mercredi 18 septembre 2024

Déjà 2 ans de mobilisations citoyennes pour protéger la RUBS

Ce dimanche 15 septembre, les membres du collectif "Sauvons les berges du Suzon" se sont réunis sur la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) afin de faire un point juridique sur les recours engagés, ainsi que pour mettre en place un Tori.

 


Cela fait donc 2 ans que cet espace de biodiversité de 3 hectares est protégé par des citoyens. D'abord via une pétition, puis par diverses animations sur le lieu.
 

De nombreuses caractérisations des espèces y vivant (plusieurs dizaines d'espèces de papillons référencés par exemple) ont été réalisées. 



Comme cela ne suffisait pas pour que la métropole dijonnaise retire son projet immobilier, des actions en justice ont été entamées, avec une victoire éclatante: l'annulation par la justice de la vente des terrains !

Concernant le Tori, voici l'explication donnée par le collectif :
"Comment manifester encore plus fortement et symboliquement notre volonté de respect et donc de protection de la Réserve Urbaine de Biodiversité des Berges du Suzon ?
Suggéré par une militante de la RUBS, elle-même inspirée par les philosophies japonaises, le projet de construire un torii sur une entrée de la RUBS a pris sens et s’est concrétisé depuis quelques mois.
Un torii est un portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane ; il est rouge car censé éloigner les mauvais esprits et les catastrophes ; il est rouge car symbole de la vitalité ; le torii serait également synonyme de « là où se perchent les oiseaux ».
Le torii s’est exporté au-delà du Japon ; il marque l’entrée dans un lieu naturel et incite entre autres au respect de la nature, au lâcher-prise.  
Le torii marque donc l'entrée dans un parc shintoïste où tous les êtres vivants, flore et faune, sont reconnus comme des êtres à part entière et non comme des choses que nous serions libres de consommer ou de détruire.
C’est donc tout notre respect à la préservation de l’espace naturel des Berges du Suzon que nous voulons partager avec vous aujourd’hui par l’installation du torii.
Notre torii a été construit par des militants de la RUBS avec du matériel de récupération, [...].
Le torii de la RUBS est aussi un clin d’œil, une alliance avec le torii qui donne accès au jardin japonais, situé de l’autre côté du Suzon et souvent appelé parc du Suzon.
Le jardin japonais du Suzon, fruit d’une concertation entre la ville de Dijon et sa jumelle japonaise, a été créé dans les années 1980, le torii a été changé en 2022 et le jardin rénové en 2023…
Sur le site de la mairie, il est dit que ce jardin est dédié à la contemplation, au repos en proposant une atmosphère zen et reposante, en lien avec les symboles japonais que sont la cascade, les îles, les conifères…
Retenons un des objectifs du jardin chez les Japonais pour le faire nôtre aux berges du Suzon : satisfaire le besoin humain de nature en procurant paix et repos….
Le torii n’est qu’un symbole pour dire notre besoin de garder vivant cet espace naturel des Berges du Suzon ; il nous reste à continuer à  faire vivre ce lieu tous ensemble dans notre réalité urbaine métropolitaine et politique."

à suivre...

vendredi 6 septembre 2024

Le "STOP au ralenti" est toujours d'actualité !

L'association "Stop au ralenti" revient pour une nouvelle campagne afin de sensibiliser et d'alerter sur ces véhicules dont le moteur marche alors qu'ils sont à l'arrêt.

(crédit photo © Sandrine Mulas)

Une interview de madame Claudia Mait diffusée dans l'émission "L'asso d'ici" sur France Bleu Bourgogne est à ré-écouter :


Cette association vient aussi de diffuser un communiqué de presse:
"Nous venons de lancer notre deuxième campagne « Stop au ralenti », qui est une campagne de sensibilisation et d’informations auprès du grand public et de propositions aux élu.e.es pour limiter et cadrer la pollution émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti.

Nous demandons aux municipalités des deux capitales régionales, Dijon et Besançon de prendre un arrêté contre cette pollution inutile et mortelle.

Il s’agit ici d’un enjeu majeur de santé publique et de protection des populations puisque la pollution de l’air est responsable de 2200 décès dans la région chaque année. Bien Public. Mardi 7 août 2018.

Les solutions existent, à l’échelle locale ou nationale, elles ne coûtent pas un centime aux contribuables, mais hormis le maire de Nancy qui en 2022 a prit un arrêté pour interdire cette pratique et faire appliquer l’article R- 318-1 du code de la route, nous n’avons, nous, en tant qu ‘association, lors de notre première campagne qui a durée plus de 12 ans, rencontré aucune personnalité politique pour mesurer l’importance de cette pollution.

Il n’est plus possible pour les responsables politiques de continuer de parler de transition écologique, de maîtriser la dépense énergétique, lutter contre le réchauffement climatique , la pollution de l’air si l’on ne fait rien contre cette pollution inutile et mortelle.

Depuis plus de vingt ans la Suisse et le Canada interdisent cette pratique sur leur territoire.

Ici en France notre expertise est reconnue par les acteurs majeurs du transport routier de marchandises et de voyageurs.
En avril 2018 nous avons signé une charte avec Laurent Galle, Président de l’OTRE*, île de France. *Organisation des Transporteurs Routiers Européens.

Pour exemple, J’ai demandé au formateur éco-conduite de mon ancienne entreprise de calculer les temps de ralentis inutiles des chauffeurs dans l’un de ses dépôts de transport de marchandises et les résultats sont consternants.
En une minute, pour un camion du groupe lourd, ensemble routier par exemple, le volume de gaz produit est de 2,50 M3, soit un ballon qui est plus large que moi les bras tendus et plus haut que moi.
Le « premier » chauffeur comptabilisait 55 h de ralentis inutiles, à raison de 2,50 m3 de gaz d’échappement par minute, multiplié par 55 h ce qui fait un total de 8250 m3 .
Soit 91 camions remorques.
Le deuxième chauffeur totalisait 49 h de ralenti inutile et c’est pareil pour la plupart des conducteurs de transport de marchandises, de voyageurs et autres véhicules sur l’ensemble du territoire.

