mercredi 9 octobre 2024

Des catholiques qui ne respectent ni la bible ni le pape ?

Il y a celles et ceux qui croient dans les écrits de la bible et dans les textes du pape, et ceux qui ne semblent pas y faire cas. C'est à partir de cette situation étonnante que deux associations écologiques sont allé interpeller des responsables catholiques sur la destruction d'un espace vert.

Ainsi, le site internet des Amis de la Terre Côte-d'Or raconte leur intervention, en compagnie de Forestiers du monde, à la maison Diocésaine samedi dernier :
"Détruire la nature en ville ?!
Des arbres, des bosquets, de la végétation diverse habitée par une multitude d’êtres vivants  dont on ignore souvent l’existence, voila ce que l’on trouve dans le parc du 9bis boulevard Voltaire à Dijon. Un espace vert situé derrière la Maison Diocésaine. Un espace vert en danger pour une partie car, avec l’accord honteux de la mairie de Dijon qui a signé le permis de détruire , les responsables catholiques souhaitent détruire 3 667 m² de havre de vie pour le remplacer par un parking à voitures !

Démarches sans réponses
Les Amis de la Terre Côte-d’Or et Forestiers du Monde ont fait un recours gracieux au mois de mars auprès de la ville de Dijon, qui a validé la destruction des arbres et espace vert. Sans réponse.
Nous avons ensuite écrit à Monseigneur Antoine HEROUARD, Archevêque de Dijon, début septembre et là non plus nous n’avons pas eu de réponse.

Oui, vous lisez bien, c’est incroyable en 2024, en pleine ville, dans un lieu très bien desservie par les transports en commun des personnes ont encore l’idée insolente de vouloir agrandir un espace pour véhicules motorisés et polluants. D’autant plus qu’il existe déjà un parking dans la maison diocésaine mais aussi des places de stationnement public à proximité. Cela ne serait pas surprenant venant d’individus dont l’objectif premier est de faire du fric sur le dos de la nature. Mais là, cela vient de personnes ayant des convictions religieuses catholiques expressément affichées. Et là, on arrive en totale contradiction avec les valeurs de  cette religion.

C’est ce que nous avons cherché à montrer en venant afficher de nombreux messages tirés directement de la Bible tout comme des écrits du pape François en personne. Rien ne saurait, normalement, être plus parlant pour les responsables du Diocèse de Dijon. En effet, de nombreux textes religieux font état de protéger la nature, les animaux et autres plantes. Le pape François, d’abord dans l’Encyclique Laudato Si, puis récemment dans l’exportation apostolique LAUDATE DEUM, explique très clairement l’urgence de cesser toute destruction de la vie. Nous avons essayé de faire entendre un message écologique en utilisant leur langage et leurs références intellectuelles. 

Après avoir déposé des affiches avec divers messages à la fois religieux et écologistes, nous avons expliqué la problématique aux nombreuses personnes se rendant dans le bâtiment. Puis, à l’invitation d’une personne du lieu, nous avons rencontré Paul Houdart, vicaire général du diocèse de Dijon. Les discussions ont été cordiales, chacun avançant ses arguments. Nous avons été heureux d’apprendre que des paroissiens ont pris l’initiative de chercher créer un jardin partagé sur une partie du parc. Nous sommes toutefois surpris que des considérations de transports puissent justifier l’agrandissement d’un parking déjà très conséquent,  en totale contradiction avec le message du pape François et de la parole biblique.
 

Idéologie tout voiture du  20 ième siècle !
Pour notre part, au–delà des considérations religieuses, nous ne baissons pas les bras puisqu’il s’agit avant tout d’une méconnaissance évidente des solutions viables et moderne de mobilité, ainsi que de l’utilité et du rôle des sols surtout en milieu urbain.

Moins de voitures polluantes en ville
La ville de Dijon modifie son schéma de circulation urbain. Le mois dernier, à quelques dizaines de mètres de là, le nouveau Rond Point de la Place du 30 Octobre est là pour en témoigner. La ville de Dijon souhaite éloigner la voiture du cente et faciliter la mobilité douce. Mais à contrecourant de la lutte contre la dérive climatique, la maison diocésaine agrandirait un parking déjà conséquent ! Quel sens aurait cet agrandissement alors que la pollution de l‘air, due notamment aux voitures, fait de 60 000 à 100 000 morts par an, et que les canicules tuent en ville presque tous les étés ? La maison diocésaine n’est-elle pas là justement pour véhiculer un message et montrer son engagement ? La vie créée par « le Grand Créateur«  serait donc moins importante que la bagnole ? C’est la conclusion que nous pouvons en tirer.
Nous avons fait part de notre volonté de renouveler le dialogue, mais parallèlement nous réfléchissons à d’autres formes d’interpellation…"

Certains prient pour résoudre leurs problèmes, mais est-ce suffisant pour les problématiques environnementales ? A en croire la situation avec ce cas de parking en devenir, il est peu probable que la foi en un dieu puisse servir à quelque chose... Pourtant il existe le label Eglise Verte, "le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création". Et sans surprise, aucune structure religieuse ne possède ce label à Dijon, ni même en Côte-d'Or... Faut-il allumer un cierge pour que cela change ?

lundi 30 septembre 2024

La Convention des Entreprises pour le Climat : "une grande bascule vers l'entreprise régénérative"

Février 2024 : Dernière session et clôture du premier parcours de la Convention des Entreprises pour le Climat en Bourgogne Franche-Comté. 10 octobre 2024 : lancement du deuxième parcours de la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) Bourgogne-Franche-Comté.

"La CEC est une dynamique puissante de mise en mouvement sur nos territoires.
C’est un moment et un endroit pour prendre le temps, en tant que dirigeante ou dirigeant d’entreprises, de se donner un nouveau projet de société, un élan vers de nouveaux modèles d’affaires qui prennent en compte et réparent le vivant.
La CEC est une association d’intérêt général dont la vocation est d’organiser des parcours de prise de conscience et de transformation pour décideurs économiques afin de rendre irrésistible la bascule d’une économie extractive vers une économie régénérative d’ici 2030.

Grâce à la collaboration collective et à la sagesse des pairs, combinées à l’expertise scientifique et aux enseignements des premiers, le parcours CEC ouvre de nouvelles perspectives pour nos entreprises et encourage l’expérimentation rapide de modèles alignés sur les principes de la vie.
En mai 2023, 49 entreprises ont été embarquées dans l’aventure. Le parcours CEC BFC est né, en présence d’acteurs du territoire."

Le première édition du parcours Bourgogne Franche-Comté 2023 a donné lieu à un rapport.

Petite présentation des CEC.

La cérémonie de clôture du parcours Bourgogne Franche-Comté (février 2024) a été entièrement filmée. 

La Convention des Entreprises pour le Climat BFC organise donc le lancement de la seconde édition le 10 octobre à Dijon (sur inscription). Avis à tous les entrepreneurs et toutes les entrepreneuses, ne pas tenir compte des questions écologiques de plus en plus marquantes, c'est la mort à terme des entreprises qui ne changeront pas.

samedi 28 septembre 2024

Dijon métropole continue de travailler avec une banque qui aggrave le chaos climatique !

Il y a les grands discours et il y a les faits...
Sur le site de Dijon métropole il est écrit "Une politique écologique ambitieuse. Pour faire face aux défis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la raréfaction des ressources, Dijon métropole investit depuis plus de 20 ans dans une politique écologique ambitieuse." Ici et là, François Rebsamen parle de Dijon comme une référence écologique européenne. Bref, tout va bien ?

Et bien non ! Non puisque nos élus font des choix incohérents. En effet, lors du conseil métropolitain du 26 septembre 2024, le point n°15 portait sur le renouvellement de la garantie d'un prêt de 1 600 000€ auprès du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Ce qui ne va pas, c'est que cette banque participe pleinement au chaos climatique. 

En effet, selon le site spécialisé changedebanque.org, "avec 89 milliards de dollars alloués aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), Crédit Agricole est la troisième banque française la plus active dans ce secteur depuis l’Accord de Paris, derrière BNP Paribas et Société Générale." 


Travailler avec une banque polluante, c'est être complice de ses agissement car nos élus savent très bien la situation concernant le Crédit Agricole puisque tous les maires de Côte-d'Or ont été avertis sur les possibles impacts environnementaux des banques par une lettre communes des Amis de la Terre Côte-d'Or et d'Oxfam Dijon début décembre 2023. François Rebsamen et les autres maires de la métropole sont donc au courant.

