jeudi 31 juillet 2014

Jeûne-Action International DIJON-Valduc pour un Traité d’Interdiction des armes nucléaires

Du 6 au 9 août 2014, va avoir lieu un Jeûne-Action International DIJON-Valduc pour l’adoption par l’ONU d’un Traité d’Interdiction des armes nucléaires. Diverses animations sont prévues à Dijon.




"Un bien triste anniversaire
Il y a 69 ans, le 6 août à 8h15 la bombe atomique «Little Boy» explosait au dessus de Hiroshima réduisant à néant la ville et ses habitants. Le nombre total de morts reste imprécis, il est de l’ordre de 250 000. Le 8 août à 11h02 «Fat Boy» détruisait Nagasaki, tuant sur le coup 75 000 des 240 000 habitants. Au moins autant d’habitants décédèrent des suites de leurs blessures ou de maladies dues à la radioactivité.

Le savez-vous ?
Au XXIème siècle, 16.000 bombes nucléaires sont toujours en service. En France, 96 sont en état d’alerte - 2000 dans le monde. En état d’alerte signifie qu’elles peuvent être lancées en une quinzaine de minutes. Une frappe nucléaire peut ainsi être déclenchée, y compris par accident ou par erreur comme cela a failli se produire déjà de trop nombreuses fois !
Dénoncer, et arrêter cette insécurité nucléaire mondiale est une urgence.
Les armes nucléaires sont la menace la plus extrême pour notre planète et pour l’humanité.
De façon répétée, des personnalités telles que John Kennedy en 1961 ou Georges Le Guelte, expert géostratégique du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) en 2009, on clairement reconnu qu’une guerre nucléaire pourrait survenir sur la base d’une erreur ou d’une méprise telle que l’interprétation faussée d’un signal radar.
Ainsi, la notion de désarmement nucléaire apparaît comme un enjeu humanitaire fondamental, de par l’incommensurabilité des conséquences qu’une explosion nucléaire engendrerait. Sur notre sol par exemple l’explosion d’une bombe atomique aurait des conséquences bien au-delà de l’explosion elle- même. Elle provoquerait des désastres supplémentaires, sur les sites industriels à haut risque dans le périmètre, et notamment les centrales nucléaires : l’explosion d’une bombe atomique détruisant les systèmes électriques, il n’y aurait plus de système de refroidissement des réacteurs.
Une telle éventualité rapproche de nous le spectre de la catastrophe.

Agissons ensemble !
En mai 2014 à l’ONU, tous les états l’ont affirmé : il faut éliminer les armes nucléaires. Un Traité d’Interdiction est proposé et doit être discuté à la 3ème Conférence Internationale convoquée par l’Autriche à Vienne les 8 et 9 décembre prochains. Les 9 états nucléaires refusent de participer s’opposant ainsi aux autres états du monde. L’Europe ne compte que deux pays marginaux équipés de la bombe : la France et la Grande-Bretagne. Demandez avec nous à l’ONU la mise en place d’un Traité d’Interdiction des armes nucléaires. Signez les pétitions ! www.fsan.fr  et www.icanw.org

Nous jeûnons pour faire avancer cette cause !
Pour ne pas oublier Hiroshima et Nagasaki, et en hommages à toutes les victimes du nucléaire, un jeûne international pour l’abolition des armes nucléaires a lieu dans toute l’Europe. A Paris devant le Mur pour la Paix, à Saintes (17), à Büchel en Allemagne devant la Base des bombes nucléaires de l’OTAN, à Burghfield en Angleterre devant l’usine de construction d’armes nucléaires, et pour la première fois à DIJON-Valduc.
Les jeûneurs et les personnes engagées à leur côté dénoncent l’accord récent conclu par la France avec la Grande-Bretagne (signé par M. Sarkozy en 2010 et complété par M. Hollande en 2014) sur la mise au point de nouvelles armes nucléaires (1 milliard d’euros de travaux engagés à Valduc). Ils jeûnent pour que la France élimine ses armes nucléaires, pour refuser que les générations actuelles et futures subissent les dommages de la radioactivité, pour que la communauté internationale décide, sur les modèles des interdictions des armes chimiques et des bombes à fragmentation, d’un Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires.

