lundi 30 septembre 2024

La Convention des Entreprises pour le Climat : "une grande bascule vers l'entreprise régénérative"

Février 2024 : Dernière session et clôture du premier parcours de la Convention des Entreprises pour le Climat en Bourgogne Franche-Comté. 10 octobre 2024 : lancement du deuxième parcours de la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) Bourgogne-Franche-Comté.

"La CEC est une dynamique puissante de mise en mouvement sur nos territoires.
C’est un moment et un endroit pour prendre le temps, en tant que dirigeante ou dirigeant d’entreprises, de se donner un nouveau projet de société, un élan vers de nouveaux modèles d’affaires qui prennent en compte et réparent le vivant.
La CEC est une association d’intérêt général dont la vocation est d’organiser des parcours de prise de conscience et de transformation pour décideurs économiques afin de rendre irrésistible la bascule d’une économie extractive vers une économie régénérative d’ici 2030.

Grâce à la collaboration collective et à la sagesse des pairs, combinées à l’expertise scientifique et aux enseignements des premiers, le parcours CEC ouvre de nouvelles perspectives pour nos entreprises et encourage l’expérimentation rapide de modèles alignés sur les principes de la vie.
En mai 2023, 49 entreprises ont été embarquées dans l’aventure. Le parcours CEC BFC est né, en présence d’acteurs du territoire."

Le première édition du parcours Bourgogne Franche-Comté 2023 a donné lieu à un rapport.

Petite présentation des CEC.

La cérémonie de clôture du parcours Bourgogne Franche-Comté (février 2024) a été entièrement filmée. 

La Convention des Entreprises pour le Climat BFC organise donc le lancement de la seconde édition le 10 octobre à Dijon (sur inscription). Avis à tous les entrepreneurs et toutes les entrepreneuses, ne pas tenir compte des questions écologiques de plus en plus marquantes, c'est la mort à terme des entreprises qui ne changeront pas.

samedi 28 septembre 2024

Dijon métropole continue de travailler avec une banque qui aggrave le chaos climatique !

Il y a les grands discours et il y a les faits...
Sur le site de Dijon métropole il est écrit "Une politique écologique ambitieuse. Pour faire face aux défis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la raréfaction des ressources, Dijon métropole investit depuis plus de 20 ans dans une politique écologique ambitieuse." Ici et là, François Rebsamen parle de Dijon comme une référence écologique européenne. Bref, tout va bien ?

Et bien non ! Non puisque nos élus font des choix incohérents. En effet, lors du conseil métropolitain du 26 septembre 2024, le point n°15 portait sur le renouvellement de la garantie d'un prêt de 1 600 000€ auprès du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Ce qui ne va pas, c'est que cette banque participe pleinement au chaos climatique. 

En effet, selon le site spécialisé changedebanque.org, "avec 89 milliards de dollars alloués aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), Crédit Agricole est la troisième banque française la plus active dans ce secteur depuis l’Accord de Paris, derrière BNP Paribas et Société Générale." 


Travailler avec une banque polluante, c'est être complice de ses agissement car nos élus savent très bien la situation concernant le Crédit Agricole puisque tous les maires de Côte-d'Or ont été avertis sur les possibles impacts environnementaux des banques par une lettre communes des Amis de la Terre Côte-d'Or et d'Oxfam Dijon début décembre 2023. François Rebsamen et les autres maires de la métropole sont donc au courant.

Il est pourtant très clair que pour être une collectivité référente en matière d'écologie il faire attention avec qui travailler. Et la métropole peut très bien travailler avec une banque responsable comme elle le fait au point n°14 en travaillant avec La Banque Postale. Alors pourquoi s'obstiner à collaborer avec une banque polluante ? Un exemple de plus qui indique de la métropole n'est pas encore une référence écologique !

mercredi 25 septembre 2024

Pollution de la Mirande : tout le monde s'en fout ?

La lettre n°31, septembre 2024, de Réinventons Quétigny fait état d'un dossier qui s’éternise dans l’indifférence des pouvoirs publics, élus et administrations confondus, et qui a pris une tournure judiciaire tout aussi incertaine. Un dossier sur la pollution du ru de la Mirande à Quétigny.

"Depuis quasiment le début de son existence il y a maintenant 43 ans, l’association Quetigny Environnement dénonce régulièrement des pollutions récurrentes sur la Mirande. En dépit de sa détermination et de ses multiples interventions pour inverser le cours des choses, la situation, malheureusement, perdure dans l’indifférence générale.

Le dossier a pris une tournure judiciaire à la suite d’une énième pollution constatée début septembre 2023, ayant provoqué une mortalité piscicole importante sur la Goulotte à Chevigny-Saint-Sauveur, à hauteur du vieux lavoir. Ce cours d’eau est essentiellement alimenté par la Mirande. Par un fortuit et opportun concours de circonstances, l’origine de cette mortalité a pu être attribuée à des pollutions constatées et signalées aux autorités compétentes deux jours plus tôt sur la Mirande à Quetigny par l’association Quetigny Environnement.

