Dimanche 6 novembre, l'émission "Dimanche en politique" de France 3 Bourgogne portait sur la radicalité de plus en plus grande des défenseurs de l'environnement. Les quatre invités ont argumenté sur le côté utile ou contre productive de ces actions.
Les petits gestes, les manifestations pour le climat de plusieurs milliers de personnes, les pétitions, les lettres ouvertes,... qui sont réalisées depuis des années par de plus en plus de gens ne sont malheureusement pas des actions suffisantes vu que la biodiversité continue à disparaître, vu que le climat continue à se réchauffer, vu qu'il y a de plus en plus de plastique en mer, vu que... Les pétitions et autres manifestations ont pour objectif de faire évoluer nos dirigeants politiques pour qu'ils prennent en compte les enjeux environnementaux. Le résultat est sans appel : l'écrasante majorité de nos élus (locaux comme nationaux) ne sont pas à la hauteur. Des élus qui continuent de faire l'éloge de la croissance.
L'augmentation du nombre d'actions "fortes" est avant tout un signe de défense forte. Toute personne qui se fait agresser se défend. La destruction des conditions de vie sur terre est une agression envers ses habitants. Il y a ceux qui ne voient rien et ne réagissent pas comme la majorité des élus et autres cols blancs et il y a ces militants écologistes qui, tout normalement, se défendent. Il s'agit là de légitime défense, n'en déplaise à Benoît Bordat. Comme le dit monsieur Cyril Bousquet, les agresseurs ne sont pas les militants écolos, mais ceux qui détruisent l'environnement.
Ce petit reportage de France info en dit long sur l'aveuglement et la surdité de nos dirigeants. Même les scientifiques, habituellement neutres, n'en peuvent plus !
Un bon livre pour comprendre la situation :
Développement de Zones à défendre (ZAD), fauchage de champs OGM ou
encore occupation de centrales nucléaires: les actions de désobéissance
civile se multiplient dans de nombreux pays. Celles et ceux qui pensent
que l’ordre établi est parfait s’en offusquent. Celles et ceux au
contraire qui s’intéressent au mouvement infini de construction de la
justice et du droit n’en sont guère surpris. Point d’étape nécessaire
sur la désobéissance civile, ses origines, ses fondements et limites,
cet ouvrage met au jour son rôle dans le développement de la justice
elle-même; il rassemble des paroles activistes, judiciaires et
académiques. Il permet encore de comprendre l’intérêt de l’argument de
l’état de nécessité, notamment pour les questions de justice climatique,
tout particulièrement devant les tribunaux français ou suisses.
Juristes, politistes, activistes, ce livre s’adresse à tous les citoyens
et citoyennes qui souhaitent réfléchir et agir sur ces sujets.
Et un excellent article de Bon Pote qui conclut "si la question est de savoir si ces actions sont contre-productives, la réponse est “personne ne peut le dire”. Et de rajouter : "Mais si la forme cristallise une majorité des débats, recentrons-nous sur le fond. Une société où des scientifiques sont prêts à s’enchainer pour être écoutés plutôt que de travailler tranquillement est une société malade. Cela devrait nous interpeller et inquiéter beaucoup plus qu’un jet de soupe sur une vitre. Si vous êtes plus énervé(e) par un activiste qui jette de la peinture sur une vitre ou qui s’allonge sur la route que par les multinationales d’énergies fossiles qui condamnent notre avenir, c’est probablement que vous n’avez pas compris le problème."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire