vendredi 27 septembre 2019

LA BASE ouvrira début 2020

LA BASE  sera une épicerie de produits biologiques / locaux & circuit-court / zéro-déchet, indépendante et coopérative, au format Drive à Dijon.
Selon le site web, cela se définie comme "la praticité d'un drive", "la priorité au local & bio", avec un "objectif zéro déchet".

La priorité au local & bio:
"Notre catalogue sera constitué de produits biologiques et/ou locaux (le plus souvent les deux). Pour les produits que nous ne trouvons pas dans notre région, nous irons au plus court, tant en distance qu’en circuit de distribution.
En achetant ces produits, vous prendrez soin de votre santé et de celle de vos proches. Vous soutiendrez celles et ceux qui ne comptent pas leurs heures pour cultiver et produire des produits de qualité, respectueux de la santé et de l’environnement.
En faisant vos courses à LA BASE, vous reviendrez aux bases et mettrez du sens dans votre panier."

Objectif zéro déchet:
"Votre commande dans des contenants consignés sera préparée par nos soins, à votre demande.
Après son retrait, vous rangerez vos produits directement dans vos placards. Pas de manipulation, pas de contenants à prévoir. Nous nous en occuperons pour vous.
Une fois vos bocaux vides vous nous les ramènerez, et nous les remettrons en circulation après vous avoir rendu votre consigne.
Simple ! Nous n’inventons rien, nous remettons juste au goût du jour le vrac de nos grands-parents."

Il sera possible d'y trouver "des produits du quotidien", "une fringothèque", "un espace convivialité".

à découvrir prochainement, et à encourager dès maintenant ...

lundi 23 septembre 2019

"Ici, vos emballages et sacs réutilisables sont les bienvenus"

"J’accepte les contenants réutilisables dans mon commerce". Ainsi commence la charte à signer par les commerçants qui acceptent que leurs clients viennent avec leurs propres contenants réutilisables et Dijon Métropole.

"Dans le cadre du projet Territoire « Zéro Déchet, Zéro Gaspillage », Dijon métropole souhaite réduire l’utilisation des emballages et des sacs donnés aux clients lors de leurs achats en développant les contenants réutilisables dans les commerces alimentaires de proximité.
Le commerçant s’engage à :
• communiquer en plaçant la vitrophanie fournie par Dijon métropole pour inciter les clients à participer en les informant sur la possibilité d’apporter leurs propres contenants et leurs sacs à vrac
• accepter les contenants réutilisables propres, secs et appropriés à l’emballage alimentaire* (bocaux en verre, boîtes alimentaires, etc.)
• tarer le contenant a n de peser directement l’aliment demandé sans utiliser de papier ou tout autre emballage
• ne pas proposer systématiquement des emballages et des sacs aux clients lors de leurs achats
• mettre à disposition des cartons, cagettes ou autres emballages qui peuvent être réutilisés
Dijon métropole s’engage à :
• fournir la vitrophanie au commerçant
• faire la promotion des commerçants qui s’engagent dans ce dispositif via le site trionsnosdechets-dijon.fr et les autres supports de communication de la collectivité"

Des commerces qui acceptent les boites et autres sacs, et qui donc acceptent de prendre le temps de tarer ces contenants, c'est à soutenir. Ces autocollants sont déjà visibles plusieurs vitrines.

vendredi 20 septembre 2019

Lettre ouverte aux députés de Côte d’Or ayant voté pour la ratification du CETA

Suite au vote des députés sur le CETA fin juillet, le collectif STOP TAFTA CETA 21 a envoyé récemment une lettre ouverte à Fadila Khattabi et Didier Paris, les deux élus de Côte-d'Or ayant voté pour ce traité climaticide:


"A Madame Khattabi 3ème circonscription et à Monsieur Paris 5ème circonscription.

Lors de la séance parlementaire du 23 juillet 2019, vous avez voté pour la ratification du CETA (accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne). L’avez-vous fait en toute connaissance de cause ?

