dimanche 12 mars 2023

Encore et toujours de la publicité à Dijon : un choix honteux et irresponsable !

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or :
« Beaucoup de personnes disent que Dijon est une petite ville, et que ce que nous faisons n’a pas d’importance. Mais nous avons appris qu’on n’est jamais trop petit pour faire une différence. Et si quelques militants écolos peuvent faire les gros titres localement simplement en utilisant leur temps libre, imaginez ce que nous pourrions faire ensemble si nous le voulions vraiment. Mais pour cela, nous devons parler clairement, même si cela peut être gênant. Monsieur Rebsamen, vous ne parlez que de croissance économique verte et durable, parce que vous avez très peur d’être impopulaire. Vous ne parlez que de poursuivre les mêmes mauvaises idées qui nous ont mis dans cette situation, alors que la seule réaction logique à faire est de tirer sur le frein à main. Vous n’êtes pas assez mature pour dire les choses comme elles sont. Même ce fardeau, vous le laissez. Nous nous moquons d’être populaires. Nous tenons à la justice climatique et à vivre sur une planète vivante. Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à une petite poignée de gens de continuer à gagner d’énormes sommes d’argent. Notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches dans des villes et des pays comme le nôtre puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe de quelques-uns. En 2062, nous fêterons les 50 ans du début de la lutte contre l’affichage publicitaire à Dijon. Les enfants nous demanderont de parler de vous. Peut-être qu’ils nous demanderont pourquoi vous n’avez rien fait alors qu’il était encore temps d’agir. Vous dites que vous aimez nos enfants par-dessus tout, et pourtant vous volez leur futur devant leurs yeux. Jusqu’à ce que vous vous concentriez sur ce qui doit être fait, plutôt que sur ce qui est politiquement possible, il n’y a aucun espoir. Nous ne pouvons pas résoudre une crise sans la traiter comme telle. Nous devons cesser tous ces affichages publicitaires et nous devons nous concentrer sur l’équité. Et si les solutions sont introuvables à l’intérieur du système, alors peut-être devons-nous changer de système. Nous ne sommes pas ici pour vous supplier de vous inquiéter. Vous nous avez ignoré par le passé et vous nous ignorerez encore. Nous sommes à court de temps. Nous sommes ici pour vous dire que c’est l’heure du changement, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple. Vouloir continuer à laisser des publicités dans les rues encore 6 ans comme vous le faites est un acte criminel envers les jeunes. »

Les Amis de la Terre Côte-d’Or

Ce texte est adapté du discours de Greta Thunberg lors de la COP24 en 2018. 5 ans après, en l’adaptant à la situation publicitaire dijonnaise par la modification de quelques mots, il est triste de voir que nos élus, François Rebsamen le premier, se moquent complètement du changement climatique !"

 

 

 

 

 

 



La situation est que Les Amis de la Terre Côte-d'Or informent et interpellent les élus depuis des années sur l'impact environnemental de la publicité. Et depuis bientôt trois ans, ils ciblent les abribus et panneaux sucettes car le contrat entre Clear Channel (entreprise publicitaire) et Dijon métropole se terminait le 21 octobre 2022. Donc à partir du 22 octobre 2022, plus aucune publicité pour des produits toxiques, et non locaux ne devraient être présent dans les rues de la métropole. François Rebsamen a pourtant déjà prolongé le contrat d'un an avec Clear Channel.

Et maintenant, ce que dénoncent les Amis de la Terre Côte-d'Or dans ce communiqué, c'est que François Rebsamen souhaite un nouveau marché avec le plus offrant (mise minimum de 1 million d'euros par an) pour continuer à mettre de la publicité toxique.