Et ce n’est pas la connaissance des chiffres qui a changé les pratiques dans l’entreprise.

Claudia Mait"

Des années qu'une poignée de personnes se mobilisent pour le "stop au ralenti", des années de totale inaction des dirigeants, qu'ils soient chefs d'entreprises ou des élus. Une véritable honte !

Petit historique :
2012 : Le "stop au ralenti", c'est sérieux, mais on n'y pense pas
2015 : Première journée mondiale sans respirer
2015 : Tout savoir sur le "Stop au ralenti"
2017 : Lettre ouverte à Nicolas Hulot à propos du Stop au ralenti
2018 : Rire collectif contre la pollution de l'air
2018 : L'Organisation des Transporteurs Routiers Européens signe la charte "Stop au ralenti"
2018 : Existe-t-il réellement une bonne raison de laisser tourner son moteur ?
2019 : Dijon métropole coupable d'inaction concernant la pollution de l'air par les véhicules motorisés
2020 : Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
2020 : En cas de canicule, de nombreux chauffeurs routiers dorment dans des chambres à gaz

La relance de cette lutte par madame Claudia Mait est sans conteste une bonne nouvelle. Cette lutte est une nécessité pour la santé et l'environnement.

vendredi 30 août 2024

La députée Océane Godard demande la libération de Paul Watson

Paul Watson, le grand défenseur des baleines, est emprisonné au Danemark, à la demande du Japon. La députée Océane Godard a écrit à Emmanuel Macron et au président Japonais pour demander sa libération.

"Monsieur le Président de la République,

Comme une triste coïncidence, l'arrestation de Paul Watson le 21 juillet dernier est venue, plus d'un siècle après sa publication, illustrer les propos d'Herman Melville dans son célèbre roman Moby Dick : "Dans ce bas monde, camarades de mer, le péché qui paie sa place peut voyager librement et sans passeport, tandis que la vertu pauvre se voit arrêtée, elle, à toutes les frontières".

Autrement dit, celui qui se bat pour la préservation de la biodiversité marine et, par voie de conséquence, pour la survie de notre espèce, est actuellement retenu en détention provisoire au Danemark. Son tort ? Avoir sauvé plusieurs milliers de baleines en luttant contre les pêches illégales encore pratiquées sur les différentes mers du globe.

Encore une fois les intérêts commerciaux prévalent sur la protection du vivant. Tous les moyens juridiques sont bons, même les plus disproportionnés. On mobilise Interpol, dévoyant au passage une organisation censée poursuivre les criminels et non les défenseurs de la nature. Une notice rouge n'est pas faite pour ceux qui protègent une espèce en danger, elle se justifie pour l'homicide, le viol ou encore le trafic d'êtres humains.

Aux antipodes de ces infractions pénales s'exprime le combat de Paul Watson. Depuis de longues années, ce marin hors du commun agit pour protéger la vie, la biodiversité et l'interdépendance de l'océan.

Son combat devrait susciter l'approbation générale : d'une part, il ne vise qu'à faire respecter le droit international en vigueur; d'autre part, il protège un mammifère crucial pour l'équilibre de nos océans et donc pour la vie sur terre.

En accueillant Paul Watson sur son territoire, la France a tenu son rôle historique de protection des militants politiques.

Elle a donc aujourd'hui le devoir de tout faire pour empêcher son extradition vers le Japon. Au-delà de son caractère inique, une telle mesure signifierait pour Paul Watson le risque d'un procès inéquitable et de conditions déplorables, comme l'a plusieurs fois dénoncé Human Right Watch à propos du Japon. Elle enverrait également un message dramatique à tous ceux qui se battent pour la préservation du vivant dans le monde.

Notre pays ne peut rester insensible au combat et à la résistance menée par Paul Watson.

Monsieur le Président de la République, le France doit exprimer une position claire et ne pas rester muette. Votre intervention, auprès des autorités danoises était nécessaire, il est désormais urgent d'intervenir auprès des autorités japonaises, comme je m'apprête à le faire en leur adressant un courrier. La voix de la France doit se faire entendre encore plus fortement en demandant la libération de Paul Watson. De nombreuses pétitions et tribunes, soutenues par des milliers de personnes, l'ont déjà réclamée. Il est temps d'inscrire notre action diplomatique dans le sillon de cette mobilisation populaire.

C'est la raison pour laquelle je vous appelle à la plus grande détermination pour défendre ce combat mené par un homme qui, aujourd'hui, le paie de sa liberté.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma considération distinguée.

Océane Godard
Députée de la Côte-d'Or"

Madame Océane Godard a donc aussi écrit à Fumio Kishida, Premier ministre du Japon.

Pour en savoir plus sur Paul Watson :

Lien vers la pétition pour demander la libération de Paul Watson.

Par ces courriers, madame Océane Godard montre son rôle de députée et toute son envie de participer à protéger la biodiversité. A noter que les arguments avancés dans sa lettre à Emmanuel Macron pour demander la libération de Paul Watson sont valables pour tous les français impliqués dans leurs luttes pour la préservations de la vie sur terre, notamment contre tous les grands projets inutiles.
Espérons que cette démarche sera suivie d'autres preuves de sa volonté de députée engagée, un engagement qui peut être aussi local.

jeudi 29 août 2024

L'association La Chaine Verte cesse le ramassage des biodéchets

Communiqué : "Après 4 ans d’existence, l’association La Chaîne Verte met un terme à ses activités de collecte à vélo électrique et de compostage des déchets alimentaires de la métropole dijonnaise.

