peu probable que la foi en un dieu puisse servir à quelque chose... Pourtant il existe le label Eglise Verte, "le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création". Et sans surprise, aucune structure religieuse ne possède ce label à Dijon, ni même en Côte-d'Or... Faut-il allumer un cierge pour que cela change ?