Saviez-vous que le Canada n’est pas le paradis écologique que le gouvernement s’est évertué à montrer en déclarant « Le Canada est un partenaire de confiance aux normes proches des nôtres ».

Au Canada, les fermes usines sont la norme et la taille moyenne d’une exploitation est de 420ha contre 55 ha en Europe, avec un recours systématique aux antibiotiques, hormones de croissance et farine animale ; outre les conséquences sur le bien-être animal, celles sur la santé des consommateurs ne sont pas anodines : c’est pourquoi ces produits sont interdits dans l’Union Européenne. Le gouvernement a affirmé que les produits interdits au sein de l’Union Européenne ne peuvent pas pénétrer sur le marché européen mais les normes sanitaires applicables sur le sol européen ne valent pas automatiquement pour les produits importés. De plus avec la « concurrence libre et non faussée », les pays et leurs ports, soucieux de préserver leur part de marché et de développer leur activité, réduisent au minimum les contrôles douaniers. De fait la plupart des marchandises importées sont débarquées sans vérification dans n’importe quel port européen et peuvent ensuite circuler librement dans tout l’espace économique européen.

D’ailleurs le ministère de l’agriculture l’a reconnu le 15 Juillet « aucune règle n’interdit l’arrivée de bœuf canadien nourri à certaines farines animales ou « dopé » aux antibiotiques ».

Saviez-vous que le Canada multiplie les pressions et les menaces contre les normes sanitaires européennes et contre l’application du principe de précaution ?

Saviez-vous que le Canada produit de la viande 25% moins chère qu’en Europe ?

Et pourtant le gouvernement affirme que « les filières agricoles ne seront pas déstabilisées par les importations canadiennes ». Effectivement le Canada n’a pas encore utilisé ses contingents d’exportation mais cela ne signifie pas qu’ils ne le seront jamais. Il serait étonnant que le Canada ait âprement discuté ces quotas pour ne pas les utiliser mais la mise en place d’une filière d’exportation demande un certain temps.

Saviez-vous que le Canada a déjà augmenté ses exportations en Europe de 65% de produits pétroliers issus de l’exploitation de sables bitumineux ?

Pensez-vous vraiment que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre relâchés par les transports transatlantiques n’aura aucun effet sur le réchauffement climatique ?

De nombreuses organisations (70), et récemment Nicolas Hulot vous ont alerté sur les dangers que représentait ce traité commercial. Vous n’avez pas voulu les entendre, préférant donner du crédit aux approximations et omissions fournies par l’exécutif malgré des contre-arguments étayés de longue date et publiés avant le vote.

La planète brûle et vous regardez ailleurs. Ne préférez pas la fausse liberté du commerce, en oubliant qu’il n’y aura ni commerce ni part de marché sur une planète morte. Ne persistez pas dans un modèle économique qui détruit la planète, empoisonne des millions de personnes et génère des inégalités colossales.

Au-delà du fait que cela vous sera reproché aux prochaines échéances électorales, vous porterez une lourde responsabilité devant les citoyens, les citoyennes et les générations futures.

Citoyennement,

Le collectif STOP TAFTA CETA 21 et des citoyens engagé"

Fadila Khattabi et Didier Paris sont clairement des députés n'agissant pas pour le bien de la population et de la planète sur ce sujet ! Ce sont de mauvais représentants des citoyens.

lundi 16 septembre 2019

Avec le MEDEF 21, c'est "Open bar" sur la planète ?

