samedi 15 février 2025

Stop au fleurissement des tombes par les fleurs en plastique

Les associations Les Amis de la Terre Côte-d'Or et Forestiers du Monde ont écrit aux 698 maires de Côte-d'Or, ainsi qu'à la cinquantaine de paroisse du département, afin de leur demander d'interdire les fleurs en plastique dans les cimetières en raison de la pollution qu'elles génèrent.

Monsieur, Madame le Maire,

Vous avez très certainement entendu parler du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, avec ses très nombreuses conséquences. Nos petits gestes ici peuvent produire de grands malheurs partout.

Nous savons toutes et tous désormais combien le plastique pollue les terres et nos océans. Ainsi, l’ADEME estime que les trois quarts des sols français sont contaminés par des microplastiques, dont 70 % mesurent moins de 2mm. L’humanité produit plus de 430 millions de tonnes de plastique chaque année, deux tiers correspondant à des produits à courte durée de vie qui deviennent rapidement des déchets, se déversent dans l’océan et, souvent, se retrouvent dans la chaîne alimentaire humaine.

En votre qualité de Maire, vous entendez vous aussi contribuer à l’avènement d’un monde meilleur dans lequel les besoins humains fondamentaux de tous seront satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs, à savoir :
– l’accès, en qualité et quantité suffisantes à l’air, l’eau, l’alimentation, l’énergie, l’habitat, la santé, l’éducation, l’information et la culture,
– l’accès et le partage des ressources naturelles de façon équitable et sans prédation excessive,
– le droit de chacun à vivre (et à travailler) dans un environnement sain et de le préserver
– le respect de la vie sous toutes ses formes (animales, végétales,) et en tous milieux (eau, air, terre), car l’être humain se situe tout au bout de ces chaînes de vie,
– la conservation de la forêt et partout où elle disparaît, l’engagement de projets d’afforestations biodiverses citoyennes

Nous vous écrivons aujourd’hui car les matières plastiques envahissent de plus en plus les cimetières et c’est par bennes entières que les fleurs en plastique finissent leur vie dans le meilleur des cas. Car bien souvent avec le temps, elles s’effritent et se délitent en particules très fines sur le sol et finissent par rejoindre nos ruisseaux, nos cours d’eau, nos rivières, nos fleuves pour finir dans nos océans !

En tant que Maire, et disposant de pouvoirs de police pour protéger l’environnement, notamment en matière de circulation, de gestion des déchets, et de protection de la ressource en eau, vous êtes un acteur clé dans la mise en œuvre de la transition écologique à l’échelle locale, c’est pourquoi nous vous proposons d’agir en interdisant tous les fleurissements en plastique des cimetières de votre commune et de suggérer aux familles qui veulent honorer leurs morts de favoriser les fleurs en pot de terre. Interdire les fleurs en plastique dans vos cimetières, comme sur la commune de Malzéville, serait un geste fort, à la fois écologique et symbolique. Ce serait aussi un message d’espoir, montrant que votre commune s’inscrit dans une dynamique responsable et tournée vers l’avenir.

Ainsi vous participerez vous aussi au maintien d’une planète vivable. Toutes et tous ensemble nous pouvons et devons agir afin de préserver la vie sur Terre.

Avec tout notre respect et nos remerciements pour l’attention que vous porterez à cette demande, nous vous prions d’agréer, Monsieur, Madame le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.

Les Amis de la Terre Côte d’Or
Forestiers du Monde

dimanche 2 février 2025

Manifestation des agents de l'Office Français de la Biodiversité

Menaces, intimidations, locaux saccagés… l’Office français de la biodiversité (OFB) est désigné comme bouc émissaire de la crise agricole. Le 31 janvier, les 3 000 agents de l’Office français de la biodiversité, dont 1 700 inspecteurs de l’environnement chargés de faire respecter la réglementation environnementale, ont été appelés à faire grève par leur intersyndicale. Ils étaient une centaine devant la préfecture de Côte-d'Or.

Une pétition est en cours pour montrer son soutien aux agents de l'Office Français de la Biodiversité :

"Les mises en cause injustes des inspecteurs de l'environnement de l'Office français de la biodiversité, police de l'environnement chargée de rechercher les atteintes à la biodiversité et aux écosystèmes, rendent nécessaires leur soutien et leur union.

Ils sont dévoués à leurs missions au service du public, ils protègent la société toute entière contre la dégradation de la qualité de l'eau, de l'atteinte portée aux espèces protégées, aux milieux naturels dans l'intérêt de tous et ils font face à des intimidations, des menaces, des dégradations allant jusqu’à la violence et à la mise en danger de leur vie.

