jeudi 5 décembre 2024

La "Fast Fashion" aussi dénoncée lors du "Black Friday"

Alors que XR Dijon dénonçait Amazon, Les Amis de la Terre Côte-d'Or étaient présent devant l'enseigne H&M afin d'informer les passants sur l'impact environnemental et social de la "Fast-fashion" (renouvellement ultra rapide des collections), en pleine période de surconsommation.

"150 milliards de vêtements produits chaque année, représentant jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course vers les coûts de production les plus bas. Elle piétine le droit à l’environnement et perpétue des violations des droits humains et des personnes qui fabrique nos vêtements.

La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans l’environnement chaque année dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles de plastique. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait ainsi imputable à la teinture et au traitement des textiles .

Selon l’ADEME  les émissions générées par l’industrie textile (vêtements et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO₂  par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.

En Europe, on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinérés… Seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. La France (2023), collecte environ 38% de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant face à l’ampleur des déchets​.
En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements / habitant·e par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, on devrait « consommer » 5 vêtements neufs / habitant·e / an.

Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine. Aujourd’hui, cette accélération s’aggrave encore avec des acteurs de l’ultra fast-fashion, comme Shein qui sort 7 200 nouveaux modèles par jour.

Ces dernières années, face à l’augmentation des salaires et des coûts de production dans certains pays, les marques de vêtements se sont réorientées vers de nouveaux sites de production encore moins chers, comme le Bangladesh et le Pakistan, pays dans lesquels les salaires sont les plus bas au monde, respectivement 0,32 cents et 0,55 cents US$/heure. Les travailleur.euses sont surexploité.es et les accidents industriels sont fréquents. Ces niveaux de rémunération s’accompagnent d’autres maux, violations des droits humains et sociaux lors de la production (80% de travailleuses) avec des salaires trop bas, des temps de travail très long, …

Le secteur du recyclage comme Emmaüs et les organismes qui gèrent les collectes du textile sont aujourd’hui totalement saturés de vêtements, situation causée par la surconsommation de produits à bas coûts, venant d’enseignes comme Shein, Primark, Temu, Boohoo. La plupart de ces produits ne sont pas recyclables ni incinérables. Cette situation met en péril l’ensemble du système de collecte (ref#1)(ref#2), conduisant certains acteurs de la filière à retirer ou condamner leurs containers.

A l’occasion du black Friday 2024, les Amis de la Terre interpellent les consommateurs et les pouvoirs publics pour demander :
1 – Limiter les quantités de vêtements produits
Les Amis de la Terre demandent la mise en œuvre d’une loi contraignante, consistant à plafonner les volumes de vêtements produits par l’industrie de la mode.
2 – Des salaires décents
Il est urgent d’imposer des salaires minimums dans les usines de production, notamment dans les principaux pays où l’industrie du textile est implantée.
3 – Réguler la publicité
Les mécanismes promotionnels et marketing jouent un rôle majeur dans le phénomène de surproduction. Interdire la publicité sur le textile ou à minima imposer une mention légale sur l’impact environnemental est crucial pour réduire les niveaux de production et informer les consommateur·ices en toute transparence.
4 – Établir des standards énergétiques & climatiques
Afin de faire bouger les lignes sur les méthodes de production du secteur textile pour réduire son impact environnemental et climatique, les Amis de la Terre demandent des standards européens obligatoires sur le mix électrique et l’efficacité énergétique de la production. Sans cela, les vêtements ne devraient pas être vendus dans l’Union européenne.
5 – Encourager la relocalisation et limiter les importations
Pour véritablement changer le modèle économique du secteur textile, il est urgent que le gouvernement développe un soutien public massif à la relocalisation textile en France. Il doit aussi s’engager à la mise en place d’un fonds réemploi et réparation minimal de 50 millions d’euros. En parallèle, il doit mettre en place des quotas sur les importations textiles afin de limiter la concurrence face à des pays où les normes sociales et environnementales sont quasi inexistantes.
6 – Le juste prix
Pour mettre un frein à une concurrence débridée et à un marché totalement dérégulé, il est urgent de proposer une évolution des prix sur les vêtements en fonction de leur impact climatique à travers des mécanismes d’éco-contribution, et de TVA modulée."

(En savoir plus avec l'étude des Amis de la Terre France et sur le projet de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile)

A noter que Dijon métropole soutient de facto cette sur-production et sur-consommation de vêtements en permettant à ces entreprises  polluantes de s'afficher dans les rues. Un choix délibéré de François Rebsamen, soutenu par Nathalie Koenders, alors qu'ils pourraient très bien ne réserver ces lieux d'affichages qu'à des associations locales et des artisans et commerçants locaux...

mercredi 4 décembre 2024

Le Black Friday, un jour noir teinté de sang

Vendredi 29 novembre, lors du "Black friday", le mouvement écologiste XR Dijon s'est mobilisé pour dénoncer l'impact environnemental et social d'Amazon :

"Le vendredi 29 novembre 2024 a été un jour bien sombre pour l'écologie.

Le Black Friday, instauré à la fin du 20ème siècle, attire davantage de clients avant les fêtes de Noël. Cette journée, ainsi que la semaine la précédent, est désormais une célébration de la surproduction et de la surconsommation destructrice de notre système capitaliste.

Mis en scène par des promotions monstrueuses et soutenu par des publicités invasives, le Black Friday pousse les consommateurs et les consommatrices à acheter des millions d'articles neufs, alors même que la crise climatique et sociale franchit des seuils critiques.

Extinction Rebellion Dijon, un collectif écologique militant, s'engage en faveur de la préservation de la planète et de ses habitants et habitantes. Pour cela, nous avons décidé, ce samedi 30 novembre 2024, de dénoncer le Black Friday en ciblant les points de réception des colis Amazon, symbole d'une consommation frénétique, de produits souvent futiles, livrés en 24h. A Dijon, la majorité de ces lockers ont pu être stylisés afin de rappeler les dommages provoqués par nos achats sur cette plateforme, accentués lors du Black Friday. Parralèllement, Attac Dijon s'est mobilisé aujourd'hui dans le centre ville pour sensibiliser les passants.

