lundi 31 août 2009

Marre de la pub?

Ce matin, plusieurs panneaux d'affichages de Dijon portaient des messages interpellant les passant.

Visiblement, ceux-ci sont destinés à contester ces panneaux publicitaires. Ainsi sur l'un d'entre eux on pouvait lire "la pub enlaidit la ville", à côté d'une citation de François Brune: "Publicité: tu appelleras liberté à réaliser tes désirs, la soumission à ceux qui te l'on inspiré."










En plein coeur de Dijon, on pouvait lire: "Nous savions que la publicité ciblait les imbéciles. Je découvre que ça marche aussi auprès des abrutis profonds." (Philippe Geluck).













Mais aussi: "l'affichage publicitaire est une agression, (...) les gens ne savent pas quoi faire pour s'y soustraire ou pour le contester." (Nathalie Kosciusko-Morizet). Ou encore: "le cannibalisme fit place au capitalisme lorsque l'homme se rendit compte qu'il était plus rentable d'exploiter son prochain que de le manger." (Lytle W. Robinson).













Il y en avait également sur des panneaux sucette. Presque toutes ces citations étaient accompagnées du petit texte: "Marre de la pub? Alors, faîtes le savoir: écrivez sur une feuille ou un carton ce que vous en pensez, ce qui vous vient du coeur, puis fixez votre message avec du ruban adhésif de peintre (facile à utiliser)." Et en plus petit: "Attention: ne pas écrire au marqueur sur les vitres, ne pas utiliser de colle, éviter le classique ruban adhésif marron car trop collant. Bref, ne rien dégrader, sous peine d'amende." Et en tout petit, à peine lisible: "des dijonnais qui veulent une ville jolie à regarder."













Voilà une action anti-pub qui change des coups de marqueurs et autres destructions de vitres.

jeudi 27 août 2009

Ferme Ouverte chez les maraîchers du Pré Velot

Le dimanche 6 septembre aura lieu une "Ferme Ouverte" à Auxonne. Le thème de la journée portera sur l'installation des jeunes en agriculture biologique.













Aperçu du programme:
ouverture vers 11 h
- point ogm avec 2 faucheurs (poursuivis) vers 11h45
- apéritif musical (offert)
- repas à réserver, 6 euros (4 euros pour les enfants jusqu'à 10 ans), buffet de crudités, pommes de terre avec au choix merguez, ou fromage de chèvre aux herbes, ou pâté végétal, et pour finir gâteau au potimarron. La boisson est en plus, vins bios et bières des Faucheurs.
- Visite guidée du jardin 14h30
- débat autour de l'installation des jeunes en agriculture biologique, avec des représentants de la Conféderation Paysanne, dont le porte parole national Philippe Collin. Plusieurs jeunes installés seront présents, en maraichage, chèvres, miel....Des jeunes en attente d'installation seront là. La rencontre avec des familles qui aimeraient avoir accès à un panier bio sera enrichissante pour aborder le fond " Et maintenant qu'est ce qu'on fait". L'association Terre de Liens sera là, sous réserve des gens de l'amap de Dôle qui ont un projet d'achat collectif de terrain.

Jean-Pierre et Christine ne sont pas des inconnus à Dijon. Ce sont eux qui, en plus d'être présent sur le marché, fournissent les paniers de légumes des AMAP à l'Eldorado, au restaurant les Pieds Bleus et à Plombières les Dijon.

Une journée très intéressante et sympathique en perspective pour tous ceux qui soutiennent la filière BIO.

lundi 24 août 2009

Une bourse aux vélos pour une économie florissante

"Augmenter le nombre de vélos en circulation c'est augmenter la qualité de vie de tous, car le vélo c’est bon pour la ville et même pour ceux qui n’en font pas !" Ainsi commence l'annonce de la seconde bourse au vélo organisée par la très dynamique association La Bécane à Jules. Après une première édition qui avait très bien fonctionné, la prochaine qui va avoir lieu les 5 et 6 septembre sera donc profitable à tous.

En effet, le vélo est bon pour la ville et ceux qui n'en font pas. C'est ce qu'indique le site internet veilleinfotourisme.fr en citant le livre "Grand Angle, Atout France; spécail Economie du Vélo".

