Le comité d'inspection pour le label "villes et villages fleuris" vient de passer à Dijon. De beaux parterres fleuris, des buissons bien taillés, des pelouses bien tondues, tout doit être ordonné sans place au méli-mélo des plantes sauvages qui poussent et fleurissent à leurs rythme. Et cet aspect "humanisé" de la nature ne convient pas aux insectes pollinisateurs. En effet, pour faire "beau", les plantes annuelles sont coupées avant leur fleurissement. Ainsi, on ne voit jamais de papillons sur une grande pelouse "bien" entretenue (régulièrement tondue).
Pour maintenir tout de même une certaine biodiversité d'insectes, la solution se trouve dans le fauchage tardif. Il s'agit tout simplement de laisser la nature s'exprimer en ne coupant les herbes qu'après leur fleurissement, ce qui permet à un certain nombre d'animaux de trouver refuge et nourriture pour leur développement, comme c'est expliqué pour les papillons sur le panneau de la ville de Charmey en Suisse ci-dessus.
Cet aspect "sauvage", qui n'est en fait que naturel, peut faire croire à du laisser-aller des services des espaces verts de la ville pour un grand nombre de dijonnais qui ont pris la mauvaise habitude du "tout ordonné". Il faut alors informer de la démarche, c'est ce que fait depuis peu la mairie de Dijon au niveau de la promenade du Suzon.
Certaines villes françaises laissent beaucoup de zones à fauchage tardif, ce qui leur empêche de gagner une ou deux fleurs au concours des villes fleuries! Un choix écologique. Il faut dire que le label "villes et villages fleuris" est trop strict sur certains critères comme celui-ci, mais au contraire trop lâche sur d'autres comme la pollution visuelle aux entrées de ville dans leur notation...
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