Cette action trouve un écho dans toute la France car plusieurs autres groupes d'Extinction Rebellion ont aussi redécoré les lockers Amazon de leur ville pour mettre en lumière l'addiction de notre société à ce type de consommation, continuellement biberoné par des multinationales capitalistes, dont Amazon est un pilier, et dont les intérêts commerciaux immenses font taire toute rationalité face aux ravages causés par le Black Friday.

Cette situation met en péril des milliers d'emplois locaux, entraînant une perte de diversité économique tout en accentuant les achats en ligne dans des entreprises étrangères, dont les pratiques éthiques, sociales et écologiques sont catastrophiques et dénoncées depuis longtemps.
En cette période d'inflation où beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois, le Black Friday est un facteur d'endettement, notamment à cause des paiements en plusieurs fois et des crédits à la consommation. Amazon fait tout pour que leurs client.es achètent sans réfléchir, en grande quantité, et souvent des articles dont ils et elles n'avaient pas besoin. La dernière manette Xbox sans fil, ce grill électrique pour steak et paninis à seulement 30€ sont-ils vraiment nécessaires ? Amazon vous en convaincra !
De plus, les conditions de travail dans les entrepôts d'Amazon, mais aussi celles des livreurs, ont été maintes fois critiquées pour leur pénibilité. Les employés subissent souvent des pressions et des horaires complètement dérégulés (travail le dimanche) pour atteindre des objectifs de productivité, au détriment de leur bien-être. Ainsi, la recherche de bonnes affaires s'accompagne d'une exploitation accrue de la main-d'œuvre en France.
Enfin, chaque année, Amazon, comme d'autres multinationales, a recours à des montages financiers pour payer toujours moins d’impôt. A cause de cette évasion fiscale, des dizaines de milliards d’euros manquent au financement d’hôpitaux, d’écoles, de crèches, de transports publics et de la nécessaire bifurcation écologique pour répondre au changement climatique. Tandis qu'Amazon ne se gêne pas pour faire financer des emplois, des infrastructures (routes..) à grand coup d'aides publiques.
Par le biais de ses actions à travers toute la France, Extinction Rebellion continue de dénoncer le phénomène écocide qu'est le Black Friday, par exemple grâce au décrochage et à l'extinction de pub à Angers ou encore de collage et blocage de lockers en Bourgogne Franche-Comté.
Il est vital de s'engager pour promouvoir un commerce alternatif, local, respectueux de l'environnement et des êtres qui l'habitent.


Le Black Friday, un facteur de crise écologique...
On le sait, la frénésie provoquée par la peur de manquer « l'opportunité du siècle » conduit à l'achat des produits les plus polluants. En effet, les articles les plus en vogue durant le Black Friday sont ceux de l'industrie de la mode, de l'électroménager et de l'électronique et on sait qu'Amazon utilise le Black Friday pour brader ses prix. Or, ces produits nécessitent les plus grandes quantités de matières premières, vitales à la survie humaine, comme l'eau potable... Par exemple, et autres appareils électroniques. Une grande partie de ces produits sont souvent remplacés ou jetés après quelques années.
Selon une étude, 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année dans le monde, et cette situation s’aggrave avec des événements marketing comme le Black Friday, largement propulsé par Amazon.
Le transport n'est qu'un des nombreux exemples de pollution importante, exacerbée par le Black Friday. On peut encore citer Amazon, dont "l’activité de stockage d’Amazon aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal".
On peut aussi rappeler que l’activité de stockage d’Amazon seule, aurait généré 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal.
A l'heure où des millions de personnes sont victimes des changements climatiques, allant de la sécheresse à l'inondation, en passant par des tempêtes et des incendies, et perdent tout ce qu'ils ont construit, voire la vie... Peut-on vraiment continuer à soutenir ces multinationales qui entretiennent un système capitaliste meurtrier, comme Amazon et donc à entretenir le Black Friday, qui en est la principale vitrine ?
... Qui exacerbe les difficultés financières, tant pour les commerçants que pour les consommateurs.
Les grandes enseignes, telles qu'Amazon, Temu, Aliexpress, Shein... dominent le marché et écrasent souvent les petits commerçants qui n'ont pas les moyens de rivaliser avec les réductions massives, ce qui nuit à leur rentabilité et bien souvent, à leur pérennité."

A noter qu'à Longvic, dans la métropole dijonnaise, Amazon a pu s'implanter par la volonté de François Rebsamen, ancien maire de Dijon et Président de Dijon Métropole...

samedi 30 novembre 2024

La prise de conscience écologique va t elle tuer la musique live ?

Le 19 novembre, La Vapeur organisait une discussion sur l'impact environnemental des concerts. Vu que toutes nos activités ont un impact, la question était de parler du cas des concerts, aborder les éléments les plus polluants et essayer de trouver des solutions. Madame Gwendolenn Sharp (https://thegreenroom.fr) a fait une présentation du problème et a répondu aux questions.

Le sujet est pris de plus en plus au sérieux. A tel point que le groupe ShakaPonk a décidé de cesser d'exister pour des raisons écologiques.

"Le groupe n’a jamais fait mystère de ses valeurs écologiques et sociales profondes. « Je pense que ce qui nous lie, c’est aussi un besoin d’être synchro avec nos convictions. À un moment donné, c’est compliqué de dire aux gens de respecter la planète, quand toi-même tu as une activité professionnelle qui est polluante », observe Samaha Sam. Malgré ses efforts pour rendre la sienne « la plus écoresponsable possible » en tournée, de la chasse aux plastiques aux repas vegan en passant par le refus de certaines marques non compatibles avec son positionnement, le groupe s’est heurté à l’impact environnemental du déplacement de milliers de spectateurs, un paramètre clé mais inchangeable." (lire tout l'article)

"Avec le projet Déclic, 18 festivals, salles de concert et autres structures des musiques actuelles représentatives de leur secteur ont réalisé un bilan carbone. Sans surprise, les déplacements du public et des artistes, dominés par la voiture, sont au cœur du tableau. Mais en les regardant bien, ces bilans peuvent ouvrir la porte à des pistes d’actions concrètes à l’échelle du secteur.