Il est pourtant très clair que pour être une collectivité référente en matière d'écologie il faire attention avec qui travailler. Et la métropole peut très bien travailler avec une banque responsable comme elle le fait au point n°14 en travaillant avec La Banque Postale. Alors pourquoi s'obstiner à collaborer avec une banque polluante ? Un exemple de plus qui indique de la métropole n'est pas encore une référence écologique !

mercredi 25 septembre 2024

Pollution de la Mirande : tout le monde s'en fout ?

La lettre n°31, septembre 2024, de Réinventons Quétigny fait état d'un dossier qui s’éternise dans l’indifférence des pouvoirs publics, élus et administrations confondus, et qui a pris une tournure judiciaire tout aussi incertaine. Un dossier sur la pollution du ru de la Mirande à Quétigny.

"Depuis quasiment le début de son existence il y a maintenant 43 ans, l’association Quetigny Environnement dénonce régulièrement des pollutions récurrentes sur la Mirande. En dépit de sa détermination et de ses multiples interventions pour inverser le cours des choses, la situation, malheureusement, perdure dans l’indifférence générale.

Le dossier a pris une tournure judiciaire à la suite d’une énième pollution constatée début septembre 2023, ayant provoqué une mortalité piscicole importante sur la Goulotte à Chevigny-Saint-Sauveur, à hauteur du vieux lavoir. Ce cours d’eau est essentiellement alimenté par la Mirande. Par un fortuit et opportun concours de circonstances, l’origine de cette mortalité a pu être attribuée à des pollutions constatées et signalées aux autorités compétentes deux jours plus tôt sur la Mirande à Quetigny par l’association Quetigny Environnement.

Suite à un dépôt de plainte conjoint des associations Quetigny Environnement et Chevigny Environnement, avec constitution de partie civile, auxquelles FNE 21 (France Nature Environnement) s’est ensuite jointe, une enquête judiciaire a été ouverte par le pôle environnement du parquet de Dijon.

Entendue par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la SOGEDO a initialement reconnu des défaillances dans l’entretien du réseau d’assainissement dont elle a la charge, a admis sa responsabilité dans la survenance de ces faits et s’est engagée sur une procédure de plaider coupable.

Une audience de validation des sanctions négociées entre le parquet et la SOGEDO dans le cadre de cette procédure était fixée au 24 mai 2024 devant le tribunal judiciaire de Dijon ; mais au tout dernier moment, cette société a refusé d’admettre sa responsabilité, invoquant des vices de procédure et une obstruction imprévisible (bouchon) sur le réseau d’assainissement ayant engendré la pollution.

Le 2 juillet 2024, en compagnie de FNE 21 et de Chevigny Environnement, l’association Quetigny Environnement a évoqué le dossier lors d’une réunion au parquet de Dijon avec la vice- procureure en charge du pôle environnement. La magistrate a indiqué qu’elle considérait le dossier trop fragile pour imputer une imprudence constitutive d’une faute au fermier (la SOGEDO).  Elle va joindre ce dossier à la seconde procédure en cours, sur la pollution, cette fois chronique, de la Mirande pour laquelle Quetigny Environnement, en la personne de son président, a été entendu par la gendarmerie de Quetigny le 19 avril 2024, audition au cours de laquelle  de multiples documents lui ont été remis (voir le lien).

Depuis le 19 avril 2024, date de l’audition, d’autres pollutions ont été signalées… tout aussi vainement. La cause est loin d’être gagnée mais nous sommes déterminés à poursuivre notre action.​"

Suite à une telle situation, la réaction est bien souvent de dire "mais que fait la police ?". Visiblement une pollution ne semble pas leur priorité...

mercredi 18 septembre 2024

Déjà 2 ans de mobilisations citoyennes pour protéger la RUBS

Ce dimanche 15 septembre, les membres du collectif "Sauvons les berges du Suzon" se sont réunis sur la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) afin de faire un point juridique sur les recours engagés, ainsi que pour mettre en place un Tori.

 


Cela fait donc 2 ans que cet espace de biodiversité de 3 hectares est protégé par des citoyens. D'abord via une pétition, puis par diverses animations sur le lieu.
 

De nombreuses caractérisations des espèces y vivant (plusieurs dizaines d'espèces de papillons référencés par exemple) ont été réalisées. 