L’association La Chaîne Verte a été créée en 2020 pour collecter les biodéchets des restaurants de la métropole dijonnaise en vélo électrique et pour les valoriser par du compostage, service alors inexistant sur le territoire. La forte implication des 4 membres du conseil d’administration, des salariés et des bénévoles depuis 4 années ont permis à La Chaîne Verte de proposer son service de collecte à plus de 36 établissements et ainsi de faire en sorte qu’ils respectent la réglementation en vigueur (loi AGEC rendant obligatoire le tri à la source des biodéchets au 1er janvier 2024).

Les biodéchets, en France, représentent environ un tiers du volume des ordures ménagères collectées par les collectivités publiques, et la moitié de leurs poids. Sans compter les déchets sauvages, cela représente un gisement de déchets valorisables grâce au compostage qui pourraient donc éviter de finir en vapeur d’eau à l’incinérateur.

Si le bilan de ces 4 années de collecte, d’expérimentation, de déplacement à vélo électrique plus remorque, de compostage à la main et d’échange avec le public et nos client·es, est positif d’un point de vue moral et technique, il est négatif d’un point de vue financier.

En tant qu’activité nouvelle sur le territoire, la réussite de notre projet associatif était en effet conditionnée à plusieurs choses : un élargissement des rangs bénévoles pour assurer la relève des fondatrices, un soutien financier pour aider la structure à s'équiper pour lancer son activité, une confiance de la part de nouveaux et nouvelles clientes, et enfin, une aide au fonctionnement à long terme des collectivités locales afin de nous stabiliser en créant les emplois afférents. Malgré un travail acharné des salariés comme des bénévoles, malgré un nombre grandissant de client·es, de contrats signés avec des restaurants, des hôtels, des établissements privés, des collèges, des crèches, EPHAD et même une collectivité, le compte n’y est plus. Notre budget prévisionnel pour l’année 2024 n’est pas à l’équilibre. C’est donc avec tristesse que nous avons voté la fin de notre activité lors de notre dernière AG, aussi afin que l’ensemble de notre équipe puisse souffler et rebondir.

Pour autant, nous gardons une grande joie et une grande fierté d’avoir pu prouver la faisabilité d’un compostage de proximité, sans camion, ni méthanisation, d’une grande quantité de biodéchets. Bilan de notre service proposé aux professionnels : plus de 6 tonnes collectées en 2021, 39t en 2022, et 78t en 2023. Concernant l’expérimentation de collecte des particuliers en centre-ville pour Dijon Métropole, place Saint Bernard par exemple, le poids collecté par personne et par an atteignait 8,03kg début 2024, soit plus que l’objectif fixé par la métropole. L’équipe bénévole et salariée de La Chaîne Verte remercie donc toutes celles et ceux qui ont soutenu le projet et participé jusqu’au bout à cette aventure et espère que d’autres reprendront nos valeurs pour trouver une solution adaptée à une gestion durable des biodéchets en ville."

La Chaine verte a collecté pendant un temps les biodéchets en centre ville pour le compte de Dijon métropole. Maintenant ces biodéchets du centre ville ne sont plus collectés à vélo, mais par l'entreprise Suez avec l'utilisation d'une voiture... Un retour en arrière évident pour Dijon métropole, alors que toutes les grandes villes de France avancent clairement vers une solution de collecte à vélo. Un manque de volonté de soutenir une association locale au profit d'une entreprise côté en bourse...

mercredi 28 août 2024

Petites informations pour une rentrée des classes réussie

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or pour une rentrée des classes avec un impact environnemental moindre.

Introduction :
Lundi 2 septembre 2024, c’est la rentrée des classes pour 12 millions d’élèves en France, dont environ 327 000 en Côte-d’Or. Et comme chaque année, c’est la course aux achats de fournitures scolaires. Avec 12 millions d’élèves, cela en fait des cahiers, classeurs, stylos et autres outils qui vont être achetés.
Au delà du conseil de réutiliser ce qui peut l’être de l’année précédente, les Amis de la Terre Côte-d’Or souhaitent attirer l’attention sur l’impact environnemental des instruments d’écriture.
Qui s’est déjà posé la question de l’empreinte environnementale d’un simple stylo ? Après tout, c’est si petit, c’est anodin, non ? Et bien non, justement ! Pour un seul élève, oui, mais avec 12 millions, on ne rigole plus !

Développement :
Un peu de géographie et de chimie :
Un simple stylo BIC de base est composé de plastique, de laiton (cuivre + zinc) et de tungstène. Le plastique est fabriqué à partir de pétrole, un liquide que la terre a mis environ 60 millions d’années à fabriquer. On en trouve principalement aux Etats-Unis et dans les pays du Moyen Orient. Il a fallu creuser pour le récupérer, le transporter par pipelines qui nécessitent eux-même de l’énergie pour fonctionner, puis par pétroliers nécessitant du pétrole, puis par camions (besoin de pétrole) ou par trains  (besoin d’électricité) jusqu’à l’usine.
Le cuivre, le zinc et le tungstène peuvent provenir de carrières du Chili, du Pérou, de Chine. D’immenses engins et camions (fonctionnant au pétrole) sont nécessaires à leur extraction.
Une fois toutes ces matières assemblées en usine pour créer notre stylo, celui-ci sera transporté en camions jusqu’au magasin où les écoliers iront les chercher à pied, en transport en commun (utilisant du pétrole ou de l’électricité) ou en voiture (besoin de pétrole).

