dimanche 27 février 2022

Un enterrement de la biodiversité

XR Dijon organisait, le samedi 26 février à Dijon, une cérémonie symbolique représentant l'enterrement de la nature et de la biodiversité.

Extinction Rebellion est un mouvement mondial de désobéissance civile Non Violent en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique. Le groupe dijonnais d'Extinction Rébellion a accompagné le cercueil de la nature et de la biodiversité jusqu’à son enterrement ce samedi 26 février dans le centre-ville de Dijon. Une manière de dénoncer la destruction des milieux naturels et de leurs espèces.

Solennelle, l’intervention à deux voix l’a également été sur les marches du Grand Théâtre, là où les militants ont déploré à plusieurs reprises : «Le cancer a gagné». Ce cancer selon eux, c’est «la société industrielle - certains l’appellent capitalisme - basée sur l’avidité, la volonté de dominer, le mépris envers toutes les autres formes de vie».

Les intervenants ont alors dénoncé les causes de la destruction de la biodiversité. «La première est la destruction des habitats et en premier lieu la déforestation due à l’expansion agricole».

«Le cancer a gagné, le goudron et le béton ont déferlé sur la terre. En France, nous perdons 60.000 hectares de terres cultivables par an», ont poursuivi les militants. En soulignant ensuite : «La France a perdu plus de 7 % de ses terres agricoles en 40 ans. Les espaces artificialisés, bétonnés, construits, ont augmenté de 71 % pendant cette même période. Il n’y a qu’à regarder l’action de notre cher maire, Monsieur Rebsamen, ici à Dijon, pour se faire une idée».

Extinction Rébellion exige «la mise en application immédiate de la convention citoyenne pour le climat». Plus que la sobriété énergétique, les militants ont plaidé pour «une transformation profonde et radicale de nos sociétés, pas juste de la croissance verte».
(source : infos-dijon.com; photos : XR_Dijon)

mardi 22 février 2022

Dijon baisse dans le baromètre des villes cyclables.

Communiqué de l'association EVAD : "Les résultats de la 3e édition du Baromètre des villes cyclables, grande enquête bisannuelle de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), seront présentés à l’occasion de son congrès le jeudi 10 février. Plus de 275 000 personnes en France ont répondu cette année à l’enquête, soit 100 000 de plus qu’en 2019. Dans la région dijonnaise, 1 500 personnes ont pris part à l’enquête, permettant la qualification de 7 communes (Chevigny-Saint-Sauveur, Chenôve, Dijon, Fontaine-lès-Dijon, Marsannay, Quetigny, Varois-et-Chaignot).
Les fiches d’évaluation résultant de cette enquête résument les points forts et les points faibles d’une commune et attribuent une note générale fixée de 1 à 6 suivant les réponses des usagers. Une cartographie déjà en ligne complète ces résultats, indiquant les points à améliorer en priorité, les progrès ressentis et les stationnements souhaités par les personnes ayant répondu à l’enquête. 

Dijon métropole : un climat vélo “moyennement favorable”
C’est Quétigny qui se hisse en haut du podium dans la métropole ! Avec une note de 3,30/6, la commune est jugée « moyennement favorable » aux cyclistes. À l’inverse, les notes les plus basses se retrouvent dans le sud dijonnais, à Marsannay (2,25) et Chenôve (2,54), mais aussi à Fontaine-lès-Dijon (2,49). Dans ces communes, le climat cycliste est jugé « défavorable » voir « très défavorable ».
Dijon voit sa note encore baisser (respectivement 3.39, 3.2 lors des deux dernières éditions, 3.18/6 en 2021) : pour 70% des usagers, leur situation est restée identique ou s’est dégradée. Ce ressenti démontre que les attentes (en termes d'efforts et de qualité) augmentent plus rapidement que la situation ne s'améliore à Dijon. Si la ville tire son épingle du jeu grâce aux systèmes de location de vélo de courtes ou longues durées (Vélodi et Divia Vélo), et à la présence de nombreux magasins et ateliers de vélo, les usagers pointent le danger de la circulation dans le flux motorisé, aux intersections et sur les ronds-points : rien d’étonnant dès lors de retrouver les places du 30-octobre, Wilson, Darcy et du Premier-Mai désignées principaux points noirs à aménager par les répondants. 

Des efforts salués... et du pain sur la planche
Pour autant, les usagers savent reconnaître les efforts réalisés, comme le montre la carte des améliorations récentes, qui salue les aménagements réalisés dans l’Est dijonnais, particulièrement à Chevigny ou Sennecey. Les deux communes se distinguent d’ailleurs par de meilleurs scores que Dijon.
Pour améliorer la pratique du vélo, dans chaque commune les deux tiers des répondants indique comme critère principal « un réseau cyclable complet et sans coupures ». De gros chantiers restent donc à engager par la métropole pour sécuriser les cyclistes aux endroits les plus dangereux, là où souvent, les aménagements disparaissent.
La carte des points noirs de la circulation souligne la nécessité d’aménager les grands axes, ce que vient souligner la demande « d’itinéraires rapides et directs » de la part de 40 à 55% des usagers (selon les communes). En effet, les aménagements consistent encore trop fréquemment à proposer un itinéraire alternatif pour les cyclistes, qui doivent alors faire un choix entre sécurité et itinéraire efficace.
Nous assistons à un véritable essor du vélo en ville, mais l’objectif fixé par la métropole de 12% de part modale pour le vélo ne sera atteint en 2030 qu’en aménageant des itinéraires à la fois confortables, sûrs et efficaces pour toutes et tous." 


Les résultats de cette enquête montrent que les villes de l'agglomération ne sont pas à la hauteur pour ce qui concerne les déplacements à vélo. Cela fait des années que Dijon cherche à atteindre 10% des déplacements à vélo, sans y arriver. Il manque clairement une volonté forte pour cela, comme mettre Dijon "ville à 30", au lieu de restreindre la vitesse motorisée seulement devant quelques écoles. De plus, comment convaincre les dijonnais de prendre le vélo quand les publicités pour les voitures demeurent sur les abribus ? Il y a la comme une contradiction flagrante...

mercredi 16 février 2022

A la Saint Valentin, j'aime ma planète !

Le 14 février et quelques jours avant, de nombreuses affiches roses étaient visibles sur les publicités pour des parfums et autres bijoux présents sur les abribus de la métropole dijonnaise. Une message plutôt humoristique qui amène à réflexion...


A la Saint Valentin, j'aime ma planète ! 

Si votre chéri.e ...
* Commande chez Amazon
* Adore rouler en 4x4 urbain
* Va chercher le pain en voiture
* Achète sans cesse des vêtements
* Mange des tomates en hiver
* Mange de la viande à tous les repas
* Prend l'avion pour passer le week-end à Ibiza
* Est influencé.e par toutes les pubs toxiques
* Vote pour des élu.e.s qui détruisent la planète 

Alors, le 14 février, faites un cadeau à la planète : changez de chéri.e ! 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un message réalisée par l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or.
 
Il faut dire que les publicités pour les parfums étaient impossible à éviter.  Il faut savoir que la branche parfums est l’une des plus lucratives du groupe LVMH de Bernard Arnault, détenteur de Parfums Christian Dior. L’ensemble de la branche parfums et cosmétiques a ainsi réalisé, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, un chiffre d’affaires de 4,66 milliards d’euros.

jeudi 10 février 2022

Un Président atomique à Belfort, retour en 1974 ?

Communiqué de ATTAC 21, CAP 21, Les Amis de la Terre Côte-d'Or, Sortir du Nucléaire 21 concernant la relance du nucléaire d'Emmanuel Macron :

Un Président atomique à Belfort, retour en 1974 ?

Le Président-candidat de la République est à Belfort ce 10 février pour annoncer le projet de construire six EPR, voir plus, et donc de relancer la filière nucléaire. Bien que nous soyons dans la troisième décennie du 21ième siècle, M. Macron est resté bloqué au 20 ième siècle, quand la France, il y a presque 50 ans, s'est « lancée » sans débat dans le nucléaire.

Nous exprimons notre profonde opposition quant à cette volonté de l’État et d’EDF d'imposer la construction, sans débat, de nouveaux réacteurs : d'hypothétiques prototypes d'EPR 2 ou de « petits réacteurs », qui comportent tout autant de risques. Cela ne peut se faire qu'avec le soutien financier de l’État, alors que les renouvelables sont matures, fortement créatrices d'emplois répartis dans nos territoires, avec des coûts toujours en baisse ! Ainsi, le photovoltaïque est déjà à 11 E / MWh au Portugal, quand l'EPR vendu au anglais sera à 110 E / MWh.

L’avenir énergétique de notre pays relève de choix de société qui doivent appartenir aux citoyen.nes. Annoncer ces constructions comme une évidence, sans même évoquer de débats préalables ni les procédures légales qui doivent précéder de tels chantiers, est non seulement illégal, mais révélateur d’un immense mépris pour la population. Nous refusons que le sujet se trouve réduit aux maigres débats dans le cadre de l’élection présidentielle et que le candidat élu soit considéré comme ayant carte blanche pour lancer ces projets.