Les agents de l'OFB possèdent des points communs avec les exploitants agricoles qu'ils respectent, avec qui ils partagent une fine connaissance des territoires et des espaces ruraux. Il y a plus de proximité entre les techniciens de l'environnement et les agriculteurs qu'il n'y en aura jamais avec la sphère politique. Ils parlent le même langage, partagent les mêmes loisirs de la chasse à la pêche, s'apprécient et se côtoient au quotidien. Ils sont fils d'agriculteurs, frères, conjoints, amis, voisins, riverains.

Les affaires sont menées à charge et à décharge, dans tous les domaines, avec indépendance et impartialité, garanties par le serment qu’ils prêtent devant les tribunaux avant de prendre leurs fonctions. En évoquant leur désarmement, c’est une rupture de l’égalité des citoyens face à la loi qui est promise. La gendarmerie nationale a formé 4000 gendarmes verts, l’anéantissement des missions de l’OFB ne ferait que les déplacer vers ces militaires.

Pour mettre un terme à un débat qui n'a pas lieu d'être, l'OFB étant un établissement public ; l'ennemi des exploitations agricoles étant la mondialisation par la concurrence déloyale des multinationales, unissons-nous sur les territoires.

Embrassez un flic de l'environnement, il travaille pour l'avenir de nos enfants !"

Pour en savoir plus sur cette situation, lire les articles de reporterre.net : « Un pas de plus et je t’embroche ! » : des agents de l’OFB racontent les violences des agriculteurs et OFB : les raisons de la grève de la police de l’environnement.

Le syndicat agricole FNSEA est en grande partie responsable de ces attaques contre l'OFB. Pourtant, le problème de ces agriculteurs ne vient pas de la, mais principalement des distributeurs, ces grandes surfaces qui achètent au coût le plus bas, quitte à faire venir des produits agricoles de l'autre bout du monde, même si ces pays ne respectent ni les conditions de travail, ni nos normes environnementales.

vendredi 31 janvier 2025

Dijon en 2050, ça s'anticipe

A quoi pourra ressembler la vie à Dijon dans seulement 25 ans ? Avec le changement climatique, des anticipations sont nécessaires. C'est à partir de ces risques que l'association Dijon Avenir cherche à élaborer des solutions, tous en s'appuyant sur une expertise variée et en concertation avec ses habitants.

Issue des luttes locales autour de la défense de l’environnement et du cadre de vie, une initiative est née à Dijon il y a quelques mois : le Forum citoyen Dijon Avenir. Ces Dijonnais·es partagent une forte inquiétude sur la convergence des crises en cours et à venir, qui menacent le territoire et les besoins vitaux des habitant·e·s. Refusant de se résigner et convaincus que des solutions existent, ils veulent rassembler les habitant·e·s et les acteurs locaux autour d’un immense défi : imaginer et réaliser ensemble la nécessaire transformation du territoire et de nos façons d’y vivre, pour faire face aux crises et protéger la population.


(source : climadiag)

Redonner aux habitant·e·s la capacité de rêver à la ville qu’ils désirent et d’imaginer comment ils y vivront à l’horizon 2050 : le « Forum citoyen Dijon Avenir » est une démarche ouverte pour élaborer une vision d’avenir transformatrice radicale de Dijon à l’horizon 2050. Il s’agira ensuite de co-construire un projet de résilience pour le territoire et la population.
Co-écrire des récits de vie, dessiner des scénarios ancrés sur l’écologie profonde et explorant de nouveaux imaginaires : la démarche fait appel à toutes les compétences et idées pour traduire les envies des habitant·e·s.

Loin d’alimenter les peurs, cette démarche est pensée pour renforcer la confiance : préparés et rassemblés, les habitant·e·s seront plus en capacité d’affronter les crises. La transformation permettra d’anticiper et de planifier collectivement la descente énergétique aussi souhaitable qu’inéluctable, qui si elle n’est pas organisée avec une exigence de justice sociale, s’imposera brutalement en frappant d’abord les plus vulnérables.

Le Forum citoyen Dijon Avenir s’appuie sur des valeurs et des principes, qui sont présentés comme un cadre de référence pour l’action : participation et transparence, sens des limites et sobriété, justice sociale et écologique, solidarité et coopération, autonomie et relocalisation, démétropolisation et nouvelles relations avec l’espace rural.

(source : climadiag)

Les valeurs de justice et de solidarité exigeront une forme de résilience qui n’entraîne pas de nouvelles vulnérabilités ailleurs dans le monde par plus d’extraction de ressources et de pollutions associées, et n’empêche pas de répondre aux besoins des générations futures.
Un slogan de Dijon Avenir : “Nous voulons passer de la ville attractive mais fragile, à la ville résiliente et inspirante”.

