mardi 16 mai 2023

Dérive autoritaire de l’état envers le mouvement écologiste

Communiqué de XR Dijon : "L’émanation dijonnaise de la violence d’état s’est abattue sur 8 citoyen·ne·s.
Le 10 mai après 22 h, 7 jeunes ont été interpellé·e·s et placé·e·s en garde à vue pour avoir aspergé de peinture des agences de la banque BNP Paribas du centre-ville de Dijon – une action revendiquée par Extinction Rebellion qui s’est déroulée dans plusieurs villes de France. Les détentions par les forces de l’ordre ont duré 42 heures et sont suivies d’un contrôle judiciaire jusqu’au procès le 16 août.


Nous affirmons la légitimité de l’action et la disproportion de la réponse judiciaire – symptôme d’une dérive autoritaire de l’état envers le mouvement écologiste et toute action critique de l’ordre dominant. Ce texte présente les motifs de l’action, la décrit, ainsi que la répression qui l’a suivie.

BNP Paribas est le 11e financeur mondial d’énergies fossiles (1). Avec la Société Générale et le Crédit Agricole, BNP Paribas soutient notamment le projet EACOP mené par Total Energie – cet oléoduc qui, s’il est construit, balafrera des écosystèmes et villages d’Ouganda et de Tanzanie sur 1444 km, dans le but de transporter 216,000 barils de pétrole par jour (2). Ce projet est le paroxysme du mépris du vivant par le monde de la finance fossile. Or, la trajectoire actuelle de réchauffement climatique devrait causer dès 2050 (+2°c) la migration d’un milliard d’êtres humains vivants dans des zones côtières (3), d’au moins autant vivant dans des zones chaudes et humides (par ex., en Inde) (4), et menace les productions agricoles y compris en europe (5). Les pratiques de BNP Paribas et Total Energie sont meurtrières. Littéralement. Les personnes informées ont le devoir d’alerter leur concitoyen·ne·s et de faire pression sur les décisionnaires.

L’action dijonnaise a consisté à vider des extincteurs remplis de peinture noire sur la façade des agences, à inscrire au sol et sur les murs « stop EACOP » et « carnage Total », ainsi qu’à coller des affiches avec des explications et un QR à flasher (pour celles et ceux qui souhaiteraient plus de détails). De plus, de la colle a été insérée dans la fente de certains distributeurs de billets, les rendant temporairement hors service. La peinture noire symbolise le pétrole, et la façade salie des agences reflète l’état de propreté réel de leurs investissements – revendiqués « verts » (greenwashing).
Au moment de l’action, l’une des agences de la BNP était déjà surveillée par la police, qui a attendu que les activistes agissent pour les interpeller de façon musclée (plaquage costal avec élan, clé de bras, etc). Dans le cas d’une autre agence, les activistes ont été suivi·e·s via les caméras de surveillance avant d’être appréhendé·e·s. Au total, 7 personnes ont été placées en garde à vue le 10 mai au soir.

Jusqu’ici – une garde à vue pour avoir peint un bâtiment à visage masqué – rien n’est choquant. Certes, il serait souhaitable que les actions de la sorte soient immédiatement reconnues d’intérêt général et que leurs auteur·ice·s soient remercié·e·s pour leur veille citoyenne. Toujours est-il que l’arrestation ne fût que l’apéritif des institutions judiciaires dijonnaises, lancées dans une entreprise d’intimidation grotesque. Après quelques heures en cellule, chacune des personnes arrêtées s’est vue informée de la perquisition de son domicile (peut-être le·a mandant·e pensait-il/elle trouver des pots de peinture au domicile des suspects…). Rendons-nous compte : des jeunes non-violent·e·s conduit·e·s par la police dans leur rue en plein jour, les mains attachées dans le dos, sous les regards médusés du voisinage. Les serrures de deux des personnes ont même été percées, récupérer les clés ayant été jugé trop chronophage. En parallèle, des agents de police ont trouvé bon d’interpeller, sans préciser le motif, un militant assis en terrasse. A ce moment-là, 8 personnes étaient gardées à vue en lien présumé avec le peinturlurage des agences bancaires.
Six heures plus tard, le jeune homme interpellé arbitrairement était libéré sans poursuite et la décision était prise que les 7 autres seraient déferré·e·s au tribunal judicaire le lendemain. Ainsi, c’est après une deuxième nuit en cellule, un transfert menottes aux mains et 5 heures d’attente au tribunal – en cellule à nouveau – que les 7 citoyen·ne·s ont appris leur contrôle judiciaire (iels devront pointer au commissariat de Dijon, plus ou moins fréquemment selon le cas) et l’interdiction de se côtoyer les un·e·s les autres, le tout jusqu’au procès 3 mois plus tard ! Cette dernière privation dont la finalité nous échappe était visiblement trop tentante pour le couple procureur-juge des libertés.

Quel autre terme pour décrire ces mesures judicaires – perquisitions, mises à distance – que « violence d’état disproportionnée » ? Celle-ci a pour conséquence de favoriser la logique du profit face à la défense du bien commun. Pourtant, celles et ceux qui mènent la répression auraient tout intérêt à soutenir la lutte écologiste, pour les quelques décennies qu’il leur reste à vivre et pour leur descendance. Pour notre descendance.

Extinction Rebellion Dijon

1 : Banking on Climate Chaos, 2023
2 : Pour plus de détails sur les dégâts d’EACOP, nous vous renvoyons au site internet stopeacop.net.
3 : GIEC 2022, groupe de travail 2, TS p 66
4 : Mora et al., 2017 (doi : 10.1038/nclimate3322)
5 : GIEC 2023, rapport de synthèse, SPM figure 3"

Une telle violence policière n'est pas étonnante. Si cela est nouveau à Dijon, il est certain que d'autres interpellations comme celle-ci auront lieu. Deux mondes s'affrontent. Celui des écolos, qui après avoir testé les pétitions et autres manifestations savent bien que les dirigeants demeurent aveugles face à la crise climatique et la perte de biodiversité; et celui des dirigeants et autres chefs d'entreprises polluantes. Pour ceux-ci, rien ne doit changer puisqu'ils vivent dans leur confort doré. Alors quand des citoyens se mobilisent, ces dirigeants se comportent de plus en plus comme des dictateurs et cherchent à empêcher tout changement quitte à employer la police. Défendre la nature et la vie sur terre serait donc un crime. Faire du fric en détruisant la vie sur terre est, jusqu'à maintenant, légal et la norme...

dimanche 14 mai 2023

Pipeline de Total menaçant l'Afrique et le Climat : Les Amis de la Terre Côte- d'Or prennent contact avec les 49 agences Crédit Agricole de Côte-d'Or

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or :
Les banques françaises sont toujours coupables de milliards de financement des énergies fossiles.
Dans le cadre de la campagne nationale pour dénoncer le projet EACOP de Total (un projet pétrolier titanesque et un pipeline chauffé de 1400km), Les Amis de la Terre Côte-d'Or ont distribué une centaine de lettres aux salariés du siège régional Crédit Agricole de Bourgogne le vendredi 12 mai. De plus, toutes les directrices et tous les directeurs des agences bancaires du Crédit Agricole de Côte-d'Or ont été interpellés par ce courrier.
Il est de leur responsabilité de prendre part à la lutte contre le dérèglement climatique dans le cadre professionnel.