Savez-vous ce qu’est Valduc ?
Le centre du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives de Valduc (CEA) est situé à 45 km au nord de Dijon, sur la commune de Salives. Il est le plus important des 10 CEA de France. Créé en 1957, le CEA de Valduc a acquis progressivement un terrain de 588 ha, dont 413 boisés. Sa particularité est d’être une installation nucléaire de base classée secrète par le Premier Ministre. Les équipes du CEA Valduc se consacrent en effet à l’étude et la fabrication des composants nucléaires de la force armée française. Leurs travaux vont de la recherche à la fabrication des composants des armes nucléaires. Ils se chargent également de la maintenance des têtes nucléaires (recharge en tritium, gaz radioactif) et de leur démantèlement. Ils mettent en place la simulation numérique du fonctionnement des armes, relais, depuis 1996, des essais en taille réelle.
La proximité du CEA Valduc nous rend encore plus sensibles et impliqués dans ce problème d’autant plus que les activités en projet dans le cadre de l’accord franco-anglais Teutates (projet Epure) prévoient la mutualisation de moyens avec l’Angleterre pour analyser et améliorer le fonctionnement des bombes atomiques, en photographiant en 3D des mécanismes d’explosions. Ce projet nécessite la construction d’une installation sophistiquée avec un budget de l’ordre de 3 milliards d’euros.
Nul doute que ces activités en projet vont accroître l’impact environnemental de l’activité du site de Valduc. L’augmentation constante de la pollution radioactive a été prouvée notamment par les études de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité).

(Jeûne-action organisé par la Maison de Vigilance, le Réseau Sortir du Nucléaire, Armes nucléaires STOP, Les Amis de la Terre Côte d’Or, MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente), le Mouvement de la Paix, Campagne mondiale ICAN (pour abolir les armes nucléaires) et avec le soutien de Non-Violence XXI et du cinéma l’Eldorado)"

Et oui, à quelques dizaines de kilomètres de Dijon on fabrique ce qu'il faut pour polluer toute la planète une bonne fois pour toute...

mercredi 16 juillet 2014

Et si la grande barrière de corail disparaissait à cause de la Société Générale ?

Le projet Alpha Coal est emblématique des contradictions entre les discours des grandes banques en faveur de l’environnement et contre le changement climatique, et leurs activités réelles : pollution, destruction de la biodiversité, impact climatique. Ce sont les ingrédients du projet Alpha Coal soutenu par une banque qui se dit “responsable”, la Société Générale.










Pour dénoncer l'implication de la Société Générale dans ce projet minier, des adhérents des Amis de la Terre Côte-d'Or et d'ATTAC21 se sont retrouvés mardi 15 juillet devant l'agence de cette banque, place du théâtre à Dijon, dans le cadre de l'opération "Les Requins"














Ils en ont profité pour distribuer plusieurs centaines de tracts expliquant la situation. La majorité des passants se sont dit soucieux par ce projet et plusieurs d'entre eux étaient intéressés pour en savoir plus sur l'impact environnemental des banques au point de commencer à réfléchir pour changer de banque.











Cette manifestation n'a pas été vraiment au goût du responsable des agences de cette banque de l'agglomération dijonnaise. Toutefois, il lui a été rappelé que, tout comme en juillet 2013 et novembre 2013, ces manifestations n'auraient pas lieu si cette banque investissait non pas dans des projets polluants et dangereux, mais dans les énergies renouvelables et dans l'efficacité énergétique.

Tant que cette banque sera mouillée dans des projets destructeurs de l'environnement, ce type de manifestation de reproduira, avec une intensité pouvant augmenter...

samedi 12 juillet 2014

La position de la ville de Dijon concernant le traité TAFTA

TAFTA, acronyme de "Transatlantic Free Trade Area", traduit par "partenariat transatlantique de commerce et d'investissement" et expliqué récemment sur les ondes de Radio Campus Dijon. Un traité dénoncé un peu partout en France comme en Côte-d'Or par le collectif STOP TAFTA de Côte-d'Or qui a été créé dans le but d'informer autant les citoyens que les élus.


Lors du dernier conseil municipal, un voeu a été soumis par madame Hervieu (EELV) concernant ce TAFTA.

Ce voeu demande:
"Considérant que la Ville de Dijon serait impactée directement si ce traité devait aboutir, le Conseil Municipal de Dijon réuni le 30 juin demande :
- La diffusion publique de l’ensemble des textes relatifs aux négociations du TTIP ;
- L’ouverture d’un débat national sur le Grand Marché Transatlantique et plus généralement sur l’ensemble des accords de libre-échange impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales associatives, et socio-professionnelles ;
- Le retrait du mécanisme d’arbitrage “investisseur-État” des négociations tel qu’il est prévu dans le mandat donné à la Commission européenne."

Un voeu, juste un voeu qui manque d'ambition car ça aurait du aller beaucoup loin. Par exemple comme le président de la communauté de commune de Gevrey-Chambertin qui a voté le 5 juin 2014 une motion déclarant sa collectivité zone hors TAFTA !

A noter que l'UMP dijonnaise a voté contre ce voeu !

jeudi 10 juillet 2014

François Patriat soutient le projet d’implantation d’un Center Parcs et son écoblanchiment à tous les étages

Le 30 juin, le Conseil Régional de Bourgogne se réunissait à Dijon pour voter différents points, dont le projet d’implantation d’un Center Parcs sur la commune du Rousset en Saône-et-loire. Le débat fut long et monsieur Patriat n'a pas supporté qu'un projet irrespectueux de l'environnement (en autre) soit remis en question par les élus d'EELV.



