jeudi 9 janvier 2014

Le ministère de l'environnement a été créé il y a 43 ans, et alors ?

C'est le début d'année, c'est l'époque des voeux. Et cette année encore l'environnement n'est pas dans les priorités de nos responsables. Alors un petit retour plus de 40 ans en arrière pour montrer que nos responsables actuels n'ont pas encore ouvert les yeux malgré l'ancienneté du sujet politique.



Monsieur Robert Poujade, ancien maire de Dijon de 1971 à 2001, a été le premier ministre responsable de l'environnement, un ministère créé le 7 janvier 1971. C'était il y a 43 ans ! Et depuis, tous les problèmes environnementaux sont-ils résolus ? Absolument pas, tout le monde le sait bien. 43 ans à défendre l'environnement via la politique, c'est aussi 43 ans à le détruire via la politique ! Et il faut bien être pragmatique, 2014 n'échappera pas à la règle...

Plus de 4 décennies que "La nature n'en peut plus" comme l'écrivait en 1970 le Comité français d'organisation de l'année européenne de la nature. 














Plus de 40 ans que monsieur Jacques Duhamel a écrit la préface de ce document, et pourtant ce pourrait être écrit aujourd'hui. Il fait référence à cette phrase du président Nixon, lors de son passage du 10 février 1970 au Congrès sur la lutte contre la pollution: "Il nous est maintenant impossible d'attendre plus longtemps pour réparer les dommages que nous avons causés, et pour établir les nouveaux critères qui nous guideront dans l'avenir". 

Il y a aussi ce paragraphe: " Mais il n'est pas suffisant de légiférer et de sanctionner. Il faut que cette action repose essentiellement sur le concours du grand public. Il faut pour cela que l'opinion soit persuadée de la nécessité de cette protection, parce qu'elle est vitale pour chacun de nous. Il faut que tout promeneur, tout industriel, tout constructeur, tout exploitant, tout utilisateur des biens naturels, soit conscient de cette nécessité. Chacun doit sentir que protéger la Nature coûte moins cher que réparer les dégâts commis, et qu'il est donc plus économique pour la collectivité de ne pas polluer l'air et l'eau ou de ne pas saccager la forêt, que d'avoir à combattre les pollutions ou à reconstituer ce qui a été détruit. Chacun doit s'en persuader pour le cas où des sacrifices peuvent être demandés, par exemple des dérogations à la pleine jouissance d'un bien, rivière, espace naturel dont il est propriétaire. Dans un esprit très actuel de concertation, il faut que la public tout entier soit informé de ces dangers, et puisse jouer lui aussi son rôle protecteur".

Plus de 43 ans que tout est dit, plus de 43 ans que tout est écrit. Mais partout en France comme à Dijon de simples citoyens passent leurs temps libre à défendre l'environnement puisque la politique ne le fait pas correctement ou suffisamment. 

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