vendredi 12 décembre 2025

Un nouveau projet de bétonisation de Dijon

La fin de la destruction des espaces verts à Dijon n'est pas arrivée. L'association Dijon Avenir met en évidence un nouveau projet de Nathalie Koenders, maire de Dijon, avec la destruction de 20 000m2 de biodiversité. Et dire que dans son projet de 2020, François Rebsamen indiquait protéger les terres agricoles. Un beau mensonge !

Communiqué de Dijon Avenir
"Rompant sa promesse, Nathalie Koenders bétonne encore 2 hectares de pleine terre !

Alors que la Maire de Dijon s’engageait en mars “à préserver les grands espaces de pleine terre”, elle rompt déjà sa promesse en proposant au Conseil municipal du 15 décembre de vendre un espace arboré communal de 2 hectares pour un projet de construction.
Dijon Avenir conteste le besoin de nouveaux locaux industriels et propose une mise en valeur de cet espace de pleine terre, par la création d’un potager agroforestier, au bénéfice de la santé physique, mentale et sociale du plus grand nombre d’habitant·e·s.

Un couvert forestier riche en biodiversité
La Ville de Dijon est propriétaire depuis 1988 d’un terrain de 3,5 hectares dont elle dit ne pas avoir  “l’utilité” à l’angle des rues de Colchide et Simone de Beauvoir, à proximité de la Rocade et du Zénith.
Le projet de délibération présenté au Conseil municipal du 15 décembre, prévoit de céder 2 hectares de ce terrain, soit 20 000 m², à une entreprise dijonnaise qui projette d’y construire ses nouveaux locaux professionnels. 

A l’origine, ce terrain était un champ, que la Ville a laissé évoluer naturellement comme le montrent les photos aériennes à différentes dates :

La promesse de vente jointe au projet de délibération mentionne la production d’un diagnostic écologique pour le terrain : nous demandons la publication du rapport de cet écologue. Sachant que ce genre d’étude réalisée sur une courte fenêtre de temps ne permet pas de rendre compte de la totalité de la richesse d’un site, nous produisons notre propre diagnostic, dont voici quelques morceaux choisis. 

Le terrain s'est progressivement embroussaillé, jusqu’à devenir un début de forêt. Il constitue un refuge de biodiversité ordinaire, remarquable en zone urbaine.

Sur le plan végétal, il y a de nombreux arbres (acacias, merisiers, érables sycomore, ailantes, frênes, etc.) essentiellement répartis sur les talus qui bordent le terrain, ainsi que des buissons de baguenaudier, un beau peuplement rare en Bourgogne. Ce terrain suit l’évolution naturelle d’un champ laissé en friche : en quelques décennies, il y pousse une forêt !
Une bonne vingtaine d'espèces de papillons ont été inventoriées. Parmi lesquelles : l'Hespérie du chiendent ou Fauvet brunâtre, espèce "en danger" en Suisse, l'Hespérie des Sanguisorbes, observé le 12 juillet 2023, espèce quasi-menacée en Bourgogne, autrefois commune dans les milieux ouverts et chauds, mais actuellement en régression et le Flambé, dont 2 spécimens ont été observés le 31 mars 2025.
Nous publions la liste des 22 espèces d’oiseaux nicheurs qui sont présents sur ce site - parmi lesquels le Faucon crécerelle, le Geai des chênes et le Pouillot véloce. L’espace étant assimilable à une zone de repos, d'autres oiseaux de passage peuvent y être observés ponctuellement.
Entouré de quartiers populaires, ce terrain jouxte le site des jardins familiaux de Stalingrad comportant 82 parcelles sur 2,7 ha.

La Maire de Dijon trahit déjà son récent engagement de préserver les espaces de pleine terre !
Le “Groupe ID’EES”, qui se porte acquéreur du terrain, veut y construire son tout nouveau siège social et des ateliers et bureaux pour son entreprise d’insertion à rayonnement national. Actuellement implantée à Chenôve sur 3 sites très proches les uns des autres, l’entreprise a pour activité l’insertion sociale et professionnelle de personnes éloignées de l’emploi et emploie près de 500 personnes sur l’agglomération. Si nous saluons la raison sociale de cette entreprise, nous nous opposons à son projet de construction sur cet espace de pleine terre qui doit être préservé, comme doivent l’être tous les rares espaces de pleine terre qui existent encore à Dijon.
Dans un contexte de raréfaction des ressources fossiles et minérales et face à l’impérative nécessité de renforcer l’autonomie alimentaire de la population, construire un bâtiment neuf sur une terre vierge sur laquelle pourraient être produits des légumes, c’est hypothéquer la capacité pour les générations futures de satisfaire leurs propres besoins. 
Le faire sur un terrain propriété de la commune, constituant donc un bien commun appartenant à tou·te·s les Dijonnais·es, s’oppose directement à l’intérêt général de la population. Et constitue une rupture de l’engagement pris par Nathalie Koenders qui, en annonçant en mars 2025 qu’elle renonçait à faire appel de l’annulation du permis de construire menaçant les berges du Suzon, avait affirmé : “Nous construirons donc désormais en préservant les grands espaces de pleine terre que nous aurons identifiés.” Il est certain qu’elle a bien identifié l’espace de pleine terre dont nous parlons ici… puisqu’elle propose de le vendre pour le bétonner ! Promesse non tenue donc. A trois mois des élections municipales où Nathalie Koenders sollicitera le renouvellement de son mandat, les habitant·e·s de Dijon apprécieront.

