jeudi 18 juillet 2024

Aller de Dijon au festival No Logo à vélo

La 11ème édition du festival No Logo va avoir lieu du 9 au 11 août Fraisans dans le Jura, soit à un peu moins de 70km de Dijon. Afin de diminuer l'empreinte environnementale du festival, un service est fourni aux personnes s'y rendant à vélo de Dijon, mais aussi de Besançon et Dôle.

"Le Saviez-vous ?
Un festival de capacité moyenne émet environ 742 tonnes de CO2, ce qui  représente 46 Kg de CO2 par festivalier.es. Le déplacement des public représente 58% des émissions de GES d’un festival moyen.
Répartition des émissions de GES pour un festival moyen :

Après avoir calculé cet impact, comment réduire la consommation de carbone de nos transports ? Au No logo, nous essayons de mettre un maximum d’initiatives en place pour favoriser la réduction de l’impact carbone pour venir au festival, découvrez nos solutions :
1 – Venir en vélo
Depuis 2022 le festival organise, en collaboration avec Ontours, le NO LOGO À VÉLO. Aux départs de Besançon, Dole ou Dijon, un moyen écologique, dépaysant, bucolique et (très) accessible de venir au festival ! Munis de vos vélos, d’un cadenas et de deux bagages de 10kg maximum (tente incluse), vous nous retrouvez au point de rendez-vous et on s’occupe du reste : convivialité et accompagnement musical assurés !

BAGAGES
Chaque participant doit apporter son vélo personnel et un cadenas. 2 bagages (tente incluse) de 10kg maximum sont autorisés.

MINEURS
Les mineurs de moins de 16 ans sont admis s’ils sont accompagnés d’une personne majeure ET avec une autorisation parentale à joindre au moment de l’inscription. Les mineurs de plus de 16 ans, même non accompagnés, sont admis avec autorisation parentale également.

PRIX ET RÉSERVATIONS
Les retours ne s’effectuant que le lundi, il est nécessaire d’avoir un pass 3 jours pour le festival.
Pack vélo au départ de Besançon et Dole : 15€ (prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)
Pack vélo au départ de Dijon : 25€ (ravitaillement le midi, prise en charge des bagages, apéro d’arrivée et t-shirt de finisher)"

2 – Venir en bus
Dans un souci de réduire l’impact de nos mobilités sur l’environnement et d’amélioration du confort des festivaliers, l’organisation du festival met en place des navettes aux départs de Dijon, Besançon, Dole, Lons-le-Saunier, Arbois et Poligny ainsi qu’un bus au départ de Bourg-en-Bresse qui desservira Mâcon, Chalon-sur-Saône et Beaune pour venir au festival !"

 


 

 

 

 

 


A noter que le site web du festival propose un calcul de la quantité de CO2 émis en fonction du moyen de déplacement lors d'un trajet.

Cette démarche de favoriser les déplacements non polluants (vélo) pour se rentre à ce festival est particulièrement intéressante et est à soutenir. D'ailleurs, en 2023, 30 personnes sont allés au festival à vélo en partant de Besançon et 5 de Dijon. Parions que cette année il y en aura davantage.

lundi 15 juillet 2024

Désobsolescence, l'association qui déprogramme l'obsolescence

Désobsolescence est une association nouvellement créée à Dijon dont la volonté est d’une part de lutter contre l’obsolescence de plus en plus rapide des appareils informatiques et électroniques ainsi que des déchets qui en résultent. D’autre part de créer du lien social et de réduire la fracture numérique. Elle s’inscrit ainsi dans une démarche d’économie sociale, locale, solidaire et écologique.

L'association Désobsolescence, en partenariat avec le Fablab de Dijon, vous propose un atelier d’aide à l’auto-réparation de vos différents appareils informatiques et électroniques chaque premier vendredi du mois, de 17h à 20h dans les locaux du Fablab de Dijon (au sous sol de la maison des associations de Dijon, 2 rue des Corroyeurs).

"En quoi cela consiste-t-il ?
Vous pouvez apporter vos différents appareils sur lesquels vous avez un souci (logiciel ou matériel), de type ordinateur portable ou fixe, tablette, téléphone, périphérique ; et les équipe de l'association Désobsolescence vous aiderons à les remettre en état, soit en vous conseillant, soit en vous accompagnant directement dans leur réparation.
Attention, nous sommes une association et ne nous substituons pas aux réparateurs informatiques professionnels : il s’agit donc de véritablement vous aider à trouver une solution en vous faisant bénéficier de nos compétences et de nos outils." 


