Mercredi matin, des militants de XR Dijon étaient devant la préfecture de Côte-d'Or pour une action symbolique en soutien à leurs camarades de XR Lyon qui se trouvent en procès contre TotalEnergies. C'était pour eux l'occasion de rappeler l'écocide et le bafouement complet des droits humains par TotalEnergies de l'Ouganda à la Tanzanie avec son projet EACOP.
1- La reconnaissance par la justice et l'Etat Français des crimes écocidaires et humains de la société TotalEnergies et une communication honnête sur ces problématiques.
2- L'arrêt complet et immédiat du projet EACOP/Tilenga et de l'ensemble des nouveaux projets d'extraction d'énergies fossiles. La réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée.
3- L'arrêt immédiat de la complicité de l'Etat Français envers les gros pollueurs et qu'il prenne ses responsabilités dans la crise climatique actuelle en taxant les superprofits climaticides et en cessant de soutenir et de subventionner les criminels climatiques, à commencer par TotalEnergies.
Ce projet EACOP/Tilenga, largement dénoncé par de multiples associations est une véritable catastrophe écologique. L'association Les Amis de la Terre France en arrive à porter plainte au pénal contre TotalEnergies tellement la situation est grave.
Le climat en questions est un grand débat organisé jusqu'à la fin de l'année 2023 pour recueillir les avis, propositions et vigilances du plus grand nombre sur les enjeux climatiques.
Dijon métropole est engagée dans la révision de son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET ou "Plan Climat") afin d'actualiser et de renforcer la stratégie de la métropole pour s'adapter et lutter contre le changement climatique.
Le Climat en questions est un grand débat citoyen organisé jusqu'à la fin de l'année 2023 pour recueillir les avis, propositions et vigilances du plus grand nombre sur les enjeux climatiques.
Un questionnaire sera en ligne prochainement.
Les débats de proximité. "Dijon métropole adapte sa stratégie climatique : quel message souhaiteriez-vous lui transmettre" ? : voici la question à partir de laquelle la métropole et ses structures de proximité vous proposeront de débattre lors de rencontres près de chez vous. Venez partager vos idées, vos questionnements, vos propositions : chacun est le bienvenu. Les débats feront l'objet de compte-rendus qui seront tous analysés par les services de Dijon métropole.
Les prochaines dates :
* Le vendredi 27 octobre aà 14h au 28 rue le Jolivet à Dijon par les équipes de la maison de quartier l'Archipel * Le mercredi 15 novembre de 13h30 à 15h, débat étudiant à l'Esirem, à Dijon * Le jeudi 18 janvier à 18h à l'espace Baudelaire, à Dijon
De nombreuses animations "fresques du climat" sont aussi proposées. Voir sur le site internet pour les dates. De plus, l'exposition itinérante participative sur la transition climatique"Demain la Vi(ll)e", conçue par Latitude21 sera visible dans différents leiux jusquà la fin du mois de janvier 2024.
Espérons que ce grand débat ne sera pas qu'un grand coup de communication, voir de greenwashing...
Communiqué des Amis de la Terre Côte-d'Or : Semaine européenne de Développement Durable à Dijon : Les élus de la métropole acceptent toujours la désinformation publicitaire honteuse dans les rues. Alors que plus de 300 scientifiques demandent un traité de « non-prolifération des énergies fossiles », des financeurs de ces énergies climaticides s’affichent librement dans les rues de Dijon.
Faut-il encore rappeler que la publicité est le moteur de notre société de sur-consommation ? Toujours acheter plus tout en niant les impacts environnementaux et sociaux liés, voilà ce que les publicitaires essayent de nous enseigner. Et les rues de Dijon n’échappent malheureusement pas à cette règle avec les affichages publicitaires présents sur les abribus et panneaux sucettes. Pourtant cela aurait pu prendre fin au mois d’octobre 2022.
Mais les élus de la métropole en ont décidé autrement, sous l’égide de François Rebsamen, préférant permettre la promotion de tous types d’entreprises, même les plus polluantes.
