mardi 27 avril 2021

Destructions des jardins de l'Engrenage à Dijon

Le 17 juin 2020, des citoyens dijonnais créaient un nouveau jardin partagé à Dijon. Le 10 août 2020 François Rebsamen assumait vouloir détruire le lieu. Le 20 avril 2021, François Rebsamen et Pierre Pribetich arrivaient à leur fin en détruisant ce qui avait été construit avec l'aide de CRS et des entreprises Pennequin et Desertot.


La colère grandie partout dans Dijon face à l'acharnement du maire et de son collègue à l'urbanisme, Pierre Pribetich, de construire encore et encore des logements, c'est à dire de bétonner toujours plus la ville.


La colère était immense ce 20 avril quand une armée composée de CRS et de buldozers sont venu détruire les plantations et le lien social du jardin de l'Engrenage


Une scène incroyable où des militants tentent de lutter comme ils le peuvent. Des CRS qui prennent tous les droits, en repoussant même les curieux présent dans la copropriété voisine. Des CRS qui, le lendemain, s'amuseront à apprendre à tirer des gaz lacrymogènes sur les résistants derrière le mur de la honte. Sortes d'exercices grandeur nature pour ces jeunes CRS juste sortis de l'école...


De nombreuses réactions ont eu lieu via des communiqués de presse, notamment pour dénoncer ce mur de la honte. Une métaphore du village gaullois résistant face à l'oppression romaine.

dimanche 25 avril 2021

Refuser la folie des armes nucléaires

Ce 24 avril 2021, environ 20 personnes ont manifesté place Darcy à Dijon en ce 35ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Elles attirent l’attention sur le fait que le risque d’accident nucléaire est partout. Aucune centrale n’est à l’abri d’un problème technique, d’une erreur humaine, d’un acte de terrorisme ou d’une menace naturelle (manque d’eau, inondation, séisme, etc.). 

À cette occasion, et dans le cadre des vigies citoyennes organisées chaque mois depuis janvier 2020, les lanceurs d’alerte du ‘Collectif Bourgogne Franche-Comté pour l'abolition des armes nucléaires’ ont déployé des banderoles appelant au désarmement nucléaire. 

Dénoncer la folie des armes nucléaires et la raison d’État
Le danger des armes nucléaires pèse sur l’humanité depuis 76 ans, si bien que beaucoup arrivent à s’en accommoder. La dissuasion nucléaire est une menace de destruction mutuelle assurée, ou Mutual Assured Destruction, MAD, ce qui en anglais signifie "fou"... Il est insensé de prendre, pour se défendre, le risque d’être détruit. Pourtant, des lanceurs d’alerte nous mettent en garde depuis longtemps :
Dans son livre La bombe ou la vie (1971), le prêtre, Résistant, journaliste et écrivain français Jean Toulat (1915-1994) interpellait le président de la République : « « Les tribunaux, avant de condamner le plus affreux des criminels, passent des mois à étudier son dossier (...). Et voilà qu’en un instant, vous seul, sans procès, sans jugement, vous vous attribueriez le droit de vie et de mort sur des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants vivant actuellement ou à naître, non pas seulement dans le pays adverse, mais, par contrecoup probable, dans notre propre patrie ».

Dans son livre La passion de détruire (1975), le sociologue et psychanalyste états-unien d’origine allemande Eric Fromm (1900-1980) écrivait : « La 2ème Guerre mondiale et la bombe atomique montrent aux hommes combien ils sont vulnérables. C’est par un choix conscient et une politique délibérée que l’humanité pourra survivre (...) Qui sont ces "réalistes", qui jouent avec des armes pouvant conduire à la destruction de toute la Terre ? Si un individu isolé faisait quelque chose de tel, on l’enfermerait tout de suite, et s’il était encore fier de son réalisme, les psychiatres reconnaîtraient là un symptôme sérieux de démence avancée. » 