Selon l'association HOP, l’obsolescence programmée peut toucher les appareils numériques et prendre des formes diverses :
- L’obsolescence technique, dite aussi fonctionnelle ou structurelle : lorsque que le bien ne fonctionne plus en raison de la durée de vie limitée de l’un de ses composants essentiels et inamovibles ; on parle aussi d’obsolescence indirecte lorsque les pièces de rechange ou de remplacement sont rendues inaccessibles ou retirées du marché (par exemple, le verre de la cafetière n’est plus commercialisé) ;
- L’obsolescence esthétique, dite aussi psychologique ou culturelle : par effet de « démodage », lorsque le professionnel commercialise en peu de temps de nouveaux produits vantés comme plus performants dans les campagnes promotionnelles (par exemple, une entreprise dispose déjà de nouvelles avancées technologiques qu’elle réserve à son prochain produit qui sera commercialisé seulement quelques mois plus tard) ;
- L’obsolescence logicielle : il s’agit du renouvellement des logiciels, dans les smartphones ou ordinateurs par exemple. Elle recouvre plusieurs techniques : la limitation de la durée de support technique par rapport à la durée d’utilisation réelle ; l’incompatibilité de format entre ancienne et nouvelle version du logiciel ; la mise à jour des logiciels qui ralentit les appareils. Certains aspects logiciels peuvent également empêcher la réparation. C’était notamment le cas des iPhone avec l’erreur 53 : les téléphones réparés par des professionnels indépendants étaient alors bloqués. De la même manière, la mise à jour iOS 11.3 peut bloquer les écrans changés chez des réparateurs indépendants.
Avec des conséquences environnementales et sociales...

vendredi 14 juin 2024

25 000 mégots récupérés dans les rues de Dijon

Echange un "like" contre un mégot, telle aurait pu être la démarche de ce dijonnais qui a proposé de ramasser un mégot de cigarette pour chaque "like" de sa page Instagram. Et ceci pendant une semaine.

Avant de commencer la collecte, Grégoire Petitjean a expliqué sur son site internet Conscience Eco, l'impact environnemental de l'industrie du tabac.

Jour 1 : sur les bords du lac Kir.
Jour 2 : au parc de la Toison d'Or.
Jour 3 : au parc Japonais et l'avenue du Drapeau.
Jour 4 : à la gare de Dijon et au jardin de l'Arquebuse.
Jour 5 : au port du canal et à la cité de la gastronomie.
Jour 6 : sur le campus universitaire.
Jour 7 : dans le centre ville de Dijon.

Et en guise de conclusion : "25 000 mégots ! C'est ce qu'on a collecté en une semaine seulement dans les rues de Dijon, et c'est très loin de représenter ne serait-ce qu'1% des mégots qui jonchent les sols de la ville.
Alors suite à notre action, deux questions se posaient. Tout d'abord, qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de tous ces mégots ramassés ? Y a-t-il des solutions pour les faire recycler ou revaloriser ?
Et puis surtout, qu'est-ce qui peut être mis en place pour que les gens arrêtent de jeter leurs mégots de cigarettes par terre ?
On vous propose quelques solutions sur le sujet, et bien sûr si vous en avez d'autres, dites-les nous en commentaires !
Encore merci pour le soutien, pour les messages et pour les partages pendant notre action. Merci aussi à tous ceux qui sont venus discuter avec nous dans la rue et nous encourager, ça a rendu cette action plus agréable !!
Des actions, il y en aura d'autres ! Restez bien avec nous pour suivre les prochaines et vous informer chaque semaine un peu plus sur l'écologie."

Grégoire, Thibaut et d'autres dijonnais se mobilisent face à la stupidité de certains. Il est plus que temps que certaines mentalités changent !

dimanche 9 juin 2024

K6fm ne s'engage pas à la hauteur des enjeux climatiques, sociaux et environnementaux

Dans un courrier du mois de janvier 2023, un collectif d'associations interpellaient les médias locaux "pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique". Visiblement la radio K6fm n'a que faire de ces recommandations puisqu'elle vient de faire un partenariat avec "Motorsport Academy", une entreprise qui propose des stages de conduite sur Ferrari ou Porsche.