Avec ce projet Déclic, autour d’un mot d’ordre : « Décarbonons le live collectivement ! », on découvre ainsi qu’une salle de concert du panel émet en moyenne 570 tonnes de Co2 par an, et qu’un festival émet 742 tonnes – respectivement 160 et 208 aller-retour Paris-New-York en avion. Cela représente environ 17 et 46 tonnes de Co2 par spectateur·ice – soit 78 et 211 km en voiture thermique. 

Malgré les grandes disparités du panel, ce travail de comptabilité mené par l’agence Ekodev met en lumière le poids des mobilités et l’influence de la taille des structures dans les empreintes carbone." (Lire tout l'article de piochemag.fr).

Prendre conscience du problème est donc une première étape qu'a voulu faire La Vapeur. Des solutions se développent, comme encore cet été avec cette initiative pour aller au festival NoLogo.

vendredi 29 novembre 2024

La conférence-débat sur l'agrivoltaïsme est à revoir en vidéo

Le 7 novembre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or avait organisé une conférence suivie d'un débat sur l'agrivoltaïsme. Pour celles et ceux qui n'avaient pas pu y assister, les informations sont à retrouver dans une vidéo qui vient d'être mise en ligne.

L'expansion du photovoltaïque est exponentielle et se fait de façon visible sur les bâtiments en ville, mais aussi et surtout en milieu rural, dans les champs. Il n’y a plus un jour sans qu’un nouveau projet d’agrivoltaïsme n’apparaisse en France, comme en Côte-d’Or. L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d’électricité photovoltaïque et production agricole sur une même surface.

Les intervenants :
 * Cyril Chapeleau, chargé de développement énergies renouvelables à Côte-d’Or Energies et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or, présente la filière photovolataïque.
 * Xavier Daire, membre des Amis de la Terre Côte-d’Or présente les études de l’INRAE sur le sujet.
 * Jean Rapenne, Directeur Général de La Compagnie Energies et Territoires et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or détaille les aspects techniques pour la mise en place d’un projet.
 * Chistrophe Dumas, Directeur Général de Samsolar revient sur l’expérience de sa société Samsolar.
 * Martin Lechenet, du service Recherche & Développement de Alliance-BFC parle des projets locaux.
 * Un membre de la Confédération paysanne intervient pour expliquer la position de ce syndicat agricole vis à vis de l’agrivoltaïsme
 * Florent Ramon, de la Compagnie Energies et Territoires, explique ce que peut être l’autoconsommation collective.

Comme tout changement, le développement de l'agrivoltaïsme apporte des tensions entre ceux qui y sont favorables et ceux qui y sont défavorables; chacun ayant des arguments louables à opposer.
Cette soirée a permis d'apporter beaucoup d'éléments techniques et factuels au débat, sans pour autant aborder tous les points de vue possibles, cela aurait été trop long.
Ce qui doit faire consensus, c'est la nécessité de commencer à discuter de l'énergie en parlant de sobriété.

mercredi 27 novembre 2024

Scandale sanitaire et environnemental dans la zone d’activité Cap Nord à Saint-Apollinaire

L’ancien siège de la Carsat (Caisse d’assurance de retraite et de santé de Bourgogne Franche-Comté) est en train de subir un démantèlement illégal et sans protection. Le site d'informations dijon-actualites.fr indique que ce vaste bâtiment de 22 000 mètres carrés contient de l’amiante, un matériau très utilisé comme protection anti-incendie dans les années 1980. Bien que confiné, ce matériau nécessite une prise en charge très particulière lors de toute opération de déconstruction.

(photo : dijon-actualites.fr)

"Plus d’une cinquantaine de caravanes occupent le terrain et, selon les occupants, ils auraient reçu l’accord du propriétaire pour démonter le matériel encore présent dans le bâtiment – fenêtres, câbles électriques et autres matériaux de valeur. « Le propriétaire nous a donné son accord pour qu’on prenne un maximum de matériaux« , affirme un des voyageurs interrogés. Lorsqu’on leur demande s’ils sont conscients de la présence d’amiante, ils confirment : « Oui, on nous l’a dit, mais personne ne nous empêche de démonter ». Un constat qui inquiète. Car, sur place aujourd’hui, tout se déroule sans aucune précaution ni suivi réglementaire."

"la mairie de Saint-Apollinaire affirme avoir envoyé un courrier à Thierry Coursin, le propriétaire du site, il y a une quinzaine de jours. « Effectivement, des chefs d’entreprise nous ont alertés. Nous avons saisi le propriétaire et envoyé un premier puis un deuxième courrier. Mais nous ne pouvons pas intervenir », indique une interlocutrice de la mairie. Selon elle, la municipalité a demandé que le propriétaire fasse cesser le démontage par les gens du voyage au regard des risques liés à l’amiante. La préfecture, la métropole de Dijon ainsi que la gendarmerie ont également été informées."

(photo : dijon-actualites.fr)

Les images du site dijon-actualites.fr sont édifiantes et montent bien qu'aucune protection n'est apportée par rapport au danger de l'amiante, tout est à l'air libre et facile d'accès.