Madame la directrice, Monsieur le directeur d’agence,

Le 15 septembre 2022, le Parlement européen a adopté une résolution d’urgence dénonçant les « violations des droits de l’homme en Ouganda et en Tanzanie » concernant les projets pétroliers Tilenga et EACOP développés par Total Energies. En effet, ce méga projet provoque l'expropriation totale ou partielle d'environ 118 000 personnes qui « ont perdu le libre usage de leurs biens et donc leurs moyens de subsistance, sans que leur ait été versée au préalable une indemnisation juste et suffisante ». Le Parlement européen, rejoint aussi de nombreuses associations locales et internationales qui s'inquiètent des risques majeurs pour l’environnement, notamment pour le plus grand parc naturel d’Ouganda, celui des Murchison Falls, où seront forés plus de 130 puits sur les plus de 400 du projet Tilenga. Ces projets vont aussi à l'encontre des alertes du GIEC et de l'Agence Internationale de l’Énergie qui affirment que plus aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne doit être développé pour limiter les effets du dérèglement climatique, alors que ce projet provoquera jusqu'à 34 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an, soit plus que les émissions annuelles de l'Ouganda et la Tanzanie réunies.

Que ce soit dans sa Charte éthique ou dans ses politiques sectorielles RSE pour le pétrole et le gaz, le Crédit Agricole a pris des engagements en matière de protection des droits humains et de protection de l'environnement. Suite à la pression publique, notamment rattachée à la campagne internationale Stop EACOP, le Crédit Agricole fait d'ailleurs partie des banques qui se sont engagées à ne pas financer le projet EACOP [1]. Le Crédit Agricole a également annoncé le 6 décembre 2022 de nouvelles mesures dont la fin du financement de tout nouveau projet de production pétrolière. Toutefois, afin d’être cohérent avec ces nouvelles annonces, il est essentiel que le Crédit Agricole conditionne également son soutien aux entreprises à l’arrêt du développement de nouveaux projets fossiles.

En effet, le Crédit Agricole reste le premier financeur de Total Energies : entre 2016 et 2021, ce soutien représente plus de 7 milliards de dollars [2]. Et ce malgré la stratégie expansionniste de Total Energies avec plus de 70% de ses investissements dédiés aux énergies fossiles alors que le GIEC et l’Agence Internationale de l'Énergie sont clairs : “rester sur une trajectoire 1,5°C implique de stopper le développement de nouveaux projets pétroliers et gaziers dès 2022.” [3]. Continuer de soutenir financièrement Total Energies revient à soutenir directement tous leurs projets d’énergies fossiles.

De plus, Amundi, la filiale de gestions d’actifs du Crédit Agricole, est le premier actionnaire de Total Energies (14 milliards d’euros, 10 % [4]). Amundi a réaffirmé son soutien à l’entreprise en mai dernier en votant pour le plan climat de Total Energies, validant ainsi sa stratégie expansionniste, qui permet le développement de nouveaux projets tels que EACOP.



Madame la directrice, Monsieur le directeur, nous vous demandons :
● De vous opposer publiquement, vous et le groupe Crédit Agricole, au projet EACOP mené par Total Energies en Ouganda et en Tanzanie.
● De demander le conditionnement du soutien financier du Crédit Agricole à Total Energies à l’arrêt du projet EACOP, et à l’arrêt de tout nouveau projet pétrolier et gazier.
● D’appeler votre filiale Amundi à voter contre le plan climat de Total Energies en mai prochain, et à fixer une date butoir pour l'arrêt des services financiers à l’entreprise tant qu’elle n’arrête pas le projet EACOP, et ses nouveaux projets pétroliers et gaziers.
● D’appeler votre filiale Amundi à voter contre le renouvellement du mandat des membres du Conseil d’administration de Total Energies qui arrive à terme lors de la prochaine assemblée générale. En effet, leurs compétences et prérogatives leur confèrent une responsabilité directe dans la validation et le suivi de la stratégie climatique défaillante de Total Energies et dans l’approbation de projets climaticides, tels qu’EACOP et Tilenga.
● De communiquer notre demande et votre position auprès de votre direction générale, et en particulier :
○ Dominique Lefebvre, président du conseil d’administration du Crédit Agricole et président du Comité stratégique et de la RSE
○ Philippe Brassac, directeur général Crédit Agricole S.A. et membre du conseil d’administration d’Amundi
○ Yves Perrier, directeur général adjoint du Crédit Agricole et président du Conseil d'Administration d’Amundi
○ Valérie Baudson, directrice générale d’Amundi et membre du Comité Exécutif de Crédit Agricole S.A.

Dans l’attente de votre réponse, nous nous tenons à votre disposition pour un rendez-vous.

Veuillez recevoir, Madame la directrice, Monsieur le directeur, nos respectueuses salutations.

Les Amis de la Terre Côte d’Or

[1] BNP, Société Générale et Crédit Agricole ne financeront pas le projet de Total en Ouganda, Les échos, 21 avril 2021
[2] www.bankingonclimatechaos.org
[3] Climat : l'Agence internationale de l'énergie appelle à renoncer immédiatement à tout nouveau projet fossile, Les Echos, Mai 2021,
Rapport de l’Agence Internationale de l'Énergie “Net Zero by 2050”, 
[4] Bloomberg, août 2022

Les agences contactées soit par mail, soit directement par lettre papier sont : Ahuy, Aignay Le Duc, Arnay Le Duc, Auxonne, Beaune (x3), Bligny Sur Ouche, Châtillon-sur-Seine, Chenôve (x2), Chevigny-Saint-Sauveur, Dijon (x13), Fontaine Les Dijon, Fontaine-Française, Genlis, Gevrey-Chambertin, Is-sur-Tille, Laignes, Longvic, Meursault, Mirebeau-sur-Bèze, Montbard, Nolay, Nuits Saint Georges, Pontailler Sur Saone, Pouilly-en-Auxois, Précy-sous-Thil, Quetigny, Saint-Apollinaire, Saint-Seine-l’Abbaye, Saint-Usage, Saulieu, Selongey, Semur-en-Auxois, Seurre, Sombernon, Talant, Venarey-les-Laumes, Vitteaux

Pour en savoir plus sur le projet EACOP, lire le dossier "EACOP : La voie du désastre. Enquête inédite sur le projet de Total en Tanzanie" des Amis de la Terre France.

vendredi 5 mai 2023

Panneaux publicitaires : incompétences et erreurs de Nathalie Koenders

Les publicités présentes dans les abribus et panneaux sucettes de la métropole dijonnaise font l'état d'une lutte entre les 2 pro-publicités et les anti-publicités. Interpellée sur ce sujet précis le 14 mars en réunion publique, Nathalie Koenders, 1ère adjointe à la mairie de Dijon, a démontré son incompétence sur le sujet.