Sur le site web de K6fm, il est écrit : "Vous avez peut-être toujours rêvé de rouler en Ferrari ou en Porsche ! Chose qui est possible à quelques kilomètres de chez vous, sur les circuits de Dijon-Prenois et Pouilly-en-Auxois, lors de stages de pilotage proposés par Motorsport Academy.
Par ailleurs, dès le 27 mai prochain, des cadeaux seront à gagner sur notre antenne, allant d’une carte cadeau de 150€ à un stage d’immersion dans le pilotage d’une valeur de 3000€ ! Restez bien attentif ces prochains jours !"

Il est donc clairement fait la promotion du sport automobile ! Tout le monde sait bien que faire des tours de circuit le plus vite possible avec tels véhicules est totalement incompatible avec les enjeux climatiques. Ceci est donc une magnifique aberration. Et cela n'est pas digne d'un tel média. D'autant plus que ce partenariat continue à glorifier ce mode de déplacement polluant.

 

Dans son interpellation, le collectif faisait référence à la charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique que plus de 1200 journalistes et nombreux médias nationaux se sont engagés.

Dans le point 10 de cette charte il est écrit : "S'opposer aux financements issus des activités les plus polluantes. Afin d'assurer la cohérence des enjeux du climat et du vivant, les journalistes ont le droit d'exprimer sans crainte leur désaccord vis-à-vis des financements, publicités et partenariats média liés à des activités qu'ils jugent nocives." La promotion du sport automobile telle que le fait k6fm est clairement une activité nocive ! C'est honteux !

samedi 8 juin 2024

Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat n'appellent pas à voter pour la planète


Une preuve de plus que nos élus locaux se moquent bien du changement climatique et de la perte de biodiversité. Ainsi, dans une tribune du 6 juin, Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat appellent à voter pour la candidate Valérie Hayer aux élections européennes. Le camp de Valérie Hayer (Renew) est pourtant classé "hypocrite" sur l'écologie selon une analyse de l'ONG Bloom.

L'évaluation environnementale de Bloom. "À quelques mois des élections européennes du 9 juin 2024, BLOOM dévoile une analyse exhaustive sans précédent : un bilan approfondi et détaillé de la performance environnementale des groupes politiques du Parlement européen ainsi que des délégations nationales formées par les députés issus de 27 nationalités différentes au cours de la mandature 2019-2024.


"Nous avons analysé les votes de l’ensemble des eurodéputés en retenant au total 150 amendements et votes d’une importance cruciale répartis en quatre thématiques : la préservation de l’océan et la pêche artisanale, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agriculture durable et enfin, la promotion de la justice et des droits environnementaux."

"Le graphique ci-dessus, qui révèle la performance écologique des groupes européens sur les 150 votes que nous avons sélectionnés, et qui détaille la performance des groupes sur les quatre thèmes abordés, est éloquent. L'affirmation selon laquelle l'écologie « n'est ni de gauche ni de droite » est radicalement réfutée. Renew a beau se targuer d'une image publique pro-environnement, il obtient un résultat tout à fait médiocre."

Les hypocrites : Renew Europe et son absence d'agenda environnemental

Deux exemples où l'absence d'agenda écologique de Renew a mis en péril la nature et les pêcheurs artisans.

Il est bien triste de voir que pour Fadila Khattabi, François Sauvadet, François Rebsamen et François Patriat, ainsi que pour d'autres élus locaux, les questions environnementales ne sont pas une priorité.

vendredi 7 juin 2024

Le tribunal annule la vente des terrains : Venise-2 touché… et bientôt coulé !?

Dans un communiqué du 28 mai, le collectif Sauvons les berges du Suzon annonçait une grande victoire ! "Dans les différents recours contentieux portés par des associations environnementales contre le projet immobilier Venise-2, le Tribunal administratif vient de rendre son jugement en annulant la délibération de la Ville de Dijon qui actait la cession des parcelles au promoteur.

Le jugement du Tribunal administratif de Dijon est très clair : la délibération du Conseil municipal de Dijon du 27 juin 2022, portant cession de terrains communaux en vue du projet immobilier Venise-2, est annulée car entachée d'illégalité.