En 2008, lors des élections municipales, un collectif avait pausé des questions aux candidats. Un portait sur la publicité : "Il y a plusieurs centaines de panneaux publicitaires de grandes tailles dans la ville de Dijon. Plusieurs villes dans différents pays ont décidé leur interdiction. Que comptez vous faire pour lutter contre cette pollution visuelle ?"
La réponse de François Rebsamen : "Ils ont une fonction dans notre ville. Ils permettent ainsi aux habitants d’être informés des grandes manifestations qui se tiennent à Dijon et cela contribue au dynamisme de notre ville. Ils rapportent par ailleurs des recettes à la ville dès lors qu’ils sont implantés sur le domaine public, recettes qui pourraient être utilisées pour agir en faveur de notre environnement !". Bref, en 15 ans, tous les médias, toute la population française et mondiale a appris que l'on a de sérieux problème environnementaux, notamment la crise climatique. Donc, normalement tout le monde doit agir avec ces nouveaux éléments. Mais pas François Rebsamen. 2008, 2023, il continue à vouloir gagner du fric avec la publicité dans la but d'agir pour l'environnement. Un raisonnement qu'un enfant de 5 ans est en mesure de comprendre comme étant totalement stupide.
A noter que Nathalie Koenders, 1ère adjointe à la mairie de Dijon et probable prétendante à la mairie de Dijon, argumente lors de ses réunion publique que "la publicité est une manne financière" (sic). Peut importe donc l'impact environnemental, du moment que ça rapporte du fric !...

vendredi 10 mars 2023

Tribunal de Dijon : condamnation des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM

Les semenciers peuvent-ils continuer à frauder dans l’opacité ?
Le tribunal de Dijon vient d’annoncer son verdict, et les Faucheurs et Faucheuses Volontaires jugés le 14 décembre 2022 sont condamnés chacun à 800 € d’amende avec sursis, au civil à l’encontre de KWS à 3 288 € de préjudice, et à l’encontre de l’agriculteur qui hébergeait l’essai à la somme totale de 8 500 € de préjudice.

Des Faucheurs Volontaires d’OGM venus de toute la France avaient participé le 15 avril 2017 au fauchage d’une plateforme de colza à Villy-le-Moutier mise en place par la firme KWS.
Malgré la faible condamnation pénale, le verdict qui vient d’être rendu revient à légitimer les firmes semencières et leur volonté de passer en force pour imposer leurs semences OGM, au mépris des droits des paysans et des consommateurs.

KWS produit et commercialise des semences de variétés de colza Clearfield (Variétés rendues Tolérantes à des Herbicides, ou VrTH) obtenues par mutagénèse en laboratoire. Ce sont des OGM réglementés qui doivent donc être soumis à une évaluation, une traçabilité et un étiquetage OGM. Elles sont protégées par des brevets, et KWS ment quand elle prétend les obtenir par "sélection naturelle".
Tout comme les autres firmes semencières, KWS refuse toute réglementation pour nous imposer ses VrTH, dans le but d'ouvrir ensuite une grande porte aux nouveaux OGM qu'elles pourront cacher dans nos champs et nos assiettes.
Le gouvernement français, au lieu de faire appliquer la loi OGM, a choisi de prendre le parti-pris des groupes agro-industriels au mépris de l’intérêt général de la population et du bien commun. Il manigance au niveau européen pour obtenir la modification de la directive 2001-18. Face à ce mépris, les faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM agissent depuis plus de 20 ans comme des lanceurs d’alerte par des actions de désobéissance, avec le soutien de la société civile qui refuse les OGM. Mais les lobbies de la semence mettent en œuvre de gros moyens pour faire pression sur les institutions afin de nous imposer leurs variétés brevetées.

Les variétés de colza VrTH, comme tous les OGM, posent aussi de nombreux problèmes liés à une utilisation plus importante de pesticides (risques avérés pour la santé et l’environnement), et également par les brevets qui y sont liés, source de privatisation du vivant et de confiscation des droits des peuples.