Ce projet de construction d’un nouveau bâtiment est-il une bonne ID’EES ?
La délibération explique que les locaux actuels du Groupe ID’EES “ne répondent plus aux besoins de surfaces, aux organisations de travail ou encore au confort d’utilisation”. L’avis de valeur des Domaines indique que l’entreprise envisage le programme de construction suivant : “environ 6 150 m² de SDP (surface de plancher), dont 1 300 m² d’ateliers et locaux industriels, 900 m² de locaux de cuisine centrale, 600 m² de stockage, 450 m² de locaux d’activités et 2 900 m² de locaux tertiaires et supports. Soit un coefficient d’occupation de l’ordre de 0,31 (6 150 m² SDP/20 000 m² de terrain)”.
Toutes les solutions alternatives ont-elles été étudiées, pour éviter de bétonner 2 ha de pleine terre et même éviter de construire un bâtiment neuf, opération très gourmande en ressources minérales et fossiles ? En particulier les possibilités de s’agrandir en achetant et adaptant des locaux existants à proximité, ont-elles bien été préalablement explorées par le groupe ID’EES ?
Dans son édition 2025, l’Observatoire de l’Immobilier d’entreprise de Côte-d’Or (IMDEX) publie l’état de l’offre en janvier 2025, qui recense notamment 4 700 m² de bureaux et 30 000 m² de locaux d’activités disponibles, sur le seul secteur Dijon Sud où se situent les trois implantations actuelles du Groupe ID’EES.  

Plus précisément, une rapide recherche permet d’identifier trois locaux vacants de 3 000 à 4 000 m²  à vendre à proximité des locaux existants de l’entreprise, notamment la concession Mercedes Chopard qui libère en juillet 2026 ses bâtiments situés à moins de 200 mètres du site principal du Groupe ID’EES !

L’architecte-urbaniste Nicolas MICHELIN qui a beaucoup travaillé pour la Ville de Dijon, propose un nouveau paradigme d’architecture symbiotique comme alternative radicale à la conception urbaine classique, reposant notamment sur 23 “mesures pour l’après”. Les trois premières mesures exhortent élu·e·s et promoteurs à “ne plus démolir”, “ne plus creuser”, “ne plus artificialiser”. Le projet pour l’avenir de l’urbanisme et de la construction à Dijon, que la liste citoyenne de Dijon Avenir présentera prochainement, s’appuiera notamment sur ces “mesures pour l’après” de Nicolas Michelin.

Appliqués à ce dossier, ces principes clairs invitent à répondre aux besoins d’extension du Groupe ID’EES en s’appuyant sur les locaux déjà existants et non-utilisés, qui sont donc nombreux dans cette zone d’activité Dijon Sud. Au regard de son projet social, nous soulignons l’exemplarité environnementale dont cette entreprise devrait faire preuve, en cherchant à répondre à ses besoins autrement que par la construction d’un bâtiment neuf, qui plus est sur un espace de pleine terre.
Le déménagement du Groupe ID’EES du sud au nord de la Métropole, présente également un risque de fragilisation pour la commune de Chenôve qui verrait des centaines d’emplois quitter son territoire, aspirés par la ville centre : est-ce que le Maire de Chenôve a été associé à la réflexion sur ce projet de déménagement ?
Que vont devenir les bureaux, ateliers et entrepôts laissés vides à Chenôve ? La problématique des locaux vacants y est déjà prégnante : une nouvelle friche industrielle s’ajoutera-t-elle aux nombreux locaux non-exploités ?
Enfin, l’impact d’un déménagement de locaux pour la vie des salarié·e·s, en particulier les trajets domicile-travail, a-t-il été pris en compte ?
Au final, nous y voyons surtout des bénéfices pour le secteur de la construction qui décidément tarde à comprendre que la “fête du béton” est désormais finie.

Que faire d’un couvert forestier de 2 hectares en pleine ville ?
La Ville de Dijon a laissé un couvert forestier s’installer sur le terrain de la rue de Colchide. Au-delà de la richesse en biodiversité qui s’y est développée, Dijon Avenir voit là une opportunité pour valoriser la pleine terre qui a été fortuitement préservée, en en faisant profiter le plus grand nombre.
A ce jour, des dizaines de Dijonnais·es sont en liste d’attente pour pouvoir cultiver un jardin, pour retrouver un peu d’autonomie alimentaire, pour pouvoir manger des légumes à très faible coût, pour partager des moments avec leurs voisin.e.s. Nombreux sont les bénéfices du jardinage sur la santé physique, mentale et sociale. L’association Le Chouette Potager, qui gère 523 parcelles de jardin réparties sur 14 sites exclusivement sur la commune de Dijon, les recense dans ce tableau :

En tant que tel, l’espace boisé de Colchide constitue déjà une ressource comestible sauvage, pour qui connaît les propriétés des plantes. Citons le cynorrhodon, fruit de l’églantier qui concentre 20 fois plus de vitamine C que le citron, etc.
Vu les bénéfices apportés à de futures cultures maraîchères par le couvert arbustif et arboré existant, nous suggérons la création d’un potager collectif agroforestier, qui préserverait de grands arbres et une strate arbustive permettant que le terrain remplisse la double fonction d’îlot de fraîcheur et d’espace nourricier. L’équilibre du site pourrait être renforcé par la plantation d’un verger d’arbres fruitiers locaux.

Nous demandons à la Maire de Dijon de retirer ce dossier de l’ordre du jour du Conseil municipal de lundi. Sinon, elle porterait la responsabilité de la bétonisation d’un espace arboré communal, avec les élu·e·s de sa majorité qui la suivront certainement.

Ne laissons pas artificialiser les 2 hectares de la rue de Colchide !"

mercredi 26 novembre 2025

Le tribunal de Dijon refuse un mégapoulailler au nom du changement climatique

Le 13 novembre, le tribunal de Dijon a reconnu, qu’un maire peut refuser la construction d’un mégapoulailler en raison du futur climatique défavorable. Une jurisprudence inédite pour tous les projets de construction en France.

C'est le site Reporterre.net qui explique les faits. Un projet d'élevage de 29700 poulets entassés sur 1500m2 dans le village de Saint-Brancher dans le sud de l'yonne. Le maire s'oppose, le porteur du projet demande alors à la justice de faire annuler cette interdiction. Dans un jugement rendu le 13 novembre, le tribunal administratif de Dijon a rejeté sa demande.