Parmi les nombreux arguments développés par les associations requérantes (Amis de la Terre Côte-d'Or, France Nature Environnement Côte-d'Or, Forestiers du Monde et Ami-es des Jardins de l'Engrenage), c'est celui de la cession d'un élément du patrimoine public à un prix inférieur à sa valeur au profit d'intérêts privés, qui a été retenu.
L'illégalité est établie en ce que "la promesse de vente, qui seule engage juridiquement les parties, ne met à la charge des acquéreurs, en contrepartie de la diminution du prix de vente qui leur est accordée, aucune obligation de supporter 30 % du coût des travaux supplémentaires d'aménagement et ne prévoit nullement que les ouvrages une fois réalisés seront rétrocédés à l'euro symbolique". Cette décision vient donner une légitimité institutionnelle et juridique à la lutte portée depuis près de 2 ans par les associations et les riverain.e.s.

Le Tribunal a rendu également son délibéré concernant le recours contre la non-opposition du Préfet au Dossier Loi sur l'Eau et contre la requête en annulation du Permis de construire du projet immobilier Venise-2 pour laquelle il suspend la procédure et accorde 6 mois au promoteur pour régulariser son dossier.
Ainsi que les associations requérantes l'avaient ciblé, le dossier de permis de construire est "entaché d'insuffisances s'agissant du traitement de la végétation" : le flou est entretenu entre les différents plans et documents fournis par le promoteur sur le nombre d'arbres abattus, conservés et plantés.
Par conséquent, le permis de construire devient illégal au regard des exigences du Plan Local d'Urbanisme : "le Coefficient de Biotope par Surface ne peut être regardé comme étant respecté".

De toute évidence, la conjugaison des décisions du Tribunal administratif rend aujourd'hui impossible la réalisation du projet immobilier Venise-2. Or, probablement par excès d'optimisme, le promoteur s'est empressé d'acheter en septembre 2022 les parcelles de terrain IC16 et IC17 à leurs propriétaires privés. Nous l'invitons à les rétrocéder pour l'euro symbolique au collectif Sauvons les berges du Suzon pour qu'un véritable projet de préservation de la nature en ville, profitant à tous, y soit mis en œuvre par les citoyen.ne.s.

Pour fêter la victoire, nous invitons les riverain.e.s et tous les Dijonnais.es à prendre part à un événement festif et convivial le dimanche 23 juin après-midi à la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon."

A noter que deux professeurs en biologie-écologie du lycée agricole de Quétigny se sont rendus avec leurs élèves de BTSA Aménagements paysagers sur le site de la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon fin mai. Dans le cadre de leurs épreuves d'examen, les étudiants devaient établir un diagnostic écologique du site : plaine du Suzon et ripisylve !
Au programme :
-Travaux pratiques sur le terrain : analyse du sol, inventaire des plantes, des arbres et arbustes (essences)...
- Et, devoir sur table dès le retour à Quétigny en fin d'après-midi.
Nul doute à avoir sur le sujet ! Les ripisylves sont des écosystèmes complexes et très précieux et des réservoirs biologiques ! Ce sont des lieux d'échange permanents entre les arbres, les plantes, l'eau et les animaux. Outre leur pouvoir dépolluant et filtrant de l'eau, elles maintiennent les berges en les protégeant de l'érosion.

jeudi 30 mai 2024

Total Energies : champion du chaos climatique

Le vendredi 24 mai avait lieu l'assemblée générale de Total Energies à Paris. Les ONG environnementales pointent régulièrement du doigt cette entreprise comme étant une des plus polluante au monde. Puisque Total Energies possède des bureaux à Dijon, plusieurs associations se sont rassemblées devant ce vendredi 24 mai pour rappeler les responsabilités de cette entreprise.

A l’occasion de l’Assemblée Générale du groupe TOTAL ENERGIES, nous, collectifs citoyens et associatifs, mobilisés pour une transition vers des sociétés soutenables au Nord comme au Sud, sur les mécanismes économiques et politiques à l’origine du dérèglement climatique, du pillage des ressources naturelles et de l’aggravation des inégalités, dénonçons les activités de cette entreprise prédatrice, tant au niveau mondial, national et local (projet d’usine d’agrivoltaïsme à Curtil-Saint-Seine 21).

TOTAL ENERGIES organise une grande campagne de greenwashing : TOTAL ENERGIES n’est pas le pilote de la transition mais un criminel climatique !
Les énergies fossiles sont à l’origine de près de 90 % des émissions de GES. La trajectoire actuelle du réchauffement climatique vers laquelle l’humanité se dirige nous amène à +3°C à la fin du siècle, soit vers un scénario de destruction des écosystèmes, de la biodiversité et de la vie sur la planète.