Il parait que tout le monde sait qu'une croissance infini dans un monde fini est impossible. Tout le monde ? Apparemment non car certains organisent des "Open Bar" pour aller "en route vers un monde sans limite". Un message qui a fait réagir à juste titre le syndicat SNESUP-FSU de l'Université de Bourgogne:


"Open Bar pour le MEDEF à l'université de Bourgogne
mardi 10 septembre 2019

Le 5 septembre 2019, l'université de Bourgogne accueillait la désormais traditionnelle université d'été du MEDEF 21, avec la classe habituelle : privatisation des locaux, subvention de 10000 €, accueil par des hôtesses précaires et sous-payées, publicités pour des voitures…

Afin sans doute de contrebalancer le côté très « salon de l’automobile » et fort peu universitaire de ces rencontres, le président du MEDEF 21 les présente comme une occasion de « balayer les idées reçues, de prendre de la hauteur, d'apporter des solutions, d'éviter les "déjà vu" ». Des propos convenus qui contrastent avec le cynisme dans le choix du thème de cette année, affiché en grosses lettres à l'entrée et sur le petit livret distribué aux participants : « Open bar. En route vers un monde sans limite ». Nous sommes nombreux à avoir été heurtés par cet intitulé caricatural et provocateur, à l'heure où les crises sociales et écologiques apparaissent désormais au grand jour. Se proposer d’inventer un monde « sans limite » alors que partout les limites sociales, physiques et biologiques du modèle de croissance dominant sont franchies, aboutissant à une succession continue de crises et de conflits… voilà qui relève d’un sens de l’à-propos assez désastreux.

Nous avons donc décidé d'aller y voir de plus près, afin de tenter de savoir comment les participants comprenaient le thème de la journée. Précisons que, malgré l'annonce "Open bar", l’entrée était payante (84 €). Faute de carton d’invitation, nous avons donc dû nous contenter de questionner un panel de participants à l’entrée des barnums.

Certains ont vu dans le titre choisi une "provocation" salutaire à l'heure des discours écologiques catastrophistes, d'autres ont considéré qu'il s'agissait d'un simple slogan. Il faut croire que pour ceux-ci, les mots n’ont pas d’importance. D’autres encore ont estimé qu'il fallait sortir des "règles" censées freiner nos actions pour laisser libre court à la créativité entrepreneuriale. Apparemment pour ceux-là, les antiennes néolibérales rabâchées depuis 40 ans ne sont pas des idées reçues ou du déjà-vu qu’il faudrait balayer. Amenés sur le terrain des faits scientifiques comme les limites matérielles (ressources naturelles, espace disponible) ou humaines (capacités cognitives, mortalité), la plupart ont botté en touche en disant que l’absence de limite devait se comprendre comme une référence aux technologies de l’information et de la communication, comme si « l’immatériel » ne reposait pas sur une infrastructure matérielle (serveurs, objets connectés…). Enfin, un adhérent du MEDEF manifestement versé dans la métaphysique nous a déclaré sans sourciller que l’approche scientifique posait des « bornes » à l’esprit, qu’on « ne [savait] pas tout », et que la matière noire et les théories en « neurosciences » d’Idriss Aberkane étaient bien la preuve que tout était possible1.

A l’intérieur, un concours appelé « les Pitchs » était organisé afin de récompenser un "projet innovant". Parmi les candidats on pouvait ainsi entendre le PDG de la start up Avioneo qui propose de développer les "projets de taxis volants partagés, sobres et efficients". A coup sûr, de telles « solutions » augurent de réponses à la hauteur des crises qui nous assaillent ! Parallèlement avait lieu une série de conférences. Une seule scientifique — caution académique de ce rassemblement présenté comme une « université d'été » — était présente pour échanger avec les patrons : une spécialiste de génétique venue expliquer qu'il n'y a pas de limites génétiques. De là à en conclure qu’on vit dans un monde sans limite tout court, il n’y a qu’un pas que le MEDEF franchit allègrement.

A l'heure où les rapports scientifiques sur l'effondrement de la biodiversité, le changement climatique, les coûts sociaux et environnementaux de l'extraction de ressources apparaissent si manifestement au cœur des enjeux du présent, les chefs d’entreprise du MEDEF choisissent encore de nier la réalité. Au lieu de repenser réellement le monde productif et consumériste qui nous conduit si manifestement à la catastrophe, ils restent campés sur leur vision du monde hors-sol. Enfermés dans leur petit cocon d'autosatisfaction, ils préparent les catastrophes à venir avec la bonne conscience de ceux qui se sentent dominants et dans le sens de l'histoire.