Suite à un dépôt de plainte conjoint des associations Quetigny Environnement et Chevigny Environnement, avec constitution de partie civile, auxquelles FNE 21 (France Nature Environnement) s’est ensuite jointe, une enquête judiciaire a été ouverte par le pôle environnement du parquet de Dijon.

Entendue par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la SOGEDO a initialement reconnu des défaillances dans l’entretien du réseau d’assainissement dont elle a la charge, a admis sa responsabilité dans la survenance de ces faits et s’est engagée sur une procédure de plaider coupable.

Une audience de validation des sanctions négociées entre le parquet et la SOGEDO dans le cadre de cette procédure était fixée au 24 mai 2024 devant le tribunal judiciaire de Dijon ; mais au tout dernier moment, cette société a refusé d’admettre sa responsabilité, invoquant des vices de procédure et une obstruction imprévisible (bouchon) sur le réseau d’assainissement ayant engendré la pollution.

Le 2 juillet 2024, en compagnie de FNE 21 et de Chevigny Environnement, l’association Quetigny Environnement a évoqué le dossier lors d’une réunion au parquet de Dijon avec la vice- procureure en charge du pôle environnement. La magistrate a indiqué qu’elle considérait le dossier trop fragile pour imputer une imprudence constitutive d’une faute au fermier (la SOGEDO).  Elle va joindre ce dossier à la seconde procédure en cours, sur la pollution, cette fois chronique, de la Mirande pour laquelle Quetigny Environnement, en la personne de son président, a été entendu par la gendarmerie de Quetigny le 19 avril 2024, audition au cours de laquelle  de multiples documents lui ont été remis (voir le lien).

Depuis le 19 avril 2024, date de l’audition, d’autres pollutions ont été signalées… tout aussi vainement. La cause est loin d’être gagnée mais nous sommes déterminés à poursuivre notre action.​"

Suite à une telle situation, la réaction est bien souvent de dire "mais que fait la police ?". Visiblement une pollution ne semble pas leur priorité...

mercredi 18 septembre 2024

Déjà 2 ans de mobilisations citoyennes pour protéger la RUBS

Ce dimanche 15 septembre, les membres du collectif "Sauvons les berges du Suzon" se sont réunis sur la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) afin de faire un point juridique sur les recours engagés, ainsi que pour mettre en place un Tori.

 


Cela fait donc 2 ans que cet espace de biodiversité de 3 hectares est protégé par des citoyens. D'abord via une pétition, puis par diverses animations sur le lieu.
 

De nombreuses caractérisations des espèces y vivant (plusieurs dizaines d'espèces de papillons référencés par exemple) ont été réalisées. 



Comme cela ne suffisait pas pour que la métropole dijonnaise retire son projet immobilier, des actions en justice ont été entamées, avec une victoire éclatante: l'annulation par la justice de la vente des terrains !

Concernant le Tori, voici l'explication donnée par le collectif :
"Comment manifester encore plus fortement et symboliquement notre volonté de respect et donc de protection de la Réserve Urbaine de Biodiversité des Berges du Suzon ?
Suggéré par une militante de la RUBS, elle-même inspirée par les philosophies japonaises, le projet de construire un torii sur une entrée de la RUBS a pris sens et s’est concrétisé depuis quelques mois.
Un torii est un portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane ; il est rouge car censé éloigner les mauvais esprits et les catastrophes ; il est rouge car symbole de la vitalité ; le torii serait également synonyme de « là où se perchent les oiseaux ».
Le torii s’est exporté au-delà du Japon ; il marque l’entrée dans un lieu naturel et incite entre autres au respect de la nature, au lâcher-prise.  
Le torii marque donc l'entrée dans un parc shintoïste où tous les êtres vivants, flore et faune, sont reconnus comme des êtres à part entière et non comme des choses que nous serions libres de consommer ou de détruire.
C’est donc tout notre respect à la préservation de l’espace naturel des Berges du Suzon que nous voulons partager avec vous aujourd’hui par l’installation du torii.
Notre torii a été construit par des militants de la RUBS avec du matériel de récupération, [...].
Le torii de la RUBS est aussi un clin d’œil, une alliance avec le torii qui donne accès au jardin japonais, situé de l’autre côté du Suzon et souvent appelé parc du Suzon.
Le jardin japonais du Suzon, fruit d’une concertation entre la ville de Dijon et sa jumelle japonaise, a été créé dans les années 1980, le torii a été changé en 2022 et le jardin rénové en 2023…
Sur le site de la mairie, il est dit que ce jardin est dédié à la contemplation, au repos en proposant une atmosphère zen et reposante, en lien avec les symboles japonais que sont la cascade, les îles, les conifères…
Retenons un des objectifs du jardin chez les Japonais pour le faire nôtre aux berges du Suzon : satisfaire le besoin humain de nature en procurant paix et repos….
Le torii n’est qu’un symbole pour dire notre besoin de garder vivant cet espace naturel des Berges du Suzon ; il nous reste à continuer à  faire vivre ce lieu tous ensemble dans notre réalité urbaine métropolitaine et politique."