Concernant le propriétaire, Thierry Coursin, son entreprise interpelle. On peut lire sur sa page Linkedin : "un porteur d’opérations immobilières innovantes, engagé vers plus de développement durable." ou encore "une holding de développement de l’écosystème Immobilier & Construction durable", "LCDP est animé par la volonté de construire « propre » : notre stratégie repose sur l’emploi au minimum de matières carbonées et le recours privilégié aux matériaux biosourcés, en premier lieu le bois.", "nous intégrons également dans nos projets les exigences induites par les nouvelles préoccupations sanitaires.".
De belles intentions qui n'ont pas l'air d'être mises en place ici... Toutefois en regardant entre les lignes, ce qui est écrit concerne les constructions et non les dé-constructions; donc en soit pas de greenwashing ???

Dernier point. Thierry Coursin n'est pas joignable ? Passez par François Rebsamen, il doit bien avoir son numéro de portable vu qu'il a travaillé pour lui pendant 12 ans comme directeur de cabinet et qu'il est encore président de Société Est Métropoles (SEM), anciennement SEMAAD...

mercredi 30 octobre 2024

Les microplastiques sont partout, y compris dans les sols agricoles

Un article de France 3 Bourgogne raconte que début octobre "une trentaine de chercheurs européens se sont réunis à Dijon pour documenter le niveau de contamination des sols agricoles par les microplastiques. Ce projet sur 5 ans, Minagris, présente ses premiers résultats qui sont préoccupants.

Ils sont venu partager les avancées sur les travaux réalisés, concernant le niveau de contamination des sols agricoles européens avec des microplastiques et évaluer leurs impacts sur la santé des organismes vivants dans les sols et des cultures.

Le plastique a de nombreux usages dans l'agriculture. Par exemple, les paillis (bois ou écorces broyés) utilisés pour lutter contre les mauvaises herbes contiennent souvent du plastique, tout comme les pneus des tracteurs et certains produits agrochimiques (pesticides, engrais, fongicides...)

Malgré cela, les impacts des débris de plastique laissés dans le sol sont peu connus, en particulier lorsqu'ils sont combinés à d'autres contaminants tels que les pesticides et les produits pharmaceutiques."

Ce que l’on sait maintenant, c’est qu’il y a jusqu'à des milliers de particules de plastiques par kilogramme dans le sol. Ça montre que les microplastiques sont présents partout.

Le  projet MINAGRIS permet d’avoir les premières donnés pour les sols agricoles de manière quantitative.

Minagris ("MIcro- et Nano-plastics in AGRIcultural Soils"), projet financé par l'Union Européenne, a démarré en septembre 2021, et va durer 6 ans. D'un budget de 6 millions d'euros, il regroupe une centaine de chercheurs dans 11 pays. Le but est de récolter et analyser les éléments pour explorer les moyens de réduire la dépendance des agriculteurs à l'égard des produits contenant des plastiques.

Le plastique est absolument partout ! Il est plus que temps de s'en priver, d'autant plus que de nombreuses solutions existent, même si, pour le moment, dans certains cas, ils demeurent sans alternatives.

dimanche 27 octobre 2024

Ecouter un climatosceptique expert en 2024...

Samedi 26 octobre, le climatosceptique Jean Chaline était dans une librairie à Dijon pour présenter son nouveau livre. Il en a profité pour développer ses idées en quoi seul le soleil est responsable de l'évolution du climat, et non les "charlatans" du GIEC.

Suffit-il d'avoir fait des études scientifiques, d'avoir été un expert en paléontogie et biologiste spécialiste de l'évolution des rongeurs et des hominidés pour être un expert en climatologie (science du climat) ? C'est clairement ce qu'affirmait Jean Chaline. Et puis tant pis pour les scientifiques qui mesurent les taux de CO2 à partir des carottes glaciaires. Sa page Linkedin montre son expérience. A l'écouter, vu qu'il est un ancien scientifique, il est expert ! Comme si un scientifique en musicologie ou en médecine en savait plus que ceux travaillant sur l'étude de l'évolution du climat... Un problème sur votre lave linge ? Demandez conseil à votre boulanger pour le réparer. N'est-il pas un expert ? Peut importe si son expertise n'a pas de lien avec votre problème, être expert en quelque chose suffit...

Dans sa présentation, il affirmait ou parfois sous-entendait clairement que les scientifiques du GIEC tiennent le CO2 responsable du changement climatiques car cela leur permet d'avoir de l'argent pour travailler, ou encore qu'il n'existerait pas de corrélation entre une augmentation du taux de CO2 atmosphérique et la température globale de la planète, montrant un graphique qui selon lui indiquerait que l'augmentation du CO2 fait suite à l'augmentation des températures, démontrant ainsi qu'il n'y a pas de relation de cause à effet. Il mélange sans arrêt les relations de cause à effet, ne prenant absolument pas garde des artéfacts et fausses relations possibles.

A un autre moment, il se permet allègrement de mélanger météo et climat...  Ou encore de faire référence à une liste de 1200 scientifiques niant le changement climatique. Puis plus tard d'affirmer que le réchauffement est bon pour tous car ça permet de faire pousser plus vite les plantes (une certaine augmentation du CO2 permet effectivement une croissance plus rapide, mais quid des autres impacts comme l'acidification des océans ? Pas un mot la dessus).

Selon lui, l'étude des taches solaires et leur évolution depuis l'époque de Copernic s'aligne parfaitement avec cette évolution du climat, notamment les petites modifications enregistrées en France depuis le Moyen âge.

Son exposé regorgeait de mauvaise fois à chaque instant, sortant des courbes illisibles de son tas de feuilles, des mélanges d'informations sans les sourcer et parfois clairement sorties de leur contexte. Bon, cet homme a quand même été soutenu par 4 climatosceptiques venu l'écouter et boire ses paroles, tandis qu'une seule personne est venu vraiment débattre de ces idées.
Rendez-vous en juillet 2025 avec ce prophète...

mercredi 23 octobre 2024

L'agrivoltaïsme, que faut-il en penser ?