Caisse d’Epargne Pour la Caisse d’Epargne : « Etre utile à la planète, c’est financer les énergies renouvelables près de chez vous », « Etre utile aux jeunes, c’est leur proposer des emplois près de chez vous » et « Vous être utile, c’est investir votre épargne là où vous vivez. » Il s’agit là de publicités honteuses et mensongères, un magnifique cas de greenwashing à l’égard des investissements de cette banque ! Rappelons que la Caisse d’Epargne appartient au groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne). – Le groupe BPCE a accordé plus de 50 milliards de dollars à l’industrie des énergies fossiles entre 2016 et 2022, soit après l’Accord de Paris. – Ses engagements en matière de climat sont lacunaires, elle continue à financer de nouveaux projets de pétrole et de gaz ainsi que les entreprises qui les portent. Elle refuse même de prendre des engagements crédibles sur des secteurs comme celui du gaz de schiste, et a soutenu dans les dernières années un bon nombre de nouveaux projets d’exportation de ce gaz (GNL) aux Etats-Unis. Elle a été à ce titre épinglée dans une récente enquête de Disclose. – Le groupe BPCE est également pointé du doigt pour les activités climaticides de sa filiale de gestion d’actifs Natixis IM, un mastodonte peu connu de la finance française, une des banques à l’origine du crash bancaire de 2008. Natixis IM détenait en janvier 2023 7,3 milliards de dollars, en actions et obligations, dans les principaux développeurs d’énergies fossiles (tels que Total), y compris dans des entreprises développant encore de nouveaux projets liés au charbon.
Société Générale – Société Générale n’a pas du tout tourné la page des énergies fossiles, avec au total de plus de 98 milliards de dollars de financements accordés à cette industrie entre 2016 et 2022 (soit après l’Accord de Paris). – Tout comme la Caisse d’Epargne, ses engagements en matière de climat restent lacunaires, elle peut ainsi continuer à financer les nouveaux projets de pétrole et de gaz ainsi que les entreprises qui les portent. – Elle joue un rôle clé dans de nouveaux projets d’énergies fossiles comme au Mozambique, on elle appuie le projet destructeur Mozambique LNG de Total, malgré de lourds impacts climatiques et un grave contexte de crise humanitaire et sécuritaire.
Rien qu’avec ces éléments il est ignoble de lire que la Caisse d’Epargne est « utile à la planète » ou « utile aux jeunes » puisqu’elle participe pleinement à détruire le présent et l’avenir des jeunes en finançant activement à la destruction de la planète. Et la Société Générale ne devrait pas non plus pouvoir s’afficher ainsi dans une ville qui se déclare « référence écologique européenne » !
Nous interpellons de ce fait une nouvelle fois les élus de la métropole, dont François Rebsamen et Nathalie Koenders, afin qu’ils s’engagent à limiter l’affichage aux activités locales et aux commerçants locaux. Il en est de leur responsabilité !"
Ce qui se passe dans les rues de Dijon avec ces publicités pour les banques, l'alcool, la malbouffe,... démontre bien qu'il devient nécessaire d'encadrer la publicité et l'influence des multinationales; c'est un impératif écologique et démocratique comme l'explique le rapport"Big Corpo".
Du 16 au 22 septembre c’est la Semaine européenne de la mobilité. Cet évènement a pour objectif d’inciter les citoyens et les collectivités dans de nombreux pays européens à opter pour des modes de déplacements plus durables. Obligé de se déplacer en voiture ? Testez le covoiturage avec Divia.
Depuis le printemps, Divia mobilité propose, en plus des trajets en bus et tram et des prêts de vélo longue durée, la possibilité de mettre en relation conducteur et passagers pour du co-voiturage. Pour cela il suffit de : - Créer un compte personnel diviamobilités - Télécharger l'appli Diviacovoit' - Valider l'inscription - pour le conducteur : Enregistrez vos trajets simples ou réguliers (départ, arrivée, heure).
Ils sont automatiquement partagés dans le réseau DiviaCovoit' et
proposés aux covoitureurs. Si un voyageur est intéressé, vous recevez
une notification et vous échangez, via l’appli, avec votre futur
passager. - Pour le passager : Renseignez votre itinéraire. Si une proposition de covoiturage
correspond à votre recherche, il vous suffit de la valider et le
conducteur reçoit une notification. Vous pouvez ensuite échanger
ensemble via l'appli pour convenir du lieu de rendez-vous. S’il n’y a
pas de conducteur disponible pour votre trajet, DiviaCovoit' vous
conseille en itinéraires via les solutions de déplacement en bus, tram
ou marche à pied.
Alors que le prix de l'essence augmente, alors que l'on parle de plus en plus de sobriété, 41% des trajets en voiture se font seul selon une étude du ministère de la transition écologique !
A croire que l'essence n'est pas si cher, ou bien que le changement climatique n'existe pas...
Quoi qu'il en soit, tout conducteur ayant des places libres devrait chercher à remplir sa voiture (à défaut de s'en passer). Autre solution efficace : remettre d'actualité l'auto-stop.
Communiqué de l'association EVAD : "Voilà quelques jours que la rentrée est passée, et pour l'heure aucun incident majeur ni accident ne nous ont été rapportés. Mais pour combien de temps encore ?
L'association EVAD invite Dijon Métropole à envisager en urgence le réaménagement de l'espace public situé entre le pont du canal et la place du 1er mai, sur l'avenue Jean Jaurès. Ce secteur correspond à la vélorue déployée en septembre 2019. 4 ans plus tard, la situation ne s'est pas améliorée dans ce secteur malgré une hausse de la fréquentation par des cyclistes.
Le principe de la vélorue est clairement défini par le CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l’aménagement) : Les cyclistes y circulent librement;
La vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 30 km/h;
Le trafic motorisé est limité au trafic de desserte locale (maximum recommandé 1000 véhicules/jour)
Le dépassement du vélo par le véhicule motorisé est interdit sur les portions étroites comme c'est le cas sur la vélorue de l'avenue Jean Jaurès.
On ne peut que constater dans un premier temps que l’avenue Jean Jaurès ne réunit pas tous les critères d’une vélorue recommandés par le CEREMA (le trafic n’est pas un trafic de desserte locale et dépasse largement les 1000 véhicules par jour). Le choix fait en 2019, de basculer cette portion de l’avenue en vélorue semble donc discutable puisqu'il n'a pas été accompagné d'autres mesures permettant de se conformer à ces recommandations. Quatre ans plus tard, la réalité vient confirmer ce que la théorie laissait craindre : le trafic routier important sur cet axe met les cyclistes dans un inconfort important et les automobilistes dans une incompréhension de l’aménagement mis en place. Ceci génère des infractions et un non-respect du principe de la vélorue qui à leur tour aggravent d’autant plus l’insécurité et l’inconfort de tous.
Ainsi, les cyclistes qui ont l'audace de ne pas frôler les véhicules stationnés sur le côté de la route sont soumis à la pression d'automobilistes fort pressés d'aller s'arrêter quelques mètres plus loin au feu rouge, agressant parfois verbalement les cyclistes et parfois même empiétant sur les voies du tram pour les doubler! Et cette situation d'insécurité quotidienne provoque un report d'un certain nombre de cyclistes, pour ceux qui ne sont pas simplement rebutés par la pratique du vélo dans ce secteur, sur le trottoir. Une pratique interdite, créant de nombreux conflits avec les personnes piétonnes, et reportant l'insécurité devant l'école élémentaire Jean Jaurès.
Devons-nous attendre qu'un enfant se fasse renverser par un cycliste, qui voulait lui-même éviter de se faire happer par une voiture trop pressante, pour réagir ?
Le schéma directeur vélo voté récemment par les élu-es de Dijon Métropole reconnait la difficulté de circulation le long de l’avenue Jean Jaurès mais n’envisage qu’une éventuelle réflexion sur le plan de circulation sans modification des aménagements existants.
Pour notre association, il y a urgence à transformer ce secteur, pour la sécurité de toutes et tous, à commencer par celle des enfants. Les stationnements automobiles de surface sont nombreux dans le secteur, et le parking silo Monge encore largement sous-utilisé. Aussi, nous proposons la réalisation d'une piste cyclable sécurisée sur les espaces de stationnement actuels, qu'il faudra bien entendu connecter aux différents secteurs de la ville, grâce à un aménagement cyclable de la place du 1er mai notamment.
