Voilà près d'un an que le terrain vague a retrouvé une nouvelle jeunesse dans le quartier des Lentillères. C'est à cette occasion que le 26 mars dernier "les rues du centre ville et les halles du marché couvert de Dijon sont envahies par une soixantaine de personnes armées de binettes, pioches, faux et d’une sono electro. Les slogans fusent : "des topinambours, pas des carrefours", "des pâtissons, pas des prisons", "des rutabagas, pas des caméras", "des tomates séchées, pas des eco-quartiers". Les maraîchers semblent apprécier et les chalands encouragent. Un ancien reluque malicieusement une fourche et remarque "Avec ça, il faut faire la révolution". Un an après l’occupation des terres de la rue Philippe Guignard le potager rentre en lutte contre la volonté de la Mairie de passer les récoltes au tractopelle et d’enfouir l’humus sous le béton." (source: brassicanigra)
La suite de cet article, publié le 12 avril sur le site Brassicanigra, raconte le pourquoi et le comment du "Pot'Col'" (comme Potager Collectif des Lentillères).
Etonnant ou ubuesque de se révolter pour défendre un lopin de terre? Sur le fond, certainement pas. D'ailleurs, il existe un mouvement international agissant dans ce sens: La Via Campesina (la voix des paysannes et des paysans du monde). "La Via Campesina est le mouvement international qui rassemble des millions de paysannes et de paysans, de petits et de moyens producteurs, de sans terre, de femmes et de jeunes du monde rural, d'indigènes, de migrants et de travailleurs agricoles… Elle défend l'agriculture durable de petite échelle comme moyen de promouvoir la justice sociale et la dignité. Elle s'oppose clairement à l'agriculture industrielle et aux entreprises multinationales qui détruisent les personnes et l'environnement.
La Via Campesina regroupe environ 150 organisations locales et nationales dans 70 pays d'Afrique, d'Asie, d'Europe et des Amériques. En tout, elle représente environ 200 millions de paysannes et de paysans. C'est un mouvement autonome, pluraliste et multiculturel, sans affiliation politique, économique ou autre."
Défendre d'anciennes terres agricoles (qui étaient cultivées en Bio il y a une dizaine d'années) contre le bétonnage pour y faire pousser des légumes et des fruits est quelque chose de sérieux. Ce qu'il manque ici, semble t il, c'est l'absence (?) de dialogue entre "les défenseurs de la terre" et "les bétonneurs", le manque de terrain d'entente...
"Quand vous aurez coupé tous les arbres, pollué toutes les rivières, enfermé tous les animaux, alors peut-être comprendrez-vous que l'argent ne se mange pas" (proverbe Sioux)
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