(source : climadiag)

La réalisation du projet nécessitera de se saisir du levier de la gouvernance municipale. Ainsi, le Forum citoyen Dijon Avenir devrait déboucher sur la constitution d’une liste citoyenne aux élections municipales de 2026.

L’ensemble des habitant·e·s et des acteurs locaux qui se reconnaissent dans la démarche et les valeurs de Dijon Avenir, peuvent rejoindre le Forum citoyen pour reprendre ensemble le pouvoir de décider et d’agir pour la résilience de Dijon. Pour cela, l'association propose un temps d’accueil d’une durée d’une heure un mardi sur deux : présentation de la démarche et des missions, réponses aux questions et échanges autour d’un verre (dates à retrouver sur le site internet).

dimanche 26 janvier 2025

Déjà plus de 8500 signatures pour la pétition "Stop au ralenti".

Les associations "Stop au ralenti" et "Rires Sans Frontière" ont lancé une pétition il y a quelques jours afin de faire avancer la réglementation sur les moteurs qui tournent inutilement, que ce soit des voitures comme des camions. Il s'agit de lutter contre une pollution atmosphérique et un gaspillage de pétrole.

Les raisons de cette pratique de laisser tourner les moteurs par les chauffeurs sont nombreuses, mais celle qui fait le plus défaut, est le manque de réglementation dans les entreprises et l’espace public pour limiter et encadrer cette pratique. Des solutions existent et elles ne coûtent pas un centime, ni aux municipalités, ni aux entreprises, comme :
* L’application de l’article R 318 – 1 du code de la route, avec stipulation dans le protocole de sécurité qu’il est interdit de laisser tourner les moteurs au ralenti dans l’enceinte de l’entreprise.
* Les entreprises peuvent également afficher en extérieur des panneaux signalant cette interdiction. Nous leurs proposons d'ailleurs, gracieusement, une signalétique, panneaux, dédiés à cette pollution spécifique.

En 2022, Mathieu Klein, maire de Nancy, a pris un arrêté dans sa ville pour interdire cette pollution inutile en faisant appliquer l’article R 328 – 1 du code de la route. Malheureusement il est le seul élu, pour l’instant, à avoir pris conscience de cette source de pollution inutile et mortelle.

J'écris, pour l'instant, car, je viens depuis d'apprendre depuis le 10 01 25, par Patrice Chateau, conseiller à la mairie de Dijon sur ce dossier, que Nathalie Koenders, maire de Dijon ainsi que le chef de la police sont favorable pour interdire cette pratique par arrêté municipale.

C'est une excellente nouvelle pour la santé humaine, l'environnement, et la prise de conscience des responsables politiques sur cette pollution invisible mais bien réelle.

Pour nos deux associations ("Stop au ralenti" et "Rires Sans Frontière") aussi, puisque depuis 12 ans nous militons au plan local, régional, national, pour proposer des solutions aux élu(e)s, aux entreprises, aux acteurs majeurs du transport de marchandises et de voyageurs, pour limiter et cadrer cette pollution. La pollution de l'air est responsable du décès de 6 personnes par jour dans notre région Bourgogne - Franche Comte, 48000 personnes en France.


Notamment un film que j'ai réalisé, qui montre le volume que produit un moteur de camion en une minute, soit 2,5 M3. Soit l’équivalent d'un ballon plus haut que moi qui fait 1,72 m, et plus large que moi les bras tendus.
Cela pourrait-être un car aussi, puisque les cars et autres transports de voyageurs, transports scolaires, sont concernés par cette pratique.

Imaginez, lorsqu'un qu'un chauffeur de camion laisse tourner son moteur inutilement 55 h par mois, imaginez le volume de la pollution que cela représente, et ce n'est que pour un camion, qu'un chauffeur. Ces chiffres m'ont été communiqué par le formateur éco conduite de mon ancienne entreprise de transport routier de marchandises.

En espérant que l'exposition des faits sur cette pollution inutile et mortelle vous ait donné l’envie d'agir et convaincu de la nécessité de griffer de votre nom cette pétition, pour un environnement plus sain, plus durable, plus vivable.

Cette pétition sera adressé au CESER de Bourgogne, Le Conseil économique, social et environnemental régional.

Deuxième assemblée régionale, il représente la société civile organisée. Par ses préconisations sur les grandes orientations de politique régionale, il concourt au développement du territoire.