Comme cela ne suffisait pas pour que la métropole dijonnaise retire son projet immobilier, des actions en justice ont été entamées, avec une victoire éclatante: l'annulation par la justice de la vente des terrains !

Concernant le Tori, voici l'explication donnée par le collectif :
"Comment manifester encore plus fortement et symboliquement notre volonté de respect et donc de protection de la Réserve Urbaine de Biodiversité des Berges du Suzon ?
Suggéré par une militante de la RUBS, elle-même inspirée par les philosophies japonaises, le projet de construire un torii sur une entrée de la RUBS a pris sens et s’est concrétisé depuis quelques mois.
Un torii est un portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane ; il est rouge car censé éloigner les mauvais esprits et les catastrophes ; il est rouge car symbole de la vitalité ; le torii serait également synonyme de « là où se perchent les oiseaux ».
Le torii s’est exporté au-delà du Japon ; il marque l’entrée dans un lieu naturel et incite entre autres au respect de la nature, au lâcher-prise.  
Le torii marque donc l'entrée dans un parc shintoïste où tous les êtres vivants, flore et faune, sont reconnus comme des êtres à part entière et non comme des choses que nous serions libres de consommer ou de détruire.
C’est donc tout notre respect à la préservation de l’espace naturel des Berges du Suzon que nous voulons partager avec vous aujourd’hui par l’installation du torii.
Notre torii a été construit par des militants de la RUBS avec du matériel de récupération, [...].
Le torii de la RUBS est aussi un clin d’œil, une alliance avec le torii qui donne accès au jardin japonais, situé de l’autre côté du Suzon et souvent appelé parc du Suzon.
Le jardin japonais du Suzon, fruit d’une concertation entre la ville de Dijon et sa jumelle japonaise, a été créé dans les années 1980, le torii a été changé en 2022 et le jardin rénové en 2023…
Sur le site de la mairie, il est dit que ce jardin est dédié à la contemplation, au repos en proposant une atmosphère zen et reposante, en lien avec les symboles japonais que sont la cascade, les îles, les conifères…
Retenons un des objectifs du jardin chez les Japonais pour le faire nôtre aux berges du Suzon : satisfaire le besoin humain de nature en procurant paix et repos….
Le torii n’est qu’un symbole pour dire notre besoin de garder vivant cet espace naturel des Berges du Suzon ; il nous reste à continuer à  faire vivre ce lieu tous ensemble dans notre réalité urbaine métropolitaine et politique."

à suivre...

vendredi 6 septembre 2024

Le "STOP au ralenti" est toujours d'actualité !

L'association "Stop au ralenti" revient pour une nouvelle campagne afin de sensibiliser et d'alerter sur ces véhicules dont le moteur marche alors qu'ils sont à l'arrêt.

(crédit photo © Sandrine Mulas)

Une interview de madame Claudia Mait diffusée dans l'émission "L'asso d'ici" sur France Bleu Bourgogne est à ré-écouter :


Cette association vient aussi de diffuser un communiqué de presse:
"Nous venons de lancer notre deuxième campagne « Stop au ralenti », qui est une campagne de sensibilisation et d’informations auprès du grand public et de propositions aux élu.e.es pour limiter et cadrer la pollution émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti.

Nous demandons aux municipalités des deux capitales régionales, Dijon et Besançon de prendre un arrêté contre cette pollution inutile et mortelle.

Il s’agit ici d’un enjeu majeur de santé publique et de protection des populations puisque la pollution de l’air est responsable de 2200 décès dans la région chaque année. Bien Public. Mardi 7 août 2018.

Les solutions existent, à l’échelle locale ou nationale, elles ne coûtent pas un centime aux contribuables, mais hormis le maire de Nancy qui en 2022 a prit un arrêté pour interdire cette pratique et faire appliquer l’article R- 318-1 du code de la route, nous n’avons, nous, en tant qu ‘association, lors de notre première campagne qui a durée plus de 12 ans, rencontré aucune personnalité politique pour mesurer l’importance de cette pollution.

Il n’est plus possible pour les responsables politiques de continuer de parler de transition écologique, de maîtriser la dépense énergétique, lutter contre le réchauffement climatique , la pollution de l’air si l’on ne fait rien contre cette pollution inutile et mortelle.

