Le député dijonnais Didier Martin (LaREM) est un des deux rapporteurs d'un rapport sur "l'utilisation des produits phytopharmaceutiques" (traduction: sur "l'utilisation des pesticides"). Ce rapport est vivement critiqué par son manque de courage, voir son inutilité...
Une critique détaillée sur le site reporterre.net, dont voici des passages:
"« Sur certains points, le rapport est même en recul par rapport à certaines orientations officielles », a également réagi l’association Générations futures. Ainsi, alors que récemment un rapport de l’administration préconisait l’interdiction des pesticides considérés comme les plus préoccupants, « les parlementaires demandent… de nouvelles études alors même que leur dangerosité avérée est reconnue par les autorités européennes ! » s’insurge l’association. "
« Le constat n’est pas mal, mais ce sont les solutions qui ne vont pas du tout, résume à sa façon François Veillerette, directeur de Générations futures. Ils préconisent de refaire des études, comme si rien n’avait été fait ! » Surtout, il déplore que les solutions permettant de réduire, de façon plus ou moins importante, l’usage des pesticides soient mises en avant au détriment d’une réflexion plus globale sur un système agricole dépendant de ces produits. « Ils font du saupoudrage technique, proposent de commencer par des petites recettes, puis nous parlent d’agroécologie, mais ils ne définissent pas ce que c’est, ne proposent pas de solutions agronomiques globales. Ils font les choses à l’envers », déplore le militant.
« On en sait assez pour décider », exhorte de son côté Delphine Batho, qui relève des « énormités ». Notamment, elle n’en revient pas que le rapport puisse mettre au même niveau, concernant le glyphosate, les expertises du Circ (Centre international de recherche sur le cancer), qui classe le glyphosate comme cancérogène probable, et de l’Efsa (l’Agence européenne de sécurité sanitaire), qui considère les preuves comme insuffisantes, mais dont les Monsanto Papers ont montré que les conclusions étaient fortement influencées par l’industrie. Elle déplore également que « le rapport ne pose pas le diagnostic de l’échec des politiques publiques conduites depuis dix ans et s’inscrit dans la continuité », dénonçant le fait que les solutions proposées font peser le poids de la réduction des pesticides sur les agriculteurs plutôt que sur les pouvoirs publics. « C’est un rapport anachronique, qui aurait pu être écrit il y a dix ans », résume-t-elle.
Le député Didier Martin semble ne prendre en compte que certains avis. Des associations comme Greenpeace mettent en avant les effets des pesticides, tandis que d'autres comme le Corporate Europe Observatory démontrent les actions du lobby de Monsanto dont le député Didier Martin a très vraisemblablement subit la pression et sous laquelle il a visiblement plié.
Mais enfin, ça commence à bien faire ces histoire d'études, de rapports à n'en plus finir ! Il est bien connu que lorsqu'un gouvernement ne veut rien faire sur un sujet, il demande un rapport... pour ne rien en faire. Des pesticides, on en trouve partout ! Dans la terre, dans les eaux de boissons, dans les aliments, même dans l'air ! A noter que dans ce rapport, il n'est nullement fait part de l'étude de Séralini "Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize" qui démontrait la toxicité du RoundUp, avant que cette étude soit retirée sous la pression des lobbys.
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