Claudia Mait
Présidente de l'association Stop au ralenti et de Rires Sans Frontière.
stopauralenti@gmail.com
riressansfrontiere@gmail.com
Page Facebook

samedi 25 janvier 2025

Interpellation sur le danger potentiel d'un bâtiment contenant de l'amiante

L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a interpellé Jean-Jacques Coiplet, Directeur de l’Agence Régional de Santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté, François Rebsamen, Président de Dijon Métropole, Paul Mourier, Préfet de Côte-d’Or et Jean-François Dodet, Maire de Saint Apollinaire à propos d'un immense bâtiment avec de l'amiante laissé à l'abandon.

Lettre adressée le 22 janvier 2025 :

à l’attention de :
Jean-Jacques Coiplet, Directeur de l’Agence Régional de Santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté
François Rebsamen, Président de Dijon Métropole
Paul Mourier, Préfet de Côte-d’Or
Jean-François Dodet, Maire de Saint Apollinaire

Copie à la presse
Copie au Service Départemental d’Incendie et de Secours

Objet : Interpellation sur le danger potentiel dû à l’amiante dans l’ancien bâtiment de la CARSAT à Saint-Apollinaire


            Messieurs,

Nous vous écrivons au sujet du potentiel danger que représente l’ancien bâtiment de la CARSAT situé dans la zone d’activité Cap Nord à Saint-Apollinaire. Vous le savez certainement, ce bâtiment est amianté. De ce fait, il représente un danger potentiel évident pour la santé.

Nous avons noté plusieurs éléments qui nous interpellent et nous souhaitons connaitre votre positionnement et votre avis sur divers points :

* Nous avons pu constater que le bâtiment est accessible par n’importe qui. Il n’y a pas de barrière pour empêcher d’y accéder, pas de signalisation sur le danger de la présence d’amiante, pas de vigile. A tel point que des vidéos d’URBEX (exploration urbaine, pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme ou inaccessibles au public) prises par des jeunes sont présentes sur le réseau Instagram. De plus, plusieurs murs ont été tagués, attestant de passage fréquent de personne sur ce site à risque.

* Tout comme la presse locale, nous avons pu constater que le bâtiment est totalement dégradé. Il a été récemment vandalisé : élimination des fenêtres permettant l’entrée de l’air et de l’eau à l’intérieur, détérioration de faux plafonds, disparition des câbles en cuivre, disparition du moteur de l’ascenseur, suppression des barrières de sécurité du toit (celles restantes n’ont plus de boulons, toute personne s’appuyant dessus se retrouvera 5 étages plus bas…),… Il est évident que tout cela a été réalisé sans aucune mesure de protection vis à vis de la présence d’amiante dans le bâtiment. Nous avons repéré des flocages de plafond, qui sont des matériaux dits de « liste A », à savoir qu’ils peuvent libérer des fibres d’amiante du seul fait de leur vieillissement et de leur dégradation. Les travailleurs qui ont procédé à ce « démantèlement » ont-ils pu consulter le Dossier Technique Amiante avant d’intervenir ? Nous connaissons tous ces images de bâtiments calfeutrés par des bâches étanches lors de travaux de désamiantage et les combinaisons de type scaphandre des travailleurs. Le reportage de France 3 Bourgogne de 2015 montre quelques images de ce calfeutrage qui avait visiblement commencé, mais qui a totalement disparu aujourd’hui.

* Nous avons appris que les employés des sociétés de Cap Nord travaillant autour du bâtiment sont inquiets pour leur santé à cause de la présence d’amiante dans ce bâtiment. A notre connaissance, rien n’a été entrepris pour les rassurer, notamment par l’analyse de l’air et de sols à proximité afin de déterminer la présence ou non d’amiante. N’est-il pas de votre devoir de vérifier qu’il n’y a pas mise en danger de la vie d’autrui ?

* Nous avons appris qu’un petit local situé sur le terrain en question, à proximité du bâtiment amianté, a été incendié samedi 11 janvier. Les pompiers sont intervenus pour l’éteindre. Que se passerait-il si c’était le bâtiment amianté qui prenait feu ? Les pompiers interviendraient-ils tout de même malgré la présence d’amiante ? Quid du danger des fumées pour la population de la métropole ? Un vent d’est enverrait la fumée directement au-dessus de Dijon…

Nous rappelons que la sécurité incendie dans le cadre d’une commune englobe un ensemble de réglementations et de pratiques visant à prévenir l’apparition des incendies sur le territoire administré et le cas échéant, à en minimiser les conséquences. Elle se matérialise par une série de mesures préventives, telles que l’installation d’équipements de détection et de lutte contre le feu, la mise en place de plans d’évacuation et la formation des résidents et du personnel communal. Quelles mesures préventives sont actuellement appliquées pour ce bâtiment ?