"Dans son jugement, le tribunal administratif de Dijon a estimé que la maire de Saint-Brancher, Joëlle Guyard, avait parfaitement le droit de refuser le permis de construire en raison du manque d’eau dans la commune et en tenant compte du changement climatique. Pour motiver son refus, l’élue s’est appuyée sur une note du parc naturel régional du Morvan de 2022 qui prévoit une baisse de la ressource de 30 % d’ici 2050.
« C’est inédit, analyse maître Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement dont le cabinet a défendu la maire de Saint-Brancher. Pour la première fois, le juge considère qu’il n’est pas seulement important de regarder les données hydriques actuelles, mais qu’il faut aussi prendre en compte les projections futures au regard du changement climatique. »
Ce qui distingue ce jugement, c’est donc l’anticipation du futur climatique. « Cela pourrait être le point de départ d’une nouvelle jurisprudence, où la protection des ressources naturelles deviendra un critère légitime pour accepter ou refuser des permis de construire face aux futures sécheresses, inondations et autres conséquences du changement climatique. »

"Pour Arnaud Gossement, la conséquence de ce jugement dépasse largement le cas des élevages industriels : il concerne tous les projets de construction en France. « Tenir compte du changement climatique ne signifie pas tout interdire, mais les élus devront faire des choix entre la construction d’écoles, de cliniques, d’Ehpad et les villas avec piscine. Désormais, on ne raisonne plus seulement en termes d’artificialisation des sols avec la loi zéro artificialisation nette, mais en fonction de toutes les conséquences du changement climatique. »"

Le tribunal de Dijon est manifestement  conscient de la situation écologique.

dimanche 23 novembre 2025

Dijon Avenir a le projet de bifurquer vers un modèle de post-croissance par la sobriété énergétique et matérielle planifiée

L'association Dijon Avenir est dans une logique de campagne participative et citoyenne pour l'élection municipale de mars 2026 à Dijon. Dans un communiqué elle présente un modèle et un projet pour l’avenir de Dijon à l'horizon 2050. Pour le moment, c'est la seule structure à montrer un projet écologique complet et cohérent pour faire face à ce changement climatique.

Communiqué : "Quel modèle et quel projet pour l’avenir de Dijon ?
Dijon est à la croisée des chemins. Elle peut poursuivre avec l’équipe municipale sortante la fuite en avant dans la démesure d’un modèle capitaliste qui mène à l’effondrement. Ou bien avec Dijon Avenir, bifurquer vers un modèle de post-croissance par la sobriété énergétique et matérielle planifiée. L’élection municipale de mars 2026 sera pour les Dijonnai·ses le moment d’un choix crucial et engageant, celui d’un modèle et d’un projet à l’horizon d’une génération. 

Pourquoi une vision à l’horizon 2050 ?
Au printemps 2024, nous avons commencé par mener un diagnostic autour du constat lucide de la convergence des crises - environnementales, sociale, économique et démocratique - qui vont aller en s’aggravant et face auxquelles le territoire et la population sont très vulnérables, avec des impacts susceptibles de menacer directement nos besoins vitaux et la cohésion sociale, en touchant d’abord les plus fragiles.
Selon l’éclairage apporté par Eric Marion lors d’une récente conférence-débat, nous vivons avant tout une crise du sens. Un enjeu clé est donc de redonner du sens aux habitant·e·s : à partir d’une compréhension de la nature des crises, proposer de nouveaux imaginaires pour tracer l’horizon d’un avenir positif et désirable pour nous et les générations à venir.
Dijon Avenir pense qu’il ne peut pas y avoir d’action efficace et cohérente dans le présent, ni d’adhésion de la population à la transformation profonde qu’appelle la multiplicité et la convergence des crises, sans une vision claire de l’avenir, partagée et même élaborée avec les habitant·e·s et les acteurs du territoire.
Dans la campagne qui débute, de nombreux programmes électoraux commencent à émerger, reposant sur un ensemble de mesures mais généralement sans proposer l’indispensable vision à long terme dont ont besoin les habitant·e·s pour se représenter leur avenir.
Dijon Avenir fait le choix de proposer une vision de l’avenir de la ville à l’horizon 2050. C’est l’échelle d’une génération, l’échéance de nombreuses projections sur les impacts des crises, l’horizon des nécessaires transformations d’ampleur portées par de nouveaux imaginaires susceptibles de susciter l’adhésion et l’engagement des habitant·e·s.

Le choix clair d’une trajectoire de sobriété énergétique et matérielle
Face à la convergence des crises, en particulier l’épuisement des ressources fossiles et minérales dont la Terre nous offre un stock fini, nous voyons s’opposer deux grandes trajectoires possibles, deux modèles pour penser et organiser l’adaptation de la ville et de nos façons d’y vivre, et la protection de la population.

- En rouge, la fuite en avant dans la démesure énergétique et matérielle. C’est le modèle extractiviste, productiviste, techno-solutionniste, consumériste, finalement croissanciste et capitaliste, avec ses illusions de croissance durable ou verte. Modèle désormais très fragile et dont nous pensons qu’il nous mène droit vers le précipice. La croissance pourrait certes être maintenue encore quelques temps, mais au prix d’un accaparement des ressources, d’une aggravation des pollutions multiples, d’une perte accélérée de biodiversité et d’un accroissement des inégalités. Suivra l’effondrement brutal, notamment une violente récession économique.
- En vert, le choix de la descente énergétique et matérielle organisée et planifiée. C’est la bifurcation vers un modèle de post-croissance. Une économie de sobriété, relocalisée, circulaire et régénérative, cherchant à répondre à des besoins raisonnés à l’aide de ressources limitées. Vivre avec moins, mais mieux. Ne plus être un poids pour le reste du monde.