Deux petits exercices de mathématique :
* Sachant qu’un stylo bille de marque BIC de type Crystal pèse 5,8 g, que sa mine rechargeable pleine pèse 1 g et qu’il est vendu 100 millions de ce stylo par an en France
Question : Quelle masse de déchets pourrait-on économiser sur une année si tous ces stylos étaient rechargés au lieu d’être à nouveau achetés ?
Réponse : 480 tonnes, soit plus lourd qu’une rame de train TGV !
* Sachant qu’un surligneur de marque Stabilo pèse 18,35 g seul, mais 25,27 g avec emballage et qu’il est vendu 15 millions de ces surligneurs par an en France.
Donner la masse de déchets si tous ces surligneurs sont achetés emballés comparée au cas où ils sont achetés en vrac (sans emballage). (Avec l’hypothèse ici que tous les surligneurs soient vendus individuellement, ce qui n’est pas tout à fait le cas)
Réponse : 103,8 tonnes, soit la masse d’un peu plus de 3 tramways dijonnais !

Conclusion :
Une extraction des matières premières impactante suivie d’un transport planétaire, mais aussi 100 tonnes de déchets par ci, 480 tonnes de déchets par là, la rentrée des classes pèse lourd sur la planète. C’est pourquoi nous attirons l’attention sur le fait que chacun et chacune doit privilégier des instruments d’écriture rechargeables et en vrac. Et aussi sur l’importance de prendre soin de ces objets « presque » anodins afin d’en changer le moins possible. Enfin, quand votre marqueur ou stylo ne fonctionne plus, préférez son recyclage (https://stylos21.org/home-pages/) à son incinération. Il pourra servir à fabriquer du mobilier de jardin par exemple.

Bonne rentrée scolaire à toutes et tous

Les Amis de la Terre Côte-d’Or

jeudi 18 juillet 2024

Aller de Dijon au festival No Logo à vélo

La 11ème édition du festival No Logo va avoir lieu du 9 au 11 août Fraisans dans le Jura, soit à un peu moins de 70km de Dijon. Afin de diminuer l'empreinte environnementale du festival, un service est fourni aux personnes s'y rendant à vélo de Dijon, mais aussi de Besançon et Dole.

"Le Saviez-vous ?
Un festival de capacité moyenne émet environ 742 tonnes de CO2, ce qui  représente 46 Kg de CO2 par festivalier.es. Le déplacement des public représente 58% des émissions de GES d’un festival moyen.
Répartition des émissions de GES pour un festival moyen :

Après avoir calculé cet impact, comment réduire la consommation de carbone de nos transports ? Au No logo, nous essayons de mettre un maximum d’initiatives en place pour favoriser la réduction de l’impact carbone pour venir au festival, découvrez nos solutions :
1 – Venir en vélo
Depuis 2022 le festival organise, en collaboration avec Ontours, le NO LOGO À VÉLO. Aux départs de Besançon, Dole ou Dijon, un moyen écologique, dépaysant, bucolique et (très) accessible de venir au festival ! Munis de vos vélos, d’un cadenas et de deux bagages de 10kg maximum (tente incluse), vous nous retrouvez au point de rendez-vous et on s’occupe du reste : convivialité et accompagnement musical assurés !

BAGAGES
Chaque participant doit apporter son vélo personnel et un cadenas. 2 bagages (tente incluse) de 10kg maximum sont autorisés.

MINEURS
Les mineurs de moins de 16 ans sont admis s’ils sont accompagnés d’une personne majeure ET avec une autorisation parentale à joindre au moment de l’inscription. Les mineurs de plus de 16 ans, même non accompagnés, sont admis avec autorisation parentale également.

PRIX ET RÉSERVATIONS
Les retours ne s’effectuant que le lundi, il est nécessaire d’avoir un pass 3 jours pour le festival.
Pack vélo au départ de Besançon et Dole : 15€ (prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)
Pack vélo au départ de Dijon : 25€ (ravitaillement le midi, prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)"

2 – Venir en bus
Dans un souci de réduire l’impact de nos mobilités sur l’environnement et d’amélioration du confort des festivaliers, l’organisation du festival met en place des navettes aux départs de Dijon, Besançon, Dole, Lons-le-Saunier, Arbois et Poligny ainsi qu’un bus au départ de Bourg-en-Bresse qui desservira Mâcon, Chalon-sur-Saône et Beaune pour venir au festival !"

 


 

 

 

 

 


A noter que le site web du festival propose un calcul de la quantité de CO2 émis en fonction du moyen de déplacement lors d'un trajet.

Cette démarche de favoriser les déplacements non polluants (vélo) pour se rentre à ce festival est particulièrement intéressante et est à soutenir. D'ailleurs, en 2023, 30 personnes sont allés au festival à vélo en partant de Besançon et 5 de Dijon. Parions que cette année il y en aura davantage.

lundi 15 juillet 2024

Désobsolescence, l'association qui déprogramme l'obsolescence

Désobsolescence est une association nouvellement créée à Dijon dont la volonté est d’une part de lutter contre l’obsolescence de plus en plus rapide des appareils informatiques et électroniques ainsi que des déchets qui en résultent. D’autre part de créer du lien social et de réduire la fracture numérique. Elle s’inscrit ainsi dans une démarche d’économie sociale, locale, solidaire et écologique.

L'association Désobsolescence, en partenariat avec le Fablab de Dijon, vous propose un atelier d’aide à l’auto-réparation de vos différents appareils informatiques et électroniques chaque premier vendredi du mois, de 17h à 20h dans les locaux du Fablab de Dijon (au sous sol de la maison des associations de Dijon, 2 rue des Corroyeurs).