Faut-il le rappeler, la publicité est le moteur de notre société de surconsommation et surproduction, avec tous les effets destructeurs sur l'environnement; même le GIEC demande une limitation de celle-ci.
Le 14 mars, lors d'une de ses réunions publiques où elle affichait clairement que le "changement climatique" est LA priorité de la mairie, Nathalie Koenders a donc été questionnée sur le sujet de la publicité sur les abribus et uniquement sur ça.
Analyse de sa réponse :

- Le "règlement local de publicité extérieur" n'existe pas, il s'agit du règlement local de publicité intercommunal (RLPi), voté en 2018. Le sujet du RLPi est hors sujet vu qu'ici il s'agit d'un contrat entre Clear Channel et la métropole. En 2018, les abribus et panneaux sucettes avaient tout simplement été retiré du sujet car "Le nombre et leur localisation étant parfaitement connus, leur recensement est inutile."(sic). 
- "Il n'y a plus de 4x3 dans tout Dijon". C'est juste faux ! Et c'est aussi hors sujet des abribus...
- Panneaux IKEA. L'immense totem était illégal ! François Rebsamen avait réalisé une première en France en le légalisant... Il a été enlevé à la fin de son autorisation et non à cause du RLPi. Et c'est aussi hors sujet des abribus...
- Taxation des enseignes des petites commerces : Et c'est aussi hors sujet des abribus...
- Panneaux Oxialive, et non "Oxiliance"... Si la ville de Dijon a perdu son procès face à cet afficheur, c'est bien sa faute ! La ville de Dijon n'avait pas interdit son implantation, et finalement s'est prise comme un pied pour les faire retirer ! Elle pouvait très bien interdire ces panneaux via le RLPi, sans risque.
- "Une manne financière". Publicité ou fric, Nathalie Koenders a fait son choix, bien qu'elle a affirmé lors de son exposé que le "changement climatique" est la priorité à Dijon. Et bien non, elle démontre elle-même que gagner de l'argent est plus important que le climat !
- "Grenoble" : Non, il n'a pas été question de Grenoble.
- "Bureau toujours ouvert", "J'ai toujours été d'accord pour vous recevoir". Non, Nathalie Koenders a refusé un entretien avec ces militants écolos. Ils ont du aller à une permanence de quartier où ils ont eu un temps très limité pour essayer de présenter le problème.
- Marché public. Actuellement propriété de la société Clear Channel, les abribus appartiendront à la métropole au 22 octobre 2023, soit disant de façon gratuite selon François Rebsamen (aucune preuve n'a jamais été apportée...). La métropole, c'est à dire François Rebsamen, a choisi une délégation pour la gestion de ce mobilier au 22 octobre 2023, c'est à dire que les affichages pourront continuer comme maintenant. Les sociétés Clear Channel, JC Decaux et Keolis ont postulé sur ce marché. La métropole aurait très bien pu gérer ces affichages pour privilégier les activités locales comme le proposait Les Amis de la Terre Côte-d'Or.

Manifestement, Nathalie Koenders, future prétendante à la mairie de Dijon, maîtrise déjà très bien les codes de la politique : faire du hors sujet et ne pas dire les faits tels qu'ils sont. Elle et François Rebsamen s'obstinent depuis des années à privilégier le fric au dépend du climat !

samedi 29 avril 2023

Pistes cyclables : fini de rire

Communiqué de presse - Extinction Rebellion Dijon :
"En ce mercredi 26 avril, à quelques jours du mois de mai -mois du vélo- des militantes et des militants d'Extinction Rebellion ont procédé à l'installation d'affiches humoristiques sur 6 sites de la ville de Dijon pour dénoncer le manque d'infrastructures cyclables, leur insécurité et/ou leur incongruité, perpétuant une cohabitation tendue dans l’espace public. Alors que le 6ème rapport du GIEC nous rappelle qu'il est urgent de diminuer drastiquement l'utilisation des transports polluants et des énergies fossiles, l'absence de projet ambitieux en matière de circulation douce en ville est intolérable.
Dijon Métropole communique régulièrement - en se félicitant- le nombre de kilomètres de "pistes cyclables" dans la métropole (338 km selon son site internet).


 



 

 

 




Dangers et tensions entre automobilistes et cyclistes…
Cependant, parmi ces "pistes cyclables", on dénombre de nombreuses et grandes portions non signalées au sol (bandes inexistantes ou interrompues) ni par panneaux aux automobilistes. C'est souvent le cas des rues à double sens cycliste (où a été souligné, avec humour, le pouvoir de téléportation des cyclistes empruntant ses voies) D’autre part, les pistes cyclables sont souvent complètement interrompues sur des portions de routes sans autre option pour les cycles que de se placer abruptement au milieu des voitures (ex. : rue de Mirande ; rue Sully). Certaines zones peuvent être considérées par les cyclistes comme particulièrement dangereuses, comme la piste de la Place du 30 Octobre, ont été déposées une banderole sur la Statue de la Résistance et des affiches ("priorité aux cyclistes, mais à leurs risques et périls").

…et entre cyclistes et piétons.
L’installation des pistes cyclables sur les trottoirs (ex. : Place Saint-Bernard, Place Wilson) rend difficile la cohabitation entre piétons et cyclistes. Le manque de signalétique claire, en plus d'accentuer la dangerosité pour les usager·e·s, engendre un sentiment d'insécurité et des tensions. La Place Saint-Bernard a été choisie pour mettre en avant les capacités de téléportation nécessaires pour rejoindre la prochaine portion de piste cyclable. Par ailleurs, lorsque la piste est tracée sur un trottoir, elle en prend souvent tout l'espace goudronné (ex. : rue Mirande, bd de Strasbourg) empêchant la circulation sereine des piétons (poussettes, fauteuils roulants, caddies, valises) qui doivent se positionner sur la piste cyclable. 

Cyclisme, respect et inclusivité
En outre, de trop nombreux obstacles se trouvent au milieu des pistes cyclables (plots, poteaux, panneaux de signalisation à destination d'autres moyens de transport, trottoirs à sauter, nids de poule sur la chaussée), obligeant les cyclistes à slalomer ou à circuler sur des espaces qui ne leur sont pas attribués (ex. : Bd de la Trémouille, rue de Mirande). Ces obstacles empêchent le plus souvent la circulation des vélos-cargos, des remorques, des vélos adaptés, empêchant ainsi familles, personnes en situation de handicap ou encore travaillant dans le domaine de la livraison, de circuler. La mairie a donc encore énormément d’améliorations à apporter à ses pistes en termes d’inclusivité.

Ainsi, la métropole - par son inaction, ses manques d’ambition politique et d’investissement économique - n'encourage pas la population à se déplacer à vélo.
Par ailleurs, l'association Ensemble à Vélo Dijon rappelle qu’en plus d’être écologique, la circulation à vélo est rapide et efficace, économique pour les usager·e·s et la collectivité, bonne pour la santé, le moral et le travail.



CHANGER OU DISPARAÎTRE
Personne ne souhaite continuer éternellement à rire ainsi des aménagements dijonnais. Afin d’encourager la population à se déplacer à vélo et dans les meilleures conditions, nous exigeons :
- une augmentation drastique de la mise en place de pistes cyclables sécurisées sur tous les axes du centre-ville, de la métropole et de sa périphérie ;
- une amélioration de la sécurité (séparations entre routes et pistes cyclables et pistes cyclables et trottoirs) et de la signalétique (marquage au sol continu, panneaux de signalisation clairs) ;
- les pistes ne doivent pas remplacer les trottoirs piétons : deux espaces distincts doivent être systématiquement disponibles ;
- une amélioration nette des aménagements, de manière inclusive et non genrée : pistes plus larges, présence de trottoirs-bateaux, suppression de tout obstacle, entre autres ;
- une augmentation de la place et du nombre d'infrastructures attribuées au stationnement (non déboulonnable) et à la recharge des vélos dans la métropole ;
- une augmentation des infrastructures en lien avec l’entretien des vélos (poste de gonflage et outillages) et la disposition de fontaines à eau potable à proximité des pistes cyclables.

