mardi 28 janvier 2020

L'hydrogène dijonnais nous éloigne de notre sevrage à la drogue

Il y a des personnes droguées à l'alcool, à la cigarette, aux jeux, à la cocaïne,... A quoi pourrait bien se droguer une métropole ? Dans le cas de Dijon métropole, la réponse est aux déchets.

(photo: h2-mobile.fr)
Que faire d'un déchet ultime, c'est à dire non recyclable ? En France il existe deux solutions légales: les décharges et l'incinération. (Il existe aussi l'envoi de déchets à l'étranger, solution malhonnête...). A Dijon, nous avons l'incinérateur. On brule les déchets. Et depuis plusieurs années, la chaleur fournie est reconvertie en eau chaude pour chauffer des batiments et en production d'électricité. Bientôt, cet électricité sera utilisée pour produire de l'hydrogène afin de faire circuler en autre les bennes à ordures qui alimentent l'incinérateur. La boucle est bouclée.

L'hydrogène est une des solutions de plus en plus avancée pour stocker de l'énergie (malgré un certain nombre d'inconvénients). De plus, en utilisation, un véhicule roulant à l'hydrogène n'émet que de l'eau. Alors tout va bien ? Non, car pour que cette production d'hydrogène puisse avoir lieu à Dijon, il est nécessaire que les dijonnais, et au delà, continuent à remplir leur poubelle. La phrase "un bon déchet est un déchet qui n'existe pas" ne doit alors pas s'appliquer chez nous, au risque de ne plus faire avancer nos véhicules à hydrogène, c'est à dire de faire rouler des bennes à ordures ménagères, des véhicules utilitaires et des autobus. Ainsi commence la dépendance aux déchets...



Quelques chiffres clefs du projet:
6,5 millions d'euros : coût de la station de production et de distribution
3,4 millions d'euros : financement de l’État via l'ADEME
8 bennes à ordures ménagères mises en service durant l'été 2021
500 kg d'hydrogène produit chaque jour
20 kg d'hydrogène par jour pour la tournée d'une BOM
1.750 tonnes de CO2 évitées par an

Ces 6,5 millions n'auraient-ils pas pu être investi dans la sobriété des transports ? Et dans une politique de réduction nécessaire des déchets ? Un drogué ne pense qu'à une chose: reprendre sa dose...

Selon le site internet h2-mobile.fr: S’il faudra attendre 2021 pour voir la concrétisation de cette première station à hydrogène, la Métropole prévoit déjà le déploiement d’une seconde unité d’avitaillement.
Installée dans le sud du territoire dijonnais, celle-ci servira les bus du réseau métropolitain et fait déjà l’objet d’une demande de subvention auprès des services de l’ADEME."
La question qui en découle: quelle sera la source d'énergie ? Peut être le futur méga-méthaniseur ?

vendredi 24 janvier 2020

L'association Oxy/more concilie musique et environnement

Un article de Dijonmag présente l'association Oxy/more dont l'objectif est de "soutenir les associations et structures musicales locales en les accompagnant dans leur démarche écoresponsable".

"La musique a trop longtemps mis de côté l'environnement en utilisant du matériel gourmand en énergie lors de concerts, festivals ou autre évènements."

Sur leur page facebook, on peut lire: une manifestation de 1000 personnes consomme en moyenne 100 kg de papier, 200 kWh d'énergie et produit 500 kg de déchets". Des chiffres qui incitent à réfléchir. Un article de consoglobe montre que le sujet se généralise.
En tout cas, grâce à cette jeune association, les manifestations locale auront un impact environnemental moindre, ce qui est une bonne nouvelle.


mardi 21 janvier 2020

Agir à Dijon face à l’urgence écologique grâce à une COP 26 territoriale ?

Une tribune dans le journal Libération, signée par de nombreux maires dont monsieur François Rebsamen, appelle à la réalisation de COP territoriales. Greenwashing ou réelle volonté ?

Les 4 points forts concrets de cette tribune sont:
- une réduction drastique de la consommation d’énergie ainsi qu’une évolution vers des territoires 100% énergies renouvelables,
- une diminution drastique de la production de déchets,
- la mise en place de filières d’alimentation biologiques et locales (notamment pour la restauration scolaire),
- la rénovation thermique, voire phonique, de l’ensemble des parcs immobiliers à l’horizon 2050

Greenwashing ou réelle volonté ? En tout cas il y a des sujets, comme la réduction drastique des déchets, qui ne sont manifestement pas dans le calendrier de François Rebsamen. Cela impliquerait à terme la fermeture de l'incinérateur, incinérateur qui est localement l'idolâtre de certains élus avec sa production d'énergie thermique et électrique...

"A la veille de la campagne des municipales, François Cuillandre, Delphine Labails, Floran Vadillo et Tristan Foveau (L’Hétairie) rassemblent des maires et des présidents d'agglomérations qui appellent à repenser concrètement le combat contre le réchauffement climatique.

Tribune: Alors que la COP 21, organisée en 2015 à Paris, s’était conclue sur un message d’espoir lié aux volontarisme de certains États, force est de constater que les pratiques anciennes ont repris cours. Ainsi, la COP 25 organisée à Madrid s’achève-t-elle sur un nouveau cri d’alarme des experts du Giec qui appellent à limiter l’augmentation du réchauffement climatique à 1,5ºC (contre 2°C initialement recommandés lors de la COP 21).