L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d'électricité photovoltaïque et la production agricole sur une même surface. L'agrivoltaïsme se développe de façon exponentielle partout en France. Quels sont les avantages et quels sont les inconvénients. Pour y répondre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or organise une soirée conférence-débat sur ce thème le 7 novembre.

Selon le site agrivoltaisme.fr, les bénéfices que les panneaux solaires apportent aux champs sont :
- Adaptation au changement climatique
- Accès à une protection contre les aléas météorologiques
- Amélioration du bien-être animal
- Agronomie pour les besoins des cultures
On peut distinguer
L’agrivoltaïsme de cultures : viticulture, arboriculture, maraîchage, grandes cultures par exemple L’agrivoltaïsme d’élevage : volaille, ovins, bovins, porcins par exemple, les animaux s’abritent sous les panneaux photovoltaïques pour se protéger des fortes chaleurs ou des intempéries.


Au delà des avantages cités ci-dessus, l'agrivoltaïsme permet aussi une rémunération non négligeable à l'agriculteur. En effet, l'entreprise qui met en place les panneaux solaires paye toute l'étude et la mise en place, puis reverse une rémunération au propriétaire foncier ainsi qu'à l'agriculteur : de l'ordre de 2000 à 3000€ par hectare et par an (parfois plus) et pour une durée qui peut aller jusqu'à 40 ans ! Ce qui n'est pas négligeable quand on sait que 22% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté.

(Lire tout le document)
Alors, l'agrivoltaïsme, "miracle agricole" ? Pas si sur. Ainsi, le syndicat agricole La Confédération Paysanne n'en veut pas. Selon elle, ses effets pervers sont multiples :
- Atteinte à la vocation nourricière de la terre du fait de l'artificialisation et d'une moindre disponibilité foncière,
- Précarisation des paysan·nes,
- Manne financière générant des conflits d'intérêts,
- Perte de la qualité de vie au travail,
- Dégradation des paysages,
- Atteinte à la biodiversité…

Bien que l'agrivoltaïsme soit réglementé et dépendant d'aspects techniques, il se développe à grande vitesse. Alors, pour en savoir beaucoup plus, des spécialistes apporteront des éclaircissement le 7 novembre, puis ils répondront aux questions de la salle.

dimanche 20 octobre 2024

Des dizaines de cyclistes rassemblés en mémoire du cycliste Paul Varry

Hommage à monsieur Paul Varry, ce cycliste parisien tué volontairement par un automobiliste. L'information de ce drame a circulé  dans les médias, mais aussi et surtout a marqué tous les cyclistes. Près de 250 cyclistes ont répondu présent ce samedi 19 octobre à l'appel à rassemblement devant les mairies, dont Dijon.

Ce rassemblement a été ponctué d'une minute de silence en hommage à monsieur Paul Varry. Puis les cyclistes ont déposé au sol leur vélo en hommage à cette personne.

Nombreuses ont été les personnes qui, en discutant avec d'autres, ont fait part du manque de prise en compte de ce mode de déplacement dans la métropole dijonnaise. Tout le monde s'est accordé que circuler à vélo ici reste dangereux, avant tout par le manque d'infrastructures adaptées comme des pistes cyclables inexistantes ou inadaptées. 

D'autres ont témoigné avoir eu déjà des problèmes avec des automobilistes, ces derniers frôlant les cyclistes, leur faisant des queues de poissons, ou bien encore les insultant pour rien.

Plus étonnant, une cycliste a témoigné avoir été bousculée en plein centre de Dijon par un automobiliste. Elle s'était alors rendu dans un commissariat pour porter plainte. Et là, l'officier de police a refuser sa demande de plainte ! Incroyable ! Si la police soutient les chauffards, pas étonnant de ne pas voir la situation s'améliorer !

Il y a plus d'une dizaine d'années, les élus de la ville de Dijon avaient l'objectif de 10% de déplacements à vélo pour 2020. Echec ! Maintenant l'échéance est reportée vers 2030... Mais vu que les élus refusent de faire passer la ville à 30 pour l'apaiser et refusent de dépenser autant d'argent pour le vélo que pour la voiture, d'autres drames pourraient arriver, mais cette fois ici.

mercredi 9 octobre 2024

Des catholiques qui ne respectent ni la bible ni le pape ?

Il y a celles et ceux qui croient dans les écrits de la bible et dans les textes du pape, et ceux qui ne semblent pas y faire cas. C'est à partir de cette situation étonnante que deux associations écologiques sont allé interpeller des responsables catholiques sur la destruction d'un espace vert.

Ainsi, le site internet des Amis de la Terre Côte-d'Or raconte leur intervention, en compagnie de Forestiers du monde, à la maison Diocésaine samedi dernier :
"Détruire la nature en ville ?!
Des arbres, des bosquets, de la végétation diverse habitée par une multitude d’êtres vivants  dont on ignore souvent l’existence, voila ce que l’on trouve dans le parc du 9bis boulevard Voltaire à Dijon. Un espace vert situé derrière la Maison Diocésaine. Un espace vert en danger pour une partie car, avec l’accord honteux de la mairie de Dijon qui a signé le permis de détruire , les responsables catholiques souhaitent détruire 3 667 m² de havre de vie pour le remplacer par un parking à voitures !

Démarches sans réponses
Les Amis de la Terre Côte-d’Or et Forestiers du Monde ont fait un recours gracieux au mois de mars auprès de la ville de Dijon, qui a validé la destruction des arbres et espace vert. Sans réponse.
Nous avons ensuite écrit à Monseigneur Antoine HEROUARD, Archevêque de Dijon, début septembre et là non plus nous n’avons pas eu de réponse.

Oui, vous lisez bien, c’est incroyable en 2024, en pleine ville, dans un lieu très bien desservie par les transports en commun des personnes ont encore l’idée insolente de vouloir agrandir un espace pour véhicules motorisés et polluants. D’autant plus qu’il existe déjà un parking dans la maison diocésaine mais aussi des places de stationnement public à proximité. Cela ne serait pas surprenant venant d’individus dont l’objectif premier est de faire du fric sur le dos de la nature. Mais là, cela vient de personnes ayant des convictions religieuses catholiques expressément affichées. Et là, on arrive en totale contradiction avec les valeurs de  cette religion.