Mais TOTAL ENERGIES augmente sa production pétrolière et gazière. Depuis les accords de la COP 28 à Dubai en décembre 2023, TOTAL ENERGIES a annoncé près de 10 projets et contrats liés à l’extraction de pétrole et de gaz.

Les enquêtes se croisent et concordent pour mettre en évidence le rôle de premier plan que joue l’entreprise dans l’accélération du réchauffement climatique. L’article du Monde du 31 octobre 2023 « Bombes carbones » : Total Energies, numéro deux mondial des méga gisements fossiles » cite «Les données agrégées par les ONG françaises Eclaircies et Data For Good dans le cadre de l’enquête CarbonBombs.org, et révélées par Le Monde, sont pourtant sans appel : TOTAL ENERGIES est lié à au moins vingt-trois « bombes carbone », ces vastes sites d’extraction d’énergie fossile identifiés par les scientifiques comme ayant le plus grand potentiel d’émissions de gaz à effet de serre au cours de leur cycle de vie ».

TOTAL ENERGIES est ainsi placé au second rang du classement mondial des entreprises développant des bombes carbone, derrière une entreprise chinoise. Ces « bombes » pourraient entraîner le rejet dans l’atmosphère de plus de 60 milliards de tonnes équivalent CO2.


Superprofits et injustices climatiques avec TOTAL ENERGIES.
TOTAL ENERGIES fera plus de 20 milliards de profits en 2023, privilégiant les intérêts de ses actionnaires, les intérêts particuliers avant l’intérêt général (le groupe n’a pas payé d’impôts en France en 2019, 2020 et 2021), sur fond de précarité énergétique, d’augmentation de la pauvreté et d’injustices sociales. Plus de 10 millions de françaises se trouvent sous le seuil de pauvreté.

TOTAL ENERGIES champion du développement des projets pétroliers et gaziers en Afrique ! Le groupe est impliqué dans des politiques extractivistes qui nuisent profondément aux droits humains des populations locales dans de nombreux pays. Le 15 septembre 2022, le Parlement européen a adopté une résolution d’urgence dénonçant les « violations des droits de l’homme en Ouganda et en Tanzanie » concernant les projets pétroliers Tilenga et EACOP développés par TOTAL ENERGIES. En effet, ce méga projet provoque l’expropriation totale ou partielle d’environ 118 000 personnes qui « ont perdu le libre usage de leurs biens et donc leurs moyens de subsistance, sans que leur ait été versée au préalable une indemnisation juste et suffisante ».

Par ailleurs, à la suite des alertes de Justiça Ambiental (JA!) / Amis de la Terre Mozambique et les Amis de la 1erre France sur les responsabilités de Total dans le développement du méga-projet gazier Mozambique LNG dans une situation humanitaire et sécuritaire très difficile,une plainte pénale a été déposée en France contre TOTAL ENERGIES pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger, par des survivants et des familles de victimes de l’attaque terroriste dévastatrice le 24 mars 2021 à Palma, au Mozambique.

Le Parlement européen, rejoint aussi de nombreuses associations locales et internationales qui s’inquiètent des risques majeurs pour l’environnement, notamment pour le plus grand parc naturel d’Ouganda, celui des Murchison Falls, où seront forés plus de 130 puits sur les plus de 400 du projet Tilenga. Ces projets vont aussi à l’encontre des alertes du GIEC et de l’Agence Internationale de l’Énergie qui affirment que plus aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne doit être développé pour limiter les effets du dérèglement climatique, alors que ce projet provoquera jusqu’à 34 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an, soit plus que les émissions annuelles de l’Ouganda et la Tanzanie réunies.

TOTAL ENERGIES vole l’avenir de l’humanité. L’entreprise investit massivement pour l’avenir dans les énergies fossiles.
Avec de multiples investissement parmi les projets liées aux énergies fossiles les plus émetteurs en gaz à effet de serre : North Field au Quatar, gisement offshore de Kashagan au Kazakhstan, gisements pétroliers sous-marins de Libra et Mero, au large du Brésil, mégaprojet gazier Yamal, dans l’Arctique russe, forage pétrolier Johan Sverdrup, dans les eaux norvégiennes, dont l’exploitation a démarré en 2019…

TOTAL ENERGIES cherche à reverdir son image.
TOTAL ENERGIES met en œuvre localement des projets accaparant des centaines d’hectares de terres agricoles ou naturelles qui seront bientôt artificialisées, détruisant l’environnement, la biodiversité et les paysages. Cette entreprise va à l’encontre des préconisations de l’ADEME (rapport annuel de 2019) qui précise qu’il y a suffisamment de terres artificialisées pour couvrir les besoins.

