samedi 30 novembre 2024

La prise de conscience écologique va t elle tuer la musique live ?

Le 19 novembre, La Vapeur organisait une discussion sur l'impact environnemental des concerts. Vu que toutes nos activités ont un impact, la question était de parler du cas des concerts, aborder les éléments les plus polluants et essayer de trouver des solutions. Madame Gwendolenn Sharp (https://thegreenroom.fr) a fait une présentation du problème et a répondu aux questions.

Le sujet est pris de plus en plus au sérieux. A tel point que le groupe ShakaPonk a décidé de cesser d'exister pour des raisons écologiques.

"Le groupe n’a jamais fait mystère de ses valeurs écologiques et sociales profondes. « Je pense que ce qui nous lie, c’est aussi un besoin d’être synchro avec nos convictions. À un moment donné, c’est compliqué de dire aux gens de respecter la planète, quand toi-même tu as une activité professionnelle qui est polluante », observe Samaha Sam. Malgré ses efforts pour rendre la sienne « la plus écoresponsable possible » en tournée, de la chasse aux plastiques aux repas vegan en passant par le refus de certaines marques non compatibles avec son positionnement, le groupe s’est heurté à l’impact environnemental du déplacement de milliers de spectateurs, un paramètre clé mais inchangeable." (lire tout l'article)

"Avec le projet Déclic, 18 festivals, salles de concert et autres structures des musiques actuelles représentatives de leur secteur ont réalisé un bilan carbone. Sans surprise, les déplacements du public et des artistes, dominés par la voiture, sont au cœur du tableau. Mais en les regardant bien, ces bilans peuvent ouvrir la porte à des pistes d’actions concrètes à l’échelle du secteur.

Avec ce projet Déclic, autour d’un mot d’ordre : « Décarbonons le live collectivement ! », on découvre ainsi qu’une salle de concert du panel émet en moyenne 570 tonnes de Co2 par an, et qu’un festival émet 742 tonnes – respectivement 160 et 208 aller-retour Paris-New-York en avion. Cela représente environ 17 et 46 tonnes de Co2 par spectateur·ice – soit 78 et 211 km en voiture thermique. 

Malgré les grandes disparités du panel, ce travail de comptabilité mené par l’agence Ekodev met en lumière le poids des mobilités et l’influence de la taille des structures dans les empreintes carbone." (Lire tout l'article de piochemag.fr).

Prendre conscience du problème est donc une première étape qu'a voulu faire La Vapeur. Des solutions se développent, comme encore cet été avec cette initiative pour aller au festival NoLogo.

vendredi 29 novembre 2024

La conférence-débat sur l'agrivoltaïsme est à revoir en vidéo

Le 7 novembre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or avait organisé une conférence suivie d'un débat sur l'agrivoltaïsme. Pour celles et ceux qui n'avaient pas pu y assister, les informations sont à retrouver dans une vidéo qui vient d'être mise en ligne.

L'expansion du photovoltaïque est exponentielle et se fait de façon visible sur les bâtiments en ville, mais aussi et surtout en milieu rural, dans les champs. Il n’y a plus un jour sans qu’un nouveau projet d’agrivoltaïsme n’apparaisse en France, comme en Côte-d’Or. L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d’électricité photovoltaïque et production agricole sur une même surface.

Les intervenants :
 * Cyril Chapeleau, chargé de développement énergies renouvelables à Côte-d’Or Energies et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or, présente la filière photovolataïque.
 * Xavier Daire, membre des Amis de la Terre Côte-d’Or présente les études de l’INRAE sur le sujet.
 * Jean Rapenne, Directeur Général de La Compagnie Energies et Territoires et membre des Amis de la Terre Côte-d’Or détaille les aspects techniques pour la mise en place d’un projet.
 * Chistrophe Dumas, Directeur Général de Samsolar revient sur l’expérience de sa société Samsolar.
 * Martin Lechenet, du service Recherche & Développement de Alliance-BFC parle des projets locaux.
 * Un membre de la Confédération paysanne intervient pour expliquer la position de ce syndicat agricole vis à vis de l’agrivoltaïsme
 * Florent Ramon, de la Compagnie Energies et Territoires, explique ce que peut être l’autoconsommation collective.