C’est ce que nous avons cherché à montrer en venant afficher de nombreux messages tirés directement de la Bible tout comme des écrits du pape François en personne. Rien ne saurait, normalement, être plus parlant pour les responsables du Diocèse de Dijon. En effet, de nombreux textes religieux font état de protéger la nature, les animaux et autres plantes. Le pape François, d’abord dans l’Encyclique Laudato Si, puis récemment dans l’exportation apostolique LAUDATE DEUM, explique très clairement l’urgence de cesser toute destruction de la vie. Nous avons essayé de faire entendre un message écologique en utilisant leur langage et leurs références intellectuelles. 

Après avoir déposé des affiches avec divers messages à la fois religieux et écologistes, nous avons expliqué la problématique aux nombreuses personnes se rendant dans le bâtiment. Puis, à l’invitation d’une personne du lieu, nous avons rencontré Paul Houdart, vicaire général du diocèse de Dijon. Les discussions ont été cordiales, chacun avançant ses arguments. Nous avons été heureux d’apprendre que des paroissiens ont pris l’initiative de chercher créer un jardin partagé sur une partie du parc. Nous sommes toutefois surpris que des considérations de transports puissent justifier l’agrandissement d’un parking déjà très conséquent,  en totale contradiction avec le message du pape François et de la parole biblique.
 

Idéologie tout voiture du  20 ième siècle !
Pour notre part, au–delà des considérations religieuses, nous ne baissons pas les bras puisqu’il s’agit avant tout d’une méconnaissance évidente des solutions viables et moderne de mobilité, ainsi que de l’utilité et du rôle des sols surtout en milieu urbain.

Moins de voitures polluantes en ville
La ville de Dijon modifie son schéma de circulation urbain. Le mois dernier, à quelques dizaines de mètres de là, le nouveau Rond Point de la Place du 30 Octobre est là pour en témoigner. La ville de Dijon souhaite éloigner la voiture du cente et faciliter la mobilité douce. Mais à contrecourant de la lutte contre la dérive climatique, la maison diocésaine agrandirait un parking déjà conséquent ! Quel sens aurait cet agrandissement alors que la pollution de l‘air, due notamment aux voitures, fait de 60 000 à 100 000 morts par an, et que les canicules tuent en ville presque tous les étés ? La maison diocésaine n’est-elle pas là justement pour véhiculer un message et montrer son engagement ? La vie créée par « le Grand Créateur«  serait donc moins importante que la bagnole ? C’est la conclusion que nous pouvons en tirer.
Nous avons fait part de notre volonté de renouveler le dialogue, mais parallèlement nous réfléchissons à d’autres formes d’interpellation…"

Certains prient pour résoudre leurs problèmes, mais est-ce suffisant pour les problématiques environnementales ? A en croire la situation avec ce cas de parking en devenir, il est peu probable que la foi en un dieu puisse servir à quelque chose... Pourtant il existe le label Eglise Verte, "le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création". Et sans surprise, aucune structure religieuse ne possède ce label à Dijon, ni même en Côte-d'Or... Faut-il allumer un cierge pour que cela change ?

lundi 30 septembre 2024

La Convention des Entreprises pour le Climat : "une grande bascule vers l'entreprise régénérative"

Février 2024 : Dernière session et clôture du premier parcours de la Convention des Entreprises pour le Climat en Bourgogne Franche-Comté. 10 octobre 2024 : lancement du deuxième parcours de la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) Bourgogne-Franche-Comté.

"La CEC est une dynamique puissante de mise en mouvement sur nos territoires.
C’est un moment et un endroit pour prendre le temps, en tant que dirigeante ou dirigeant d’entreprises, de se donner un nouveau projet de société, un élan vers de nouveaux modèles d’affaires qui prennent en compte et réparent le vivant.
La CEC est une association d’intérêt général dont la vocation est d’organiser des parcours de prise de conscience et de transformation pour décideurs économiques afin de rendre irrésistible la bascule d’une économie extractive vers une économie régénérative d’ici 2030.

Grâce à la collaboration collective et à la sagesse des pairs, combinées à l’expertise scientifique et aux enseignements des premiers, le parcours CEC ouvre de nouvelles perspectives pour nos entreprises et encourage l’expérimentation rapide de modèles alignés sur les principes de la vie.
En mai 2023, 49 entreprises ont été embarquées dans l’aventure. Le parcours CEC BFC est né, en présence d’acteurs du territoire."

Le première édition du parcours Bourgogne Franche-Comté 2023 a donné lieu à un rapport.

Petite présentation des CEC.

La cérémonie de clôture du parcours Bourgogne Franche-Comté (février 2024) a été entièrement filmée. 

La Convention des Entreprises pour le Climat BFC organise donc le lancement de la seconde édition le 10 octobre à Dijon (sur inscription). Avis à tous les entrepreneurs et toutes les entrepreneuses, ne pas tenir compte des questions écologiques de plus en plus marquantes, c'est la mort à terme des entreprises qui ne changeront pas.

samedi 28 septembre 2024

Dijon métropole continue de travailler avec une banque qui aggrave le chaos climatique !

Il y a les grands discours et il y a les faits...
Sur le site de Dijon métropole il est écrit "Une politique écologique ambitieuse. Pour faire face aux défis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la raréfaction des ressources, Dijon métropole investit depuis plus de 20 ans dans une politique écologique ambitieuse." Ici et là, François Rebsamen parle de Dijon comme une référence écologique européenne. Bref, tout va bien ?