Nous nous tenons à la disposition des responsables politiques et des services de Dijon Métropole pour les assister dans la réalisation de cet aménagement d'intérêt général."
Communiqué : "Ce 1er septembre à Dijon, comme dans plus de 50 villes de France, des activistes des Amis de la Terre Côte-d’Or et de Greenpeace Dijon ont mené une campagne d’affichage ciblant la responsabilité de TotalEnergies dans les épisodes de sécheresse que connaissent la France et de nombreux autres pays à travers le monde depuis plusieurs années.
“Ils n’ont plus d’eau ? Qu’ils boivent du pétrole!”, “Bénéfices : 36,1 milliards de $ ; à nous l’argent, à vous la souffrance”, “FatalEnergies” : ce sont les messages que l’on pouvait trouver dans de nombreuses villes, accompagnés du portrait de Patrick Pouyanné costumé en aristocrate de l’Ancien Régime.
Par cette action, les activistes des Amis de la Terre Côte-d’Or et de Greenpeace Dijon dénoncent la responsabilité historique et actuelle de TotalEnergies dans le dérèglement climatique mondial, lui-même responsable de l’intensification des sécheresses qui sévissent actuellement, notamment en France.
Nous souhaitons faire connaître les responsabilités de cette entreprise auprès du grand public, et ça passe mieux avec un brin d’humour noir. Mais le constat reste effrayant : alors que nous avons vécu le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, TotalEnergies se lance dans de nouveaux projets pétroliers comme l’oléoduc EACOP, et son PDG reçoit la légion d’honneur !
Le dérèglement climatique n’est pas un horizon lointain. Il fait déjà partie de notre quotidien, et impacte particulièrement les populations les plus précaires. Dans le monde, des records de température ont été battus dans d’innombrables endroits cet été, comme en Chine, en Italie, aux Etats-Unis ou même dans les océans. Parce que chaque dixième de degré compte, les activistes exigent l’arrêt de tous les projets d’exploration d’énergies fossiles et demandent que TotalEnergies paye pour les dommages causés au climat, aux écosystèmes et aux populations.
La phrase « Ils n’ont plus d’eau ? Qu’ils boivent du pétrole » fait référence à la célèbre phrase attribuée à Marie-Antoinette : « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! ».
Communiqué : "Dans la lutte engagée depuis un an contre le projet immobilier Venise 2, une nouvelle étape est franchie avec le dépôt d’un recours contentieux par 4 associations auprès du Tribunal administratif. Tant au regard du dramatique contexte climatique auquel nous faisons face, que sur la forme du projet, nous maintenons que cette construction au bord du Suzon doit être abandonnée.
Un îlot de fraîcheur en pleine canicule Année après année, les extrêmes climatiques se font inexorablement sentir. Les modèles climatiques indiquent que Dijon, à l'horizon 2050, devrait être l’une des villes de France les plus affectées par la hausse des températures. Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et fortes, nous devons préserver l’habitabilité de la ville. Au lieu de poursuivre dans la folle logique du toujours plus de logements, nous pensons qu’il est vital de limiter au maximum les constructions, qui doivent être réfléchies dans un contexte de préservation de la biodiversité, de maintien en secteur urbain dense d'îlots de fraîcheur et de verdure, en concertation directe et ouverte avec les populations riveraines. En tout état de cause, il nous paraît indispensable d'éviter toute artificialisation nette, en ville comme en zones péri-urbaines ou rurales.
Le risque inondation inconsidéré Le projet Venise 2 prévoit d’implanter plusieurs maisons en zone inondable du Plan de Prévention des Risques Naturels, alors même que ce plan de prévention évalue les risques sur la base des pluies records du siècle dernier, qui seront battus dans les décennies à venir par des épisodes de pluies torrentielles moins fréquents, mais plus intenses. Nous soulignons qu'envisager de construire des habitations en zone inondable n'est pas sérieux. Ceci sans parler des risques que ce projet fait courir pour l’ensemble du quartier Charmette situé en aval : le projet Venise 2 prévoit que les eaux pluviales des jardins se déverseront dans le Suzon, venant ajouter un flux d’eau et augmentant le risque de crue. Qui plus est, l’abattage de 80 arbres de la ripisylve, mis en évidence sur les plans, risque de fragiliser les berges du Suzon et d’accélérer l’écoulement de l’eau.