Nous demandons :
- le respect par la France de ses obligations dans le cadre de l’article 6 du Traité de Non-prolifération (TNP) auquel elle a adhéré en 1992 et qu’elle viole allègrement depuis près de 30 ans (missiles balistiques intercontinentaux M-51 (plus de 6 000 km de portée) remplaçant les missiles M-45 (4 000 km de portée), missile de croisière ASMP-A (Air Sol Moyenne Portée Amélioré) emportés par les ‘Rafale’, programmes de simulation d’explosions nucléaires ‘Laser Mégajoule’ au Barp, programme ‘Epure’ au C.E.A. de Valduc dans le cadre du traité franco-britannique Teutatès ;
- l’adhésion de la France au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté à l’ONU en juillet 2017 par 122 États de la planète, entré en vigueur le 22 janvier 2021, qui est aujourd’hui la norme du droit international ;
- la reconversion progressive à des activités civiles des sites CEA-DAM (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives - Direction des applications militaires) et particulièrement celui de Valduc, à 40 km de Dijon, qui assure la maintenance et le perfectionnement des 290 bombes atomiques françaises.

Comment les citoyens peuvent-ils soutenir le TIAN ?
- Écrivez à votre Maire, afin que votre commune signe l’Appel des villes d'ICAN pour le désarmement nucléaire, à votre député et sénateur pour que la France ratifie le TIAN.
- Participez aux vigies citoyennes à Dijon ou Valduc, à Paris et ailleurs.
- Questionnez votre banque sur son financement de la bombe atomique, et n'hésitez pas à changer pour une banque éthique, grâce au guide éco-citoyen “Choisis ta banque !” sur le site des Amis de la Terre.
- Intéressez-vous aux armes nucléaires, aux questions de sécurité internationale et aux alternatives de défense de la démocratie.

Les vigies et actions non-violentes menées par le ‘Collectif Bourgogne Franche Comté pour l’abolition des armes nucléaires’ s’inscrivent dans le cadre d' ICAN, 'Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires’ (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons), prix Nobel de la paix 2017, et dans la suite des précédentes victoires de l'ONU : interdiction des armes biologiques (1972), des armes chimiques (1993), des mines antipersonnel (1997), et des bombes à sous-munitions (2008).

Découvrez l’historique avec photos des actions à Dijon et Valduc depuis 2014.
Le collectif Bourgogne Franche-Comté pour l'abolition des armes nucléaires

vendredi 23 avril 2021

Ahuy et Hauteville lès Dijon misent sur le 30km/h

Les villes d'Ahuy et de Hauteville lès Dijon sont devenues des villes à 30. 30km/h dans toute la commune, voila la règle dans ces deux villes, avec juste une rue limitée à 50km/h pour Ahuy. Cela en fait des villes apaisées où le lien social et l'environnement reprennent un peu de place.




Selon le site internet ville30.org, le concept de ville 30 fait passer de la ville routière à la ville 30, avec un renversement des valeurs.
Alors que les zones 30 étaient considérées comme des dérogations au 50 km/h et concédées devant telle école sous la pression des parents, ou dans telle rue sous la pression des habitants, elle deviennent la norme et c’est le 50 km/h qui devient l’exception.

(message visible sur le site internet de la ville d'Ahuy)

C’est ce renversement, et le discours qui l’accompagne, qui différencie la ville 30 d’un simple développement des zones 30 : il s’agit d’énoncer clairement que les rues de quartiers sont des espaces urbains supportant de nombreuses fonctions de vie locale, qu’elles ne sont pas de simples tuyaux isolés de leur environnement et encore moins des routes dont l’usage serait réservé aux automobiles. 



On passe ainsi d’une représentation de la ville de type filaire ou « carte Michelin », matérialisée par son réseau de circulation, à une représentation en aires de vie où les quartiers sont considérés comme des unités, sans coupures.

La conséquence d'une vitesse réduite des voitures, les villes à 30 encouragent les autres modes de mobilité comme le vélo.

dimanche 18 avril 2021

Détournement de panneaux immobiliers pour alerter sur les terres menacées de bétonisation et appeler à une alternative urbaine résiliente à Dijon

Communiqué : Ce samedi 17 avril, des Dijonnais.es rassemblé.e.s pour le troisième appel à agir contre la ré-intoxication du monde sont intervenu.es de façon concrète et visuelle en détournant  les panneaux publicitaires de nombreux sites de projets immobiliers et zones d'activités économiques.