Et pourtant, quand Total Energies Renouvelables cherche à reverdir son image à l‘époque où les volontés politiques tendent vers le Zéro artificialisation des terres (ZAN), ce sont des projets de plusieurs dizaines d’hectares qui détruisent notre patrimoine naturel, comme à Curtil Saint Seine (21), sur plusieurs dizaines d’autres projets en BFC et sur l’ensemble du territoire français.

L’entreprise TOTAL ENERGIES, avec un cynisme absolu, se moque du réchauffement climatique et des efforts demandés et attendus par les citoyens et l’ensemble des acteurs économiques pour rester sur une trajectoire de 1,5°C, qui « implique de stopper le développement de nouveaux projets pétroliers et gaziers dès 2022 (l’Agence internationale de l’énergie appelle à renoncer immédiatement à tout nouveau projet fossile » ? (Les Echos, Mai 2021).

lundi 20 mai 2024

Notre planète brûle et nous regardons la flamme !

Cette semaine une affiche dénonçant les Jeux Olympiques comme écocide, casse sociale et son coût était collée sur une vitrine de la FNAC à Dijon. Une affiche signée Extinction Rebellion Dijon. Mais que se cache-t-il derrière la flamme ?

La médiatisation croissante des JO ferait-elle aveugler l'envers du décor ? Il suffit d'écouter la plus part de nos politiciens nationaux comme locaux pour voir le bon côté des JO.

Voici quelques éléments de l'autre côté de la médaille :
- Les JO 2024, la médaille d'or de la surveillance de masse. Les Jeux olympiques de 2024 consacreront des centaines de millions d’euros aux caméras, drones et policiers pour surveiller Paris. Des mesures d’exception qui risquent de perdurer longtemps après la compétition. (source : reporterre.net)

- De l'exploitation humaine. Lire les articles un plan anti-prostitution avant les JO , JO de Paris 2024 : face aux géants du BTP, des ouvriers dénoncent leur "exploitation" sur les chantiers et « Silence, des ouvriers meurent » : sur les chantiers du Grand Paris, des accidents de travail à répétition.

- Des problèmes de pollution :  Les JO 2024 pollueront plus que prévu : Deux ans après, le ton est beaucoup moins triomphal. En mai, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont revenus sur leur engagement d’avril 2021 de réaliser un événement « à contribution positive pour le climat », c’est-à-dire qui capte plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet. « Nous trouvons que ce n’est pas raisonnable scientifiquement et compte tenu de l’urgence », a justifié Benjamin Lévêque, responsable climat et biodiversité du comité d’organisation, à Franceinfo. L’objectif de neutralité carbone n’a pas non plus été retenu.
Désormais, les organisateurs prévoient un bilan carbone de 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2. Soit deux fois moins d’émissions que les jeux de Londres en 2012 et Rio en 2016, qui ont chacun rejeté dans l’atmosphère 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, et moins que les jeux de Tokyo de 2020, dont le bilan carbone s’est établi à 1,96 million de tonnes. Pourtant, les Jeux s’étaient déroulés en pleine pandémie de Covid et sans spectateurs.
Si le détail du bilan prévisionnel pour les JO 2024 n’a pas été rendu public, l’organisation a livré une évaluation grossière de la répartition des émissions : 34 % devraient provenir des déplacements des spectateurs, des officiels et des athlètes, 33 % des constructions et 33 % des « opérations » (restauration, hébergement, logistique, etc.). Lire aussi Paris 2024 : la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ? 

- De l'élitisme pas seulement sur la piste : Paris 2024 : les places pour les Jeux jugées trop chères par une écrasante majorité des Français. Pour 82 % des Français, les prix des places pour assister aux Jeux olympiques 2024 de Paris ne sont pas accessibles, selon un sondage Odoxa pour Winamax et RTL.

- Une destruction de la nature. Les JO 2024 à Paris, une catastrophe écologique en Seine-Saint-Denis.  « Les JO pour Paris, les dégâts pour la Seine-Saint-Denis » : dans le 93, la colère gronde contre les Jeux olympiques 2024, jugés insoutenables sur le plan écologique. Mardi 17 novembre, près de trente collectifs et cent cinquante personnes ont organisé un Toxic Tour pour dénoncer « l’héritage local empoisonné » que va laisser la compétition. « L’organisation des JO a été accompagnée d’un assouplissement des règles d’urbanisme, explique à Reporterre l’architecte Ivan Fouquet. Ces dérogations ouvrent la voie à des projets d’aménagement d’envergure. C’est une aubaine pour l’accélération du Grand Paris. » Lire aussi Stades abandonnés, chantiers démesurés, pollution… Paris 2024 va-t-il avoir les mêmes conséquences écologiques que les précédents JO ?

La flamme olympique passera à Dijon le 12 juillet. Un moment de fête qui cachera très certainement l'impact environnemental des Jeux Olympiques. Ne voir que le bon côté serait être mal-honnête vis à vis de la situation écologique.

Et ce n'est pas terminé. La France organisera (peut être) les JO d'hiver en 2030 (seul pays candidat...). Mais sur le coût écologique, opposants et organisateurs se déchirent déjà. D'ailleurs, avec le réchauffement climatique, cette compétition a-t-elle encore de l'avenir ?

samedi 18 mai 2024

Le témoignage de Thibaut, un dijonnais qui chasse les déchets dans la nature

Reportage de France Bleu Bourgogne sur un dijonnais qui ramasse régulièrement des déchets laissés à l'abandon. Un vélo, des gants, une pince à déchets et l'envie de bien faire. Un exemple à suivre !

A noter que selon certaines sources, le lieu en question dans le reportage était d'anciens terrains potagers laissés plus ou moins à l'abandon. Des engins sont venus tout passer à la pelleteuse. Les plus gros déchets  ont été évacués (végétation, gravas, métaux), mais le terrain est complètement truffé de tout et de rien : plastiques, débris de verre, objets, vêtements déchirés,... Les services responsables du site vont passer un "peigne" pour "nettoyer" le lieu, mais il est fort à parier qu'il va rester de très nombreux déchets. Pas certains que le vin y sera bon, d'autant plus qu'à certains endroits il y a des coulures d'huiles et d'essences...

Heureusement qu'il existe quelques citoyens qui prennent sur leur temps libre pour réparer les conneries d'autres...

mardi 7 mai 2024

Dijon, "un territoire écologique, ça commence ici" : communication ou greenwashing ?

La métropole de Dijon communique actuellement dans les rues sur le thème "un territoire écologique, ça commence ici". Une opération de communication de grande envergure, mais est-ce de l'information objective ou une séance de greenwashing ? Eléments de réponse.

Toute l'exposition est à découvrir place de la Sainte-Chapelle à Dijon. Six supports affichent six grandes thématiques que l'on retrouve aussi sur le site internet de la métropole:

"Ici, rien ne se perd, tout se transforme"
Produire de l'énergie grâce aux déchets ménagers, donner une seconde vie à tous les emballages, nourrir les sols grâce aux biodéchets, tels sont les arguments avancés.
Concernant les déchets, la métropole suit les obligations réglementaires et essaye de gagner de l'argent avec nos déchets. Il existe des campagnes de sensibilisation au tri de déchets, mais il manque l'essentiel : la réduction des déchets à la source. Rien n'est engagé dans ce sens, et ce n'est pas près de commencer car il faut encore et toujours nourrir l'incinérateur et rentabiliser l'agrandissement du centre de tri...
Concernant les biodéchets, la métropole est en retard ! Depuis le 1er janvier 2024, elle est censée offrir une solution à tous les habitants, ce qui sera le cas fin 2026 selon leur planning ! D'ailleurs l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or s'en était amusée lors d'une blague du 1er avril. De plus, dans le milieu des bénévoles engagés dans le compostage collectif, il est clairement reconnu le manque de moyens humains alloués...