Lors de l’instruction du procès du 14 décembre 2022, la firme agrochimique KWS a d’abord voulu nous intimider en réclamant plus de 8 millions d’euros de dommages et intérêts. Cette demande démesurée ne pouvait pas tenir avec un dossier de défense vide et creux. A l’audience par exemple, elle avait refusé d’indiquer quelles étaient les variétés de colza présentes et leur mode d’obtention. Les Faucheurs, Faucheuses et leurs avocats avaient, quant à eux, préparé leur dossier avec de solides arguments techniques et scientifiques, et démontré que l’entreprise KWS utilisait des techniques récentes produisant des OGM, alors que devant le tribunal, son représentant a continué de soutenir que son entreprise n'en produisait pas et n’en avait jamais produit ni commercialisé.

Nous voyons que les tribunaux, déjà saturés par les nombreuses poursuites infondées tels que les refus de prélèvement d’ADN (6 fois en Côte d’Or en 2022-2023), servent d’outil d’intimidation avec des demandes financières importantes contre de nombreux militants.

Jusqu’à quand les citoyens subiront-ils un gouvernement qui ne respecte pas la loi et qui favorise les firmes agrochimiques au mépris des droits de tous ? Les Faucheurs et Faucheuses volontaires d’OGM restent déterminés, et continueront à jouer leur rôle de lanceurs d'alerte, autant par des actions de désobéissance civile que devant les tribunaux."
Le collectif des Faucheurs Volontaires


Une condamnation qui réjouit le collectif "Marre des Faucheurs". Ce collectif explique dans un communiqué que les faucheurs auraient tout faux. Ils expliquent que "Les variétés tolérantes aux herbicides que les  Faucheurs contestent ne sont pas des OGM." (...) "Les semences de tournesol et de colza tolérants aux herbicides sont donc en dehors du champ de la réglementation « OGM »".
Une manière très formelle d'exprimer que ces plantes modifiées dans le but d'être résistantes aux herbicides leur permet de continuer à utiliser des herbicides, avec tous les dégâts environnementaux qui en découlent.
Ce collectif "Marre des Faucheurs" indique donc clairement qu'il souhaite encore et encore balancer des produits néfastes pour l'environnement dans les champs et les rivières, au mépris de la biodiversité. Chacun appréciera...

lundi 27 février 2023

l'Epicerie Locavore des Bourroches vient de fêter ses 10 ans

Ouverte au mois de février 2013, la première épicerie locavore de Dijon vient de fêter ce samedi 25 février ses 10 ans d'existence. "Et si on mangeait local ?" Telle est la question sur la devanture de cette épicerie depuis le début.

Une volonté manifeste de proposer des produits ayant parcouru le moins de kilomètres possibles et dont beaucoup sont labellisés BIO.

Présentation par Virginie : Le terroir bourguignon renferme dans sa terre généreuse des produits riches et d'exception, que vous pouvez retrouver à notre boutique. Notre région est porteuse d'aliments savoureux et authentiques. Avec mon épicerie, je vous propose de retrouver le plaisir de composer vos repas avec des aliments issus d'une agriculture de proximité, savoureux et sains.
Des producteurs passionnés, au savoir-faire inimitable, collaborent avec moi, pour une qualité de produits incomparable. Agriculteurs et éleveurs participent à un système de distribution plus simple et respectueux de l'environnement en approvisionnant des revendeurs de proximité. L'empreinte carbone affiche alors un impact très faible sur la planète, et constitue un progrès dans notre manière de consommer. Les produits vendus dans ma boutique proviennent de moins de 200 km de chez vous pour une fraîcheur incomparable et une origine toujours connue et renseignée. Je vous propose de manger au rythme des saisons, des produits frais, qui n'ont rien à vous cacher !

vendredi 24 février 2023

La ville de Marsannay-la-Côte organise le festival "Soyons nature"

Depuis 2015, la ville de Marsannay-la-Côte organise son festival "Soyons nature", différentes éditions qui ont permis d'aborder la thématique nature sous des angles bien différents. Cette année, du 20 février au 7 avril, Soyons nature permettra à chacun de mieux comprendre le gaspillage qu'il soit alimentaire et énergétique et souvent lié à la surconsommation.

