mardi 25 juin 2019

infos-dijon.com fait le point sur l'utilisation du glyphosate à SNCF-Réseau

"L'entreprise publique SNCF-Réseau doit maîtriser la végétation autour des voies ferrées. Si elle a encore recours aux herbicides au niveau des rails, des alternatives sont expérimentées pour anticiper une interdiction du glyphosate. Comme l'éco-pâturage pour lequel Dijon est une ville pilote."

La maîtrise de la végétation autour des lignes (talus, pistes et voies ferrées) coûte 125 millions d'euros annuellement à SNCF Réseau pour toute la France. Le recours à des produits phytosanitaires de synthèse pour le désherbage des voies représente 25 millions d'euros par an. SNCF Réseau indique avoir diminué, en valeur, ses achats d'herbicides de 5% entre 2012 et 2018. Sur une période plus longue, la SNCF est passée de 397 tonnes d'herbicides utilisées en 1984 à 64 tonnes en 2018. Du fait de la réglementation (diminution des molécules autorisées) ou des changements de pratique (arrêt de traitement chimique des talus).

Dans la Bourgogne-Franche-Comté, le budget de SNCF Réseau pour le désherbage mécanique s'élève à plus de 4 millions d'euros (la plupart des travaux sont externalisés) et à près de 700.000 euros pour le désherbage chimique (cette fois, les opérations sont principalement réalisées en interne). Par comparaison, selon la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt, 3.470 tonnes de produits phytosanitaires – dont 475 tonnes de glyphosate – ont été utilisées par l'ensemble des acteurs dans la Bourgogne-Franche-Comté en 2015. La viticulture consommant 20% des pesticides.

Au niveau des talus, la gestion des arbres se fait par des moyens mécaniques car les pratiques ont évolué ces dernières années. L'utilisation d'herbicide est marginale : «on est amené à utiliser des produits phytosanitaires sur des espèces particulières comme les espèces invasives que sont les robiniers faux-acacias, il y a des méthodes de dévitalisation des souches qui se font par badigeon au pinceau» souligne Adeline Dorbani.

À ce jour, l'alternative la plus visible est l'éco-pâturage et Dijon fait partie des sites pilotes en France : «Dijon est la ville où l'on a le plus de sites qui sont écopâturés» s'enthousiasme Adeline Dorbani, du fait d'un partenariat avec le Jardin des sciences depuis 2015.

Par exemple, près du lycée du Castel, un ouvrage d'art était envahi par la renouée du Japon. Cette peste végétale a été maîtrisée par de l'éco-pâturage et de l'ensemencement choisi, ce qui permet d'intervenir avec seulement du fauchage ensuite. Les entreprises d'éco-pâturage professionnel commencent par clôturer les zones à pâturer (uniquement les talus, pas la voie) puis un berger vient avec ses animaux. Le berger n'est pas tant là pour surveiller les moutons que pour les protéger, éventuellement des chiens. «J'ai vu des moutons très tranquilles au passage même des TGV» commente la responsable du développement durable. SNCF Réseau espère maîtriser son budget tout autant que la végétation avec les solutions alternatives aux herbicides de synthèse."
(plus d'informations dans l'article de infos-dijon.com)

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