Messieurs, ces quelques éléments montrent que ce bâtiment est un danger environnemental et sanitaire évident. Pourquoi rien n’est fait pour éviter le pire ?

Nous souhaiterions que vous répondiez à nos questions et souhaiterions savoir ce que vous comptez faire.

Veuillez agréer Messieurs notre volonté de protéger l’environnement et les habitants où qu’ils soient.

Les  Amis de la Terre Côte-d’Or

Déjà au mois de novembre, un média local avait abondamment relaté ce problème, mais rien n'a changé depuis. 

Pourtant, monsieur Emmanuel Bichot a signalé les faits au procureur de la République. Sollicité sur ce sujet par Dijon Actualités, Emmanuel Bichot a confirmé avoir reçu une réponse de la part du procureur : « J’ai bien reçu une réponse à mon signalement. Le procureur ne conteste pas l’existence d’infractions mais, à ma stupéfaction, indique que l’affaire est classée car les responsables n’ont pas pu être identifiés. »

Une réponse totalement ubuesque du procureur comme l'explique l'article de Dijon Actualités. 

Un précédent article expliquant clairement à qui appartient le bâtiment et les éléments financiers en jeux. Lorsque argent et politiques agissent de concert...

mardi 31 décembre 2024

Le nucléaire et l'eau ne font pas bon ménage

Le 13 décembre un collectif d'associations avait organisé une conférence sur le thème "nucléaire & eau, ça ne coule pas de source" avec monsieur Roland Desbordes, ancien président de la CRIIRAD. On y apprend, au delà du danger du nucléaire par lui même, que nos centrales nucléaires sont extrêmement fragiles vis à vis de l'eau, et réciproquement.

Lors de la conférence, monsieur Roland Desbordes parle en autre de la pollution de l'eau du robinet par le tritium. Le tritium étant le principal produit radioactif rejeté dans l’environnement par l’industrie nucléaire. Quatre jours avant, la CRIIRAD venait de publier une étude sur la présence de tritium dans l'eau potable. « Les secteurs les plus impactés comptent 663 communes et 9,6 millions d’habitants : le tritium y est détecté à au moins deux reprises, et l’activité maximale atteint ou dépasse 10 becquerels [l’unité qui mesure l’activité de la matière radioactive] par litre, valeur au moins cinq fois supérieure au bruit de fond, écrit la Criirad dans un communiqué. En élargissant à la totalité des résultats pour lesquels le tritium est détecté, ce sont 2 392 communes comptant 16,6 millions d’habitant·es qui sont concernées. »

La Criirad note que le tritium est surtout mesuré dans des agglomérations situées le long ou à proximité de cours d’eau dans lesquels une ou plusieurs centrales nucléaires rejettent des effluents radioactifs. Autre cas de figure : du tritium est détecté en Côte-d’Or, département où se trouve le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Valduc, lieu de fabrication des armes thermonucléaires.

Les activités nucléaires entraînent une contamination radioactive des eaux souterraines pratiquement à chaque étape : l'extraction et la conversion de l'uranium, le fonctionnement des centrales nucléaires, l'entreposage et le stockage des déchets radioactifs, le retraitement des combustibles usés, etc, sans compter les accidents sur les installations.

Le nucléaire impact le milieu aquatique, soit par les centrales (elles sont autorisées à rejeter des éléments radioactifs dans l'environnement, tels que du tritium et du carbone 14), soit par les mines.

Le nucléaire réchauffe l'eau. Dans un réacteur nucléaire, sur 3 kilowattheures d'énergie produit par la fission, 1 seul est converti en électricité. Les 2 autres sont réjéts sous forme de chaleur :
* dans les cours d'eau ou en milieu marin pour les réacteurs avec circuit de refroidissement "ouvert"
* dans l'atmosphère, par les tours aéroréfrigérantes, pour les réacteurs en circuit dit "fermés.

Enfin, l'eau est indispensable au refroidissement. Avec les sécheresses présentes et encore plus à venir, le fonctionnement même des centrales nucléaires est remis en question ! Et dire qu'il y a encore des personnes à croire dans le nucléaire pour sauver le climat...

De plus, Greenpeace montre que plusieurs projets de centrales risquent des inondations et submersion !

Cette conférence apporte de nombreux éclairages sur le lien entre le nucléaire et l'eau; des informations si peu prises en compte par les médias et les décideurs.

jeudi 19 décembre 2024

Dijon : "Territoire engagé pour la nature" ! Est-ce possible ?