Et bien non ! Non puisque nos élus font des choix incohérents. En effet, lors du conseil métropolitain du 26 septembre 2024, le point n°15 portait sur le renouvellement de la garantie d'un prêt de 1 600 000€ auprès du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Ce qui ne va pas, c'est que cette banque participe pleinement au chaos climatique. 

En effet, selon le site spécialisé changedebanque.org, "avec 89 milliards de dollars alloués aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), Crédit Agricole est la troisième banque française la plus active dans ce secteur depuis l’Accord de Paris, derrière BNP Paribas et Société Générale." 


Travailler avec une banque polluante, c'est être complice de ses agissement car nos élus savent très bien la situation concernant le Crédit Agricole puisque tous les maires de Côte-d'Or ont été avertis sur les possibles impacts environnementaux des banques par une lettre communes des Amis de la Terre Côte-d'Or et d'Oxfam Dijon début décembre 2023. François Rebsamen et les autres maires de la métropole sont donc au courant.

Il est pourtant très clair que pour être une collectivité référente en matière d'écologie il faire attention avec qui travailler. Et la métropole peut très bien travailler avec une banque responsable comme elle le fait au point n°14 en travaillant avec La Banque Postale. Alors pourquoi s'obstiner à collaborer avec une banque polluante ? Un exemple de plus qui indique de la métropole n'est pas encore une référence écologique !

mercredi 25 septembre 2024

Pollution de la Mirande : tout le monde s'en fout ?

La lettre n°31, septembre 2024, de Réinventons Quétigny fait état d'un dossier qui s’éternise dans l’indifférence des pouvoirs publics, élus et administrations confondus, et qui a pris une tournure judiciaire tout aussi incertaine. Un dossier sur la pollution du ru de la Mirande à Quétigny.

"Depuis quasiment le début de son existence il y a maintenant 43 ans, l’association Quetigny Environnement dénonce régulièrement des pollutions récurrentes sur la Mirande. En dépit de sa détermination et de ses multiples interventions pour inverser le cours des choses, la situation, malheureusement, perdure dans l’indifférence générale.

Le dossier a pris une tournure judiciaire à la suite d’une énième pollution constatée début septembre 2023, ayant provoqué une mortalité piscicole importante sur la Goulotte à Chevigny-Saint-Sauveur, à hauteur du vieux lavoir. Ce cours d’eau est essentiellement alimenté par la Mirande. Par un fortuit et opportun concours de circonstances, l’origine de cette mortalité a pu être attribuée à des pollutions constatées et signalées aux autorités compétentes deux jours plus tôt sur la Mirande à Quetigny par l’association Quetigny Environnement.

Suite à un dépôt de plainte conjoint des associations Quetigny Environnement et Chevigny Environnement, avec constitution de partie civile, auxquelles FNE 21 (France Nature Environnement) s’est ensuite jointe, une enquête judiciaire a été ouverte par le pôle environnement du parquet de Dijon.

Entendue par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la SOGEDO a initialement reconnu des défaillances dans l’entretien du réseau d’assainissement dont elle a la charge, a admis sa responsabilité dans la survenance de ces faits et s’est engagée sur une procédure de plaider coupable.

Une audience de validation des sanctions négociées entre le parquet et la SOGEDO dans le cadre de cette procédure était fixée au 24 mai 2024 devant le tribunal judiciaire de Dijon ; mais au tout dernier moment, cette société a refusé d’admettre sa responsabilité, invoquant des vices de procédure et une obstruction imprévisible (bouchon) sur le réseau d’assainissement ayant engendré la pollution.

Le 2 juillet 2024, en compagnie de FNE 21 et de Chevigny Environnement, l’association Quetigny Environnement a évoqué le dossier lors d’une réunion au parquet de Dijon avec la vice- procureure en charge du pôle environnement. La magistrate a indiqué qu’elle considérait le dossier trop fragile pour imputer une imprudence constitutive d’une faute au fermier (la SOGEDO).  Elle va joindre ce dossier à la seconde procédure en cours, sur la pollution, cette fois chronique, de la Mirande pour laquelle Quetigny Environnement, en la personne de son président, a été entendu par la gendarmerie de Quetigny le 19 avril 2024, audition au cours de laquelle  de multiples documents lui ont été remis (voir le lien).

Depuis le 19 avril 2024, date de l’audition, d’autres pollutions ont été signalées… tout aussi vainement. La cause est loin d’être gagnée mais nous sommes déterminés à poursuivre notre action.​"

Suite à une telle situation, la réaction est bien souvent de dire "mais que fait la police ?". Visiblement une pollution ne semble pas leur priorité...

mercredi 18 septembre 2024

Déjà 2 ans de mobilisations citoyennes pour protéger la RUBS

Ce dimanche 15 septembre, les membres du collectif "Sauvons les berges du Suzon" se sont réunis sur la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) afin de faire un point juridique sur les recours engagés, ainsi que pour mettre en place un Tori.

 


Cela fait donc 2 ans que cet espace de biodiversité de 3 hectares est protégé par des citoyens. D'abord via une pétition, puis par diverses animations sur le lieu.
 

De nombreuses caractérisations des espèces y vivant (plusieurs dizaines d'espèces de papillons référencés par exemple) ont été réalisées. 



Comme cela ne suffisait pas pour que la métropole dijonnaise retire son projet immobilier, des actions en justice ont été entamées, avec une victoire éclatante: l'annulation par la justice de la vente des terrains !