Notre action vise à interpeller les habitant.es de la métropole dijonnaise sur la destruction programmée de centaines d’hectares d’espaces naturels et cultivables, promise par le plan local d'urbanisme (PLUi-HD).

En nous référant aux données du document d’urbanisme, nous avons identifié et qualifié 32 sites de projets immobiliers et zones d’activités sur une carte des terres à défendre et un site internet pour alerter les habitant.e.s sur le danger que représente la bétonisation à outrance pour l’avenir.

Dans un contexte d’urgence climatique, le béton s’étend inexorablement sur nos sols au prix du sacrifice des terres nourricières. Les conséquences se font déjà concrètement sentir lors des canicules estivales, mais elles pourraient s’accentuer à moyen terme avec des risques de pénurie alimentaire sous nos latitudes. Ce que l’on sait moins : la consommation de ressources pour la construction a des impacts négatifs bien au-delà de nos frontières, notamment pour les populations de pays pauvres. Inégalités, pollution, destruction : les terres lancent un cri, pour la défense des sols menacés par l’urbanisation à Dijon et alentour.

D’après le plan local d’urbanisme, 480 hectares d’espaces naturels et agricoles seront détruits dans les 10 prochaines années par l’urbanisation de la métropole dijonnaise. L’équivalent de 670 terrains de football !

L’analyse des projets de construction révèle que Dijon Métropole prévoit 3 fois trop de nouveaux logements par rapport à la croissance démographique et que le rythme d’artificialisation des terres augmentera de plus de 60 % par rapport aux vingt ans passés.

Pour stopper cette fuite en avant destructrice et mortifère, nous appelons à l’abandon des programmes de logements et de zones d’activités consommateurs de terres naturelles et cultivables. La préservation de ces terres est une condition de la RESILIENCE de l’agglomération dijonnaise, pour le bien-être de ses habitants et pour le développement de son autonomie alimentaire.

Notre action s’inscrit dans la durée, avec des luttes en cours et d’autres à lancer. Nous exigeons des élu.es dijonnais.es qu’ils et elles s’impliquent « Pour une alternative urbaine résiliente à Dijon » en poussant à l’abandon des programmes de construction, et nous incitons dès aujourd’hui les Dijonnais.es à défendre, par des actions concrètes, toutes les terres menacées de destruction.

Des Dijonnais.es rassemblé.es contre la ré-intoxication du monde
https://lecridesterres.noblogs.org
Téléchargez Pour une alternative urbaine résiliente à Dijon

Ce PLUi dénoncé dans ce communiqué n'est ni écologique ni social. De plus, tous ces projets de construction vont à l'encontre de la promesse électorale de François Rebsamen, dont le point 36 de son programme était en autre de "protéger les terres agricoles." Un an après François Rebsamen aurait déjà oublié ce qu'il avait promis ?

Toujours selon François Rebsamen, la problème de l'artificialisation des terres agricoles provient de la création de lotissements, et non de ses projets de constructions de bureaux, comme il l'affirmait lors du conseil municipal de Dijon le 11 septembre 2018. Il y a des politiciens qui, quand ils font des bêtises, disent que c'est la faute aux autres...

mardi 13 avril 2021

Les députés Didier Martin et Didier Paris relaient le greenwashing du gouvernement

L'information a circulé sur les réseaux sociaux via les élus de la majorité présidentielle : La France serait classée 4ème pays le plus vert au monde selon un article publié dans le MIT technology review. En réalité il s'agit d'un magnifique cas de greenwashing.




 

Deux députés "En Marche" de Côte-d'Or ont relayé l'information sur leur compte twitter les 5 et 6 avril. Une information honteusement erronée.
D'ailleurs, une vidéo de BLAST démontre bien la supercherie :

Sérieusement, qui aura pensé une seule seconde que la France soit un pays respectueux de l'environnement ? Personne de sensé ne peut y croire une seule seconde. Diffuser une telle supercherie n'est pas digne de députés.