Un programme très riche et diversifié. Avec des moments forts comme les animations dans les écoles. "Pour les maternelles, une animation autour du tri des déchets avec les ambassadeurs du tri. Pour les élémentaires, deux ateliers seront programmés, l'un autour du développement durable et ses solutions, et le second, une animation "une image vaut 1000 mots" traitera de campagnes publicitaires et leur décryptage". 

Un atelier Fresque du Climat le 8 mars de 19h à 22h. (inscription au préalable). La fresque du climat est un atelier collaboratif s'appuyant sur 40 cartes réalisées à partir des données du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Elle permet, en 3 heures, de comprendre et lier les causes et les conséquences du dérèglement climatique et, ainsi appréhender dans toute sa complexité le sujet de la transition écologique.

La conférence "Urgence Climatique" le mercredi 15 mars de 20h à 22h à la Maison de Marsannay. Conférence gratuite sur l'urgence climatique et écologique suivie d'un moment d'échanges.

mercredi 22 février 2023

Des plats à emporter dans des contenants consignés

"Votre restaurateur fait partie du réseau 'ramenez-moi', des plats à emporter / livrés en contenants consignés." Depuis quelques jours, il est possible d'acheter des plats à emporter servis non plus dans des boîtes en plastique ou cartons jetables, mais dans des contenants en verre et réutilisables.

Nos poubelles débordent avec toutes les pollutions sous-jacentes. Que faire ? Une des solutions est apportée par Bocaux&Co avec la mise en place toute récente d'une consigne spéciale.

Pour le client cela consiste à s'inscrire sur un site dédié pour y créditer une cagnotte. Une fois dans un des restaurants partenaire, on paye la consigne (pas le plat) avec le QRcode reçu lors de l'inscription. Puis le repas terminé, plus tard, il faut juste ramener le contenant chez un des partenaires pour voir sa cagnotte recréditée.

Une solution par carte papier existe pour éviter de passer par un smartphone pour celles et ceux qui préfèrent.

"Le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas, je choisis la consigne. Avec bocaux&co je réemploie des contenants en verre sur la métropole dijonnaise".

Quatre types de contenants existent selon les plats (entrée / plat / desserts) proposés par les restaurateurs, ainsi la consigne varie de 1 à 3€.

lundi 20 février 2023

Dijon Métropole : mobilisation contre le gaspillage énergétique des publicités et enseignes lumineuses 

Communiqué : Le 19 février 2023 à Dijon
"La nuit dernière, les militantes et militants d’Extinction Rebellion, d’Attac, de Greenpeace et des Amis de la Terre ont recouvert des publicités lumineuses et éteint des enseignes de magasins pour dénoncer le gaspillage d’énergie. Alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable.


Des affiches pointant du doigt l’absurdité de ce gâchis ont été apposées directement sur des vitrines, divers écrans numériques et autres panneaux publicitaires rétro-éclairés dans la ville de Dijon. La lumière de nombreuses enseignes restées allumées ont été coupées.





 
 
 
 

Un récent sondage BVA a indiqué que 85% des Françaises et Français sont favorables à une réduction du nombre des écrans numériques publicitaires visibles dans l’espace public, quand 54% soutiennent tout bonnement leur interdiction comme le demande une pétition citoyenne déjà signée par plus de 59 000 personnes.
A Dijon, la pétition de Greenpeace sur le site GreenVoice intitulée Dijon : "Pour l’extinction des enseignes et vitrines", a déjà rassemblé plus de 450 signatures.

Par cette action, les associations et collectifs appellent les pouvoirs publics à une extinction immédiate et générale des publicités lumineuses (écrans numériques et panneaux rétro-éclairés) et enseignes de magasins (en dehors des heures d’ouverture) encore beaucoup trop nombreuses dans l’espace public. En 2019, on dénombrait 55 000 écrans publicitaires numériques (de tailles variables) en France contre 40 000 en 2017, soit une augmentation de près de 40% en deux ans [source].