"En quoi cela consiste-t-il ?
Vous pouvez apporter vos différents appareils sur lesquels vous avez un souci (logiciel ou matériel), de type ordinateur portable ou fixe, tablette, téléphone, périphérique ; et les équipe de l'association Désobsolescence vous aiderons à les remettre en état, soit en vous conseillant, soit en vous accompagnant directement dans leur réparation.
Attention, nous sommes une association et ne nous substituons pas aux réparateurs informatiques professionnels : il s’agit donc de véritablement vous aider à trouver une solution en vous faisant bénéficier de nos compétences et de nos outils." 


Selon l'association HOP, l’obsolescence programmée peut toucher les appareils numériques et prendre des formes diverses :
- L’obsolescence technique, dite aussi fonctionnelle ou structurelle : lorsque que le bien ne fonctionne plus en raison de la durée de vie limitée de l’un de ses composants essentiels et inamovibles ; on parle aussi d’obsolescence indirecte lorsque les pièces de rechange ou de remplacement sont rendues inaccessibles ou retirées du marché (par exemple, le verre de la cafetière n’est plus commercialisé) ;
- L’obsolescence esthétique, dite aussi psychologique ou culturelle : par effet de « démodage », lorsque le professionnel commercialise en peu de temps de nouveaux produits vantés comme plus performants dans les campagnes promotionnelles (par exemple, une entreprise dispose déjà de nouvelles avancées technologiques qu’elle réserve à son prochain produit qui sera commercialisé seulement quelques mois plus tard) ;
- L’obsolescence logicielle : il s’agit du renouvellement des logiciels, dans les smartphones ou ordinateurs par exemple. Elle recouvre plusieurs techniques : la limitation de la durée de support technique par rapport à la durée d’utilisation réelle ; l’incompatibilité de format entre ancienne et nouvelle version du logiciel ; la mise à jour des logiciels qui ralentit les appareils. Certains aspects logiciels peuvent également empêcher la réparation. C’était notamment le cas des iPhone avec l’erreur 53 : les téléphones réparés par des professionnels indépendants étaient alors bloqués. De la même manière, la mise à jour iOS 11.3 peut bloquer les écrans changés chez des réparateurs indépendants.
Avec des conséquences environnementales et sociales...

vendredi 14 juin 2024

25 000 mégots récupérés dans les rues de Dijon

Echange un "like" contre un mégot, telle aurait pu être la démarche de ce dijonnais qui a proposé de ramasser un mégot de cigarette pour chaque "like" de sa page Instagram. Et ceci pendant une semaine.

Avant de commencer la collecte, Grégoire Petitjean a expliqué sur son site internet Conscience Eco, l'impact environnemental de l'industrie du tabac.

Jour 1 : sur les bords du lac Kir.
Jour 2 : au parc de la Toison d'Or.
Jour 3 : au parc Japonais et l'avenue du Drapeau.
Jour 4 : à la gare de Dijon et au jardin de l'Arquebuse.
Jour 5 : au port du canal et à la cité de la gastronomie.
Jour 6 : sur le campus universitaire.
Jour 7 : dans le centre ville de Dijon.

Et en guise de conclusion : "25 000 mégots ! C'est ce qu'on a collecté en une semaine seulement dans les rues de Dijon, et c'est très loin de représenter ne serait-ce qu'1% des mégots qui jonchent les sols de la ville.
Alors suite à notre action, deux questions se posaient. Tout d'abord, qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de tous ces mégots ramassés ? Y a-t-il des solutions pour les faire recycler ou revaloriser ?
Et puis surtout, qu'est-ce qui peut être mis en place pour que les gens arrêtent de jeter leurs mégots de cigarettes par terre ?
On vous propose quelques solutions sur le sujet, et bien sûr si vous en avez d'autres, dites-les nous en commentaires !
Encore merci pour le soutien, pour les messages et pour les partages pendant notre action. Merci aussi à tous ceux qui sont venus discuter avec nous dans la rue et nous encourager, ça a rendu cette action plus agréable !!
Des actions, il y en aura d'autres ! Restez bien avec nous pour suivre les prochaines et vous informer chaque semaine un peu plus sur l'écologie."

Grégoire, Thibaut et d'autres dijonnais se mobilisent face à la stupidité de certains. Il est plus que temps que certaines mentalités changent !

dimanche 9 juin 2024

K6fm ne s'engage pas à la hauteur des enjeux climatiques, sociaux et environnementaux

Dans un courrier du mois de janvier 2023, un collectif d'associations interpellaient les médias locaux "pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique". Visiblement la radio K6fm n'a que faire de ces recommandations puisqu'elle vient de faire un partenariat avec "Motorsport Academy", une entreprise qui propose des stages de conduite sur Ferrari ou Porsche.

Sur le site web de K6fm, il est écrit : "Vous avez peut-être toujours rêvé de rouler en Ferrari ou en Porsche ! Chose qui est possible à quelques kilomètres de chez vous, sur les circuits de Dijon-Prenois et Pouilly-en-Auxois, lors de stages de pilotage proposés par Motorsport Academy.
Par ailleurs, dès le 27 mai prochain, des cadeaux seront à gagner sur notre antenne, allant d’une carte cadeau de 150€ à un stage d’immersion dans le pilotage d’une valeur de 3000€ ! Restez bien attentif ces prochains jours !"

Il est donc clairement fait la promotion du sport automobile ! Tout le monde sait bien que faire des tours de circuit le plus vite possible avec tels véhicules est totalement incompatible avec les enjeux climatiques. Ceci est donc une magnifique aberration. Et cela n'est pas digne d'un tel média. D'autant plus que ce partenariat continue à glorifier ce mode de déplacement polluant.

 

Dans son interpellation, le collectif faisait référence à la charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique que plus de 1200 journalistes et nombreux médias nationaux se sont engagés.