A l’évidence, les politiques publiques de l’actuelle équipe municipale s’inscrivent dans la poursuite du modèle capitaliste. A l’inverse, le choix de Dijon Avenir est clair : pour construire une ville et une société ROBUSTE, c’est-à-dire assurer notre stabilité malgré les crises et nous protéger de leurs impacts, nous voulons bifurquer vers un modèle de post-croissance en planifiant collectivement la descente énergétique et matérielle, dans une exigence permanente de justice sociale, notamment d’équité et d’exemplarité.

Et nous pensons que dans ce scénario, la convergence des crises ne doit plus être vue comme un désastre, mais comme une opportunité vers un changement positif de modèle. Ainsi Dijon Avenir place au cœur de son projet cette idée de sobriété matérielle co-construite, de descente énergétique maîtrisée, parce qu’elle constitue un échappatoire à l’effondrement de nos sociétés et est donc le seul récit véritablement positif, heureux et protecteur pour faire face aux crises dans cette période très sombre.
Il s’agit d’une bifurcation vers un modèle de post-croissance, impliquant une trajectoire de stabilisation démographique et un processus de démétropolisation (Démétropolisation : processus de libération de la ville de l’injonction de croissance pour cesser d’artificialiser, en redistribuant progressivement les populations, services et emplois vers les villes moyennes, les bourgs, les villages et les campagnes),  conditions-clé de la robustesse du territoire. Cette vision de “ville stationnaire” proposée par Dijon Avenir s’inscrit résolument en opposition avec la vision et le cadre de référence des politiques publiques locales portées par l’actuelle municipalité. Nous voulons passer d’une ville attractive mais fragile, à une ville protectrice et inspirante.

Une Vision d’avenir à l’image d’un arbre qui grandit

Durant une année, avec de nombreux·ses habitant·e·s qui ont contribué en ligne et lors d’un forum en février 2025, puis d’une agora en avril 2025, nous avons élaboré notre vision d’avenir pour Dijon et la Métropole à l’horizon 2050. 
Représentée symboliquement par un arbre qui pousse en 25 ans, elle se décrit en partant du haut à gauche du dessin  :
Face aux graves crises du monde physique, notre ville et ses habitant·e·s sont très vulnérables. Leurs impacts risquent de dégrader les conditions pour vivre, notamment des personnes déjà les plus fragilisées.
Pour rendre la ville protectrice et robuste dans un contexte d’épuisement des ressources fossiles et minérales, nous faisons le choix d’une sobriété énergétique et matérielle planifiée (le socle) et ancrée sur des valeurs fortes qui sont nos racines (justice sociale, coopération et solidarité).
Notre vision passe par une transformation profonde du territoire et de nos façons d’y vivre, et par l’engagement des habitant·e·s auxquels nous voulons rendre le pouvoir de décider et d’agir pour leur avenir, c’est la ville participative (la sève de l’arbre).
Notre vision se décline en 4 grands axes (les branches) :
* Ville nourricière pour sécuriser notre premier besoin vital qui est de manger et boire.
* Ville productrice pour redéfinir collectivement à l’échelle du territoire, des besoins raisonnés, satisfaits par des ressources limitées. C’est la ville des emplois relocalisés et durables.
* Ville du lien, de tous les liens : entre habitant·e·s, entre quartiers, entre générations, avec l’espace rural et bien sûr avec l’ensemble du monde vivant. C’est la ville inclusive et solidaire.
* Ville apaisée : ville des proximités, ville du vélo, ville à hauteur d’enfant, ville végétale, où le bruit est fortement réduit. C’est aussi la ville sécurisée.
De la même façon que les arbres ne montent pas au ciel, nous voyons une ville stationnaire ayant retrouvé le sens des limites, c’est-à-dire qui freine puis arrête, voire inverse, son expansion géographique et démographique.
Comme l’ombre de l’arbre qui protège de la chaleur, cette ville sera protectrice pour ses habitant·e·s et inspirante pour d’autres territoires et pour les gens qui viendront s’engager à nos côtés dans cette transformation, qui reposera largement sur les habitant·e·s et les acteurs locaux (associations, entreprises, etc.)
Comme les rayons du soleil qui donnent de l’énergie, la municipalité positionnée en retrait ne décidera plus de tout mais aura un nouveau rôle d’impulsion, de planification, de soutien et de financement des projets largement portés par la population.
Chacun des axes de la Vision d’avenir est décliné en orientations qui dessinent, à l’horizon 2050, les grandes transformations qui seront mises en œuvre dans tous les domaines de la vie à Dijon.

Vers un programme pour les élections municipales
Nous avons établi un diagnostic citoyen partagé (où est-on ?), puis co-construit avec des habitant·e·s et des acteurs locaux une vision d’avenir à l’horizon 2050 (où va-t-on ?) et un projet de transformation (comment on y va ?) sur le même horizon de temps. Nous élaborons actuellement un programme pour le mandat 2026-2033, qui sera présenté dans les prochaines semaines.

Depuis plusieurs mois, nous menons sur le terrain des actions publiques pour donner à voir aux habitant·e·s des éléments très concrets de la transformation que nous porterons, présentés sur la carte des projets, déclinée en ligne et sur papier.

Dans la logique d’une campagne participative et citoyenne, cette carte s’enrichira durant toute la campagne, des propositions portées par les habitant·e·s. 
Nous lançons dans les prochains jours un Appel à mobilisation citoyenne pour proposer aux Dijonnais·es de co-construire le programme et de s’engager dans la campagne, dans la liste citoyenne, puis dans les futures instances de participation du mandat citoyen. Il s’agira donc à la fois :
De solliciter des contributions directes des habitant·e·s : idées, propositions, projets très concrets, destinés à enrichir le programme.
D’identifier, recruter et former des personnes pour s’engager dans la campagne, dans la liste, dans le mandat citoyen.