Lettre ouverte du collectif "Sauvons les berges du Suzon" adressée à l'Office français de la biodiversité :
La Ville de Dijon ne peut pas être reconnue "Territoire engagé pour la nature" !
 
En réunion du Conseil municipal du lundi 16 décembre, la Ville de Dijon a voté pour présenter sa candidature à votre dispositif "Territoire engagé pour la nature". Derrière les grandes déclarations de la Maire et de son premier adjoint, nous venons vous éclairer sur la réalité des politiques de la Ville de Dijon qui vont à l'encontre du respect de la biodiversité, et par là même de la santé des habitant.e.s !

Commençons par rappeler que la cartographie du Ministère montre qu'entre 2011 et 2022, la Ville de Dijon a artificialisé plus de 30 hectares de sols, bien que les élus locaux s'en défendent avec ardeur devant la population et dans leurs communiqués.

Depuis 2 ans et demi, notre collectif "Sauvons les berges du Suzon" lutte contre le projet immobilier Venise-2 qui prévoit la bétonisation des 3 hectares du dernier grand espace de nature en ville au nord de Dijon, au profit du projet immobilier funestement dénommé Venise-2, car bordant le Suzon et détruisant au passage sa ripisylve.
Pétition, lettre ouverte, interventions en réunions publiques, plantation citoyenne, recours judiciaires : on ne compte plus les initiatives des habitant.e.s et des nombreuses associations partenaires pour demander aux élus de la Ville de Dijon d'annuler la vente des terrains votée en juin 2022 et le permis de construire accordé au promoteur en janvier 2023.
Sur ce terrain, outre l'îlot de fraîcheur naturel constitué par ce vaste espace et dont les riverain.e.s profitent spontanément, nous mettons en évidence une biodiversité rare et exceptionnelle pour un terrain en milieu urbain. C'est pourquoi nous l'avons labellisé "Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon" par décret citoyen en novembre 2022.

Un article de la revue scientifique Bourgogne-Franche-Comté Nature a d'ailleurs été consacré au “Bilan du suivi en papillons de jour d’une zone semi-naturelle péri-urbaine sur les rives du Suzon, à Dijon (Côte-d’Or)” [2]. Ce sont 60 espèces de papillons qui sont recensées : 55 espèces de papillons de jour (Rhopalocères) et 5 espèces de Zygènes, 7 espèces figurant sur la liste rouge des papillons menacés en Bourgogne.

Quant aux oiseaux, les relevés de terrain mettent en évidence 71 espèces d'oiseaux, dont 33 sont nicheurs. La proximité du Suzon est également favorable aux chiroptères.
La Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon n'est malheureusement pas le seul espace de biodiversité menacé à Dijon par les projets de bétonisation de la Maire et de son adjoint : chaque quartier est concerné à plus ou moins grande échelle par la suppression de la nature en ville. La plantation de centaines d'arbres sur le plateau de la Cras, tant mis en avant dans leur communication, ne remplace en rien les arbres matures délibérément abattus et surtout situés au plus proche des habitations, là où ils rafraîchissent vraiment les habitant.e.s.
Évidemment toute à la recherche d'un énième trophée supplémentaire garantissant "une visibilité, à l’échelle nationale et internationale, dans le cadre d'événements", la Ville de Dijon ne vous a pas présenté son bilan en matière de destruction du vivant et de détérioration des conditions de vie pour les habitant.e.s.

Madame la Directrice de l'Office français de la biodiversité, nous ne doutons pas qu'à l'appui de notre éclairage, vous allez rejeter la candidature de la Ville de Dijon au dispositif "Territoire engagé pour la nature".

Pour devenir un "Territoire engagé pour la nature", il faut "mobiliser ses équipes et ses citoyens, intégrer de la biodiversité dans tous ces domaines de compétences (urbanisme, routes, gestion d’espaces, éducation, culture, etc.), développer des actions et préserver ainsi l'environnement des générations futures." 


Le dossier de candidatures demande de faire une liste des engagements des communes pour l'"aménagement en faveur de la biodiversité", la "biodiversité locale"et la "mobilisation des habitants". 


Bien évidemment, il n' y a aucune question sur le nombre de territoires dégradés, artificialisés, sur le nombre de collectifs ou de pétitions citoyennes allant contre les projets de la ville. Bref, une fois de plus il faut regarder l'arbre qui cache la forêt détruite. Alors que vaut un label qui ne cherche qu'à montrer ce qui va bien tout en omettant ce qui va mal ?

vendredi 13 décembre 2024

Contre toute logique, François Rebsamen persiste à croire dans la croissance et le "technosolutionnisme".