De nouvelles espèces recensées à la RUBS Au-delà des espèces de papillons et d’oiseaux dont la présence avaient déjà été mise en exergue lors de précédentes procédures, de nouveaux inventaires réalisés au printemps montrent que la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon est riche de plusieurs espèces de coléoptères et d’orthoptères, que les chauves-souris y ont élu domicile et que de petits mammifères y trouvent refuge. Les amphibiens font profiter les riverains de leurs chants, en particulier l’alyte accoucheur, petit crapaud, qui a fait l’objet d’une enquête cette année par la Société d’Histoire Naturelle d’Autun. Cette biodiversité ordinaire constitue le patrimoine des Dijonnaises et des Dijonnais. Nul ne devrait pouvoir s’arroger le droit de les en priver.
Notre action en justice vise à l’abandon total du projet immobilier Venise 2 ouvrant la voie à la protection complète de la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon.
Associations signataires : Les Amis de la Terre Côte-d’Or, la fédération France Nature Environnement Côte-d’Or, la Ligue de Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté et les Ami-es des Jardins de l’Engrenage"
Communiqué : "Ce mercredi 16 août 2023, à 13h30, 7 rebelles d'Extinction Rebellion étaient covoqué·es au tribunal correctionnel de Dijon pour avoir effectué une action de désobéissance civile non violente le 10 mai dernier. À cette date, 8 personnes ont été arrêtées, ont fait de la garde à vue et 7 militant·es ont été perquisitionné·es et déféré·es au Tribunal (42 heures de détention pour ces derniers) pour avoir projeté de la peinture sur les façades et mis hors service quelques heures - avec de la colle - les distributeurs de trois agences BNP.
Raisons de l'action Nous affirmons la légitimité de l’action et la disproportion de la réponse judiciaire – symptôme d’une dérive autoritaire de l'État envers le mouvement écologiste et toute action critique de l’ordre dominant. Ce texte présente les motifs de l’action, la décrit, ainsi que la répression qui a suivi.
BNP Paribas est le 11e financeur mondial d’énergies fossiles. Avec la Société Générale et le Crédit Agricole, BNP Paribas soutient notamment TotalEnergies qui mène le projet EACOP – cet oléoduc qui, s’il est construit, balafrera des écosystèmes et villages d’Ouganda et de Tanzanie sur 1444 km, dans le but de transporter 216 000 barils de pétrole par jour. Il comprend notamment l'expropriation de 100 000 personnes. Ce projet est le paroxysme du mépris du vivant par le monde de la finance fossile. Or, la trajectoire actuelle de réchauffement climatique devrait causer dès 2050 (+2°c) la migration d’un milliard d’êtres humains vivants dans des zones côtières, d’au moins autant vivant dans des zones chaudes et humides (par ex., en Inde), et menace les productions agricoles y compris en Europe. Les pratiques de BNP Paribas et TotalEnergies sont meurtrières. Littéralement. Les personnes informées ont le devoir d’alerter leur concitoyen·ne·s et de faire pression sur les décisionnaires.
Déroulé de l'action
L’action dijonnaise - s'inscrivant dans une action nationale de dénonciation - a consisté à vider un extincteur rempli de peinture noire sur la façade d'une agence, d'y inscrire au sol et sur les murs « STOP EACOP » et « Carnage Total », ainsi qu’à coller des affiches avec des explications et un QR à flasher (pour celles et ceux qui souhaiteraient plus de détails). De plus, de la colle a été insérée dans la fente de certains distributeurs de billets, les entravant de manière temporaire. La peinture noire symbolise le pétrole, et la façade salie des agences reflète l’état de propreté réelle de leurs investissements – revendiqués « verts » (greenwashing).
La réponse judiciaire
Au moment de l’action, l’une des agences de la BNP était déjà surveillée par la police, qui a attendu que les activistes agissent pour les interpeller. Dans le cas d’une autre agence, les rebelles ont été suivi·es via les caméras de surveillance avant d’être appréhendé·es. Au total, 7 personnes ont été placées en garde à vue le 10 mai au soir.
Après quelques heures en cellule, chacune des personnes arrêtées s’est vue informée de la perquisition de son domicile. Rendons-nous compte : des jeunes non-violent·es conduit·es par la police dans leur rue en plein jour, les mains attachées dans le dos, sous les regards médusés du voisinage. Les serrures de deux d'entre eux ont même été percées - récupérer les clés ayant été jugé trop chronophage. En parallèle, des agents de police ont trouvé bon d’interpeller, sans préciser le motif, une personne assise en terrasse. À noter également, les droits non respectés à voir un médecin pour l'une des militantes dont la main s'est surinfectée.
Six heures plus tard, le jeune homme interpellé arbitrairement était libéré sans poursuite et la décision était prise que les 7 autres seraient déferré·es au tribunal judiciaire le lendemain. Ainsi, c’est après une deuxième nuit en cellule, un transfert menottes aux mains et 5 heures d’attente au tribunal – en cellule à nouveau – que les 7 citoyen·nes ont appris leur contrôle judiciaire : iels devront pointer au commissariat de Dijon, plus ou moins fréquemment selon le cas et ont l’interdiction de se côtoyer les un·es les autres, le tout jusqu’au procès 3 mois plus tard !
Le jour du procès
Les 7 militant·es ont reçu le soutien de nombreuses organisations et personnalités. Certaines ont même accepté de prendre la parole publiquement devant le tribunal 2h avant le procès. On retrouve notamment :
Extinction Rebellion Dijon
Julia Steinberger, coautrice principale du volet 3 du dernier rapport du GIEC, témoin à l'audience
La Ligue des Droits de l'Homme Dijon
Les Amis de la Terre Dijon
L'association populaire
ATTAC 21
Les Soulèvements De la Terre Dijon
L'illustratrice Louise Plantin était également présente et a permis d'immortaliser les différents moments du procès.
Afin que l'évènement soit accueillant, les membres d'Extinction Rebellion ont préparé une cantine à prix libre et un évènement artistique où des Red Rebels ont défilé en silence après les prises de parole, symbolisant le sang de tous les êtres vivants, celui qui nous unit entre espèces.
L'audience du procès a commencé à 17h30 et a duré 3 heures.
Après un rappel des faits, les prévenu.es ont pris un.e par un.e la parole pour expliquer leur motivation. Leur émotion était vive et s'est ressentie à travers leurs récits.
Madame Julia Steinberger est également venue témoigner. Elle a expliqué notre sortie définitive de l'holocène (condition climatique rendant possible la vie humaine sur Terre) et a rappelé l'urgence climatique à travers les derniers évènements météorologiques extrêmes et les prévisions scientifiques pour le futur. Au questionnement de l'avocate de la partie civile, elle a également rappelé qu'un monde sans énergie fossile est possible et que toutes les solutions sont clairement décrites dans le dernier rapport du GIEC.
Lucie Pinson, fondatrice de Reclaim Finance et Prix Goldman 2020 (équivalent du prix nobel de l'environnement), avait également enregistré une vidéo qui a servi de pièce aux juges. Dans cette dernière, elle présente les liens entre la BNP Paribas et le financement des énergies fossiles.
Concernant le jugement, les avocats (Me Laure Abramowitch, MeBastien Poix et Me Antonin Caille) des prévenus ont obtenu une partie importante de leurs demandes : refus du préjudice moral de la BNP Paribas, requalification de l'infraction en contravention pour dégradation légère (à la place de dégradation lourde). Des amendes de 1000 à 1500 euros avec sursis total et une dispense de casier B2. Néanmoins les activistes ont été jugé.es coupables et 3 d'entre elles devront payer 6700 euros de dommages et intérêts et frais d'avocats à la banque pour les dégradations légères à la peinture place Darcy.