Indépendant des partis politiques, le mouvement citoyen Dijon Avenir participera à l’élection municipale de 2026, avec une liste autonome ou allié à des organisations politiques partageant sa vision et son projet."

Une fois de plus les responsables de Dijon Avenir communiquent de façon pédagogique et argumenté sur leurs proposition pour Dijon, un communiqué qui répond aux exigences climatiques de 2050. Une vision à l'opposé de la majorité actuelle, notamment de François Rebsamen, qui soutient la surproduction et la surconsommation sans se soucier des conséquences à long terme.

samedi 22 novembre 2025

TURFU, le guide d'adresses éthiques et écologiques à Dijon

TURFU n'est pas qu'une carte, "c'est une invitation à ralentir, à rencontrer, à (re)découvrir Dijon à travers des lieux vivants et ceux qui les font vivre. L'équipe a choisi de mettre en lumière celles et ceux qui cultivent au quotidien l'idée d'un monde écologique, plus solidaire et d'une économie soutenable, pour l'avenir, le futur, le TURFU !"

"Résultat: plus de 80 adresses sélectionnées pour leur(s) engagement(s) écologique(s) et/ou social, leur valorisation de l'économie locale, leur dimension collective ou participative, et, bien sûr, pour leur convivialité et l'expérience qu'elles offrent à leurs clients. L'ambition de cette carte, c'est de vous guider à la rencontre de Dijonnaises et de Dijonnais qui incarnent une autre manière de vivre, qui mettent les humains et l'écologie au coeur de leur projet. Et ils sont de plus en plus nombreux. Il était donc temps de les répertorier et de mettre en lumière cette résistance pour laquelle il n'existe aucun label. Une sélection garantie 100% non-exhaustive mais 100% validée ! Vous l'aurez sans doute compris, ce guide est indépendant : il n'y a pas de publicité à l'intérieur et personne n'a payé pour y figurer. C'est, pour nous, la garantie de vous fournir une information fiable. Bonne lecture !
(Camille Soligo, présidente de Demain Médias).

TURFU est à retrouver dans les bonnes boutiques de Dijon.

mardi 18 novembre 2025

Manger sain ou boire de l'alcool , nos élu.e.s ont choisi...

L'association Dijon Avenir dénonce le projet de la ville de Dijon de détruire les jardins familiaux des Valendon pour y planter des vignes. Du vin à la place du maraichage. Le "manger local" va encore disparaître au profit de l'alcool, alors même que la filière viticole est déjà en surproduction

Communiqué :  
"Coteaux des Valendons : vers une nouvelle lutte pour préserver les jardins familiaux ?!
Le mardi 11 novembre, une cinquantaine de riverain·e·s des Coteaux des Valendons ont répondu à l’invitation de Dijon Avenir à participer à une balade cueillette autour des jardins familiaux menacés de destruction. La Mairie veut en effet y planter de la vigne “pour que Dijon renoue avec son passé et son patrimoine prestigieux”. Très inquiets et déterminés, les habitant·e·s ont échangé leurs contacts pour se mobiliser contre ce projet.

Une balade à la découverte des plantes comestibles
Les propriétés et les bienfaits des plantes sauvages comestibles ont été présentés ce mardi 11 novembre au cours d’une “balade cueillette” organisée par le mouvement citoyen Dijon Avenir dans le quartier des Valendons. Il s’agissait de (re)découvrir les herbes qui poussent sur nos chemins, qui sont naturellement riches en nutriments et peuvent aisément trouver leur place dans notre alimentation, permettant au passage d’économiser l’achat de compléments alimentaires !

La cinquantaine de participant·e·s de tous âges ont appris à reconnaître la carotte sauvage, dont toutes les parties se mangent, le laiteron maraîcher qui s’accommode en salade, la petite pimprenelle au goût étonnant de concombre et de noisette. A l’issue de la balade, une dégustation a permis de découvrir le lierre terrestre et surtout les propriétés du cynorrhodon - fruit de l’églantier, qui contient 20 fois plus de vitamine C que le citron.

Ces plantes spontanées présentent une riche diversité qui est finalement le patrimoine des habitant·e·s du quartier, mais qui devrait disparaître du fait d’un projet de plantation de vigne voulu par la Mairie de Dijon.

Dijon, “ville viticole”...
Une fois de plus, les riverain·e·s n’en sont pas au courant, mais tout est écrit dans le Plan Local d’Urbanisme intercommunal - Habitat et Déplacements (PLUi-HD) de Dijon Métropole : classés en zone Apv, c’est-à-dire “agricole, paysager de proximité et viticole”, les 13 hectares de pleine terre et de jardins familiaux des Coteaux des Valendons ont pour destin d’être plantés en monoculture de vigne.
La carte des propriétaires des parcelles montre que le rouleau compresseur est bel est bien en marche car une grande partie des nombreuses propriétés de ces jardins appartiennent déjà soit à la Ville (en bleu), soit à des vignerons (en rouge).

Le projet global porté par les élu·e·s de la Ville et de la Métropole vise à “réaffirmer la position de la capitale régionale comme ville viticole”. Planter de la vigne, “pour que Dijon renoue avec son passé et son patrimoine prestigieux” dixit l’élu en charge du dossier, est la suite logique de la construction de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, de l’investissement de plus de 14 millions d’euros pour accueillir l’Organisation internationale de la vigne et du vin à l’hôtel Bouchu d’Esterno et de la recherche de la reconnaissance d’une appellation de vin “Bourgogne-Dijon”.

Pour Dijon Avenir, cela revient à vouloir faire rayonner Dijon, pour attirer à tout prix des touristes fortunés, ce que fait Nathalie Koenders en allant les chercher jusqu’au Japon. Nous déplorons que les élu·e·s de la majorité actuelle oublient au passage les conditions de vie des habitant·e·s qui vivent là au quotidien.
Légitimement, les riverain·e·s s'inquiètent du projet en particulier sur le mode de culture de la vigne, avec la grande proximité des maisons et de l’école, qui font craindre le recours aux pesticides. 