Les conséquences sont nombreuses : incitation à la surconsommation, destruction et surexploitation des ressources, pollution lumineuse : modification de la trajectoire des oiseaux et extinction des insectes (disparition du ver luisant), nombreux risques pour la santé humaine.

Les dispositions prises l’automne dernier par le gouvernement pour réguler les publicités et les enseignes lumineuses1 sont largement insuffisantes et incohérentes avec le discours gouvernemental appelant à “une mobilisation générale” en faveur de la sobriété énergétique.

Face à la crise énergétique et à l’urgence climatique, la sobriété énergétique doit être pensée en lien avec la justice sociale. Elle doit s’accompagner de mesures contraignantes ciblant en priorité les consommations excessives et de mesures d’accompagnement des plus précaires, par exemple un investissement massif dans la rénovation performante des passoires thermiques.


Nos revendications : nous exigeons :
Voir les décrets suivants :
- décret du 6 oct propose d’éteindre les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin à l’exception de celles situées dans les aéroports. Par ailleurs, les afficheurs ont jusqu'à juin 2023 pour éteindre les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain entre 1 et 6h du matin.
- Un autre décret du 17 octobre prévoit l’extinction des publicités lumineuses en cas de forte de tension sur le réseau électrique (Ecowatt rouge) pour les publicités pilotables à distance (sinon à partir de juin 2023)
- le démantèlement et le débranchement des panneaux publicitaires sur l’ensemble de la ville de Dijon et sa périphérie
- l’interdiction de l’affichage dans les zones naturelles et agricoles, ainsi qu’autour des écoles et des collèges
- une application à la lettre des décrets précédemment cités avec un contrôle renforcé auprès des enseignes "

dimanche 19 février 2023

Une souscription pour protéger la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon

Les berges du Suzon sont en danger : le Maire de Dijon a accordé le permis de construire pour 85 logements. Défendons la RUBS ! Pour cela, une souscription a été mise en place sur le site helloasso.

Le collectif “Sauvons les berges du Suzon”, soutenu par l'association des Amis de la Terre Côte-d'Or, milite pour la préservation d'un espace de nature de 3 hectares, au nord de Dijon, menacé de bétonisation par le projet immobilier “Venise 2”.

Ce terrain constitue un îlot de fraîcheur et un espace de refuge, notamment pour de nombreuses espèces d'oiseaux et de papillons. Par décret citoyen, ce terrain a été labellisé en novembre 2022 “Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon”, RUBS.

En dépit de la mobilisation citoyenne, le Maire de Dijon a accordé, le 23 janvier 2023, un permis de construire aux promoteurs groupe Edouard Denis et 4S Immo pour y ériger 85 logements, détruisant 90 % de la biodiversité du site - dont des arbres centenaires.

Dans un délai de 2 mois, il s'agit d'agir juridiquement et de contester cette décision par un recours gracieux auprès du Maire, puis par un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif. Pour cela, nous avons besoin des services d'un avocat.

Des actions de communication et de terrain sont aussi à mener pour défendre la RUBS.

Description des postes de dépense :
La somme collectée servira à financer :les honoraires de l'avocat,
les éventuelles frais de justice annexe,
les actions de communication,
les événements de relai de la campagne sur site.

Bénéficiaires finaux de la collecte :
L'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or va gérer les fonds récoltés pour régler les différentes dépenses au fur et à mesure (honoraires, frais, factures).

Porteurs du projet :
Le collectif “Sauvons les berges du Suzon” est à l'initiative d'un groupe de citoyennes et citoyens. Il est soutenu par :
Les Amis de la Terre Côte-d'Or,
France Nature Environnement Côte-d'Or,
Forestiers du Monde,
Greenpeace France groupe local de Dijon,
La Ligue de Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté,
La Fédération Patrimoine Environnement Bourgogne-Franche-Comté.

mardi 7 février 2023

BNP, une banque polluante qui se retrouve polluée

Extinction Rebellion a mené une action coordonnée nationale sur les distributeurs automatiques de la banque BNP Paribas; XR Dijon était de la partie.








