Le 21 mars 2019, la ville de Dijon a publié un arrêté interdisant l'utilisation du glyphosate pour les professionnels et particuliers. Le texte est contesté par la FDSEA de Côte-d'Or qui le considère comme illégal. La démarche de François Rebsamen embarrasse la préfecture et la chambre d'agriculture.
Le site d'information en ligne infos-Dijon.com a publié une information très importante dans son article "DIJON : L'arrêté anti-glyphosate confronté à la légalité". "Selon nos informations, la FDSEA de la Côte-d'Or a lancé un recours gracieux à l'encontre de la municipalité. Première étape avant un contentieux devant le tribunal administratif. (...) Le syndicat majoritaire, représentant les exploitants agricoles tenants d'une agriculture conventionnelle, voit d'un mauvaise œil ce qui apparaît comme un gage donné à la composante écologiste de la majorité de François Rebsamen à un an des élections municipales de mars 2020. En effet, les membres d'Europe Écologie Les Verts soutiennent les actions des «pisseurs involontaires de glyphosate» et participent au mouvement «nous voulons des coquelicots» visant à obtenir l'interdiction des pesticides de synthèse."
Selon l'association generations-futures, il a été vendu 138 852 kg de glyphosate en Côte-d'Or en 2017. Ce qui représente 15,8 ug de glyphosate /m2, toute surface confondue. Ou bien en ne tenant compte que des Surfaces Agricoles Utiles (SAU) cela fait 29,7mg/m2. Plus de 100 tonnes de glyphosate déversés en Côte-d'Or et par an, ce n'est pas rien ! Alors quand un maire décide que c'est fini d'en mettre sur sa commune, il est plus que regrettable que des gens s'y opposent.
Lu sur le site de la FDSEA21: "Nous nous opposons vivement aux arrêtés pris par des communes contre le glyphosate (en Côte d'Or notamment), mais aussi contre d'autres molécules (par exemple des ZNT riverains de 150m en Bretagne). Les communes n'ont pas la compétence légale de réglementer l'usage des produits phytosanitaires, c'est une compétence exclusive du Ministre de l'Agriculture. Cette distribution des compétences correspond à la mise en oeuvre du principe de précaution, qui est conditionnée aux évaluations scientifiques, et non à des dogmes quelconques, notamment lorsque ceux-ci ont visiblement une visée purement éléctoraliste.
Nous avons donc d'ores et déjà déposé des recours gracieux contre les 3 arrêtés anti-glypho dont nous avions connaissance : à Dijon, Chenôve et Fenay. Si cela s'avérait insuffisant, nous sommes prêts à poursuivre la procédure administrative pour faire annuler ces arrêtés."
Il va être très intéressant de suivre le sujet, d'autant plus que la FDSEA va à contre-temps des attentes de la population et de la nécessité de protéger la biodiversité.
3 commentaires:
immondes requêtes de la FDSEA, qui se garde bien d'utiliser le terme "pesticide", et fait de la réthorique de bas étage, comme si la dangerosité des pesticides, dont les exploitants augmentent sans cesse les doses et les impacts, n'étaient pas démontrés. Eux qui se plaignent de malformations du style micropénis et pleurnichent dans l'"amour est dans le pré", sont dans le déni total sans se rendre compte qu'ils en sont les premières victimes et que les villes sont devenues moins polluées que les campagnes. A l'heure oùl'effondrement des insectes et aussi des oiseaux s'accélère et atteint des niveaux intolérables, cet entêtement à poursuivr el'empisonnement généralisé est un crime. Honte à cette corporation d'irresponsables !
La FNSEA ne semble encore pas ouverte au changement et aux avancées scientifiques et agronomiques. Sa présidente dit dans les médias que 150 m sans chimie va créer des ... friches !!!
Pourtant la Bio existe et se perfectionne depuis 60 ans ! Oui, cultiver sans AgroToxiques est indispensable, des agriculteurs ont de plus en plus de maladies professionnelles, des voisins de parcelles ont des cancers, des bébés naissent malformés, stop à toutes ses horreurs ! Vive la BIO et l'agronomie !
Un recours "gracieux", tu parles ! Comme si ces minables, qui continuent à pleurnicher sur l interdiction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles et autres pollinisateurs, pouvaient être gracieux ? D'ailleurs cet arrêté n'a rien de révolutionnaire ni provocateur : depuis le 1er janvier 2017, les communes françaises n'ont plus le droit d'utiliser le roundup pour l'entretien de leurs parcs publics. Même chose pour les promenades, forêts et voiries : une interdiction qui a été adoptée en juillet 2015 par l'Assemblée nationale lors du vote de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Et depuis le 1er janvier 2019, cette interdiction s'est étendue également aux particuliers qui disposent d'un jardin ou potager. Les "agrochimistes rétro" peuvent continuer à empoisonner eux et nous et les sols jusqu'en 2025 pour avoir des gros rendements, même si comme cette année, ce sera un fiasco pour l'exportation à cause de l'instabilité des cours. Et Rebs à nous enfumer sur ses prétentions écologiques
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