On y apprend que "les images d'habitants de grandes villes circulant à vélo pour leurs trajets quotidiens ont fait la une des médias et confirmé le retour à la pratique du vélo, peu consommateur d'espace, peu coûteux, bon pour la santé, efficace sur les déplacements courts.
Côté vélo des champs, les investissements des collectivités ont permis de réaliser plus de 8 000 kilomètres. Les tours opérateurs étrangers apprécient leur qualité puisqu'ils proposent des séjours haut de gamme à leurs clients, plaçant la France comme première destination mondiale de l'itinérance à vélo. Le vélo a un impact majeur sur l'économie du tourisme puisque les dépenses totales des touristes à vélo se chiffrent à 5,6 Md€ : le touriste à vélo qui dort souvent à l'hôtel dépense en moyenne 75€ par jour.
Mais quel est le poids économique du vélo aujourd'hui en France ? (...) Le vélo tient une grande place dans la vie des Français puisque 23 à 25 millions d'entre eux déclarent avoir une pratique régulière tandis que 10 millions en font occasionnellement. D'ici 2020, on peut prévoir une augmentation de ces pratiquants de 10%.
Le premier bénéfice de la pratique du vélo, c'est la santé. Le bénéfice santé annuel d'un cycliste utilitaire pratiquant régulièrement et parcourant ainsi près de 1 200 km par an est de 1 450€.
La réduction du risque de nombreuses pathologies parmi lesquelles on peut citer certains types de cancers ou de diabète, voire la santé mentale peut être obtenue par un volume relativement modeste d'activité physique, 30 minutes par jour soit deux déplacements de 15 minutes ou 3 heures par semaine. L'évolution de l'industrie française dans le marché mondial, leader il y a vingt ans, et sa comparaison avec l'industrie automobile y est dressée.
L'étude présente aussi les principales orientations opérationnelles d'une politique cyclable nationale, avec le portrait d'une France des années 2020 qui, grâce à un scénario de rattrapage, se mettrait au niveau de ses voisins allemands, suisses ou belges.
Un plan qui, programmé sur dix ans, engendrerait des retombées économiques considérables pour un investissement raisonnable et s'intègrerait parfaitement dans le cadre du Plan de Relance et du Grenelle de l'Environnement."

Proposer une bourse aux vélos pour promouvoir le vélo en ville, c'est incontestablement moins coûteux, plus sain pour les dijonnais et notre planète, que les dizaines ou centaines de milliers d'euros investis dans le projet d'aéroport "Renaissance"...

samedi 8 août 2009

Recherche "police verte" pour décharge sauvage

Constructions illégales, pollution des eaux, abandon de déchets en pleine nature, forages non déclarés, braconnage, trafic de plantes ou d'animaux protégés, enfouissement ou exportation illicite de substances toxiques, circulation motorisée dans des espaces protégés... Quelque 60 000 infractions à la législation sur la protection de l'environnement sont constatées chaque année en France et environ 4 000 condamnations sont prononcées par les tribunaux.
Combien d'infractions restent impunies ? Sans doute la plus grande part.
Il est peu question de renforcement de la police de l'environnement dans le projet de loi "Grenelle 1", adopté le 23 juillet. Pourtant, les organisations non gouvernementales (ONG) environnementalistes, les avocats spécialisés et les pouvoirs publics eux-mêmes constatent l'existence d'un gouffre entre l'inflation des textes de loi et l'application du droit de l'environnement sur le terrain. (Le Monde du 04/08/2009)













Aux Etats-Unis, l'importance des délits environnementaux commence à être pris plus au sérieux, c'est à dire davantage à leur juste valeur. Ainsi, l'EPA (l'Agence de Protection de l'Environnement) a mis en ligne une série de portraits d'individus ayant commis des crimes environnementaux dans le but de retrouver ces tueurs de la nature.













Mais avant de constater une infraction, puis de retrouver les coupables, encore faut il la découvrir. C'est ce qu'a fait cette semaine un membre de Greenpeace Dijon en mettant en évidence une décharge quelque peu surprenante où se mêlent des déchets verts avec divers débris de ferrailles, ordinateur, plastiques brûlés, etc...










Localisée sur le domaine de Bonvaux, près de Daix, l'endroit semble avoir été prévu à cet effet puisque creusé.

Les gendarmes de Sombernon, responsables du secteur, ont été alertés. Cette infraction évidente à la législation sur la protection de l'environnement ira sûrement grossir les 60 000 infractions constatée, mais sera t elle suivie d'une des 4000 condamnations? à suivre...

mercredi 5 août 2009

Création d'un verger conservatoire de poiriers à Chevigny Saint Sauveur

Le syndicat mixte dijonnais et l'association Nature et progrès (section Côte d'Or) viennent de créer un conservatoire représenté par seize espèces anciennes de poiriers. Ceci afin de mettre en valeur le bassin de rétention permettant la gestion des écoulements de trois petits ruisseaux. "L'objectif est de préserver les espèces rustiques afin d'assurer la sauvegarde de variétés fruitières rurales d'avenir".
(source: Le Bien Public du 05/08/2009)
L'article donne cinq nom d'espèces:
- Doyenne d'hiver: grosse poire à peau verte et brune à chair fondante et sucrée, maturité janvier a avril
- Sucré de Montluçon: apparu au début du XIXème siècle, calibre moyen à gros, chair fine, maturité début hiver
- Royale d'hiver: ancienne variété début XVIIIème, peau jaune, chair sucrée, maturité janvier-mars
- Duchesse Bererd: grosse poire obtenu vers 1890, chair fine sucré, juteuse, parfumée, serai peu sensible à la tavelure, maturité fin octobre - début decembre
- Duchesse d'Angoulème: découverte en 1809 près de champigné, grosse poire de couleur vert clair à jaune avec des points roux, chair demi-fine, juteuse, fondante, sucrée, maturité octobre novembre

L'association Nature et Progrès 21 n'est pas à son premier verger conservatoire puisqu'elle s'occupe aussi de celui de Longvic et de Fontaine les Dijon. La conservation des différentes espèces d'arbres fruitiers est nécessaire. Avec l'agriculture intensive et l'industrie agro-alimentaire qui formalisent tout, des centaines d'espèces de poiriers et autres arbres fruitiers sont en voies d'extinction ou difficiles à trouver. Pourtant, chaque variété a son importance: différence de goût, de résistance aux maladies, à la sécheresse ou au gel, etc... D'ailleurs, monsieur Henry Poulain l'a bien compris puisqu'il produit dans le sud de la France un excellent jus de poire à partir de variétés anciennes (« poire curé », « verte longue » ou « cuisse de dame ») que plusieurs AMAPiens de l'agglomération dijonnaise ont pu boire avec bonheur.

dimanche 2 août 2009

Le code de l'environnement n'est pas appliqué à Dijon

Tandis que la pollution visuelle était à l'ordre du jour du Grenelle de l'environnement, le mois dernier, Le Bien Public publiait un article sur la pollution visuelle.













Parallèlement, et depuis plusieurs mois, l'association Paysages de France agissait pour demander de faire appliquer la loi concernant la pollution visuelle. Cette association avait noté dès 2006 que l'enseigne IKEA enfreint le code de l'environnement.













Le 7 janvier 2008, cette association avait écrit à monsieur Rebsamen, maire de Dijon, pour lui indiquer ces infractions et lui demander de prendre, en application de l'article L.581-27 du Code de l'environnement, des arrêtés de mise en demeure en vue de la suppression ou de la mise en conformité de ces dispositifs. Monsieur Bur, alors préfet de la Côte d'Or avait lui aussi reçu ces informations.

"Article L581-27 (Ordonnance nº 2004-1199 du 12 novembre 2004 art. 1 1º Journal Officiel du 14 novembre 2004) Dès la constatation d'une publicité, d'une enseigne ou d'une préenseigne irrégulière au regard des dispositions du présent chapitre ou des textes réglementaires pris pour son application, et nonobstant la prescription de l'infraction ou son amnistie, le maire ou le préfet prend un arrêté ordonnant, dans les quinze jours, soit la suppression, soit la mise en conformité avec ces dispositions, des publicités, enseignes ou préenseignes en cause, ainsi que, le cas échéant, la remise en état des lieux. Cet arrêté est notifié à la personne qui a apposé, fait apposer ou maintenu après mise en demeure la publicité, l'enseigne ou la préenseigne irrégulière. Si cette personne n'est pas connue, l'arrêté est notifié à la personne pour le compte de laquelle ces publicités, enseignes ou préenseignes ont été réalisées."













N'ayant reçu aucune réponse du maire de Dijon, Paysages de France avait alors demandé au préfet, dans une lettre du 31 mars 2008, de prendre des arrêtés de mise en demeure en vue de la suppression ou de la mise en conformité de ces enseignes.

Rien n'ayant changé depuis, Paysages de France vient d'écrire à monsieur de la Lavernée, actuel préfet de la Côte d'Or, pour renouveler sa demande.

Ce silence est grotesque. Il est plus que temps que Dijon fasse appliquer le Code de l'environnement !

Cette infraction de l'enseigne IKEA ne doit pas cacher un mal plus profond et visible à Dijon, celui d'une pollution visuelle généralisée. Monsieur Rebsamen souhaite que Dijon deviennent une référence écologique, mais ce n'est pas seulement avec une tour et un éco-quartier que l'on agit pour l'environnement. Il est temps que nos élus se penchent sur le problème de la pollution visuelle. Et pourquoi pas faire de Dijon la première grande ville de France à dire NON à la pollution visuelle, comme vient de l'annoncer le maire de Forcalquier pour sa commune.













Ceci est tout à fait possible puisque politiquement tout va dans le bon sens: le maire de Dijon est un socialiste, comme le maire de Forcalquier; la lutte contre la pollution visuelle fait partie du programme des Verts; monsieur Dugourd, UMP et responsable de l'opposition à Dijon avait déclaré dans le questionnaire environnementale que "La pollution visuelle est un vrai sujet (L’avenue Jean Jaurès, par exemple, bat des records en la matière). Je m’engage donc, dans les limites des compétences de la commune, à la limiter. La démarche positive engagée en ce sens par certaines communes de l’agglomération sera proposée à l’ensemble des communes du Grand Dijon."

Pour une ville de Dijon non polluée par la publicité, il est temps d'agir...