"Dans la soirée du lundi 6 février 2023, Extinction Rebellion a mené des actions discrètes et coordonnées dans une trentaine de villes en France, ciblant les distributeurs automatiques de BNP Paribas en utilisant différentes techniques pour les mettre hors d’usage.

Cette action intervient à la veille (le 7 février 2023) de l’annonce des résultats 2022 de la banque, avec des bénéfices records attendus par les actionnaires. 









Mise en demeure de cesser son soutien aux nouveaux projets fossiles par plusieurs ONG en octobre 2022, la banque s’est dit en désaccord le 24 janvier dernier avec les injonctions du collectif « L’Affaire BNP », qui l’a attaquée.
La BNP a donc explicitement et publiquement choisi de poursuivre ses activités financières délétères, quand chaque jour passé à soutenir les énergies fossiles est un pas de plus vers le chaos écologique prédit par le GIEC.
Une nouvelle phase du combat contre la BNP doit donc s’amorcer sans attendre, et Extinction Rébellion est décidée à s’y engager par des actions choc, faisant suite à des actions ciblant déjà la banque le vendredi 20 janvier à Paris pour dénoncer le projet EACOP de TotalEnergies 







Pourquoi BNP Paribas ?
Une banque écologiquement meurtrière
BNP Paribas est le 1er financeur européen et le 5e mondial du développement des énergies fossiles
En tant que membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance et membre de l’initative Science-Based Targets, BNP Paribas s’est engagée à respecter les recommandations du GIEC en matière d’investissements
Or la banque refuse toujours de déclarer sa véritable empreinte carbone, qui se situerait autour de 750 millions de tonnes équivalent CO2 selon les estimations d’Oxfam.

L’année dernière, BNP Paribas a annoncé son retrait du financement du projet EACOP, pipeline géant chauffé en Ouganda et Tanzanie de TotalEnergies considéré comme une véritable bombe climatique et sociale.
La banque, 2ème financeur de TotalEnergies, continue pourtant à vanter les mérites du projet et a participé en mai 2022 à un véritable “chèque en blanc” de 8 milliards de dollars offert à la multinationale.

Nous ne sommes pas naïf·ve·s, nous savons bien que l’argent est le nerf de la guerre” affirme Camille, militante chez Extinction Rebellion ; “Si nous trouvons le moyen de leur couper les vivres, ces projets ne verront pas le jour”.

Et de fait, TotalEnergies peine à finaliser son tour de table. Il est donc encore temps d’agir et Extinction Rebellion compte continuer à exercer une pression sur la pétrolière et ses partenaires.

Pourquoi BNP Paribas ?
Une banque socialement irresponsable
Avant 2019, BNP Paribas était la banque qui facturait les frais les plus élevés en cas de découvert bancaire, de rejet de chèque ou de prélèvement.
Depuis, une loi sur les frais d’incidents bancaires a contraint la BNP à modérer son appétence pour les agios, mais elle s’autorise encore à prendre jusqu’à 25 euros par mois en frais supplémentaires aux personnes dites “fragiles financièrement”, et ce selon ses propres critères.
En France, ces prélèvements prédateurs continuent à rapporter aux banques 1.8 milliards €/an. C’est beaucoup plus que pour leurs voisines européennes. Ces pratiques portent essentiellement atteinte aux personnes déjà les plus précaires.
Enfin, BNP Paribas est la 2e entreprise française la plus généreuse avec ses actionnaires, avec 5,4 milliards € de dividendes et rachats d’actions en 2021.
Cette même année, la banque supprimait 3500 emplois et augmentait de 9% le salaire de son PDG. La banque profite aussi de la douceur d’imposition des paradis fiscaux : 19% de ses filiales y sont domiciliées.
Nous soutenons sans conditions le travail du collectif L’Affaire BNP et celui de la coalition internationale StopEACOP.

Nous exigeons
* L’arrêt explicite et brutal du financement des activités fossiles de TotalEnergies, en particulier du projet de pipeline EACOP et du projet associé d’extraction Tilenga
* Un engagement sous contrainte légale à ne soutenir aucun nouveau projet fossile, directement ou indirectement
* Le plafonnement des frais d’incidents bancaires à 5€ pour les personnes en situation de fragilité financière

La BNP prétend être la banque d’un monde qui change…
Elle est la banque d’un monde qui meurt.
Tant qu’elle ne prendra pas ses responsabilités et tant qu’elle ne fera pas l’objet de mesures légalement contraignantes, nous continuerons à la combattre et multiplierons ces modes d’action coup de poing.
Quand l’espoir meurt, l’action commence

vendredi 27 janvier 2023

Lettre ouverte à tous les médias de Côte-d’Or, pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique

 Communiqué :

"Lettre envoyée à : AFP, autoroute info, auxois-fm.fr, Bing Bang Mag, Cherie FM, Dijon l’Hebdo, dijonbeaunemag.fr, dijoncter.info, Echo des communes, France 3 Bourgogne, France Bleu Bourgogne, Fun radio, info-beaune.com, infos-dijon.com, K6fm, Le Bien Public, Le Journal du Palais, lechatillonnaisetlauxois.fr, lejacquemart.com, radio campus Dijon, RCF, Sparse, TF1 Dijon, tracesecritesnews.fr, Virgin Radio


 Madame, Monsieur,

Le consensus scientifique est clair,  puissant : la dérive  climatique et le déclin rapide de la biodiversité s’accélèrent, et nos activités humaines en sont la cause. Les impacts sur notre écosystème et nos sociétés humaines sont généralisés et, pour beaucoup, irréversibles. L’une après l’autre, les limites planétaires sont dépassées : près de la moitié de l’Humanité vit déjà en situation de forte vulnérabilité.

Dans son sixième rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) insiste sur le rôle crucial des médias pour « cadrer et transmettre les informations sur le changement climatique ».

Il vous appartient, rédactions et l’ensemble des journalistes d’informer sur l’emballement du Climat et les innombrables solutions que nous devons mettre en oeuvre d’urgence, citoyens comme élus.

Face à l’urgence absolue de la situation,  alors que notre région aussi est touchée, nous (11 associations, collectifs et structures agissantes écologiques de Côte-d’Or représentant plusieurs centaines de personnes), vous interpellons pour vous demander de vous engager à être à la hauteur des enjeux climatiques, sociaux et environnementaux dans votre travail et d’intégrer pleinement ces enjeux dans le traitement de l’information.

Nous vous demandons de rejoindre les nombreux médias nationaux et les 1 200 journalistes qui avancent sur ces problématiques, notamment avec la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, rédigée par un collectif de journalistes : https://chartejournalismeecologie.fr

Dans votre profession, la formation continue nous apparaît importante, pour délivrer une information de qualité, apporter des explications avec une vue d’ensemble, faire la promotion des solutions et non pas juste constater la situation.

Enfin, il nous semble aussi vital de vous interpeller sur les annonces publicitaires. Que penser de l’impact de votre média si celui-ci affiche de la publicité pour une entreprise dont l’activité est néfaste à la préservation du vivant et accélère le dérèglement climatique ? Que ce soit pour la promotion d’une banque trop peu engagée voire climaticide , d’une voiture surdimensionnée, de voyage en avion, de vêtements non écoresponsables (et aussi), d’appareils de haute technologie en surnombre etc. Il vous incombe de réfléchir à votre responsabilité dans la surconsommation !

Dans l’attente de la publication de votre engagement écologique dans votre média, veuillez agréer, Mesdames et Messieurs les professionnels de l’information, nos plus sincères salutations.

