vendredi 30 mai 2025

Wings of the Ocean Antenne Dijon a organisé son 1er mégothon

Le dimanche 25 mai, une trentaine de bénévoles ont collecté des mégots au centre-ville et sensibilisé les passants à la toxicité de ces déchets pour les écosystèmes.

L'annonce était passée dans un article du Bien Public : "L’antenne dijonnaise de l’association Wings of the Ocean, qui agit en faveur de la protection de l’océan en luttant contre les déchets sauvages, organise le premier Mégothon de Dijon, place de la République, dimanche 25 mai (de 14 à 17 heures). Ce grand ramassage de mégots de cigarettes vise à sensibiliser aux impacts environnementaux dramatiques de ce déchet."

Le jours même, infos-dijon.com était sur place pour témoigner : Créée en 2018 afin de collecter des déchets plastiques en mer avec le voilier Kraken, Wings of the Ocean («Les Ailes de l'océan») a évolué vers la dépollution des plages et des littoraux. 

«L'objectif des antennes locales est de suivre les déchets et de voir l'impact que cela peut avoir dans les terres et endiguer le phénomène à la source», explique Anne Caudy, «nos déchets font le trajet par les fleuves et se retrouvent, malheureusement, dans la mer». «On a tous un rôle à jouer.» «Notre autre objectif est de fédérer toutes les associations», ajoute la référente en mentionnant la participation, ce dimanche, de bénévoles des Trashbusters. «Il n'y a pas de concurrence, il s'agit de s'entraider et d'organiser des événements qui impactent plus de monde.»
L'antenne est active sur différents médias sociaux et peut être contactée à l'email : antenne-dijon@wingsoftheocean.org

Selon la page Instagram de Wings of the Oceans Dijon, pas moins de 16 000 mégots ont été collectés ce dimanche 16 mai en 2h30 !  

D'autres photos sont visibles sur la page Facebook de TrashBusters Dijon
"TrashBusters Dijon et Agglomération" : Association de bénévoles de tous horizons, nous ramassons les déchets sur Dijon et Agglomération en parcourant, dans la convivialité, nos rues, chemins, bords de rivière... tous les dimanches matin (en général entre 11h00 et 12h00). 

L'année dernière, à la même période, 25 000 mégots avaient été collectés à Dijon. Un mégot jeté à terre se retrouvera en mer. Et dire qu'un tel geste est passible de 135€ d'amende. Il y a manifestement de l'argent à gagner...

jeudi 29 mai 2025

Le vélo n'est toujours pas le bienvenu à Dijon !

Alors que François Rebsamen et Nathalie Koenders vantent leur ambition de porter le vélo à 10% des déplacements depuis des années (sans y arriver), des faits montrent une nouvelle fois que les cyclistes ne sont pas vraiment aimés. Ainsi, à partir du 2 juin, il sera interdit de faire du vélo rue de la Liberté durant la journée.

La mesure fait polémique. Nathalie Koenders, maire de Dijon, a décidé d'interdire les déplacements à vélo rue de la Liberté à Dijon de 11h30 à 20h, invoquant des problèmes de cohabitation. Depuis que cette rue du centre ville est devenue piétonne, les piétons sont de plus en plus nombreux. Normalement les cyclistes doivent alors l'utiliser en roulant à très faible vitesse. Malheureusement quelques cyclistes vont trop vite entre les piétons alors Nathalie Koenders a décidé de punir tous les cyclistes ! 

L'association EVAD a protesté via un communiqué :
"Le vélo et les cyclistes ne sont plus les bienvenus à Dijon

La Ville de Dijon, par le voix de sa maire Nathalie Koenders, a annoncé ce dimanche la mise en place d'une interdiction de circulation à vélo (et à trottinette) rue de la Liberté, en journée, à compter du 2 juin, veille de la journée mondiale de la bicyclette. Comme nous avons pu le dire aux élus qui ont pris la peine de nous recevoir en amont de cette annonce, nous sommes indignés par une telle décision.

Nous partageons le diagnostic : oui, il y a un enjeu sérieux de cohabitation entre les différents modes de déplacement, et les différents usages de cette rue. Oui, il y a des comportements individuels problématiques, qui mettent en danger les autres usager-es de l'espace public, à pied ou à vélo d'ailleurs. La Ville de Dijon s'est-elle toutefois posée la question d'où vient ce problème ? Sommes-nous une fois de plus dans une mesure qui s'attaque aux conséquences plutôt qu'aux causes ? Nous le croyons.

Imagine-t-on interdire l'usage de la voiture dans les vélorues (avenue Jean Jaurès ou rue Monge) parce que les cyclistes se font klaxonner, frôler et mettre en danger par des automobilistes qui ne respectent pas les règles de conduite et de respect ? On pourrait justifier cette mesure à la lumière du rapport d'Emmanuel Barbe sur les violences routières remis au gouvernement le mois dernier qui rappelle que ce sont les collisions avec les véhicules motorisés qui tuent sur la route, pas avec les vélos.

En plus d'être injuste, et d'entrer en totale contradiction avec le Schéma directeur cyclable adopté en 2023 par la métropole qui identifie la rue de la Liberté comme axe cyclable structurant, tout nous laisse à penser que cette mesure ne sera pas respectée par les personnes qui, aujourd'hui, ne respectent déjà pas l'obligation de rouler au pas sur cet axe actuellement en vigueur (et par ailleurs très peu communiquée). À part augmenter les tensions entre les usager-es, l’effet de cette interdiction risque d’être limité.