La France, seul pays d'Europe qui n'a pas tenu ses engagements dans les renouvelables.
La France est très en retard dans les renouvelables, qui fournissent 19 % de nos besoins, et a ratée son objectif de 23 %. Le respect dû aux jeunes générations exige de faire le nécessaire pour s'engager réellement dans la transition énergétique et faire face à l’urgence climatique, en remodelant en profondeur notre système de production et de consommation, en favorisant la sobriété, en encourageant l’efficacité énergétique (notamment dans les transports collectifs et la rénovation performante des logements) et en développant les énergies renouvelables. A contrario, envisager la construction de nouveaux réacteurs est un non-sens. Comme le montre les EPR de Flamanville et d'Olkiluoto (Finlande), des coûts multipliés par 5 ou 6, des retards de 11 et 12 ans, des malfaçons et fraudes à foison ... Suite aux problèmes des EPR chinois, ils sont peut-être tous condamner à fonctionner au ralenti : Les réacteurs EPR sont des fiascos industriels.

L'EPR, on ne sais plus faire, ça ne marche pas, c'est hors de prix, donc on voudrait en faire encore plus ??

Développer ce qui ne marche pas, drôle de logique industrielle ? Le bon sens exige de s’arrêter là et d’engager réellement la transition énergétique basée sur sobriété et renouvelables. S'entêter reviendrait à gaspiller des dizaines de milliards d’euros dans une technologie dangereuse, polluante, aléatoire, sujette aux retards et surcoûts, au détriment des vraies solutions. Ce serait aussi la garantie de rater nos échéances de réduction d’émissions et d’échouer face à l’urgence climatique.

Nucléaire Bas-carbone et Haute radioactivité.
« Bas-carbone » est le langage des pro-nucléaires, mais ne veut pas dire « sans pollution » ! Émissions chimiques et radioactives en fonctionnement normal ou accidentel, catastrophes, déchets. Réacteurs conçus pour 25 ans, prolongés jusqu'à 40 ans et des inconscients voudraient les pousser jusqu'à 50 ou 60 ans : Les réacteurs atomiques, vous êtes pour les arrêter AVANT, ou APRÈS l'accident ? Quand aux déchets, dont certains sont radioactifs pour plus de 10 000 ans, Etat, EDF et ANDRA veulent nous imposer l'enfouissement à 500 m à BURE. Pourtant il est prouvé par l'expérience que l'enfouissement profond est partout un échec. WIPP : explosion et incendie aux USA, inondation des fûts nucléaires dans les mines de sel en Allemagne, Stokamine : stockage de déchets industriels dangereux dans les mines de potasse en Alsace, vendu comme réversible : incendie, et depuis l’État ne veux pas ressortir les déchets ...

D'intermittent, le nucléaire devient aléatoire
Le parc atomique est en crise majeure, travaux de maintenance décalés et interminables, fraude des forges du Creusot en Bourgogne, défauts génériques sur des tuyaux de sécurité corrodés ... Trop de réacteurs indisponibles, tout le contraire d'une énergie «pilotable » ! Cela nous obligent à importer au prix fort et brûler plus de charbon. A l'inverse, les renouvelables ne sont pas « intermittentes », mais variables et prévisibles, grâce à la météo : http://meteo-renouvelable.fr/ et www.rte-france.com/eco2mix.

Le choix des scénarios 100 % renouvelables !
À l’inverse, les travaux récents (ADEME, RTE, négaWatt, GreenPeace) prouvent que nous avons VRAIMENT le choix ! : comme de nombreux pays européens, il nous est possible et souhaitable d’atteindre nos objectifs climatiques et la sécurité d’approvisionnement en tablant sur le 100 % renouvelable.

Nous exprimons donc notre opposition catégorique à tout projet de nouveaux réacteurs. En pleine crise économique, l’argent public n’a pas vocation à venir nancer une telle aberration et le choix de notre avenir énergétique revient aux citoyens.

Nous appelons les candidatEs à la présidentielle à s'inspirer concrètement du développement des économies d'énergies et des renouvelables chez nos voisins et dans le monde, et à signer le manifeste de Sortir du Nucléaire sur https://promesses-bidons.fr

Le nouveau PrésidentE devra également engager la France dans la voie du désarmement nucléaire, en rati ant le Traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) qui est en vigueur depuis janvier 2021 : http://icanfrance.org/petition

ATTAC 21, CAP 21, Les Amis de la Terre Côte-d'Or, Sortir du Nucléaire 21