La contribution de madame Nicole Eschmann concernant la partie environnementale:
"Environnement: éco-blanchiment à tous les étages
Vous êtes peut être séduits, chers collègues, par les proclamations et la communication sur le Développement durable de Pierre & Vacances : pour nous, ce n’est que du greenwashing (« éco blanchiment » ) : en effet, Pierre & Vacances sera obligé de respecter la norme RT2012 dans la construction de ses bâtiments.
Pierre & Vacances sera obligé de respecter la loi sur l’eau, et les mesures de compensation. Le projet center Parc Isère proposait à l’origine de faire les compensations de zone humide dans le département voisin de la Drôme, est-ce cela du développement durable ?
Mais rien ne l’empêchera de fabriquer une nature hors-sol, artificielle, sous bulle, un exotisme croulant sous les clichés. L’engagement dans les circuits courts ne concerne pas le 1er poste qui nous vient à l’esprit, à savoir l’alimentation, qui sous-traitée à un gestionnaire européen de la restauration collective, n’a aucune traçabilité. Le terme ronflant des circuits courts concerne le bois nécessaire au chauffage de la bulle, la sous-traitance de toutes les activités sportives (toutes payantes et souvent inaccessibles aux familles), et les produits locaux vendus dans la boutique…
Le projet inclut une forte consommation d’énergie pour maintenir cette gigantesque cloche, stupide et délirante, tropicalisée, chauffée à 29° C toute l’année (refroidir en été, chauffer en hiver). Quelle cohérence avec notre engagement pour des économies d’énergie ?
L’imperméabilisation des sols entraînera des dysfonctionnements sur les cours d’eau, en particulier une diminution des débits d’étiage en été, ainsi que des pollutions chroniques apportées par le rejet des eaux pluviales et les vidanges des bassins de loisirs quelque soit les précautions prises.
Le site est en bordure d’une zone Natura 2000 avec une espèce protégée : la tortue Cistude d’Europe.
Destructions de corridors écologiques. Destructions d’espèces, en voie de disparition ou non, par la destruction de leur habitat. Spoliation de la ressource en eau. Aliénation des territoires voisins, et autres destructions liées, par des infrastructures routières dédiées.
L’emprise sur des terres agricoles et les énormes ponctions dans les réserves d’eau mettent en péril les agriculteurs voisins et notre approvisionnement alimentaire
Il faut ajouter l’aspect confiscatoire pour les habitants de leurs usages sociaux et récréatifs de la forêt qui sera privatisée : promenade, chasse, cueillette et l’exploitation du bois sous forme de coupe d’affouage.
Est-ce cela que le conseil régional de Bourgogne a voulu soutenir à travers son Schéma régional climat, air, énergie ? Ou dans sa Stratégie régionale de la biodiversité que nous allons adopter tout à l’heure, dont le 4ème enjeu est, je cite, « la meilleure prise en compte de la biodiversité à tous les niveaux de décision » ?"

Mais pourquoi donc monsieur Patriat, président du Conseil Régional de Bourgogne s'obstine t il à soutenir un projet écologiquement non viable (et pas que d'un point de vue écologique) ?

dimanche 6 juillet 2014

Prescription de la révision du règlement local de publicité

Lors du conseil municipal de Dijon du 30 juin, monsieur Gervais a présenté une proposition de prescription de la révision du règlement local de publicité de Dijon.



Un sujet qui a donné lieu à plusieurs remarques et débats. Notamment le voeu dont monsieur Bourguignat fait référence, le projet de règlementation de publicité de juin 2012, les 450 panneaux 4X3 ou encore des panneaux publicitaires numériques.
A noter le mélange délibéré des informations de la part de monsieur Gervais qui confond le nombre des panneaux publicitaires de grande taille (environ 450) avec ceux plus petits comme les panneaux sucettes et ceux présent sur les abribus. Ainsi, selon lui, en 2001 il y avait 1084 panneaux publicitaires contre 700 actuellement. Il s'agit là de tous types de panneaux évidemment, et non pas seulement des grands 4X3. Ce n'est donc pas correct de sa part de mélanger les chiffres ainsi. De plus, ce n'est pas la première fois que monsieur Gervais affirme que le nombre de panneaux publicitaires a diminué. Des chiffres qui sortent de documents dont personne ne connait, des documents confidentiel ? Quels étaient ces 384 panneaux supprimés? Si il en est si sur de ses chiffres, pourquoi avoir demandé un audit ?
Cette intervention soulève diverses questions, comme savoir si l'audit sera disponible au public, si il y aura un débat public sur le sujet , c'est à dire "démocratie participative" dont la municipalité parle tant,  (et non seulement une exposition), si les associations pourront participer au débat comme au moins deux l'ont officiellement demandé et dont monsieur Rebsamen s'y était engagé lors de sa campagne aux municipales.

Il est incontestable que cette histoire de panneaux publicitaires sera une vitrine de la volonté écologique réelle de la ville de Dijon, ou ne sera pas...