Depuis plus de vingt ans la Suisse et le Canada interdisent cette pratique sur leur territoire.

Ici en France notre expertise est reconnue par les acteurs majeurs du transport routier de marchandises et de voyageurs.
En avril 2018 nous avons signé une charte avec Laurent Galle, Président de l’OTRE*, île de France. *Organisation des Transporteurs Routiers Européens.

Pour exemple, J’ai demandé au formateur éco-conduite de mon ancienne entreprise de calculer les temps de ralentis inutiles des chauffeurs dans l’un de ses dépôts de transport de marchandises et les résultats sont consternants.
En une minute, pour un camion du groupe lourd, ensemble routier par exemple, le volume de gaz produit est de 2,50 M3, soit un ballon qui est plus large que moi les bras tendus et plus haut que moi.
Le « premier » chauffeur comptabilisait 55 h de ralentis inutiles, à raison de 2,50 m3 de gaz d’échappement par minute, multiplié par 55 h ce qui fait un total de 8250 m3 .
Soit 91 camions remorques.
Le deuxième chauffeur totalisait 49 h de ralenti inutile et c’est pareil pour la plupart des conducteurs de transport de marchandises, de voyageurs et autres véhicules sur l’ensemble du territoire.

Et ce n’est pas la connaissance des chiffres qui a changé les pratiques dans l’entreprise.

Claudia Mait"

Des années qu'une poignée de personnes se mobilisent pour le "stop au ralenti", des années de totale inaction des dirigeants, qu'ils soient chefs d'entreprises ou des élus. Une véritable honte !

Petit historique :
2012 : Le "stop au ralenti", c'est sérieux, mais on n'y pense pas
2015 : Première journée mondiale sans respirer
2015 : Tout savoir sur le "Stop au ralenti"
2017 : Lettre ouverte à Nicolas Hulot à propos du Stop au ralenti
2018 : Rire collectif contre la pollution de l'air
2018 : L'Organisation des Transporteurs Routiers Européens signe la charte "Stop au ralenti"
2018 : Existe-t-il réellement une bonne raison de laisser tourner son moteur ?
2019 : Dijon métropole coupable d'inaction concernant la pollution de l'air par les véhicules motorisés
2020 : Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
2020 : En cas de canicule, de nombreux chauffeurs routiers dorment dans des chambres à gaz

La relance de cette lutte par madame Claudia Mait est sans conteste une bonne nouvelle. Cette lutte est une nécessité pour la santé et l'environnement.

vendredi 30 août 2024

La députée Océane Godard demande la libération de Paul Watson

Paul Watson, le grand défenseur des baleines, est emprisonné au Danemark, à la demande du Japon. La députée Océane Godard a écrit à Emmanuel Macron et au président Japonais pour demander sa libération.

"Monsieur le Président de la République,

Comme une triste coïncidence, l'arrestation de Paul Watson le 21 juillet dernier est venue, plus d'un siècle après sa publication, illustrer les propos d'Herman Melville dans son célèbre roman Moby Dick : "Dans ce bas monde, camarades de mer, le péché qui paie sa place peut voyager librement et sans passeport, tandis que la vertu pauvre se voit arrêtée, elle, à toutes les frontières".

Autrement dit, celui qui se bat pour la préservation de la biodiversité marine et, par voie de conséquence, pour la survie de notre espèce, est actuellement retenu en détention provisoire au Danemark. Son tort ? Avoir sauvé plusieurs milliers de baleines en luttant contre les pêches illégales encore pratiquées sur les différentes mers du globe.

Encore une fois les intérêts commerciaux prévalent sur la protection du vivant. Tous les moyens juridiques sont bons, même les plus disproportionnés. On mobilise Interpol, dévoyant au passage une organisation censée poursuivre les criminels et non les défenseurs de la nature. Une notice rouge n'est pas faite pour ceux qui protègent une espèce en danger, elle se justifie pour l'homicide, le viol ou encore le trafic d'êtres humains.

Aux antipodes de ces infractions pénales s'exprime le combat de Paul Watson. Depuis de longues années, ce marin hors du commun agit pour protéger la vie, la biodiversité et l'interdépendance de l'océan.

Son combat devrait susciter l'approbation générale : d'une part, il ne vise qu'à faire respecter le droit international en vigueur; d'autre part, il protège un mammifère crucial pour l'équilibre de nos océans et donc pour la vie sur terre.