Dans le point 10 de cette charte il est écrit : "S'opposer aux financements issus des activités les plus polluantes. Afin d'assurer la cohérence des enjeux du climat et du vivant, les journalistes ont le droit d'exprimer sans crainte leur désaccord vis-à-vis des financements, publicités et partenariats média liés à des activités qu'ils jugent nocives." La promotion du sport automobile telle que le fait k6fm est clairement une activité nocive ! C'est honteux !

samedi 8 juin 2024

Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat n'appellent pas à voter pour la planète


Une preuve de plus que nos élus locaux se moquent bien du changement climatique et de la perte de biodiversité. Ainsi, dans une tribune du 6 juin, Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat appellent à voter pour la candidate Valérie Hayer aux élections européennes. Le camp de Valérie Hayer (Renew) est pourtant classé "hypocrite" sur l'écologie selon une analyse de l'ONG Bloom.

L'évaluation environnementale de Bloom. "À quelques mois des élections européennes du 9 juin 2024, BLOOM dévoile une analyse exhaustive sans précédent : un bilan approfondi et détaillé de la performance environnementale des groupes politiques du Parlement européen ainsi que des délégations nationales formées par les députés issus de 27 nationalités différentes au cours de la mandature 2019-2024.


"Nous avons analysé les votes de l’ensemble des eurodéputés en retenant au total 150 amendements et votes d’une importance cruciale répartis en quatre thématiques : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agriculture durable et enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux."

"Le graphique ci-dessus, qui révèle la performance écologique des groupes européens sur les 150 votes que nous avons sélectionnés, et qui détaille la performance des groupes sur les quatre thèmes abordés, est éloquent. L'affirmation selon laquelle l'écologie « n'est ni de gauche ni de droite » est radicalement réfutée. Renew a beau se targuer d'une image publique pro-environnement, il obtient un résultat tout à fait médiocre."

Les hypocrites : Renew Europe et son absence d'agenda environnemental

Deux exemples où l'absence d'agenda écologique de Renew a mis en péril la nature et les pêcheurs artisans.

Il est bien triste de voir que pour Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat, ainsi que pour d'autres élus locaux, les questions environnementales ne sont pas une priorité.

vendredi 7 juin 2024

Le tribunal annule la vente des terrains : Venise-2 touché… et bientôt coulé !?

Dans un communiqué du 28 mai, le collectif Sauvons les berges du Suzon annonçait une grande victoire ! "Dans les différents recours contentieux portés par des associations environnementales contre le projet immobilier Venise-2, le Tribunal administratif vient de rendre son jugement en annulant la délibération de la Ville de Dijon qui actait la cession des parcelles au promoteur.

Le jugement du Tribunal administratif de Dijon est très clair : la délibération du Conseil municipal de Dijon du 27 juin 2022, portant cession de terrains communaux en vue du projet immobilier Venise-2, est annulée car entachée d'illégalité.

Parmi les nombreux arguments développés par les associations requérantes (Amis de la Terre Côte-d'Or, France Nature Environnement Côte-d'Or, Forestiers du Monde et Ami-es des Jardins de l'Engrenage), c'est celui de la cession d'un élément du patrimoine public à un prix inférieur à sa valeur au profit d'intérêts privés, qui a été retenu.
L'illégalité est établie en ce que "la promesse de vente, qui seule engage juridiquement les parties, ne met à la charge des acquéreurs, en contrepartie de la diminution du prix de vente qui leur est accordée, aucune obligation de supporter 30 % du coût des travaux supplémentaires d'aménagement et ne prévoit nullement que les ouvrages une fois réalisés seront rétrocédés à l'euro symbolique". Cette décision vient donner une légitimité institutionnelle et juridique à la lutte portée depuis près de 2 ans par les associations et les riverain.e.s.

Le Tribunal a rendu également son délibéré concernant le recours contre la non-opposition du Préfet au Dossier Loi sur l'Eau et contre la requête en annulation du Permis de construire du projet immobilier Venise-2 pour laquelle il suspend la procédure et accorde 6 mois au promoteur pour régulariser son dossier.
Ainsi que les associations requérantes l'avaient ciblé, le dossier de permis de construire est "entaché d'insuffisances s'agissant du traitement de la végétation" : le flou est entretenu entre les différents plans et documents fournis par le promoteur sur le nombre d'arbres abattus, conservés et plantés.
Par conséquent, le permis de construire devient illégal au regard des exigences du Plan Local d'Urbanisme : "le Coefficient de Biotope par Surface ne peut être regardé comme étant respecté".

De toute évidence, la conjugaison des décisions du Tribunal administratif rend aujourd'hui impossible la réalisation du projet immobilier Venise-2. Or, probablement par excès d'optimisme, le promoteur s'est empressé d'acheter en septembre 2022 les parcelles de terrain IC16 et IC17 à leurs propriétaires privés. Nous l'invitons à les rétrocéder pour l'euro symbolique au collectif Sauvons les berges du Suzon pour qu'un véritable projet de préservation de la nature en ville, profitant à tous, y soit mis en œuvre par les citoyen.ne.s.

Pour fêter la victoire, nous invitons les riverain.e.s et tous les Dijonnais.es à prendre part à un événement festif et convivial le dimanche 23 juin après-midi à la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon."