Changer ou disparaître
Extinction Rebellion apporte tout son soutien aux 7 militant.es de Dijon dont l'action était légitime et pour le bien commun. Une cagnotte en ligne reste ouverte pour leur permettre de financer leurs frais de défense. Tant que nos revendications ne seront pas appliquées, nous continuerons à agir de manière non violente, pour un monde viable.
Nous exigeons :
1/ La reconnaissance de la gravité et de l'urgence des crises écologiques actuelles et une communication honnête sur le sujet.
2/ La réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée.
3/ L'arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l'origine d'une extinction massive du monde vivant.
4/ La création d'une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d'une transition juste et équitable.
Extinction Rebellion Dijon"
Plusieurs éléments sont à mettre en avant dans ce qui s'est passé : - La volonté délibérée du préfet de Côte-d'Or (Frank Robine) de mettre des moyens policiers conséquents pour surveiller les agences bancaires de la BNP tout en sachant qu'aucun vol n'était prévu. De plus, les garde à vue et les perquisitions n'ont qu'un seul objectif : démotiver les militants écologistes.
- La question de l'avocate (Me Anne Geslain) de la BNP qui pensait déstabiliser madame Julia Steinberger : "Pouvez-vous me dire comment, du jour au lendemain, notre monde peut survivre sans gaz ni pétrole ?". Madame Julia Steinberger lui a répondu qu'elle travaille sur ce sujet et que le troisième volet du rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) se penche notamment sur les différentes pistes à suivre afin de limiter au maximum le réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle. Bref, les solutions existent déjà, il suffit de les appliquer. L'avocate de la BNP n'a alors plus rien dit.
- A la question de la juge (Hélène Cellier), "N'y a t il pas d'autres solutions pour alerter la population ?", la salle pouffe de rires. Une des militantes rétorque à la présidente que les premiers avertissements, lancés par les scientifiques, remontent aux années 1970 : « La voie légale est inefficace. J’ai voté, signé des pétitions, manifesté, fait des dons… ». Et bien non justement, les autres solutions ne sont pas suffisantes puisque les dégradations écologiques continuent. Hélène Cellier ferait bien de s'investir dans une association écologique pour découvrir la réalité du terrain...
- « Le moyen d’action est illégal », selon le procureur (Olivier Caracotch ) qui demande au tribunal de condamner les activistes mais en pesant sa charge. « Une minorité quand bien même sympathique, quand bien même détenant la vérité, peut-elle imposer ses modes d’action à la société ? Au motif de l’urgence climatique devons-nous renoncer à l’état de droit ? », interroge-t-il. Il propose une peine de travaux d’intérêt général. « Il y a des TIG à la SPA ou pour restaurer les rivières, c’est aussi une belle façon d’œuvrer pour l’environnement. » Ce procureur serait il aveugle ? Ne voit-il pas qu'actuellement ce sont les dirigeants de la BNP et de Total qui imposent leurs modes d'action à la société ? Quel manque de lucidité ! Et quelle ironie de réaliser des TIG (Travaux d'Intérêt Général). C'est comme proposer de planter une graine et que dans la minute qui suit un buldozer piloté par BNP-Total va tout raser. Ridicule !
Pas grand monde n'a l'habitude d'utiliser un sac à pain pour éviter l'emballage en papier donné à la boulangerie lors de l'achat du pain. Toutefois, avec une baisse de prix de 5%, une autre habitude commence. C'est ce que démontre l'Atelier du Boulanger avec ses 5 boulangeries à Dijon, Daix et Chenôve.
Le petit emballage fournit pour protéger la baguette de pain n'est pas si petit que ça en réalité. A peine 2g quand il s'agit d'un petit carré recouvrant juste la zone centrale de la baguette à plus de 10g pour un fourreau de papier. Anodin ? Non quand on fait le compte pour une année et pour l'ensemble des habitants de la métropole. Le calcul, à retrouver dans le dossier "Une baguette sans déchet, s'il vous plait", donne 127 tonnes de déchets !