En accueillant Paul Watson sur son territoire, la France a tenu son rôle historique de protection des militants politiques.

Elle a donc aujourd'hui le devoir de tout faire pour empêcher son extradition vers le Japon. Au-delà de son caractère inique, une telle mesure signifierait pour Paul Watson le risque d'un procès inéquitable et de conditions déplorables, comme l'a plusieurs fois dénoncé Human Right Watch à propos du Japon. Elle enverrait également un message dramatique à tous ceux qui se battent pour la préservation du vivant dans le monde.

Notre pays ne peut rester insensible au combat et à la résistance menée par Paul Watson.

Monsieur le Président de la République, le France doit exprimer une position claire et ne pas rester muette. Votre intervention, auprès des autorités danoises était nécessaire, il est désormais urgent d'intervenir auprès des autorités japonaises, comme je m'apprête à le faire en leur adressant un courrier. La voix de la France doit se faire entendre encore plus fortement en demandant la libération de Paul Watson. De nombreuses pétitions et tribunes, soutenues par des milliers de personnes, l'ont déjà réclamée. Il est temps d'inscrire notre action diplomatique dans le sillon de cette mobilisation populaire.

C'est la raison pour laquelle je vous appelle à la plus grande détermination pour défendre ce combat mené par un homme qui, aujourd'hui, le paie de sa liberté.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma considération distinguée.

Océane Godard
Députée de la Côte-d'Or"

Madame Océane Godard a donc aussi écrit à Fumio Kishida, Premier ministre du Japon.

Pour en savoir plus sur Paul Watson :

Lien vers la pétition pour demander la libération de Paul Watson.

Par ces courriers, madame Océane Godard montre son rôle de députée et toute son envie de participer à protéger la biodiversité. A noter que les arguments avancés dans sa lettre à Emmanuel Macron pour demander la libération de Paul Watson sont valables pour tous les français impliqués dans leurs luttes pour la préservations de la vie sur terre, notamment contre tous les grands projets inutiles.
Espérons que cette démarche sera suivie d'autres preuves de sa volonté de députée engagée, un engagement qui peut être aussi local.

jeudi 29 août 2024

L'association La Chaine Verte cesse le ramassage des biodéchets

Communiqué : "Après 4 ans d’existence, l’association La Chaîne Verte met un terme à ses activités de collecte à vélo électrique et de compostage des déchets alimentaires de la métropole dijonnaise.

L’association La Chaîne Verte a été créée en 2020 pour collecter les biodéchets des restaurants de la métropole dijonnaise en vélo électrique et pour les valoriser par du compostage, service alors inexistant sur le territoire. La forte implication des 4 membres du conseil d’administration, des salariés et des bénévoles depuis 4 années ont permis à La Chaîne Verte de proposer son service de collecte à plus de 36 établissements et ainsi de faire en sorte qu’ils respectent la réglementation en vigueur (loi AGEC rendant obligatoire le tri à la source des biodéchets au 1er janvier 2024).

Les biodéchets, en France, représentent environ un tiers du volume des ordures ménagères collectées par les collectivités publiques, et la moitié de leurs poids. Sans compter les déchets sauvages, cela représente un gisement de déchets valorisables grâce au compostage qui pourraient donc éviter de finir en vapeur d’eau à l’incinérateur.

Si le bilan de ces 4 années de collecte, d’expérimentation, de déplacement à vélo électrique plus remorque, de compostage à la main et d’échange avec le public et nos client·es, est positif d’un point de vue moral et technique, il est négatif d’un point de vue financier.

En tant qu’activité nouvelle sur le territoire, la réussite de notre projet associatif était en effet conditionnée à plusieurs choses : un élargissement des rangs bénévoles pour assurer la relève des fondatrices, un soutien financier pour aider la structure à s'équiper pour lancer son activité, une confiance de la part de nouveaux et nouvelles clientes, et enfin, une aide au fonctionnement à long terme des collectivités locales afin de nous stabiliser en créant les emplois afférents. Malgré un travail acharné des salariés comme des bénévoles, malgré un nombre grandissant de client·es, de contrats signés avec des restaurants, des hôtels, des établissements privés, des collèges, des crèches, EPHAD et même une collectivité, le compte n’y est plus. Notre budget prévisionnel pour l’année 2024 n’est pas à l’équilibre. C’est donc avec tristesse que nous avons voté la fin de notre activité lors de notre dernière AG, aussi afin que l’ensemble de notre équipe puisse souffler et rebondir.

