Le 30 juin, le Conseil Régional de Bourgogne se réunissait à Dijon pour voter différents points, dont le projet d’implantation d’un Center Parcs sur la commune du Rousset en Saône-et-loire. Le débat fut long et monsieur Patriat n'a pas supporté qu'un projet irrespectueux de l'environnement (en autre) soit remis en question par les élus d'EELV.
La contribution de madame Nicole Eschmann concernant la partie environnementale:
"Environnement: éco-blanchiment à tous les étages
Vous êtes peut être séduits, chers collègues, par les proclamations et la communication sur le Développement durable de Pierre & Vacances : pour nous, ce n’est que du greenwashing (« éco blanchiment » ) : en effet, Pierre & Vacances sera obligé de respecter la norme RT2012 dans la construction de ses bâtiments.
Pierre & Vacances sera obligé de respecter la loi sur l’eau, et les mesures de compensation. Le projet center Parc Isère proposait à l’origine de faire les compensations de zone humide dans le département voisin de la Drôme, est-ce cela du développement durable ?
Mais rien ne l’empêchera de fabriquer une nature hors-sol, artificielle, sous bulle, un exotisme croulant sous les clichés. L’engagement dans les circuits courts ne concerne pas le 1er poste qui nous vient à l’esprit, à savoir l’alimentation, qui sous-traitée à un gestionnaire européen de la restauration collective, n’a aucune traçabilité. Le terme ronflant des circuits courts concerne le bois nécessaire au chauffage de la bulle, la sous-traitance de toutes les activités sportives (toutes payantes et souvent inaccessibles aux familles), et les produits locaux vendus dans la boutique…
Le projet inclut une forte consommation d’énergie pour maintenir cette gigantesque cloche, stupide et délirante, tropicalisée, chauffée à 29° C toute l’année (refroidir en été, chauffer en hiver). Quelle cohérence avec notre engagement pour des économies d’énergie ?
L’imperméabilisation des sols entraînera des dysfonctionnements sur les cours d’eau, en particulier une diminution des débits d’étiage en été, ainsi que des pollutions chroniques apportées par le rejet des eaux pluviales et les vidanges des bassins de loisirs quelque soit les précautions prises.
Le site est en bordure d’une zone Natura 2000 avec une espèce protégée : la tortue Cistude d’Europe.
Destructions de corridors écologiques. Destructions d’espèces, en voie de disparition ou non, par la destruction de leur habitat. Spoliation de la ressource en eau. Aliénation des territoires voisins, et autres destructions liées, par des infrastructures routières dédiées.
L’emprise sur des terres agricoles et les énormes ponctions dans les réserves d’eau mettent en péril les agriculteurs voisins et notre approvisionnement alimentaire
Il faut ajouter l’aspect confiscatoire pour les habitants de leurs usages sociaux et récréatifs de la forêt qui sera privatisée : promenade, chasse, cueillette et l’exploitation du bois sous forme de coupe d’affouage.
Est-ce cela que le conseil régional de Bourgogne a voulu soutenir à travers son Schéma régional climat, air, énergie ? Ou dans sa Stratégie régionale de la biodiversité que nous allons adopter tout à l’heure, dont le 4ème enjeu est, je cite, « la meilleure prise en compte de la biodiversité à tous les niveaux de décision » ?"
Mais pourquoi donc monsieur Patriat, président du Conseil Régional de Bourgogne s'obstine t il à soutenir un projet écologiquement non viable (et pas que d'un point de vue écologique) ?
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