Concernant le Tori, voici l'explication donnée par le collectif :
"Comment manifester encore plus fortement et symboliquement notre volonté de respect et donc de protection de la Réserve Urbaine de Biodiversité des Berges du Suzon ?
Suggéré par une militante de la RUBS, elle-même inspirée par les philosophies japonaises, le projet de construire un torii sur une entrée de la RUBS a pris sens et s’est concrétisé depuis quelques mois.
Un torii est un portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane ; il est rouge car censé éloigner les mauvais esprits et les catastrophes ; il est rouge car symbole de la vitalité ; le torii serait également synonyme de « là où se perchent les oiseaux ».
Le torii s’est exporté au-delà du Japon ; il marque l’entrée dans un lieu naturel et incite entre autres au respect de la nature, au lâcher-prise.  
Le torii marque donc l'entrée dans un parc shintoïste où tous les êtres vivants, flore et faune, sont reconnus comme des êtres à part entière et non comme des choses que nous serions libres de consommer ou de détruire.
C’est donc tout notre respect à la préservation de l’espace naturel des Berges du Suzon que nous voulons partager avec vous aujourd’hui par l’installation du torii.
Notre torii a été construit par des militants de la RUBS avec du matériel de récupération, [...].
Le torii de la RUBS est aussi un clin d’œil, une alliance avec le torii qui donne accès au jardin japonais, situé de l’autre côté du Suzon et souvent appelé parc du Suzon.
Le jardin japonais du Suzon, fruit d’une concertation entre la ville de Dijon et sa jumelle japonaise, a été créé dans les années 1980, le torii a été changé en 2022 et le jardin rénové en 2023…
Sur le site de la mairie, il est dit que ce jardin est dédié à la contemplation, au repos en proposant une atmosphère zen et reposante, en lien avec les symboles japonais que sont la cascade, les îles, les conifères…
Retenons un des objectifs du jardin chez les Japonais pour le faire nôtre aux berges du Suzon : satisfaire le besoin humain de nature en procurant paix et repos….
Le torii n’est qu’un symbole pour dire notre besoin de garder vivant cet espace naturel des Berges du Suzon ; il nous reste à continuer à  faire vivre ce lieu tous ensemble dans notre réalité urbaine métropolitaine et politique."

à suivre...

vendredi 6 septembre 2024

Le "STOP au ralenti" est toujours d'actualité !

L'association "Stop au ralenti" revient pour une nouvelle campagne afin de sensibiliser et d'alerter sur ces véhicules dont le moteur marche alors qu'ils sont à l'arrêt.

(crédit photo © Sandrine Mulas)

Une interview de madame Claudia Mait diffusée dans l'émission "L'asso d'ici" sur France Bleu Bourgogne est à ré-écouter :


Cette association vient aussi de diffuser un communiqué de presse:
"Nous venons de lancer notre deuxième campagne « Stop au ralenti », qui est une campagne de sensibilisation et d’informations auprès du grand public et de propositions aux élu.e.es pour limiter et cadrer la pollution émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti.

Nous demandons aux municipalités des deux capitales régionales, Dijon et Besançon de prendre un arrêté contre cette pollution inutile et mortelle.

Il s’agit ici d’un enjeu majeur de santé publique et de protection des populations puisque la pollution de l’air est responsable de 2200 décès dans la région chaque année. Bien Public. Mardi 7 août 2018.

Les solutions existent, à l’échelle locale ou nationale, elles ne coûtent pas un centime aux contribuables, mais hormis le maire de Nancy qui en 2022 a prit un arrêté pour interdire cette pratique et faire appliquer l’article R- 318-1 du code de la route, nous n’avons, nous, en tant qu ‘association, lors de notre première campagne qui a durée plus de 12 ans, rencontré aucune personnalité politique pour mesurer l’importance de cette pollution.

Il n’est plus possible pour les responsables politiques de continuer de parler de transition écologique, de maîtriser la dépense énergétique, lutter contre le réchauffement climatique , la pollution de l’air si l’on ne fait rien contre cette pollution inutile et mortelle.

Depuis plus de vingt ans la Suisse et le Canada interdisent cette pratique sur leur territoire.

Ici en France notre expertise est reconnue par les acteurs majeurs du transport routier de marchandises et de voyageurs.
En avril 2018 nous avons signé une charte avec Laurent Galle, Président de l’OTRE*, île de France. *Organisation des Transporteurs Routiers Européens.

Pour exemple, J’ai demandé au formateur éco-conduite de mon ancienne entreprise de calculer les temps de ralentis inutiles des chauffeurs dans l’un de ses dépôts de transport de marchandises et les résultats sont consternants.
En une minute, pour un camion du groupe lourd, ensemble routier par exemple, le volume de gaz produit est de 2,50 M3, soit un ballon qui est plus large que moi les bras tendus et plus haut que moi.
Le « premier » chauffeur comptabilisait 55 h de ralentis inutiles, à raison de 2,50 m3 de gaz d’échappement par minute, multiplié par 55 h ce qui fait un total de 8250 m3 .
Soit 91 camions remorques.
Le deuxième chauffeur totalisait 49 h de ralenti inutile et c’est pareil pour la plupart des conducteurs de transport de marchandises, de voyageurs et autres véhicules sur l’ensemble du territoire.

Et ce n’est pas la connaissance des chiffres qui a changé les pratiques dans l’entreprise.

Claudia Mait"

Des années qu'une poignée de personnes se mobilisent pour le "stop au ralenti", des années de totale inaction des dirigeants, qu'ils soient chefs d'entreprises ou des élus. Une véritable honte !

Petit historique :
2012 : Le "stop au ralenti", c'est sérieux, mais on n'y pense pas
2015 : Première journée mondiale sans respirer
2015 : Tout savoir sur le "Stop au ralenti"
2017 : Lettre ouverte à Nicolas Hulot à propos du Stop au ralenti
2018 : Rire collectif contre la pollution de l'air
2018 : L'Organisation des Transporteurs Routiers Européens signe la charte "Stop au ralenti"
2018 : Existe-t-il réellement une bonne raison de laisser tourner son moteur ?
2019 : Dijon métropole coupable d'inaction concernant la pollution de l'air par les véhicules motorisés
2020 : Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
2020 : En cas de canicule, de nombreux chauffeurs routiers dorment dans des chambres à gaz

La relance de cette lutte par madame Claudia Mait est sans conteste une bonne nouvelle. Cette lutte est une nécessité pour la santé et l'environnement.