A noter que deux professeurs en biologie-écologie du lycée agricole de Quétigny se sont rendus avec leurs élèves de BTSA Aménagements paysagers sur le site de la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon fin mai. Dans le cadre de leurs épreuves d'examen, les étudiants devaient établir un diagnostic écologique du site : plaine du Suzon et ripisylve !
Au programme :
-Travaux pratiques sur le terrain : analyse du sol, inventaire des plantes, des arbres et arbustes (essences)...
- Et, devoir sur table dès le retour à Quétigny en fin d'après-midi.
Nul doute à avoir sur le sujet ! Les ripisylves sont des écosystèmes complexes et très précieux et des réservoirs biologiques ! Ce sont des lieux d'échange permanents entre les arbres, les plantes, l'eau et les animaux. Outre leur pouvoir dépolluant et filtrant de l'eau, elles maintiennent les berges en les protégeant de l'érosion.

jeudi 30 mai 2024

Total Energies : champion du chaos climatique

Le vendredi 24 mai avait lieu l'assemblée générale de Total Energies à Paris. Les ONG environnementales pointent régulièrement du doigt cette entreprise comme étant une des plus polluante au monde. Puisque Total Energies possède des bureaux à Dijon, plusieurs associations se sont rassemblées devant ce vendredi 24 mai pour rappeler les responsabilités de cette entreprise.

A l’occasion de l’Assemblée Générale du groupe TOTAL ENERGIES, nous, collectifs citoyens et associatifs, mobilisés pour une transition vers des sociétés soutenables au Nord comme au Sud, sur les mécanismes économiques et politiques à l’origine du dérèglement climatique, du pillage des ressources naturelles et de l’aggravation des inégalités, dénonçons les activités de cette entreprise prédatrice, tant au niveau mondial, national et local (projet d’usine d’agrivoltaïsme à Curtil-Saint-Seine 21).

TOTAL ENERGIES organise une grande campagne de greenwashing : TOTAL ENERGIES n’est pas le pilote de la transition mais un criminel climatique !
Les énergies fossiles sont à l’origine de près de 90 % des émissions de GES. La trajectoire actuelle du réchauffement climatique vers laquelle l’humanité se dirige nous amène à +3°C à la fin du siècle, soit vers un scénario de destruction des écosystèmes, de la biodiversité et de la vie sur la planète.

Mais TOTAL ENERGIES augmente sa production pétrolière et gazière. Depuis les accords de la COP 28 à Dubai en décembre 2023, TOTAL ENERGIES a annoncé près de 10 projets et contrats liés à l’extraction de pétrole et de gaz.

Les enquêtes se croisent et concordent pour mettre en évidence le rôle de premier plan que joue l’entreprise dans l’accélération du réchauffement climatique. L’article du Monde du 31 octobre 2023 « Bombes carbones » : Total Energies, numéro deux mondial des méga gisements fossiles » cite «Les données agrégées par les ONG françaises Eclaircies et Data For Good dans le cadre de l’enquête CarbonBombs.org, et révélées par Le Monde, sont pourtant sans appel : TOTAL ENERGIES est lié à au moins vingt-trois « bombes carbone », ces vastes sites d’extraction d’énergie fossile identifiés par les scientifiques comme ayant le plus grand potentiel d’émissions de gaz à effet de serre au cours de leur cycle de vie ».

TOTAL ENERGIES est ainsi placé au second rang du classement mondial des entreprises développant des bombes carbone, derrière une entreprise chinoise. Ces « bombes » pourraient entraîner le rejet dans l’atmosphère de plus de 60 milliards de tonnes équivalent CO2.


Superprofits et injustices climatiques avec TOTAL ENERGIES.
TOTAL ENERGIES fera plus de 20 milliards de profits en 2023, privilégiant les intérêts de ses actionnaires, les intérêts particuliers avant l’intérêt général (le groupe n’a pas payé d’impôts en France en 2019, 2020 et 2021), sur fond de précarité énergétique, d’augmentation de la pauvreté et d’injustices sociales. Plus de 10 millions de françaises se trouvent sous le seuil de pauvreté.

TOTAL ENERGIES champion du développement des projets pétroliers et gaziers en Afrique ! Le groupe est impliqué dans des politiques extractivistes qui nuisent profondément aux droits humains des populations locales dans de nombreux pays. Le 15 septembre 2022, le Parlement européen a adopté une résolution d’urgence dénonçant les « violations des droits de l’homme en Ouganda et en Tanzanie » concernant les projets pétroliers Tilenga et EACOP développés par TOTAL ENERGIES. En effet, ce méga projet provoque l’expropriation totale ou partielle d’environ 118 000 personnes qui « ont perdu le libre usage de leurs biens et donc leurs moyens de subsistance, sans que leur ait été versée au préalable une indemnisation juste et suffisante ».

Par ailleurs, à la suite des alertes de Justiça Ambiental (JA!) / Amis de la Terre Mozambique et les Amis de la 1erre France sur les responsabilités de Total dans le développement du méga-projet gazier Mozambique LNG dans une situation humanitaire et sécuritaire très difficile,une plainte pénale a été déposée en France contre TOTAL ENERGIES pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger, par des survivants et des familles de victimes de l’attaque terroriste dévastatrice le 24 mars 2021 à Palma, au Mozambique.

Le Parlement européen, rejoint aussi de nombreuses associations locales et internationales qui s’inquiètent des risques majeurs pour l’environnement, notamment pour le plus grand parc naturel d’Ouganda, celui des Murchison Falls, où seront forés plus de 130 puits sur les plus de 400 du projet Tilenga. Ces projets vont aussi à l’encontre des alertes du GIEC et de l’Agence Internationale de l’Énergie qui affirment que plus aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne doit être développé pour limiter les effets du dérèglement climatique, alors que ce projet provoquera jusqu’à 34 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an, soit plus que les émissions annuelles de l’Ouganda et la Tanzanie réunies.