À ces conditions, nous pourrons peut-être enfin cesser de rire d'une ville qui dégringole sans cesse dans les classements des villes cyclables et montrer notre fierté par rapport à une ville qui s'engagerait réellement dans la transition nécessaire vers des modes de vie plus durables.
Tant que ces revendications ne seront pas mises en place par la métropole, les actions de sensibilisation, de dénonciation et de perturbation continueront. En effet, Extinction Rebellion et des associations locales prévoient des séries d’actions en ce mois de mai 2023 et le 3 juin 2023 pour la journée internationale du vélo."

vendredi 28 avril 2023

ClimAcTion, En-jeux et Act'heure du changement

Le « ClimAcTion », trois jours d'informations sur les enjeux climatiques à Dijon. 12 mai, une soirée avec des conférences. 13 et 14 mai, un évènement multi-fresques et multi-associations.

Le 12 mai, de 18h à 20h30 à l'école de commerce de Dijon (29 rue Sambin):
(inscription gratuite)

* Pitch Climat par Ripa MANUKYAN, Consultante bas carbone
Une animation / conférence interactive et ludique pour comprendre :
- Les PRINCIPAUX enjeux liés au changement climatique.
- Les moyens d’ACTION individuels et collectifs.
Le Pitch Climat a été conçu pour permettre au plus grand nombre de :
- Comprendre RAPIDEMENT et SIMPLEMENT les messages clés liés au dérèglement climatique
- Rebondir POSITIVEMENT
...en motivant à AGIR sur les plans personnels, professionnels et collectifs.

* Le Pôle de la Finance Solidaire
La finance solidaire permet à un citoyen de placer son épargne ou d'investir au service d'une cause sociale ou environnementale qu'il aura généralement choisi. Il contrôle ainsi le devenir de son argent et devient acteur du développement durable.
Les divers moyens de devenir épargnants solidaire vous seront présentés ainsi que des exemples d'actions financées et accompagnées par les acteurs du collectif Plateforme de la Finance Solidaire en Bourgogne.

* Réseau « Les Collectifs » par Gabrielle KISS, membre du réseau.
LES COLLECTIFS : Transformer l'entreprise de l'intérieur
Les entreprises sont amenées à accélérer leur transition écologique et sociale, et peuvent s'appuyer sur l'extraordinaire force vive qui les compose : leurs salariés engagés.
LES COLLECTIFS est un réseau de professionnels-citoyens créé pour transformer les entreprises de l'intérieur, notamment au travers de collectifs de salarié(e)s engagé(e)s.
Ensemble, nous avons regroupé une centaine de collectifs, déjà impliqué des milliers de salariés et mené des centaines d'actions pour faire évoluer les projets, les pratiques et renforcer la mobilisation autour de ces enjeux écologiques et sociaux.

* Design prospectif par Quentin DIDIERJEAN, Designer
Face aux défis climatiques, les créateurs ont une responsabilité dans l'impact environnemental de notre rapport aux objets. Les designers s'engagent pour faire évoluer les pratiques vers des productions plus engagées et responsables. Design prospectif, éco-design, design social et de service, les moyens d'action et les domaines de compétences autour du design s'étendent pour accompagner la transition.


Les animations du 13 et 14 mai :
Le samedi 13 et le dimanche 14 mai La Maison de l’architecture et de l’environnement de Dijon Métropole, Latitude21, vous ouvre grand ses portes ! Ainsi, vous avez la possibilité de participer aux ateliers d’exception, tels que : La Fresque du Climat Adulte et Junior, La Fresque du Numérique, La Fresque de Mobilité, la Fresque du Football et une série d’autres Fresques et ateliers passionnants !
Découvrez le programme complet et réservez vos places sur le site de Latitude21 : https://www.latitude21.fr/ateliers/

Durant ce week-end vous pouvez également découvrir une mini station météorologique, le magasin collaboratif et participatif Court-Circuit 21, l’association Football Ecologie France, L'ESPER, la Chouette monnaie pour promouvoir des achats locaux et responsables, Amobisol pour expérimenter les mobilités douces solaires, et Des Amis des Abeilles !
En somme une programmation riche et variée pour plaire aux petits et aux grands !

lundi 24 avril 2023

RUBS : promesse bafouée et mensonge flagrant de François Rebsamen et Nathalie Koenders

Communiqué du collectif "Sauvons les berges du Suzon" :
François Rebsamen et Nathalie Koenders ont finalement délivré (le 23 janvier 2023) le permis de construire du projet immobilier Venise 2, promettant de bétonner et saccager les berges du Suzon, vaste espace naturel à la biodiversité riche et dense, poumon vert et îlot de fraîcheur, vital en période de canicule.
C’est la décision d’un petit duc et de sa cour, reclus dans leur palais, restés sourd aux demandes des très nombreux habitants les exhortant à renoncer à ce projet d’un autre temps (pétition de 3800 signatures dont 1800 Dijonnais.es), comme aux sollicitations des associations environnementales qu’ils n’ont même pas daigné rencontrer.

* Ces dernières semaines, le duo Rebsamen-Koenders s’est évertué à défendre un projet insoutenable. La duplicité et la bêtise de leurs propos sont écoeurantes :

La duplicité de vanter la « participation citoyenne » mais d’agir en autocrates, de dire « vert nature » mais de faire « gris béton ».
La bêtise de ne pas comprendre que la crise climatique, avec ses impacts toujours plus graves, impose désormais de tout changer, en commençant par protéger comme un trésor TOUS les rares espaces naturels et végétalisés pas encore artificialisés en ville. Ceci, à l’exact inverse du projet irresponsable de l’adjoint à l’urbanisme Pierre Pribetich, qui en juin dernier affirmait devant des responsables d’associations que « le moindre terrain disponible est à urbaniser » à Dijon.

* Nous sommes indignés par la promesse bafouée et le mensonge flagrant que révèle la délivrance du permis :

Promesse bafouée
Le permis de construire a été accordé sans attendre les résultats des études complémentaires sur les impacts environnementaux du projet immobilier, comme le Maire l’avait pourtant promis publiquement à plusieurs reprises.
Plus grave encore, un contact en mairie, très au fait du dossier, nous a révélé - sous couvert d’anonymat - que les études en question sont menées par le promoteur lui-même (juge et partie !) pour « évaluer l’impact réel du projet sur la biodiversité du site », et qu’il s’agit d’inventaires effectués sur plusieurs saisons, dont les conclusions ne seront donc connues que dans plusieurs mois. Dans la mesure où le Maire ne peut administrativement plus retirer le permis de construire au-delà de 3 mois après sa délivrance, on comprend donc que Rebsamen se fiche pas mal de ce que ces études révéleront : quelles que soient leurs conclusions, elles ne changeront rien au projet !

Mensonge flagrant
Parmi les destructions à venir, le permis prévoit notamment l’abattage de 80 arbres adultes et en bonne santé, contrairement aux affirmations du Maire et de sa première adjointe qui promettaient qu’il n’y aurait « aucun arbre abattu ».
Il faut ici préciser que les arbres du site ne présentent pas de défaut mécanique ou de problème d’ancrage et donc ne menacent pas de tomber. Tout au plus trouve-t-on quelques cerisiers régressifs sur la plaine du Suzon, mais rien qui justifie leur abattage.
Notre contact en mairie nous a également informé de l’existence d’un recensement de tous les arbres du site, réalisé par l’entreprise Iléo, mentionnant les caractéristiques et l’état de santé de chaque arbre. La notice descriptive du permis annonce en page 14 l’existence d’un « plan présentant l’état de l’impact du projet Venise 2 sur la végétation et la biodiversité en place », que la Mairie ne nous a pas transmis avec le dossier du permis, alors que cette pièce est communicable aux tiers. Pour l’obtenir, nous saisirons la CADA.

* Nous décryptons les mensonges du duo Rebsamen-Koenders, sur ce visuel et cette vidéo qui reprennent toutes leurs déclarations publiques :


 


Cette promesse bafouée et ce mensonge flagrant montrent qu’il est désormais raisonnable de considérer les discours de Rebsamen et de Koenders, comme de simples phénomènes sonores, sans aucune valeur d’engagement.

Ce permis de construire est une insulte aux Dijonnais.es, un défi au bon sens, une agression contre la nature.
Nous l’attaquerons par tous les moyens à notre disposition.
Venise 2 coulera sous les eaux indomptables du Suzon et les arbres seront sauvés.

Ces arbres ont vu naître le Chanoine Kir.
Ils verront mourir François Rebsamen."

Il est fou de voir que nos élus ne sont pas honnêtes envers les citoyens, il est effarant de voir qu'ils se permettent de raconter des bêtises en toute connaissance de cause. Des élus affligeant qui se moquent bien des mots "biodiversité" et "climat"...

vendredi 21 avril 2023

Des polluants éternels dans la métropole dijonnaise

On les appelle « polluants éternels », car ces substances ne se dégradent pas. Les per- et polyfluoroalkylés (PFAS) sont présents dans de nombreux produits et objets du quotidien. Les PFAS sont si répandus qu’aucun territoire ou être vivant sur Terre n’y échappent; on pourrait retrouver des traces de ces substances perfluorées même chez les ours blancs au pôle Nord. Ils ont été retrouvés de façon certaine sur 3 sites locaux.


En rouge : contamination détectée. En bleu : contamination suspectée.
(source : lemonde.fr)

Selon le rapport "Analyse des risques de présence de per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans l'environnement" publié tardivement par le ministère de la transition écologique, "les caractéristiques de comportement des PFAS conduisent a une contamination des organismes vivants, dans la nature et en élevage, ainsi que de l’homme. Les voies de contamination avérées concernent la consommation d’eau et d’aliments et l’inhalation de l’air et de ses poussières. Le principal mode d'exposition aux PFAS reste l'eau potable ou les aliments pollues, qui pourraient être contamines par des ustensiles de cuisine, des emballages alimentaires ou par des sources résiduelles de PFAS dans l'environnement. (...) Il existe encore une controverse sur le degré de toxicité dans le corps humain et il est encore trop tôt pour comprendre complètement les effets de l'exposition aux PFAS. 



 

 

 

 

 

 

Les scientifiques ont cependant observe différents effets avec plusieurs PFAS : toxicité hépatique et rénale, diabète, obésité, hypercholestérolémie, effets immunitaires, hématologiques et sur la reproduction, effets sur le développement neurologique et le développement des cancers chez les animaux exposes. Ainsi plusieurs PFAS agissent comme des perturbateurs endocriniens 3 . Les PFAS peuvent également favoriser la nécrose des cellules du foie, l'hépatomégalie, l'atrophie splénique et interférer avec la respiration mitochondriale. 

Le PFOA et ses sels d’ammonium ont été reconnus comme substances préoccupantes (SVHC) des 2013 et classe par l’IARC4 en catégorie 2B « cancérigène possible pour l’homme ». Certains PFAS traversent le passage placentaire, ce qui expose le fœtus au PFAS, en cas d'exposition maternelle, avec des effets négatifs sur divers processus de développement : aux PFOS, PFOA et PFNA ont été associes un faible poids a la naissance, une réponse immunitaire altérée dans la petite enfance, un risque de fausse couche (PFDA), d’accouchement prématuré et de pré éclampsie (PFOS). Des études in vitro et in vivo ont montre que l'exposition aux PFAS a des effets négatifs sur les processus biologiques essentiels de l'ovaire, tels que la folliculogenèse et la stéroïdogenèse, ainsi que la diminution conséquente de la réserve ovarienne, qui sont également liées aux cycles menstruels irréguliers et plus longs, aux règles tardives et a la ménopause précoce." 




 

 

 

 

Dans la métropole dijonnaise, ces composés ont été retrouvés sur un site à Neuilly-Crimolois dans de l'eau de surface, ainsi que dans deux points d'eau souterrains à Perrigny-les-Dijon.

Que faire ? Localement, surveiller la présence de ces polluants. Et plus généralement, soutenir le député Nicolas Thierry pour demander leur interdiction.

dimanche 12 mars 2023

Encore et toujours de la publicité à Dijon : un choix honteux et irresponsable !

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or :
« Beaucoup de personnes disent que Dijon est une petite ville, et que ce que nous faisons n’a pas d’importance. Mais nous avons appris qu’on n’est jamais trop petit pour faire une différence. Et si quelques militants écolos peuvent faire les gros titres localement simplement en utilisant leur temps libre, imaginez ce que nous pourrions faire ensemble si nous le voulions vraiment. Mais pour cela, nous devons parler clairement, même si cela peut être gênant. Monsieur Rebsamen, vous ne parlez que de croissance économique verte et durable, parce que vous avez très peur d’être impopulaire. Vous ne parlez que de poursuivre les mêmes mauvaises idées qui nous ont mis dans cette situation, alors que la seule réaction logique à faire est de tirer sur le frein à main. Vous n’êtes pas assez mature pour dire les choses comme elles sont. Même ce fardeau, vous le laissez. Nous nous moquons d’être populaires. Nous tenons à la justice climatique et à vivre sur une planète vivante. Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à une petite poignée de gens de continuer à gagner d’énormes sommes d’argent. Notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches dans des villes et des pays comme le nôtre puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe de quelques-uns. En 2062, nous fêterons les 50 ans du début de la lutte contre l’affichage publicitaire à Dijon. Les enfants nous demanderont de parler de vous. Peut-être qu’ils nous demanderont pourquoi vous n’avez rien fait alors qu’il était encore temps d’agir. Vous dites que vous aimez nos enfants par-dessus tout, et pourtant vous volez leur futur devant leurs yeux. Jusqu’à ce que vous vous concentriez sur ce qui doit être fait, plutôt que sur ce qui est politiquement possible, il n’y a aucun espoir. Nous ne pouvons pas résoudre une crise sans la traiter comme telle. Nous devons cesser tous ces affichages publicitaires et nous devons nous concentrer sur l’équité. Et si les solutions sont introuvables à l’intérieur du système, alors peut-être devons-nous changer de système. Nous ne sommes pas ici pour vous supplier de vous inquiéter. Vous nous avez ignoré par le passé et vous nous ignorerez encore. Nous sommes à court de temps. Nous sommes ici pour vous dire que c’est l’heure du changement, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple. Vouloir continuer à laisser des publicités dans les rues encore 6 ans comme vous le faites est un acte criminel envers les jeunes. »

Les Amis de la Terre Côte-d’Or

Ce texte est adapté du discours de Greta Thunberg lors de la COP24 en 2018. 5 ans après, en l’adaptant à la situation publicitaire dijonnaise par la modification de quelques mots, il est triste de voir que nos élus, François Rebsamen le premier, se moquent complètement du changement climatique !"

 

 

 

 

 

 



La situation est que Les Amis de la Terre Côte-d'Or informent et interpellent les élus depuis des années sur l'impact environnemental de la publicité. Et depuis bientôt trois ans, ils ciblent les abribus et panneaux sucettes car le contrat entre Clear Channel (entreprise publicitaire) et Dijon métropole se terminait le 21 octobre 2022. Donc à partir du 22 octobre 2022, plus aucune publicité pour des produits toxiques, et non locaux ne devraient être présent dans les rues de la métropole. François Rebsamen a pourtant déjà prolongé le contrat d'un an avec Clear Channel.

Et maintenant, ce que dénoncent les Amis de la Terre Côte-d'Or dans ce communiqué, c'est que François Rebsamen souhaite un nouveau marché avec le plus offrant (mise minimum de 1 million d'euros par an) pour continuer à mettre de la publicité toxique.

En 2008, lors des élections municipales, un collectif avait pausé des questions aux candidats. Un portait sur la publicité : "Il y a plusieurs centaines de panneaux publicitaires de grandes tailles dans la ville de Dijon. Plusieurs villes dans différents pays ont décidé leur interdiction. Que comptez vous faire pour lutter contre cette pollution visuelle ?"
La réponse de François Rebsamen : "Ils ont une fonction dans notre ville. Ils permettent ainsi aux habitants d’être informés des grandes manifestations qui se tiennent à Dijon et cela contribue au dynamisme de notre ville. Ils rapportent par ailleurs des recettes à la ville dès lors qu’ils sont implantés sur le domaine public, recettes qui pourraient être utilisées pour agir en faveur de notre environnement !". Bref, en 15 ans, tous les médias, toute la population française et mondiale a appris que l'on a de sérieux problème environnementaux, notamment la crise climatique. Donc, normalement tout le monde doit agir avec ces nouveaux éléments. Mais pas François Rebsamen. 2008, 2023, il continue à vouloir gagner du fric avec la publicité dans la but d'agir pour l'environnement. Un raisonnement qu'un enfant de 5 ans est en mesure de comprendre comme étant totalement stupide.
A noter que Nathalie Koenders, 1ère adjointe à la mairie de Dijon et probable prétendante à la mairie de Dijon, argumente lors de ses réunion publique que "la publicité est une manne financière" (sic). Peut importe donc l'impact environnemental, du moment que ça rapporte du fric !...

vendredi 10 mars 2023

Tribunal de Dijon : condamnation des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM

Les semenciers peuvent-ils continuer à frauder dans l’opacité ?
Le tribunal de Dijon vient d’annoncer son verdict, et les Faucheurs et Faucheuses Volontaires jugés le 14 décembre 2022 sont condamnés chacun à 800 € d’amende avec sursis, au civil à l’encontre de KWS à 3 288 € de préjudice, et à l’encontre de l’agriculteur qui hébergeait l’essai à la somme totale de 8 500 € de préjudice.

Des Faucheurs Volontaires d’OGM venus de toute la France avaient participé le 15 avril 2017 au fauchage d’une plateforme de colza à Villy-le-Moutier mise en place par la firme KWS.
Malgré la faible condamnation pénale, le verdict qui vient d’être rendu revient à légitimer les firmes semencières et leur volonté de passer en force pour imposer leurs semences OGM, au mépris des droits des paysans et des consommateurs.

KWS produit et commercialise des semences de variétés de colza Clearfield (Variétés rendues Tolérantes à des Herbicides, ou VrTH) obtenues par mutagénèse en laboratoire. Ce sont des OGM réglementés qui doivent donc être soumis à une évaluation, une traçabilité et un étiquetage OGM. Elles sont protégées par des brevets, et KWS ment quand elle prétend les obtenir par "sélection naturelle".
Tout comme les autres firmes semencières, KWS refuse toute réglementation pour nous imposer ses VrTH, dans le but d'ouvrir ensuite une grande porte aux nouveaux OGM qu'elles pourront cacher dans nos champs et nos assiettes.
Le gouvernement français, au lieu de faire appliquer la loi OGM, a choisi de prendre le parti-pris des groupes agro-industriels au mépris de l’intérêt général de la population et du bien commun. Il manigance au niveau européen pour obtenir la modification de la directive 2001-18. Face à ce mépris, les faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM agissent depuis plus de 20 ans comme des lanceurs d’alerte par des actions de désobéissance, avec le soutien de la société civile qui refuse les OGM. Mais les lobbies de la semence mettent en œuvre de gros moyens pour faire pression sur les institutions afin de nous imposer leurs variétés brevetées.

Les variétés de colza VrTH, comme tous les OGM, posent aussi de nombreux problèmes liés à une utilisation plus importante de pesticides (risques avérés pour la santé et l’environnement), et également par les brevets qui y sont liés, source de privatisation du vivant et de confiscation des droits des peuples.

Lors de l’instruction du procès du 14 décembre 2022, la firme agrochimique KWS a d’abord voulu nous intimider en réclamant plus de 8 millions d’euros de dommages et intérêts. Cette demande démesurée ne pouvait pas tenir avec un dossier de défense vide et creux. A l’audience par exemple, elle avait refusé d’indiquer quelles étaient les variétés de colza présentes et leur mode d’obtention. Les Faucheurs, Faucheuses et leurs avocats avaient, quant à eux, préparé leur dossier avec de solides arguments techniques et scientifiques, et démontré que l’entreprise KWS utilisait des techniques récentes produisant des OGM, alors que devant le tribunal, son représentant a continué de soutenir que son entreprise n'en produisait pas et n’en avait jamais produit ni commercialisé.

Nous voyons que les tribunaux, déjà saturés par les nombreuses poursuites infondées tels que les refus de prélèvement d’ADN (6 fois en Côte d’Or en 2022-2023), servent d’outil d’intimidation avec des demandes financières importantes contre de nombreux militants.

Jusqu’à quand les citoyens subiront-ils un gouvernement qui ne respecte pas la loi et qui favorise les firmes agrochimiques au mépris des droits de tous ? Les Faucheurs et Faucheuses volontaires d’OGM restent déterminés, et continueront à jouer leur rôle de lanceurs d'alerte, autant par des actions de désobéissance civile que devant les tribunaux."
Le collectif des Faucheurs Volontaires


Une condamnation qui réjouit le collectif "Marre des Faucheurs". Ce collectif explique dans un communiqué que les faucheurs auraient tout faux. Ils expliquent que "Les variétés tolérantes aux herbicides que les  Faucheurs contestent ne sont pas des OGM." (...) "Les semences de tournesol et de colza tolérants aux herbicides sont donc en dehors du champ de la réglementation « OGM »".
Une manière très formelle d'exprimer que ces plantes modifiées dans le but d'être résistantes aux herbicides leur permet de continuer à utiliser des herbicides, avec tous les dégâts environnementaux qui en découlent.
Ce collectif "Marre des Faucheurs" indique donc clairement qu'il souhaite encore et encore balancer des produits néfastes pour l'environnement dans les champs et les rivières, au mépris de la biodiversité. Chacun appréciera...

lundi 27 février 2023

l'Epicerie Locavore des Bourroches vient de fêter ses 10 ans

Ouverte au mois de février 2013, la première épicerie locavore de Dijon vient de fêter ce samedi 25 février ses 10 ans d'existence. "Et si on mangeait local ?" Telle est la question sur la devanture de cette épicerie depuis le début.

Une volonté manifeste de proposer des produits ayant parcouru le moins de kilomètres possibles et dont beaucoup sont labellisés BIO.

Présentation par Virginie : Le terroir bourguignon renferme dans sa terre généreuse des produits riches et d'exception, que vous pouvez retrouver à notre boutique. Notre région est porteuse d'aliments savoureux et authentiques. Avec mon épicerie, je vous propose de retrouver le plaisir de composer vos repas avec des aliments issus d'une agriculture de proximité, savoureux et sains.
Des producteurs passionnés, au savoir-faire inimitable, collaborent avec moi, pour une qualité de produits incomparable. Agriculteurs et éleveurs participent à un système de distribution plus simple et respectueux de l'environnement en approvisionnant des revendeurs de proximité. L'empreinte carbone affiche alors un impact très faible sur la planète, et constitue un progrès dans notre manière de consommer. Les produits vendus dans ma boutique proviennent de moins de 200 km de chez vous pour une fraîcheur incomparable et une origine toujours connue et renseignée. Je vous propose de manger au rythme des saisons, des produits frais, qui n'ont rien à vous cacher !

vendredi 24 février 2023

La ville de Marsannay-la-Côte organise le festival "Soyons nature"

Depuis 2015, la ville de Marsannay-la-Côte organise son festival "Soyons nature", différentes éditions qui ont permis d'aborder la thématique nature sous des angles bien différents. Cette année, du 20 février au 7 avril, Soyons nature permettra à chacun de mieux comprendre le gaspillage qu'il soit alimentaire et énergétique et souvent lié à la surconsommation.

Un programme très riche et diversifié. Avec des moments forts comme les animations dans les écoles. "Pour les maternelles, une animation autour du tri des déchets avec les ambassadeurs du tri. Pour les élémentaires, deux ateliers seront programmés, l'un autour du développement durable et ses solutions, et le second, une animation "une image vaut 1000 mots" traitera de campagnes publicitaires et leur décryptage". 

Un atelier Fresque du Climat le 8 mars de 19h à 22h. (inscription au préalable). La fresque du climat est un atelier collaboratif s'appuyant sur 40 cartes réalisées à partir des données du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Elle permet, en 3 heures, de comprendre et lier les causes et les conséquences du dérèglement climatique et, ainsi appréhender dans toute sa complexité le sujet de la transition écologique.

La conférence "Urgence Climatique" le mercredi 15 mars de 20h à 22h à la Maison de Marsannay. Conférence gratuite sur l'urgence climatique et écologique suivie d'un moment d'échanges.

mercredi 22 février 2023

Des plats à emporter dans des contenants consignés

"Votre restaurateur fait partie du réseau 'ramenez-moi', des plats à emporter / livrés en contenants consignés." Depuis quelques jours, il est possible d'acheter des plats à emporter servis non plus dans des boîtes en plastique ou cartons jetables, mais dans des contenants en verre et réutilisables.

Nos poubelles débordent avec toutes les pollutions sous-jacentes. Que faire ? Une des solutions est apportée par Bocaux&Co avec la mise en place toute récente d'une consigne spéciale.

Pour le client cela consiste à s'inscrire sur un site dédié pour y créditer une cagnotte. Une fois dans un des restaurants partenaire, on paye la consigne (pas le plat) avec le QRcode reçu lors de l'inscription. Puis le repas terminé, plus tard, il faut juste ramener le contenant chez un des partenaires pour voir sa cagnotte recréditée.

Une solution par carte papier existe pour éviter de passer par un smartphone pour celles et ceux qui préfèrent.

"Le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas, je choisis la consigne. Avec bocaux&co je réemploie des contenants en verre sur la métropole dijonnaise".

Quatre types de contenants existent selon les plats (entrée / plat / desserts) proposés par les restaurateurs, ainsi la consigne varie de 1 à 3€.

lundi 20 février 2023

Dijon Métropole : mobilisation contre le gaspillage énergétique des publicités et enseignes lumineuses 

Communiqué : Le 19 février 2023 à Dijon
"La nuit dernière, les militantes et militants d’Extinction Rebellion, d’Attac, de Greenpeace et des Amis de la Terre ont recouvert des publicités lumineuses et éteint des enseignes de magasins pour dénoncer le gaspillage d’énergie. Alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable.


Des affiches pointant du doigt l’absurdité de ce gâchis ont été apposées directement sur des vitrines, divers écrans numériques et autres panneaux publicitaires rétro-éclairés dans la ville de Dijon. La lumière de nombreuses enseignes restées allumées ont été coupées.





 
 
 
 

Un récent sondage BVA a indiqué que 85% des Françaises et Français sont favorables à une réduction du nombre des écrans numériques publicitaires visibles dans l’espace public, quand 54% soutiennent tout bonnement leur interdiction comme le demande une pétition citoyenne déjà signée par plus de 59 000 personnes.
A Dijon, la pétition de Greenpeace sur le site GreenVoice intitulée Dijon : "Pour l’extinction des enseignes et vitrines", a déjà rassemblé plus de 450 signatures.

Par cette action, les associations et collectifs appellent les pouvoirs publics à une extinction immédiate et générale des publicités lumineuses (écrans numériques et panneaux rétro-éclairés) et enseignes de magasins (en dehors des heures d’ouverture) encore beaucoup trop nombreuses dans l’espace public. En 2019, on dénombrait 55 000 écrans publicitaires numériques (de tailles variables) en France contre 40 000 en 2017, soit une augmentation de près de 40% en deux ans [source].





Les conséquences sont nombreuses : incitation à la surconsommation, destruction et surexploitation des ressources, pollution lumineuse : modification de la trajectoire des oiseaux et extinction des insectes (disparition du ver luisant), nombreux risques pour la santé humaine.

Les dispositions prises l’automne dernier par le gouvernement pour réguler les publicités et les enseignes lumineuses1 sont largement insuffisantes et incohérentes avec le discours gouvernemental appelant à “une mobilisation générale” en faveur de la sobriété énergétique.

Face à la crise énergétique et à l’urgence climatique, la sobriété énergétique doit être pensée en lien avec la justice sociale. Elle doit s’accompagner de mesures contraignantes ciblant en priorité les consommations excessives et de mesures d’accompagnement des plus précaires, par exemple un investissement massif dans la rénovation performante des passoires thermiques.