Pour autant, nous gardons une grande joie et une grande fierté d’avoir pu prouver la faisabilité d’un compostage de proximité, sans camion, ni méthanisation, d’une grande quantité de biodéchets. Bilan de notre service proposé aux professionnels : plus de 6 tonnes collectées en 2021, 39t en 2022, et 78t en 2023. Concernant l’expérimentation de collecte des particuliers en centre-ville pour Dijon Métropole, place Saint Bernard par exemple, le poids collecté par personne et par an atteignait 8,03kg début 2024, soit plus que l’objectif fixé par la métropole. L’équipe bénévole et salariée de La Chaîne Verte remercie donc toutes celles et ceux qui ont soutenu le projet et participé jusqu’au bout à cette aventure et espère que d’autres reprendront nos valeurs pour trouver une solution adaptée à une gestion durable des biodéchets en ville."

La Chaine verte a collecté pendant un temps les biodéchets en centre ville pour le compte de Dijon métropole. Maintenant ces biodéchets du centre ville ne sont plus collectés à vélo, mais par l'entreprise Suez avec l'utilisation d'une voiture... Un retour en arrière évident pour Dijon métropole, alors que toutes les grandes villes de France avancent clairement vers une solution de collecte à vélo. Un manque de volonté de soutenir une association locale au profit d'une entreprise côté en bourse...

mercredi 28 août 2024

Petites informations pour une rentrée des classes réussie

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or pour une rentrée des classes avec un impact environnemental moindre.

Introduction :
Lundi 2 septembre 2024, c’est la rentrée des classes pour 12 millions d’élèves en France, dont environ 327 000 en Côte-d’Or. Et comme chaque année, c’est la course aux achats de fournitures scolaires. Avec 12 millions d’élèves, cela en fait des cahiers, classeurs, stylos et autres outils qui vont être achetés.
Au delà du conseil de réutiliser ce qui peut l’être de l’année précédente, les Amis de la Terre Côte-d’Or souhaitent attirer l’attention sur l’impact environnemental des instruments d’écriture.
Qui s’est déjà posé la question de l’empreinte environnementale d’un simple stylo ? Après tout, c’est si petit, c’est anodin, non ? Et bien non, justement ! Pour un seul élève, oui, mais avec 12 millions, on ne rigole plus !

Développement :
Un peu de géographie et de chimie :
Un simple stylo BIC de base est composé de plastique, de laiton (cuivre + zinc) et de tungstène. Le plastique est fabriqué à partir de pétrole, un liquide que la terre a mis environ 60 millions d’années à fabriquer. On en trouve principalement aux Etats-Unis et dans les pays du Moyen Orient. Il a fallu creuser pour le récupérer, le transporter par pipelines qui nécessitent eux-même de l’énergie pour fonctionner, puis par pétroliers nécessitant du pétrole, puis par camions (besoin de pétrole) ou par trains  (besoin d’électricité) jusqu’à l’usine.
Le cuivre, le zinc et le tungstène peuvent provenir de carrières du Chili, du Pérou, de Chine. D’immenses engins et camions (fonctionnant au pétrole) sont nécessaires à leur extraction.
Une fois toutes ces matières assemblées en usine pour créer notre stylo, celui-ci sera transporté en camions jusqu’au magasin où les écoliers iront les chercher à pied, en transport en commun (utilisant du pétrole ou de l’électricité) ou en voiture (besoin de pétrole).

Deux petits exercices de mathématique :
* Sachant qu’un stylo bille de marque BIC de type Crystal pèse 5,8 g, que sa mine rechargeable pleine pèse 1 g et qu’il est vendu 100 millions de ce stylo par an en France
Question : Quelle masse de déchets pourrait-on économiser sur une année si tous ces stylos étaient rechargés au lieu d’être à nouveau achetés ?
Réponse : 480 tonnes, soit plus lourd qu’une rame de train TGV !
* Sachant qu’un surligneur de marque Stabilo pèse 18,35 g seul, mais 25,27 g avec emballage et qu’il est vendu 15 millions de ces surligneurs par an en France.
Donner la masse de déchets si tous ces surligneurs sont achetés emballés comparée au cas où ils sont achetés en vrac (sans emballage). (Avec l’hypothèse ici que tous les surligneurs soient vendus individuellement, ce qui n’est pas tout à fait le cas)
Réponse : 103,8 tonnes, soit la masse d’un peu plus de 3 tramways dijonnais !