… ou plutôt ville nourricière, protectrice et participative
Actuellement en pré-campagne électorale en vue de présenter une liste citoyenne et participative lors des élections municipales de mars 2026, Dijon Avenir a organisé cet événement pour faire connaître sa Vision d’avenir pour Dijon à l’horizon 2050 que l’on peut résumer en “ville nourricière, protectrice et participative”.

Avec une autonomie alimentaire d’environ 8 % aujourd’hui à l’échelle du bassin de vie (soit 100 communes autour de l’agglomération dijonnaise), notre territoire est extrêmement dépendant de l’importation de nourriture qui vient de très loin principalement par la route. Dans un contexte de raréfaction des ressources fossiles et minérales, nous voulons assurer aux habitant·e·s la première protection, se nourrir 3 fois par jour, avec des produits bio. Une fois arrivés à la tête de la Mairie de Dijon, nous entamerons l’élaboration d’un nouveau PLUi-HD qui protégera toute la pleine terre, en ville, comme en périphérie, et en parallèle, nous co-construirons avec les habitant·e·s et les acteurs locaux, un Plan Local d’Autonomie Alimentaire (PLAA) avec l’objectif de produire 10 fois plus de nourriture sur le bassin de vie d’ici 2050.

Sur le sujet précis des Coteaux des Valendons, il est clair pour Dijon Avenir que ce vaste espace de pleine terre maraîchère aux portes de la ville doit être préservé pour sa valeur vivrière. Par ailleurs, les usager·e·s l’ont fait remarquer lors de la balade : les jardins familiaux ne sont pas seulement un lieu de production de nourriture, c’est aussi un espace où les habitant·e·s peuvent créer du lien entre eux, indispensable richesse immatérielle en temps de crise.

Sur la méthode, la nouvelle équipe municipale lancera en début de mandat une convention citoyenne qui permettra d’élaborer collectivement le PLAA en associant des habitant·e·s, des agriculteur·ice·s, des représentant·e·s d’entreprises de l’agroalimentaire, du commerce et de la distribution, des associations et des élu·e·s des communes du bassin de vie.

D’ici là, les participant·e·s à la balade cueillette ont échangé leurs coordonnées pour se revoir en vue de créer un collectif de lutte contre ce projet d’extension du vignoble qui détruira les jardins familiaux vivriers."

Cette volonté inébranlable des élu.e.s de Dijon de détruire encore et toujours des terres agricoles en maraichage, afin ici non pas de bétonner mais de produire de l'alcool, est incroyable. Ceci d'autant plus que le secteur viticole est en crise du fait de surproduction ! Après-demain, la ville de Dijon subventionnera t elle l'arrachage des vignes ?

Ironie de l'histoire présente, Jean-Michel Verpillot, actuel maire de Marsannay et en charge du projet, avait lutté il y a 14 ans contre la destruction des vergers et les jardins de saint Urbain. Il avait été au conseil d'administration de l'association "Défense pour la qualité de vie et de l'environnement" à Marsannay La Côte. 14 ans plus tard, la valeur des jardins n'est plus la même à ses yeux...

samedi 8 novembre 2025

STOP aux publicités toxiques sur le mobilier urbain dijonnais !

Suite à l'absence d'écoute et de discussion de François Rebsamen et Nathalie Koenders sur le sujet des publicités sur les abribus, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a mis en place une pétition. Il faut rappeler que cela fait plusieurs années que cette association tente de faire remplacer les publicités des multinationales par un soutien à une activité locale. Mais nos élue.s s'en moquent !

La pétition
"Contexte
La publicité est le principal moteur de notre société de sur-consommation de produits en tous genre. La publicité est partout : journaux, télévision, radio, internet, boîte aux lettres… Dans certains cas, il est possible de l'éviter en choisissant ses médias, en utilisant un bloqueur de pub sur internet ou encore grâce aux auto-collants stop-pub sur nos boîtes aux lettres.
Mais quand la publicité s’affiche sur les panneaux publicitaires dans les rues, personne ne peut y échapper. Pourtant ce n'est pas une fatalité ! Dans la métropole dijonnaise, c’est à François Rebsamen, président de Dijon métropole, d’agir.
 
Petit historique
22 octobre 2022 : fin du contrat de 15 ans pour la gestion des publicités sur les abribus entre Dijon Métropole et la société Clear Chanel, aujourd’hui devenu Cityz Media. À partir de cette date, Dijon aurait dû cesser d’être la vitrine des multinationales incitant sans cesse à la surconsommation, participant ainsi à protéger l’environnement et à respecter la liberté de réception de ses citoyen·nes, ne souhaitant pas être soumis à l’invasion de la publicité dans les espaces publics.
Déjà plus de 1000 jours de publicités de trop !
 
Du pognon au détriment de l'écologie, des liens sociaux et de l'économie locale
Si François Rebsamen veut tant de publicité dans nos rues, c'est avant tout une question de pognon. Selon nos informations, cette situation rapporterait (conditionnel, F. Rebsamen refuse toute transparence) environ 800 000€ par an à la métropole. Une somme conséquente, mais à relativiser car cela correspond à 0,17% du budget de la métropole. Un choix purement politique donc !