Nous avons proposé aux élus de reporter cette mesure le temps de travailler, collectivement, à des alternatives pour apaiser les déplacements et les usages sur la rue de la Liberté ou, à minima, de proposer une alternative crédible et surtout sécurisée pour les cyclistes : interdire avant de sensibiliser/responsabiliser ne nous paraît ni constructif ni logique, tout comme interdire sans alternatives n’est pas une solution viable. En effet, malheureusement, lorsque nous découvrons que la suggestion dans l'annonce municipale est d'emprunter le boulevard de la Trémouille, symbole des infrastructures créant des conflits d'usage entre personnes piétonnes et cyclistes (bandes cyclables sur le trottoir débouchant sur la traversée de l’arrêt de tram Godrans…), en plus d'être concerné par d'importants travaux créant des entraves majeures à la circulation à vélo, nous ne pouvons que constater l'absence d’anticipation, de vision et tout simplement d'ambition à ce sujet.

Nous appelons la Ville de Dijon à suspendre cette mesure avant sa mise en application et à créer un espace de dialogue et de concertation, avec les différentes associations et collectifs concernés, afin de construire des solutions qui permettront à chacun-e de vivre la rue de la Liberté de manière sereine."

Cette mesure prise par Nathalie Koenders a été faite sans aucune concertation avec les associations. Une autre preuve, l'association "Piétons dans la métropole dijonnaise" a publié un communiqué sur le sujet. On peut y lire : " Si nous ne pouvons que nous réjouir que la municipalité dijonnaise se soucie de la sécurité et du confort des piétons, s’il ne nous semble pas absurde de réserver une rue piétonne aux seuls piétons, nous nous interrogeons cependant sur le calendrier et la méthode ayant conduit à publier un arrêté pour interdire la rue de la Liberté aux cycles et aux trottinettes électriques à certaines heures de la journée." (...) "Les représentants des usagers piétons ou cyclistes n’ont été invités par la municipalité que quelques jours avant la parution prévue de l’arrêté et uniquement pour en être informés, donc sans concertation préalable." Le dernier chapitre est sans équivoque sur le façon dont la ville et la métropole traite les associations locales, et donc les citoyens impliqués : "Le confort et la sécurité des piétons en ville ne peut s’appréhender seulement par le biais d’une ou quelques mesures parcellaires, cette question nécessite un approche globale, un vraie politique clairement définie et financée : c’est cela qu’on nomme « schéma directeur piéton », « plan en faveur de la marche », etc. Ce plan, prévu dans le PLUiHD adopté fin 2019 par la Métropole est toujours attendu ! Cela fait d’ailleurs presque 25 ans que tous les documents de planification de la collectivité proposent l’adoption d’un tel plan ! Le plan d’action de la Métropole en faveur de la marche adviendra-t-il avant la fin de l’actuelle mandature ?"


Dernier point sur le développement du vélo à Dijon,  le réseau de pistes cyclables. Entre ces deux cartes il y a 6 ans. Chacun peut comparer l'évolution du réseau cyclable...

L'interdiction de circuler à vélo décidée par Nathalie Koenders sous prétexte de cohabitation devrait aussi se faire sur les rues de la ville pour rester dans sa logique : interdiction aux voitures de circuler durant la journée afin de laisser les vélos se déplacer sans danger.
Finalement, ce choix unilatéral et sans concertation ne serait-il pas plutôt de transformer un lieu de déplacement en un lieu de musée commercial ? Durant l'été, le centre ville devient-il propriété des touristes ? Dijon, c'est "l'attractivité et le rayonnement"...

vendredi 23 mai 2025

A69 : nos sénateurs sont favorables à poursuivre la destruction de la nature et se moquent de l'état de droit

Nos sénateurs François Patriat, Alain Houpert et Catherine Loisier ont voté le 15 mai la proposition de loi visant à relancer le chantier de l’A69. La façon de procéder du sénat pour relancer le chantier à l'arrêt suite à une décision de justice est une atteinte sans précédent à l’État de droit. 

Un article du site reporterre.net décrit la volonté inébranlable de nos sénateurs à vouloir poursuivre le chantier de l'A69 malgré tous les arguments qui vont à son encontre, notamment celui d'une décision de justice. Selon les sénateurs écologistes qui ont voté contre, il s'agit « d'une atteinte sans précédent à l’État de droit ».  « Aujourd’hui, nous débattons de la frontière entre le législatif et le judiciaire. Nous débattons de la légitimité du législateur à se substituer à une décision de justice. Faut-il importer le modèle trumpiste qui remet en cause les décisions de justice et les contre-pouvoirs ? »

Selon un  juriste, les députés et sénateurs qui portent cette loi ont conscience de cette inconstitutionnalité, mais font un calcul politique. « Ils veulent montrer à leurs électeurs et aux acteurs économiques de leur territoire qu’ils ont tout fait pour l’A69, et que, si elle ne se construit pas, c’est de la faute des juges et du Conseil constitutionnel. C’est une attitude extrêmement dangereuse pour notre État de droit. »

François Patriat, Alain Houpert et Catherine Loisier montrent une fois de plus que le respect de la nature et la lute contre le changement climatique ne sont pas une priorité pour eux, mais que seule l'économie compte. Scandaleux !