à suivre...

vendredi 6 septembre 2024

Le "STOP au ralenti" est toujours d'actualité !

L'association "Stop au ralenti" revient pour une nouvelle campagne afin de sensibiliser et d'alerter sur ces véhicules dont le moteur marche alors qu'ils sont à l'arrêt.

(crédit photo © Sandrine Mulas)

Une interview de madame Claudia Mait diffusée dans l'émission "L'asso d'ici" sur France Bleu Bourgogne est à ré-écouter :


Cette association vient aussi de diffuser un communiqué de presse:
"Nous venons de lancer notre deuxième campagne « Stop au ralenti », qui est une campagne de sensibilisation et d’informations auprès du grand public et de propositions aux élu.e.es pour limiter et cadrer la pollution émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti.

Nous demandons aux municipalités des deux capitales régionales, Dijon et Besançon de prendre un arrêté contre cette pollution inutile et mortelle.

Il s’agit ici d’un enjeu majeur de santé publique et de protection des populations puisque la pollution de l’air est responsable de 2200 décès dans la région chaque année. Bien Public. Mardi 7 août 2018.

Les solutions existent, à l’échelle locale ou nationale, elles ne coûtent pas un centime aux contribuables, mais hormis le maire de Nancy qui en 2022 a prit un arrêté pour interdire cette pratique et faire appliquer l’article R- 318-1 du code de la route, nous n’avons, nous, en tant qu ‘association, lors de notre première campagne qui a durée plus de 12 ans, rencontré aucune personnalité politique pour mesurer l’importance de cette pollution.

Il n’est plus possible pour les responsables politiques de continuer de parler de transition écologique, de maîtriser la dépense énergétique, lutter contre le réchauffement climatique , la pollution de l’air si l’on ne fait rien contre cette pollution inutile et mortelle.

Depuis plus de vingt ans la Suisse et le Canada interdisent cette pratique sur leur territoire.

Ici en France notre expertise est reconnue par les acteurs majeurs du transport routier de marchandises et de voyageurs.
En avril 2018 nous avons signé une charte avec Laurent Galle, Président de l’OTRE*, île de France. *Organisation des Transporteurs Routiers Européens.

Pour exemple, J’ai demandé au formateur éco-conduite de mon ancienne entreprise de calculer les temps de ralentis inutiles des chauffeurs dans l’un de ses dépôts de transport de marchandises et les résultats sont consternants.
En une minute, pour un camion du groupe lourd, ensemble routier par exemple, le volume de gaz produit est de 2,50 M3, soit un ballon qui est plus large que moi les bras tendus et plus haut que moi.
Le « premier » chauffeur comptabilisait 55 h de ralentis inutiles, à raison de 2,50 m3 de gaz d’échappement par minute, multiplié par 55 h ce qui fait un total de 8250 m3 .
Soit 91 camions remorques.
Le deuxième chauffeur totalisait 49 h de ralenti inutile et c’est pareil pour la plupart des conducteurs de transport de marchandises, de voyageurs et autres véhicules sur l’ensemble du territoire.

Et ce n’est pas la connaissance des chiffres qui a changé les pratiques dans l’entreprise.

Claudia Mait"

Des années qu'une poignée de personnes se mobilisent pour le "stop au ralenti", des années de totale inaction des dirigeants, qu'ils soient chefs d'entreprises ou des élus. Une véritable honte !

Petit historique :
2012 : Le "stop au ralenti", c'est sérieux, mais on n'y pense pas
2015 : Première journée mondiale sans respirer
2015 : Tout savoir sur le "Stop au ralenti"
2017 : Lettre ouverte à Nicolas Hulot à propos du Stop au ralenti
2018 : Rire collectif contre la pollution de l'air
2018 : L'Organisation des Transporteurs Routiers Européens signe la charte "Stop au ralenti"
2018 : Existe-t-il réellement une bonne raison de laisser tourner son moteur ?
2019 : Dijon métropole coupable d'inaction concernant la pollution de l'air par les véhicules motorisés
2020 : Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
2020 : En cas de canicule, de nombreux chauffeurs routiers dorment dans des chambres à gaz

La relance de cette lutte par madame Claudia Mait est sans conteste une bonne nouvelle. Cette lutte est une nécessité pour la santé et l'environnement.