Quelques exemples de situations
Une hypocrisie manifeste !
Alors que Dijon se veut capitale de la gastronomie, que voit-on au quotidien ? Des publicités pour des enseignes américaines de la malbouffe. Une hypocrisie manifeste !
Une incohérence totale !
- Alors que nos élus disent vouloir sensibiliser face à l'alcoolisme, des publicités pour du whisky, de la vodka et autres bières industrielles sont visibles partout, notamment à proximité des écoles, collèges, lycées et université. 
- Alors que certaines de nos banques françaises sont championnes pour bousiller le climat en finançant des entreprises extrêmement polluantes, ces mêmes banques s'affichent sans problèmes dans nos rues, dans une ville qui s'autoproclame "référence écologique européenne".
Un mépris du local !
- Alors que Dijon ne cesse de dire qu'elle fait la promotion de l'économie locale, ce ne sont qu'environ 5% d'entreprises locales qui sont visibles. 95% sont des entreprises nationales ou internationales dont beaucoup sont bien connues pour faire de l'évasion fiscale...
Il en est ainsi pour les publicités pour les appareils numériques, dont les téléphones portables, pourtant extrêmement polluants; pour les voitures, ce qui participe à ce que nos élu.e.s échouent à promouvoir les déplacements à vélo; pour les vêtements, dont Shein, avec ses coûts environnementaux et humains

Notre demande
Nous demandons un affichage uniquement réservé aux :
- associations locales, à proximité des abribus. Un bon moyen pour elles de se faire connaître et créer du lien social dans les quartiers.
- aux commerçants et artisans locaux. La possibilité de se faire connaître pour un prix réduit et soutenir uniquement l'activité économique locale. L'affichage publicitaire par les commerçants et artisans locaux sera soumis à autorisation après rédaction d'une charte co-rédigé par les différents acteurs (élu.e.s, associations écologiques, associations de commerçants,...). Une charte où sera définie quels types d'annonceurs et quels produits pourront être acceptés.
Ce peut être aussi l'occasion de mettre en place notre projet "aubettes", des abribus uniques au monde qui donneront envie d'attendre le bus. Un projet que nos élu.e.s refusent désespérément de considérer.

Destinataires de la pétition
Cette pétition est destinée à François Rebsamen, président de Dijon métropole et Nathalie Koenders, maire de Dijon, les deux principaux élu·es décisionnaires ; deux élu·es qui s'obstinent depuis des années à refuser toute discussion sur le sujet."

vendredi 31 octobre 2025

Bershka ouvre à la Toison d'Or, ça n'améliore pas le niveau du lieu...

La Toison d'Or est le temple de la surconsommation en Côte-d'Or, avec de nombreuses boutiques de vêtements reconnues pour leur mauvaise qualité, comme Primark. A l'heure où la Fast Fashion (ou mode éphémère et jetable) est de plus en plus décriée, voila l'arrivée de Bershka. 

"Une arrivée très attendue qui confirme le dynamisme du centre et son attractivité auprès des grandes marques internationales. Bershka s’adresse à une clientèle en quête de mode tendance, à prix abordables. Avec plus de 1 000 boutiques dans 70 pays, l’enseigne est devenue une référence mondiale du prêt-à-porter, combinant collections accessibles, esthétique moderne et forte identité digitale. Cette nouvelle implantation s’inscrit dans la stratégie de la Toison d’Or, qui continue d’élargir son offre commerciale. Le centre dijonnais confirme ainsi son ambition de proposer aux visiteurs une expérience shopping complète, mêlant enseignes incontournables et nouvelles tendances internationales." Source : Dijon actualités.

Mais en fait, Bershka, c'est quoi ? Pour se faire une idée, petit détour sur deux sites webs. D'abord Moralscore qui attribue une note de 44 sur 100 à Beshka. Une note basée sur de nombreux critères comme l'environnement et les conditions de travail; pas terrible.

Avec le site Clear Fashion,  "le tiers indépendant pour vérifier les engagements des marques de vêtements", la note est nettement moins bonne, seulement 24/100.

Bershka appartient au groupe Inditex (qui détient également Zara, Pull & Bear ou Stradivarius), un groupe bien connu pour faire de la mode jetable. Définitivement, en permettant l'implantation d'une  nouvelle boutique de la mode jetable, la Toison d'Or n'a pas de quoi être fier !

jeudi 30 octobre 2025

Blackout des vitrines des commerçants du centre ville

Dans un communiqué, l'association Shop In Dijon indique les commerçants du centre-ville de Dijon préparent des «animations écoresponsables et solidaires». Une de leur initiative est l'extinction de l'éclairage quand le magasin est fermé.

"Du 01 au 30 novembre 2025, les boutiques participantes couperont l’éclairage de leur magasin à partir de 19h30 en moyenne jusqu’au lendemain matin 7h00 ou même plus tard.
Cette action a pour but de préserver les ressources et de limiter les dépenses énergétiques de manière collective, sur un temps donné. Une estimation des économies réalisées sera calculée à la fin de l’animation.
Liste des boutiques participantes :
Bodysano | CAMARA Dijon | Comptoir du Japon | Coutellerie de Langres | Cyliena Maroquinerie | Cyrillus | DreamAway Dijon | Eat Salad | Galerie Damidot | Iris Galerie | L’Épistolaire | Laiterie Gilbert | Le Magasin Moderne | Les Petites Graines | NOMAD Hôtel Dijon | Novitaqua | Subway Dijon Gare | Voyage Conseil Bourgogne."

Un objectif intéressant quand on sait que la réglementation en vigueur indique que l'éclairage des vitrines des magasins et l'éclairage intérieur des locaux professionnels doivent être éteints au plus tard à une heure du matin ou une heure après la cessation d'activité (si celle-ci est plus tardive). Vu autrement, l'objectif de Shop In Dijon semble juste de pousser les magasins cités à être plus contraignant que la loi... du 1er au 30 novembre. Et après ?

En ce qui concerne les locaux professionnels, ils doivent être éteint au plus tard une heure après la fin de leur occupation. 

