Le 19 décembre, dans le cadre de l’examen final du projet de loi de finances 2019, des députés, dont monsieur Didier Martin et madame Yolaine de Courson pour la Côte-d'Or, ont déposé un amendement pour mettre fin à l’avantage fiscal permettant l’incorporation d’huile de palme dans les carburants à partir de 2020. Aujourd'hui, 75% de l’huile de palme consommée en France est sous-forme de carburant !
Jusqu’à 2011, il y avait très peu d'huile de palme directement dans les carburants car elle est naturellement peu fluide (d'où son utilisation dans le Nutella...) mais les industriels ont trouvé un nouveau procédé, l'hydrotraitement, qui permet de fluidifier l'huile de palme et de l'incorporer massivement dans les carburants. L'huile de palme est donc présente dans les carburants classiques : gazole mais aussi, de plus en plus, essences (SP95, SP98).
La culture du palmier à huile est l'une des principales causes de déforestation, et donc d'émissions de gaz à effet de serre, en Asie du Sud-Est (notamment en Indonésie et en Malaisie, qui représentent plus de 80% de la production mondiale).
Un carburant à base d’huile de palme a ainsi un impact sur le climat trois fois pire que le gazole fossile.
Après une première adoption à l’Assemblée Nationale le 16 novembre, le Sénat avait retoqué cet amendement. La sénatrice Christine Lavarde expliquant en séance que cela représenterait une perte de 100 millions d’euros par an pour Total.
Le vote de cet amendement remet en cause la viabilité économique de la raffinerie de La Mède, dont l’approvisionnement était principalement basé sur l’importation de 550 000 tonnes d’huile de palme brute et sous forme dérivée.
Il faut donc saluer nos deux élus pour avoir participé à présenter cet amendement.
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