Qu'une université valide et accueille une telle conception du monde et de tels projets, sans réflexivité, sans interrogation, sans perspectives critiques — autant d'éléments qui devraient constituer le cœur de nos missions — est sans doute le signe le plus tangible de l’impasse à laquelle nous conduisent les réformes successives de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il est temps de changer de trajectoire.
1 Idriss Aberkane est docteur en littérature et en sciences de gestion. Pour prendre la mesure de sa légitimité dans le domaine des neurosciences, voir sa notice Wikipédia."

Allez, chiche, l'année prochaine le MEDEF21 mettra en avant des vélos et proposera du jus de pomme bio à son "Open Bar".

mardi 3 septembre 2019

Stylos21.org, La révolte constructive des stylos

Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or:
"La révolte des stylos, c’est maintenant ! Des stylos qui en ont marre d’être enfermés, d’être ridicules dans un énorme blister, d’avoir une vie scandaleusement trop courte, de participer ainsi activement à la déforestation et à la pollution, de mourir bêtement en étant jetés en décharge ou en étant incinérés.









Le stylo veut devenir éternel et traverser les générations. Il mérite plus de considération. Grace à lui, le bambin est tout fier de montrer qu’il sait écrire. C’est un marqueur d’une étape historique de sa vie.

Et des moments historiques, le stylo en a vécu : signature des traités de paix, écriture d’innombrables lettres d’amour …

En plus, il est parfaitement docile et s’adapte à toutes les écritures même les plus compliquées. Il peut être de toutes les couleurs et peut être fabriqué à partir de matières recyclées. Que de qualités pour ce petit instrument qui mériterait d’être enfin reconnu à sa grande valeur !!!
Il est soumis, c’est vrai, à la concurrence de l’écriture numérique mais quand on voit l’usage que certains font de twitter faut-il s’en inquiéter ?

Les stylos se révoltent, d’accord, ils en ont plus que marre, d’accord. Mais leur révolte se veut constructive et elle débouche, avec l’aide des Amis de la Terre Côte d’Or, sur la création du site internet stylos21.org qui annonce une nouvelle ère enfin glorieuse pour eux.
Pourquoi les Amis de la Terre Côte d’Or ont apporté leur aide ? Parce que les militants de cette association sont conscients de l’état catastrophique de notre planète. Une situation majoritairement due à notre société de sur-consommation. Et les stylos sont un bon exemple de cette sur-consommation.

Quotidiennement nous écrivons, souvent sur un ordinateur ou téléphone, mais aussi fort heureusement encore beaucoup à l’aide d’un stylo, d’un feutre, d’un crayon. Des petits objets qui paraissent anodins. Comment un simple stylo peut-il avoir un impact sur notre planète ? Un seul, pas grand-chose ; mais quand nous sommes des millions à en acheter, à les utiliser puis à les jeter à la poubelle, ce n’est plus anodin.
Les Amis de la Terre Côte-d’Or ont mis en place la récupération d’instruments d’écriture localement en 2013. Progressivement les kg récupérés ont augmenté pour être recyclés en mobiliers de jardins via Terracycle. Le recyclage, c’est bien, mais en accord avec la maxime “un bon déchet est un déchet qui n’existe pas” ; Ils se sont posés la question de ce qu’il est possible de faire pour diminuer ce volume de déchet généré par l’écriture, plus précisément par les stylos, feutres, correcteurs et autres marqueurs.
Vous trouverez donc sur le site stylos21.org diverses informations (Emprisonnement / Renaissance / Matières premières / 2ème vie / Divers) pour devenir un consom’acteur éclairé, surtout au moment de la rentrée des classes."