Sur le sujet, le rapport de diagnostic de l'Office Français de la Biodiversité de 2022 est particulièrement intéressant. La pollution lumineuse est clairement secondaire pour bon nombre de magasins, idem pour la sobriété énergétique.
La réglementation indique qu'un maire peut prendre des mesures plus contraignantes. Ainsi, rien ne l'empêche d'interdire l'éclairage d'un magasin une heure après fermeture de celui-ci, quelques soit l'heure de fermeture. Une mesure de sobriété de bon sens.

Un objectif qui aurait du être atteint depuis des années. En effet, dès 2008, Greenpeace Dijon avait alerté sur ce gaspillage énergétique. Une fois de plus les militants écolos étaient trop en avance sur leur temps...

dimanche 26 octobre 2025

Les journées de l'économie autrement, 10ème édition

28 et 29 novembre : 10ème édition des Journées de l'Economie Autrement organisée par le magazine Alternatives Economiques. "Depuis leur origine, les Journées de l’économie autrement ont pour objectif de mettre en valeur la contribution de l’ESS, tout particulièrement de ses formes les plus innovantes, à la transformation de l’économie et de la société."

"Imaginées par Philippe Frémeaux, les Journées de l’économie autrement sont nées de la rencontre entre les équipes de la SCOP Alternatives Economiques, dont le siège social est à Quétigny, commune de la métropole de Dijon, et d’élus de cette métropole et de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Ils partagent la conviction que l’ESS a un rôle majeur à jouer dans l’émergence du nouveau modèle d’activité qu’il nous faut construire, un modèle à la fois soutenable, producteur de bien-être pour tous et mobilisant l’initiative de chacun. De quoi contribuer à sortir de la quadruple crise économique, sociale, écologique et démocratique qui affecte notre société."

"Des Journées pour tous les citoyens
Notre souhait est de rendre compte des défis auxquels notre société est aujourd’hui confrontée et de réunir des personnalités qui s’interrogent sur la meilleure manière d’y répondre. Alimentation, développement des territoires, santé, emploi, logement, éducation, mobilité, énergie, démocratie, etc. : les Journées de l’économie autrement traitent de tous les enjeux auxquels notre société est aujourd’hui confrontée.
De quoi intéresser aussi bien le grand public que des lycéens et étudiants, les acteurs de l’ESS et des chercheurs et universitaires !"

Un programme extrêmement riche

On notera l'humour de Nathalie Koenders, maire de Dijon qui écrit dans l'édito : "A Dijon, nous sommes convaincus de la force du dia­logue et de l’efficacité des solutions locales pour bâtir un autre modèle. Mais nous savons aussi que les ré­ponses à ces défis ne prennent leur sens que lorsqu’elles s’inscrivent dans une réflexion collective, ouverte et partagée. C’est là toute l’importance de l’écosystème formé par l’économie sociale et solidaire (ESS) : ins­pirer nos territoires comme nos politiques publiques. Plus que jamais, soutenir l’ESS, c’est faire confiance aux acteurs du quotidien pour imaginer une économie plus humaine et durable." 

Une bonne blague quand on sait que seulement 5% de l'affichage publicitaire commercial sur les abribus est utilisé par des entreprises locales, le reste étant acheté par des entreprises nationales ou multinationales comme l'illustre un montage des Amis de la Terre Côte-d'Or.

Ces deux jours sont très intéressants pour imaginer une économie respectueuse des humains et de la planète.

On notera particulièrement la plénière du vendredi clôturant le mois de l'ESS : "Planification écologique : et si l'ESS devenait le moteur d'une économie de la post-croissance ?" avec madame Florence Jany-Catrice. François Rebsamen ferait bien d'aller écouter cette économiste, lui qui ne parle et ne vit que par la "croissance" en se moquant bien des dégâts environnementaux et sociaux que ça entraine.

mercredi 22 octobre 2025

Une pétition pour soutenir les Lentillères

"Vive les Lentillères !", tel est le titre d'une pétition sur change.org mise en place par Les ami.es des Lentillères. Pour rappel, cet espace est menacé de destruction depuis des années par François Rebsamen, puis maintenant par Nathalie Koenders, maire de Dijon.

"Nous sommes des Dijonnaises et Dijonnais, habitants de l’agglomération et familier du « Quartier libre des Lentillères », pour reprendre le nom que lui donnent ses représentantes et représentants, même si nous n’y vivons pas.

Les Lentillères constitue depuis 15 ans un lieu exceptionnel sur plus de 8 hectares situés dans la commune de Dijon. C’est un peu un squat urbain, un peu une ferme bio expérimentale, un peu un lieu d'asile pour migrants et autres personnes faisant face à diverses fragilités, un peu un lieu d’invention, un peu un territoire maintenu à la nature face à la jungle du béton. Les Lentillères est un îlot de fraîcheur, un lieu où la biodiversité est préservée. Mais aussi un lieu de lien social, d'échanges de savoirs et d'entraide. Un lieu ouvert à tous où des bénévoles font  perdurer différentes activités comme la cantine solidaire, la fabrication du pain à l'ancienne, le maraîchage et bien d'autres choses encore. C’est un lieu indéfinissable où de nombreuses activités cohabitent, qui peut intriguer, fasciner, effrayer… surtout si on n’y est jamais entré.

Nous prenons acte de la volonté de Madame la Maire, Nathalie Koenders et de l’équipe municipale dijonnaise de vouloir négocier avec les porte-paroles des Lentillères. Le «  Quartier libre des Lentillères » doit être intégré harmonieusement dans la ville par la négociation.

Aussi nous invitons tous les citoyens, Dijonnais et Dijonnaises, usagers et usagères des Lentillères, habitant-es de l’agglomération dijonnaise, en signant et en faisant signer cette pétition, à déclarer à voix haute :

Nous voulons que la Mairie de Dijon signe un bon accord avec les représentant-es du Quartier libre des Lentillères, pour que vivent les Lentillères toutes entières. Nous avons tous et toutes besoin d'oxygène au cœur de la ville. L’avenir des Lentillères, c’est notre affaire !"

Signer la pétition