"Ici, nous produisons des énergies renouvelables"
Transformer les déchets en énergie, produire de l'hydrogène pour nos véhicules lourds, produire du gaz verts à partir des eaux usées, produire notre électricité grâce à l'énergie solaire.
Produire de l'énergie en brulant des déchets, un idée intéressante mais terriblement dangereuse car elle n'incite pas à la réduction des déchets, bien au contraire. Concernant l'hydrogène, vu que cet hydrogène sera produit par la combustion des déchets afin de faire fonctionner des bennes à ordures, on rentre ici aussi dans un système loufoque. Il faut que les habitants produisent des déchets pour que ces déchets produisent de l'énergie qui va être utilisée pour produire de l'hydrogène, cet hydrogène fera avancer les camion qui vont chercher les déchets. La boucle est bouclée. La dépendance aux déchets, une drogue locale...
Il y a tout de même le développement du solaire photovoltaïque en certains lieux. On notera toutefois l'absence d'obligation de la mise en place de solaire thermique et/ou photovoltaïque sur toute nouvelle construction.


"Ici, on se déplace sans polluer"
Les piétons au coeur de l'espace public, favoriser l'usage du vélo, le tramway fer de lance des mobilités durables à Dijon
Il est indéniable que la place du piéton est favorisée depuis plusieurs années dans le centre ville de Dijon par la transformation de rues en voies piétonnes. Il y a une quinzaine d'années, l'objectif à Dijon était d'arriver à 10% des déplacements à vélo pour 2020. En 2024, cet objectif n'a pas été accomplis et en est encore loin... Des égos personnels face à des associations de cyclistes n'ont pas aidé... De plus avec un maire amoureux de la voiture et n'utilisant pas de vélo, ça n'aide pas. Sans parler de la peinture magique qui transforme un trottoir pour piéton en piste cyclable, mais aussi l'incitation à acheter des voitures sur les panneaux publicitaires. Ce dernier point aurait pu changer depuis octobre 2022, mais François Rebsamen et Nathalie Koenders préfèrent gagner de l'argent plutôt que d'avoir une cohérence écologique...

"Ici, la ressource en eau est partagée et protégée"
La lutte contre les fuites d'eau une priorité pour préserver la ressource, protéger le cycle naturel de l'eau, donner à chacun les moyens d'agir à son niveau.
Beaucoup de communication pour désimperméabiliser quelques mètres carrés de cours d'école, mais en parallèle, l'artificialisation des espaces verts et autres friches marche à fond, le bilan final étant largement négatif. Exemple type avec la destruction des jardins de l'engrenage ou la volonté de détruire la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon. Et c'est sans compter les publicités pour les bouteilles d'eau en plastique (merci François Rebsamen et Nathalie Koenders pour ce partage publicitaire de l'eau privée)...


"Ici, transition rime aussi avec alimentation"
La légumerie métropolitaine un maillon clef entre les producteurs locaux et la restauration collective, favoriser une agriculture de proximité, réduire le gaspillage alimentaire, moins de protéines animales au profits des protéines végétales.
Deux repas végétariens par semaine, de la sensibilisation à réduire le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires, des produits locaux, c'est clairement bien. Toutefois la destruction de terres agricoles se poursuit, le bio progresse mais revient de loin. Le collectif "Urgence bio 21" s'en faisait l'écho déjà en 2009. Mais actuellement ce qui prime dans les rues, c'est l'incitation à la malbouffe possible grâce à la volonté de François Rebsamen et Nathalie Koenders...

"Ici, chacun est gardien de la biodiversité"
Préserver les espaces agricoles et naturels de la métropole, une attention particulière apportée au végétal, une ville refuge pour les abeilles, connaître le vivant pour mieux le protéger.
La métropole parle "d'urbanisation raisonnée", mais cela ne signifie pas qu'elle soit raisonnable. La bétonisation est bien en marche. La ville de Dijon continue de remplacer des arbres par des voitures, (et aussi déjà en 2019),  les projets immobiliers fleurissent, dont celui de la RUBS. A noter que selon François Rebsamen (président de Dijon métropole), la fin de l'artificialisation des terres est prévu pour 2050 (voir la vidéo); ce qui laisse bien du temps pour faire couler le béton dijonnais et donc réduire les espaces de biodiversité...

Alors, Dijon est-il un territoire écologique ? A chacune et chacun de se faire son idée. Un indice : en 2020 Dijon a postulé pour obtenir le label européen "Capitale verte". Beaucoup de communication, dont une exposition photo, un collectif d'associations avait écrit au jury, pour finalement ne pas recevoir ce label.