Comme tout changement, le développement de l'agrivoltaïsme apporte des tensions entre ceux qui y sont favorables et ceux qui y sont défavorables; chacun ayant des arguments louables à opposer.
Cette soirée a permis d'apporter beaucoup d'éléments techniques et factuels au débat, sans pour autant aborder tous les points de vue possibles, cela aurait été trop long.
Ce qui doit faire consensus, c'est la nécessité de commencer à discuter de l'énergie en parlant de sobriété.

mercredi 27 novembre 2024

Scandale sanitaire et environnemental dans la zone d’activité Cap Nord à Saint-Apollinaire

L’ancien siège de la Carsat (Caisse d’assurance de retraite et de santé de Bourgogne Franche-Comté) est en train de subir un démantèlement illégal et sans protection. Le site d'informations dijon-actualites.fr indique que ce vaste bâtiment de 22 000 mètres carrés contient de l’amiante, un matériau très utilisé comme protection anti-incendie dans les années 1980. Bien que confiné, ce matériau nécessite une prise en charge très particulière lors de toute opération de déconstruction.

(photo : dijon-actualites.fr)

"Plus d’une cinquantaine de caravanes occupent le terrain et, selon les occupants, ils auraient reçu l’accord du propriétaire pour démonter le matériel encore présent dans le bâtiment – fenêtres, câbles électriques et autres matériaux de valeur. « Le propriétaire nous a donné son accord pour qu’on prenne un maximum de matériaux« , affirme un des voyageurs interrogés. Lorsqu’on leur demande s’ils sont conscients de la présence d’amiante, ils confirment : « Oui, on nous l’a dit, mais personne ne nous empêche de démonter ». Un constat qui inquiète. Car, sur place aujourd’hui, tout se déroule sans aucune précaution ni suivi réglementaire."

"la mairie de Saint-Apollinaire affirme avoir envoyé un courrier à Thierry Coursin, le propriétaire du site, il y a une quinzaine de jours. « Effectivement, des chefs d’entreprise nous ont alertés. Nous avons saisi le propriétaire et envoyé un premier puis un deuxième courrier. Mais nous ne pouvons pas intervenir », indique une interlocutrice de la mairie. Selon elle, la municipalité a demandé que le propriétaire fasse cesser le démontage par les gens du voyage au regard des risques liés à l’amiante. La préfecture, la métropole de Dijon ainsi que la gendarmerie ont également été informées."

(photo : dijon-actualites.fr)

Les images du site dijon-actualites.fr sont édifiantes et montent bien qu'aucune protection n'est apportée par rapport au danger de l'amiante, tout est à l'air libre et facile d'accès.

Concernant le propriétaire, Thierry Coursin, son entreprise interpelle. On peut lire sur sa page Linkedin : "un porteur d’opérations immobilières innovantes, engagé vers plus de développement durable." ou encore "une holding de développement de l’écosystème Immobilier & Construction durable", "LCDP est animé par la volonté de construire « propre » : notre stratégie repose sur l’emploi au minimum de matières carbonées et le recours privilégié aux matériaux biosourcés, en premier lieu le bois.", "nous intégrons également dans nos projets les exigences induites par les nouvelles préoccupations sanitaires.".
De belles intentions qui n'ont pas l'air d'être mises en place ici... Toutefois en regardant entre les lignes, ce qui est écrit concerne les constructions et non les dé-constructions; donc en soit pas de greenwashing ???

Dernier point. Thierry Coursin n'est pas joignable ? Passez par François Rebsamen, il doit bien avoir son numéro de portable vu qu'il a travaillé pour lui pendant 12 ans comme directeur de cabinet et qu'il est encore président de Société Est Métropoles (SEM), anciennement SEMAAD...