Alors quand une boulangerie propose une remise de 5% pour tout achat à emporter sans emballage, les clients sont intéressés. Cette action, commencée il y a environ une année, montre que ça marche. Et le boulanger s'y retrouve financièrement car il a moins d'emballage à acheter. CQFD ! Avis à toutes les autres boulangeries (et autres commerces) de la métropole.
Rendez-vous le 16 août, à partir de 11h30, pour soutenir 8 militants de XR Dijon. Leur crime ? Avoir voulu dénoncer l'implication de la banque BNP dans le financement de Total, cette société qui cherche à mettre en place une bombe climaticide.
"Extinction Rebellion est un mouvement international de désobéissance civile non violente en lutte contre l'effondrement écologique et le dérèglement climatique. Ce mouvement est décentralisé et a 4 revendications : la reconnaissance et une communication honnête sur les sujets environnementaux ; la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, l’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, la création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable.
Comme vous le savez, le projet EACOP/TILENGA de TotalEnergies, c'est la construction d'un oléoduc enterré de 1 443 km entre la ville de Kabaale en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie (soit la distance entre Paris et Budapest). C'est une véritable bombe climatique à retardement dont voici quelques chiffres.
Au niveau environnemental, par sa construction, le chantier va littéralement ravager les espaces de vie et la biodiversité (16 aires naturelles traversées, drones et rangers pour surveiller les animaux). 400 puits de pétrole vont être forés dans le nord de l'Ouganda (Lac Albert) dont 140 dans le plus grand parc naturel, les chutes Murchison. Pour fonctionner, il aura besoin d'être chauffé à 50 degrés (utilisation de ressources, destruction de la vie du sol). Par ailleurs des espaces de pompage et de stockage vont être construits (terminal de stockage et une jetée de chargement à Tanga, 6 stations de pompage). En fonctionnement, c'est plus de 200 000 barils de pétrole extrait par jour et 34 millions de tonnes de CO2 rejetés dans l'atmosphère par an.
Ce projet est aussi une grave atteinte aux droits humains fondamentaux : 100 000 personnes ont été expropriées de leur terre, les privant de leur moyen de se nourrir et/ou de leur activité professionnelle. Les opposants en Ouganda sont fortement réprimés, menacés, parfois emprisonnés pendant plusieurs mois dans des conditions inhumaines, leur laissant des séquelles.
Au niveau rentabilité, TotalEnergies tire 92% de ses profils - soit 73 millions d'euros de bénéfice par jour - de l'énergie fossile.
D'autre part, on ne vous apprend pas que la banque BNP Paribas réalise depuis des années des chiffres records de bénéfices (9,5 milliards d'euros en 2021). L'empreinte carbone de cette banque serait de 750 millions de tonnes équivalent CO2 selon les estimations d’Oxfam, soit plus que l’empreinte carbone de la France. BNP Paribas est le 1er financeur européen et le 5e mondial du développement des énergies fossiles. Depuis 2016, et alors qu'elle est membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance et membre de l’initiative Science-Based Targets, et qu'elle s’est engagée à respecter les recommandations du GIEC en matière d’investissements et qu'elle ait annoncé son retrait du financement direct du projet Eacop/Tilenga, c'est la banque française à avoir investi le plus d'argent dans les énergies fossiles (>151 milliards d'euros). En mai 2022, c'est un prêt de 8 milliards d'euros accordés à TotalEnergies.
Quand les voies légales (pétition, marches, action en justice) sont épuisées et que les décisions sont injustes, écocidaires et inhumaines, la résistance civile est le seul recours que nous ayons. Elle devient légitime, nécessaire, vitale.
Extinction Rebellion met régulièrement en place des actions de manière nationale décentralisée. Le 10 mai dernier, 25 groupes locaux ont effectué une action contre la BNP pour dénoncer son implication massive dans le financement de total Energies, cette entreprise responsable du projet d'EACOP/Tilenga en Ouganda et en Tanzanie.
Le 16 août prochain, à 14h, ils seront jugé·e·s à Dijon. Nous souhaitons transformer ce moment en un procès médiatique pour continuer à dénoncer le projet EACOP/TILENGA, leurs décideurs et financeurs ainsi que la répression mise en place contre les militants qui dénoncent les violences et les crimes de notre système capitaliste.