Incroyable ! Malgré  un excellent exposé sur la perte de biodiversité, François Rebsamen persiste à croire dans la croissance et le "technosolutionnisme". Le 28 novembre, monsieur Bruno David, naturaliste et ancien président du Muséum d'Histoire Naturelle, a fait un exposé de la perte de biodiversité au conseil métropolitain de Dijon. La conclusion de François Rebsamen est affligeante.


Trente minutes d'exposé sur la situation actuelle de la biodiversité. Très efficace et de quoi remettre en question nos modes de vie. Quelques questions de la salle, puis François Rebsamen, président de Dijon métropole conclut par ces phrases : 


"La croissance est indispensable pour résoudre les problèmes de pauvreté et de misère que notre monde connait."
Pourtant, "si nous avons progressé, si le niveau de vie de la population mondiale s’est élevé, si notre confort s’est amélioré, c’est grâce à la croissance économique. Alors pour continuer à lutter contre la pauvreté, il est logique de vouloir plus de croissance.” Ce discours, dominant dans l’espace politique et médiatique, ne correspond pourtant pas aux conclusions de nombreux économistes et experts. L’un d’entre eux, Olivier de Schutter, spécialiste de la pauvreté et des droits sociaux, explique même que la croissance est devenue contre productive. Alors pour faire face aux défis à venir, à l’échelle nationale et internationale, pour lui, la réponse est évidente : il faut cesser de vouloir voir le PIB augmenter, il faut même cesser de s’y référer pour mesurer le bien être économique."
Il serait temps que François Rebsamen se renseigne...

Puis il rajoute que cette croissance doit être "sure", c'est à dire "porter le moins possible atteinte à l'environnement." 


Et aussi : "Le progrès technologique peut nous aider à cela." C'est ce qu'on appelle le "technosolutionnisme", c'est à dire croire que les solutions techniques vont résoudre les problèmes de la perte de biodiversité et du changement climatique.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l'ADEME a imaginé 4 scénario basés sur des options économiques, techniques et de société. La remarque de François Rebsamen s'apparente au 4ème scénario, celui appelé "le pari réparateur". Selon l'ADEME, c'est le scénario le moins efficace !...

Puis il conclut par : "Il faut commencer par la prise de conscience". Et oui ! Et notamment la sienne... car faut-il rappeler que ses choix c'est entre autre toujours de la publicité dans les rues, toujours des trajets en avion, toujours l'artificialisation des terres agricoles, toujours plus de téléphonie mobile,...

mercredi 11 décembre 2024

Madame Miettes, 1ère entreprise de l'agglomération dijonnaise à participer au 1% pour la planète

1 % pour la planète (en anglais 1% for the Planet) est un mouvement mondial porté par des entreprises qui ont décidé de donner 1 % de leur chiffre d'affaires à des associations de protection de l'environnement. Plus de cinq mille entreprises sont membres de ce mouvement. En France, 545 entreprises participent, dont 1 localement.

Chez Madame Miettes on trouve des fleurs de saison et cultivées en France ; ainsi que des articles de décoration originaux et artisanaux (vases, affiches, bougies etc..). Ce magasin de fleurs et de décoration est devenu récemment la première entreprise de l'agglomération dijonnaise à participer au 1% pour la planète.

Depuis 22 ans et grâce à plus de 5250 entreprises ou marques dans le monde aujourd’hui (à un rythme de 200 nouvelles par mois), plus de 655 millions de dollars ont été reversé à des associations de protection de l’environnement.

Alors que les association environnementales font un travail essentiel pour toutes et tous, elles sont de plus en plus en danger financièrement car leurs ressources diminuent. Lorsque des entreprises participent au 1% pour la planète, ce peut être un moyen pour aider les associations.

Concernant la boutique Madame Miettes, elle est aussi membre  du collectif "La fleur française". Selon le site web, le Collectif de la fleur française est une association au service de la fleur locale et de saison. C’est un réseau qui a vocation de soutenir une agriculture plus responsable et à faire évoluer les pratiques de consommation. (...) Aujourd’hui 85% des fleurs utilisées en France sont importées par avion pour la grande majorité. Les modes de production des fleurs étrangères sont difficilement traçables, qu’il s’agisse des conditions de travail ou de l’emploi d’intrants qui abîment notre planète." Actuellement seulement 5 structures locales sont adhérentes à La fleur française : 1 floriculteur et 4 fleuristes éco-responsables.

jeudi 5 décembre 2024

La "Fast Fashion" aussi dénoncée lors du "Black Friday"

Alors que XR Dijon dénonçait Amazon, Les Amis de la Terre Côte-d'Or étaient présent devant l'enseigne H&M afin d'informer les passants sur l'impact environnemental et social de la "Fast-fashion" (renouvellement ultra rapide des collections), en pleine période de surconsommation.

"150 milliards de vêtements produits chaque année, représentant jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course vers les coûts de production les plus bas. Elle piétine le droit à l’environnement et perpétue des violations des droits humains et des personnes qui fabrique nos vêtements.

La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans l’environnement chaque année dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles de plastique. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait ainsi imputable à la teinture et au traitement des textiles .

Selon l’ADEME  les émissions générées par l’industrie textile (vêtements et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO₂  par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.

En Europe, on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinérés… Seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. La France (2023), collecte environ 38% de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant face à l’ampleur des déchets​.
En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus, soit 48 vêtements / habitant·e par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, on devrait « consommer » 5 vêtements neufs / habitant·e / an.

Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine. Aujourd’hui, cette accélération s’aggrave encore avec des acteurs de l’ultra fast-fashion, comme Shein qui sort 7 200 nouveaux modèles par jour.

Ces dernières années, face à l’augmentation des salaires et des coûts de production dans certains pays, les marques de vêtements se sont réorientées vers de nouveaux sites de production encore moins chers, comme le Bangladesh et le Pakistan, pays dans lesquels les salaires sont les plus bas au monde, respectivement 0,32 cents et 0,55 cents US$/heure. Les travailleur.euses sont surexploité.es et les accidents industriels sont fréquents. Ces niveaux de rémunération s’accompagnent d’autres maux, violations des droits humains et sociaux lors de la production (80% de travailleuses) avec des salaires trop bas, des temps de travail très long, …

Le secteur du recyclage comme Emmaüs et les organismes qui gèrent les collectes du textile sont aujourd’hui totalement saturés de vêtements, situation causée par la surconsommation de produits à bas coûts, venant d’enseignes comme Shein, Primark, Temu, Boohoo. La plupart de ces produits ne sont pas recyclables ni incinérables. Cette situation met en péril l’ensemble du système de collecte (ref#1)(ref#2), conduisant certains acteurs de la filière à retirer ou condamner leurs containers.

A l’occasion du black Friday 2024, les Amis de la Terre interpellent les consommateurs et les pouvoirs publics pour demander :
1 – Limiter les quantités de vêtements produits
Les Amis de la Terre demandent la mise en œuvre d’une loi contraignante, consistant à plafonner les volumes de vêtements produits par l’industrie de la mode.
2 – Des salaires décents
Il est urgent d’imposer des salaires minimums dans les usines de production, notamment dans les principaux pays où l’industrie du textile est implantée.
3 – Réguler la publicité
Les mécanismes promotionnels et marketing jouent un rôle majeur dans le phénomène de surproduction. Interdire la publicité sur le textile ou à minima imposer une mention légale sur l’impact environnemental est crucial pour réduire les niveaux de production et informer les consommateur·ices en toute transparence.
4 – Établir des standards énergétiques & climatiques
Afin de faire bouger les lignes sur les méthodes de production du secteur textile pour réduire son impact environnemental et climatique, les Amis de la Terre demandent des standards européens obligatoires sur le mix électrique et l’efficacité énergétique de la production. Sans cela, les vêtements ne devraient pas être vendus dans l’Union européenne.
5 – Encourager la relocalisation et limiter les importations
Pour véritablement changer le modèle économique du secteur textile, il est urgent que le gouvernement développe un soutien public massif à la relocalisation textile en France. Il doit aussi s’engager à la mise en place d’un fonds réemploi et réparation minimal de 50 millions d’euros. En parallèle, il doit mettre en place des quotas sur les importations textiles afin de limiter la concurrence face à des pays où les normes sociales et environnementales sont quasi inexistantes.
6 – Le juste prix
Pour mettre un frein à une concurrence débridée et à un marché totalement dérégulé, il est urgent de proposer une évolution des prix sur les vêtements en fonction de leur impact climatique à travers des mécanismes d’éco-contribution, et de TVA modulée."

(En savoir plus avec l'étude des Amis de la Terre France et sur le projet de loi visant à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile)

A noter que Dijon métropole soutient de facto cette sur-production et sur-consommation de vêtements en permettant à ces entreprises  polluantes de s'afficher dans les rues. Un choix délibéré de François Rebsamen, soutenu par Nathalie Koenders, alors qu'ils pourraient très bien ne réserver ces lieux d'affichages qu'à des associations locales et des artisans et commerçants locaux...