Conclusion :
Une extraction des matières premières impactante suivie d’un transport planétaire, mais aussi 100 tonnes de déchets par ci, 480 tonnes de déchets par là, la rentrée des classes pèse lourd sur la planète. C’est pourquoi nous attirons l’attention sur le fait que chacun et chacune doit privilégier des instruments d’écriture rechargeables et en vrac. Et aussi sur l’importance de prendre soin de ces objets « presque » anodins afin d’en changer le moins possible. Enfin, quand votre marqueur ou stylo ne fonctionne plus, préférez son recyclage (https://stylos21.org/home-pages/) à son incinération. Il pourra servir à fabriquer du mobilier de jardin par exemple.

Bonne rentrée scolaire à toutes et tous

Les Amis de la Terre Côte-d’Or

jeudi 18 juillet 2024

Aller de Dijon au festival No Logo à vélo

La 11ème édition du festival No Logo va avoir lieu du 9 au 11 août Fraisans dans le Jura, soit à un peu moins de 70km de Dijon. Afin de diminuer l'empreinte environnementale du festival, un service est fourni aux personnes s'y rendant à vélo de Dijon, mais aussi de Besançon et Dole.

"Le Saviez-vous ?
Un festival de capacité moyenne émet environ 742 tonnes de CO2, ce qui  représente 46 Kg de CO2 par festivalier.es. Le déplacement des public représente 58% des émissions de GES d’un festival moyen.
Répartition des émissions de GES pour un festival moyen :

Après avoir calculé cet impact, comment réduire la consommation de carbone de nos transports ? Au No logo, nous essayons de mettre un maximum d’initiatives en place pour favoriser la réduction de l’impact carbone pour venir au festival, découvrez nos solutions :
1 – Venir en vélo
Depuis 2022 le festival organise, en collaboration avec Ontours, le NO LOGO À VÉLO. Aux départs de Besançon, Dole ou Dijon, un moyen écologique, dépaysant, bucolique et (très) accessible de venir au festival ! Munis de vos vélos, d’un cadenas et de deux bagages de 10kg maximum (tente incluse), vous nous retrouvez au point de rendez-vous et on s’occupe du reste : convivialité et accompagnement musical assurés !

BAGAGES
Chaque participant doit apporter son vélo personnel et un cadenas. 2 bagages (tente incluse) de 10kg maximum sont autorisés.

MINEURS
Les mineurs de moins de 16 ans sont admis s’ils sont accompagnés d’une personne majeure ET avec une autorisation parentale à joindre au moment de l’inscription. Les mineurs de plus de 16 ans, même non accompagnés, sont admis avec autorisation parentale également.

PRIX ET RÉSERVATIONS
Les retours ne s’effectuant que le lundi, il est nécessaire d’avoir un pass 3 jours pour le festival.
Pack vélo au départ de Besançon et Dole : 15€ (prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)
Pack vélo au départ de Dijon : 25€ (ravitaillement le midi, prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)"

2 – Venir en bus
Dans un souci de réduire l’impact de nos mobilités sur l’environnement et d’amélioration du confort des festivaliers, l’organisation du festival met en place des navettes aux départs de Dijon, Besançon, Dole, Lons-le-Saunier, Arbois et Poligny ainsi qu’un bus au départ de Bourg-en-Bresse qui desservira Mâcon, Chalon-sur-Saône et Beaune pour venir au festival !"

 


 

 

 

 

 


A noter que le site web du festival propose un calcul de la quantité de CO2 émis en fonction du moyen de déplacement lors d'un trajet.

Cette démarche de favoriser les déplacements non polluants (vélo) pour se rentre à ce festival est particulièrement intéressante et est à soutenir. D'ailleurs, en 2023, 30 personnes sont allés au festival à vélo en partant de Besançon et 5 de Dijon. Parions que cette année il y en aura davantage.