Nos revendications : nous exigeons :
Voir les décrets suivants :
- décret du 6 oct propose d’éteindre les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin à l’exception de celles situées dans les aéroports. Par ailleurs, les afficheurs ont jusqu'à juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain entre 1 et 6h du matin.
- Un autre décret du 17 octobre prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte de tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance (sinon à partir de juin 2023)
- le démantèlement et le débranchement des panneaux publicitaires sur l’ensemble de la ville de Dijon et sa périphérie
- l’interdiction de l’affichage dans les zones naturelles et agricoles, ainsi qu’autour des écoles et des collèges
- une application à la lettre des décrets précédemment cités avec un contrôle renforcé auprès des enseignes "

dimanche 19 février 2023

Une souscription pour protéger la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon

Les berges du Suzon sont en danger : le Maire de Dijon a accordé le permis de construire pour 85 logements. Défendons la RUBS ! Pour cela, une souscription a été mise en place sur le site helloasso.

Le collectif “Sauvons les berges du Suzon”, soutenu par l'association des Amis de la Terre Côte-d'Or, milite pour la préservation d'un espace de nature de 3 hectares, au nord de Dijon, menacé de bétonisation par le projet immobilier “Venise 2”.

Ce terrain constitue un îlot de fraîcheur et un espace de refuge, notamment pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de papillons. Par décret citoyen, ce terrain a été labellisé en novembre 2022 “Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon”, RUBS.

En dépit de la mobilisation citoyenne, le Maire de Dijon a accordé, le 23 janvier 2023, un permis de construire aux promoteurs groupe Edouard Denis et 4S Immo pour y ériger 85 logements, détruisant 90 % de la biodiversité du site - dont des arbres centenaires.

Dans un délai de 2 mois, il s'agit d'agir juridiquement et de contester cette décision par un recours gracieux auprès du Maire, puis par un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif. Pour cela, nous avons besoin des services d'un avocat.

Des actions de communication et de terrain sont aussi à mener pour défendre la RUBS.

Description des postes de dépense :
La somme collectée servira à financer :les honoraires de l'avocat,
les éventuelles frais de justice annexe,
les actions de communication,
les événements de relai de la campagne sur site.

Bénéficiaires finaux de la collecte :
L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or va gérer les fonds récoltés pour régler les différentes dépenses au fur et à mesure (honoraires, frais, factures).

Porteurs du projet :
Le collectif “Sauvons les berges du Suzon” est à l'initiative d'un groupe de citoyennes et citoyens. Il est soutenu par :
Les Amis de la Terre Côte-d'Or,
France Nature Environnement Côte-d'Or,
Forestiers du Monde,
Greenpeace France groupe local de Dijon,
La Ligue de Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté,
La Fédération Patrimoine Environnement Bourgogne-Franche-Comté.

mardi 7 février 2023

BNP, une banque polluante qui se retrouve polluée

Extinction Rebellion a mené une action coordonnée nationale sur les distributeurs automatiques de la banque BNP Paribas; XR Dijon était de la partie.








"Dans la soirée du lundi 6 février 2023, Extinction Rebellion a mené des actions discrètes et coordonnées dans une trentaine de villes en France, ciblant les distributeurs automatiques de BNP Paribas en utilisant différentes techniques pour les mettre hors d’usage.

Cette action intervient à la veille (le 7 février 2023) de l’annonce des résultats 2022 de la banque, avec des bénéfices records attendus par les actionnaires. 









Mise en demeure de cesser son soutien aux nouveaux projets fossiles par plusieurs ONG en octobre 2022, la banque s’est dit en désaccord le 24 janvier dernier avec les injonctions du collectif « L’Affaire BNP », qui l’a attaquée.
La BNP a donc explicitement et publiquement choisi de poursuivre ses activités financières délétères, quand chaque jour passé à soutenir les énergies fossiles est un pas de plus vers le chaos écologique prédit par le GIEC.
Une nouvelle phase du combat contre la BNP doit donc s’amorcer sans attendre, et Extinction Rébellion est décidée à s’y engager par des actions choc, faisant suite à des actions ciblant déjà la banque le vendredi 20 janvier à Paris pour dénoncer le projet EACOP de TotalEnergies 







Pourquoi BNP Paribas ?
Une banque écologiquement meurtrière
BNP Paribas est le 1er financeur européen et le 5e mondial du développement des énergies fossiles
En tant que membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance et membre de l’initative Science-Based Targets, BNP Paribas s’est engagée à respecter les recommandations du GIEC en matière d’investissements
Or la banque refuse toujours de déclarer sa véritable empreinte carbone, qui se situerait autour de 750 millions de tonnes équivalent CO2 selon les estimations d’Oxfam.

L’année dernière, BNP Paribas a annoncé son retrait du financement du projet EACOP, pipeline géant chauffé en Ouganda et Tanzanie de TotalEnergies considéré comme une véritable bombe climatique et sociale.
La banque, 2ème financeur de TotalEnergies, continue pourtant à vanter les mérites du projet et a participé en mai 2022 à un véritable “chèque en blanc” de 8 milliards de dollars offert à la multinationale.

Nous ne sommes pas naïf·ve·s, nous savons bien que l’argent est le nerf de la guerre” affirme Camille, militante chez Extinction Rebellion ; “Si nous trouvons le moyen de leur couper les vivres, ces projets ne verront pas le jour”.

Et de fait, TotalEnergies peine à finaliser son tour de table. Il est donc encore temps d’agir et Extinction Rebellion compte continuer à exercer une pression sur la pétrolière et ses partenaires.

Pourquoi BNP Paribas ?
Une banque socialement irresponsable
Avant 2019, BNP Paribas était la banque qui facturait les frais les plus élevés en cas de découvert bancaire, de rejet de chèque ou de prélèvement.
Depuis, une loi sur les frais d’incidents bancaires a contraint la BNP à modérer son appétence pour les agios, mais elle s’autorise encore à prendre jusqu’à 25 euros par mois en frais supplémentaires aux personnes dites “fragiles financièrement”, et ce selon ses propres critères.
En France, ces prélèvements prédateurs continuent à rapporter aux banques 1.8 milliards €/an. C’est beaucoup plus que pour leurs voisines européennes. Ces pratiques portent essentiellement atteinte aux personnes déjà les plus précaires.
Enfin, BNP Paribas est la 2e entreprise française la plus généreuse avec ses actionnaires, avec 5,4 milliards € de dividendes et rachats d’actions en 2021.
Cette même année, la banque supprimait 3500 emplois et augmentait de 9% le salaire de son PDG. La banque profite aussi de la douceur d’imposition des paradis fiscaux : 19% de ses filiales y sont domiciliées.
Nous soutenons sans conditions le travail du collectif L’Affaire BNP et celui de la coalition internationale StopEACOP.

Nous exigeons
* L’arrêt explicite et brutal du financement des activités fossiles de TotalEnergies, en particulier du projet de pipeline EACOP et du projet associé d’extraction Tilenga
* Un engagement sous contrainte légale à ne soutenir aucun nouveau projet fossile, directement ou indirectement
* Le plafonnement des frais d’incidents bancaires à 5€ pour les personnes en situation de fragilité financière

La BNP prétend être la banque d’un monde qui change…
Elle est la banque d’un monde qui meurt.
Tant qu’elle ne prendra pas ses responsabilités et tant qu’elle ne fera pas l’objet de mesures légalement contraignantes, nous continuerons à la combattre et multiplierons ces modes d’action coup de poing.
Quand l’espoir meurt, l’action commence