TOTAL ENERGIES vole l’avenir de l’humanité. L’entreprise investit massivement pour l’avenir dans les énergies fossiles.
Avec de multiples investissement parmi les projets liées aux énergies fossiles les plus émetteurs en gaz à effet de serre : North Field au Quatar, gisement offshore de Kashagan au Kazakhstan, gisements pétroliers sous-marins de Libra et Mero, au large du Brésil, mégaprojet gazier Yamal, dans l’Arctique russe, forage pétrolier Johan Sverdrup, dans les eaux norvégiennes, dont l’exploitation a démarré en 2019…

TOTAL ENERGIES cherche à reverdir son image.
TOTAL ENERGIES met en œuvre localement des projets accaparant des centaines d’hectares de terres agricoles ou naturelles qui seront bientôt artificialisées, détruisant l’environnement, la biodiversité et les paysages. Cette entreprise va à l’encontre des préconisations de l’ADEME (rapport annuel de 2019) qui précise qu’il y a suffisamment de terres artificialisées pour couvrir les besoins.

Et pourtant, quand Total Energies Renouvelables cherche à reverdir son image à l‘époque où les volontés politiques tendent vers le Zéro artificialisation des terres (ZAN), ce sont des projets de plusieurs dizaines d’hectares qui détruisent notre patrimoine naturel, comme à Curtil Saint Seine (21), sur plusieurs dizaines d’autres projets en BFC et sur l’ensemble du territoire français.

L’entreprise TOTAL ENERGIES, avec un cynisme absolu, se moque du réchauffement climatique et des efforts demandés et attendus par les citoyens et l’ensemble des acteurs économiques pour rester sur une trajectoire de 1,5°C, qui « implique de stopper le développement de nouveaux projets pétroliers et gaziers dès 2022 (l’Agence internationale de l’énergie appelle à renoncer immédiatement à tout nouveau projet fossile » ? (Les Echos, Mai 2021).

lundi 20 mai 2024

Notre planète brûle et nous regardons la flamme !

Cette semaine une affiche dénonçant les Jeux Olympiques comme écocide, casse sociale et son coût était collée sur une vitrine de la FNAC à Dijon. Une affiche signée Extinction Rebellion Dijon. Mais que se cache-t-il derrière la flamme ?

La médiatisation croissante des JO ferait-elle aveugler l'envers du décor ? Il suffit d'écouter la plus part de nos politiciens nationaux comme locaux pour voir le bon côté des JO.

Voici quelques éléments de l'autre côté de la médaille :
- Les JO 2024, la médaille d'or de la surveillance de masse. Les Jeux olympiques de 2024 consacreront des centaines de millions d’euros aux caméras, drones et policiers pour surveiller Paris. Des mesures d’exception qui risquent de perdurer longtemps après la compétition. (source : reporterre.net)

- De l'exploitation humaine. Lire les articles un plan anti-prostitution avant les JO , JO de Paris 2024 : face aux géants du BTP, des ouvriers dénoncent leur "exploitation" sur les chantiers et « Silence, des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition.

- Des problèmes de pollution :  Les JO 2024 pollueront plus que prévu : Deux ans après, le ton est beaucoup moins triomphal. En mai, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont revenus sur leur engagement d’avril 2021 de réaliser un événement « à contribution positive pour le climat », c’est-à-dire qui capte plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet. « Nous trouvons que ce n’est pas raisonnable scientifiquement et compte tenu de l’urgence », a justifié Benjamin Lévêque, responsable climat et biodiversité du comité d’organisation, à Franceinfo. L’objectif de neutralité carbone n’a pas non plus été retenu.
Désormais, les organisateurs prévoient un bilan carbone de 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2. Soit deux fois moins d’émissions que les jeux de Londres en 2012 et Rio en 2016, qui ont chacun rejeté dans l’atmosphère 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, et moins que les jeux de Tokyo de 2020, dont le bilan carbone s’est établi à 1,96 million de tonnes. Pourtant, les Jeux s’étaient déroulés en pleine pandémie de Covid et sans spectateurs.
Si le détail du bilan prévisionnel pour les JO 2024 n’a pas été rendu public, l’organisation a livré une évaluation grossière de la répartition des émissions : 34 % devraient provenir des déplacements des spectateurs, des officiels et des athlètes, 33 % des constructions et 33 % des « opérations » (restauration, hébergement, logistique, etc.). Lire aussi Paris 2024 : la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ? 

- De l'élitisme pas seulement sur la piste : Paris 2024 : les places pour les Jeux jugées trop chères par une écrasante majorité des Français. Pour 82 % des Français, les prix des places pour assister aux Jeux olympiques 2024 de Paris ne sont pas accessibles, selon un sondage Odoxa pour Winamax et RTL.

- Une destruction de la nature. Les JO 2024 à Paris, une catastrophe écologique en Seine-Saint-Denis.  « Les JO pour Paris, les dégâts pour la Seine-Saint-Denis » : dans le 93, la colère gronde contre les Jeux olympiques 2024, jugés insoutenables sur le plan écologique. Mardi 17 novembre, près de trente collectifs et cent cinquante personnes ont organisé un Toxic Tour pour dénoncer « l’héritage local empoisonné » que va laisser la compétition. « L’organisation des JO a été accompagnée d’un assouplissement des règles d’urbanisme, explique à Reporterre l’architecte Ivan Fouquet. Ces dérogations ouvrent la voie à des projets d’aménagement d’envergure. C’est une aubaine pour l’accélération du Grand Paris. » Lire aussi Stades abandonnés, chantiers démesurés, pollution… Paris 2024 va-t-il avoir les mêmes conséquences écologiques que les précédents JO ?

La flamme olympique passera à Dijon le 12 juillet. Un moment de fête qui cachera très certainement l'impact environnemental des Jeux Olympiques. Ne voir que le bon côté serait être mal-honnête vis à vis de la situation écologique.

Et ce n'est pas terminé. La France organisera (peut être) les JO d'hiver en 2030 (seul pays candidat...). Mais sur le coût écologique, opposants et organisateurs se déchirent déjà. D'ailleurs, avec le réchauffement climatique, cette compétition a-t-elle encore de l'avenir ?