Signataires de cette lettre :
Les Amis de la Terre Côte-d’Or, Greenpeace Dijon, La Recyclade, Confédération Paysanne de Côte d’Or, Oxfam Dijon, XR Dijon, La Chaîne Verte, AssoEnScene, Ethique sur l’étiquette, Rézo Fêt’Art, ATTAC21"


Les médias nationaux comme locaux ne sont pas toujours à la hauteur de l'importance des enjeux environnementaux. Peut être que ce courrier fera changer les choses localement.

lundi 23 janvier 2023

Six associations et fédérations demandent à être reçues par le Maire de Dijon concernant le projet Venise 2

"Nous, associations et fédérations de promotion et de défense de l’environnement de Dijon et de Côte-d’Or, interpellons le Maire de Dijon concernant la destruction d’un espace naturel et de fraîcheur de 3 hectares au nord de la ville, au profit du projet immobilier nommé “Venise 2”.
Dans un contexte catastrophique d’effondrement de la biodiversité et de chaos climatique, nous sommes préoccupés par les impacts de la décision prise en réunion de Conseil municipal le 27 juin 2022. Ainsi, nous soutenons le collectif citoyen “Sauvons les berges du Suzon” qui lutte contre ce projet immobilier, et nous sollicitons un rendez-vous avec le Maire de Dijon pour lui expliquer notre point de vue.


Année après année, les extrêmes climatiques se font inexorablement sentir. Les modèles climatiques indiquent que Dijon, à l'horizon 2050, devrait être l’une des villes de France les plus affectées par la hausse des températures. Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et fortes, nous devons préserver l’habitabilité de la ville. Au lieu de poursuivre dans la folle logique du toujours plus de logements, nous pensons qu’il est vital de limiter au maximum les constructions, qui doivent être réfléchies dans un contexte de préservation de la biodiversité, de maintien en secteur urbain dense d'îlots de fraîcheur et de verdure, en concertation directe et ouverte avec les populations riveraines. En tout état de cause, il nous paraît indispensable d'éviter toute artificialisation nette, en ville comme en zones péri-urbaines ou rurales.

Le projet Venise 2 prévoit d’implanter plusieurs maisons en zone inondable du Plan de Prévention des Risques Naturels, alors même que ce plan de prévention évalue les risques sur la base des pluies records du siècle dernier, qui seront battus dans les décennies à venir par des épisodes de pluies torrentielles plus rares, mais plus intenses. Nous soulignons qu'envisager de construire des habitations en zone inondable n'est pas sérieux.

En novembre 2022, le terrain menacé a été labellisé par un décret citoyen, “Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon” (RUBS). Les habitants veulent ainsi protéger cet espace naturel de toute urbanisation future.
Ainsi que l’ont montré des inventaires faunistiques et floristiques, la RUBS est significativement riche d’une biodiversité préservée : une partie des 58 espèces de papillons et des 66 espèces d’oiseaux observés sur le site figure sur la liste rouge des espèces menacées en Bourgogne-Franche-Comté.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un recours pour excès de pouvoir a été déposé auprès du Tribunal administratif le 9 décembre 2022 par plusieurs associations pour demander l’annulation de la délibération du Conseil municipal, sur le motif principal d’un défaut d’information des élus.

Face à des questions aussi graves que celles de rayer de la carte une grande zone naturelle de biodiversité et îlot de fraîcheur en ville, nous, associations et fédérations de promotion et de défense de l’environnement de Dijon et de Côte-d’Or, demandons à rencontrer le Maire de Dijon avec le collectif Sauvons les berges du Suzon, dans les meilleurs délais et avant toute délivrance de permis de construire, pour lui présenter nos arguments.

Associations signataires :
Fédération France Nature Environnement Côte-d’Or - Forestiers du MondeR - Greenpeace groupe local de Dijon - Les Amis de la Terre Côte-d’Or - Ligue de Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche Comté - Délégation régionale de la fédération Patrimoine environnement Bourgogne-Franche-Comté"