Or, fin 2018, les experts réunis à la COP 24 en Pologne ont estimé que la trajectoire actuelle du réchauffement climatique dessinait une augmentation de la température mondiale de 3,2°C à horizon 2100. Pour enrayer ce processus, il nous faudrait réduire de 45% les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) en 2030 par rapport à 2010, et les émissions nettes devraient être égales à zéro à l'horizon 2050.

Les objectifs semblent insurmontables et les Etats insouciants tandis que les vastes et répétées mobilisations en faveur du climat ne trouvent pour l’instant pas de traduction en termes de politique publique. Dans ce contexte, l’échelon local doit pouvoir montrer la voie, d’autant qu’il est le lieu des choix fondamentaux, ceux qui changent le quotidien.

En particulier, la campagne des élections municipales qui s’ouvre en France offre précisément l’occasion de penser concrètement le combat contre le réchauffement climatique. Et, au-delà des postures, des thèmes vagues ou du concours Lépine de mesures d’affichage, il est urgent de transformer collectivement notre modèle de développement local.

Car si les villes n’occupent aujourd’hui que 2% de la surface de la planète, elles produisent 80% des émissions de CO2 et consomment 75% de l’énergie mondiale. Elles ont une empreinte écologique qui dépasse les strictes limites géographiques de leurs territoires : leur emprise s’exerce à la fois via l’occupation du sol par les infrastructures urbaines (logement, réseaux, équipements, usines, espaces de circulation, etc.) mais également au travers des transformations généralisées de l’environnement imposées par leurs activités de production, de circulation et de consommation.

En réaction, la métropole Rouen Normandie, en partenariat avec le WWF France, avait initié une démarche novatrice en organisant une COP 21 locale. Celle-ci a permis de déboucher sur un accord local pour le climat signé entre les 71 communes de la métropole, une centaine d’entreprises et 17 coalitions d’actions regroupant acteurs privés et publics afin d’atteindre 100% d’énergies renouvelables en 2050 sur le territoire. Cet exemple montre que, pour déborder les strictes compétences d’une collectivité qui ne permettent d’agir que sur une part limitée des émissions de GES qui relèvent pour l’essentiel des secteurs marchand et industriel, il faut mettre en mouvement toutes les forces d’un territoire, définir des objectifs partagés et la contribution de chaque partie pour les atteindre.

Nous, maires ou candidats de gauche répartis sur l’ensemble du territoire, nous engageons à faire de nos collectivités les animatrices de dynamiques territoriales indispensables à l’atteinte des objectifs collectifs de réduction des émissions de GES. Nous nous engageons à organiser des COP 26 territoriales et à instituer des Giec locaux qui permettront : la mise en place d’une dynamique partenariale étendue à l’ensemble des acteurs d’un territoire ; l’engagement de tous ces acteurs sur des objectifs concrets et opérationnels en matière de transition écologique ; de recenser, agréger, soutenir et faire connaître les initiatives individuelles et collectives, institutionnelles ou privées, et de partager les bonnes pratiques ; de faire converger les efforts vers au moins quatre objectifs partagés : une réduction drastique de la consommation d’énergie ainsi qu’une évolution vers des territoires 100% énergies renouvelables, une diminution drastique de la production de déchets, la mise en place de filières d’alimentation biologiques et locales (notamment pour la restauration scolaire), la rénovation thermique, voire phonique, de l’ensemble des parcs immobiliers à l’horizon 2050.

Convaincus que les maires et les présidents d’agglomérations, leurs équipes, doivent être «les hussards de la transition écologique», nous appelons tou·te·s les candidat·e·s de gauche aux municipales à faire de ces COP 26 territoriales l’outil d’ambitions territoriales renouvelées en matière écologique et d’un changement effectif face à l’incurie des Etats."

Avec un président de Dijon métropole incapable de comprendre l'impact négatif des panneaux publicitaires dans les rues, il est fort probable que cette COP26 locale n'aboutisse à rien d'intéressant...

dimanche 5 janvier 2020

Ouverture du concept store “Un trésor dans mon placard”, dédié à la seconde vie des vêtements

Mercredi 15 janvier, ouverture du concept store “Un trésor dans mon placard” à Dijon, un concept unique dédié à la seconde vie des vêtements : la retoucherie, les ateliers de couture upcycling, la penderie partagée. L'industrie textile est la 2ème industrie la plus polluante derrière la pétrochimie. Il est temps de modifier notre façon de consommer la mode. Nos vêtements méritent bien une seconde vie!
"Un trésor dans mon placard c'est un concept dédié à la mode circulaire : blog, penderie partagée, retoucherie, ateliers couture upcycling et atelier "En route vers une garde robe éco-responsable "


"62% des Français ont fait le choix des vêtements seconde main en 2018. Et vous , êtes-vous prêtes à adopter le vide dressing nouvelle génération ? La penderie partagée est une nouvelle forme de vide dressing. Oubliez tout ce que vous connaissiez jusqu’à présent. Optez pour une expérience shopping inédite grâce au service d’échange (swap) de vêtements et accessoires . Dorénavant, vous n’achetez plus d’habits, vous adhérez à un service qui vous permet d’échanger les vêtements que vous ne portez plus, ou bien ceux de vos enfants (de 0 à 12 ans), contre des vêtements seconde main de la penderie partagée. A la différence d'un service de location, les vêtements que vous choisissez vous appartiennent. Bien évidemment vous pouvez les échanger de nouveau si vous le souhaitez mais ce n'est en aucun cas une obligation


Ni acheteuse, ni vendeuse, vous êtes dorénavant une swappeuse !"

Ouverture de 10h à 12h et de 14h à 19h. Accès par l’entrée de l’Epicerie Papilles