mardi 18 novembre 2025

Manger sain ou boire de l'alcool , nos élu.e.s ont choisi...

L'association Dijon Avenir dénonce le projet de la ville de Dijon de détruire les jardins familiaux des Valendon pour y planter des vignes. Du vin à la place du maraichage. Le "manger local" va encore disparaître au profit de l'alcool, alors même que la filière viticole est déjà en surproduction

Communiqué :  
"Coteaux des Valendons : vers une nouvelle lutte pour préserver les jardins familiaux ?!
Le mardi 11 novembre, une cinquantaine de riverain·e·s des Coteaux des Valendons ont répondu à l’invitation de Dijon Avenir à participer à une balade cueillette autour des jardins familiaux menacés de destruction. La Mairie veut en effet y planter de la vigne “pour que Dijon renoue avec son passé et son patrimoine prestigieux”. Très inquiets et déterminés, les habitant·e·s ont échangé leurs contacts pour se mobiliser contre ce projet.

Une balade à la découverte des plantes comestibles
Les propriétés et les bienfaits des plantes sauvages comestibles ont été présentés ce mardi 11 novembre au cours d’une “balade cueillette” organisée par le mouvement citoyen Dijon Avenir dans le quartier des Valendons. Il s’agissait de (re)découvrir les herbes qui poussent sur nos chemins, qui sont naturellement riches en nutriments et peuvent aisément trouver leur place dans notre alimentation, permettant au passage d’économiser l’achat de compléments alimentaires !

La cinquantaine de participant·e·s de tous âges ont appris à reconnaître la carotte sauvage, dont toutes les parties se mangent, le laiteron maraîcher qui s’accommode en salade, la petite pimprenelle au goût étonnant de concombre et de noisette. A l’issue de la balade, une dégustation a permis de découvrir le lierre terrestre et surtout les propriétés du cynorrhodon - fruit de l’églantier, qui contient 20 fois plus de vitamine C que le citron.

Ces plantes spontanées présentent une riche diversité qui est finalement le patrimoine des habitant·e·s du quartier, mais qui devrait disparaître du fait d’un projet de plantation de vigne voulu par la Mairie de Dijon.

Dijon, “ville viticole”...
Une fois de plus, les riverain·e·s n’en sont pas au courant, mais tout est écrit dans le Plan Local d’Urbanisme intercommunal - Habitat et Déplacements (PLUi-HD) de Dijon Métropole : classés en zone Apv, c’est-à-dire “agricole, paysager de proximité et viticole”, les 13 hectares de pleine terre et de jardins familiaux des Coteaux des Valendons ont pour destin d’être plantés en monoculture de vigne.
La carte des propriétaires des parcelles montre que le rouleau compresseur est bel est bien en marche car une grande partie des nombreuses propriétés de ces jardins appartiennent déjà soit à la Ville (en bleu), soit à des vignerons (en rouge).

Le projet global porté par les élu·e·s de la Ville et de la Métropole vise à “réaffirmer la position de la capitale régionale comme ville viticole”. Planter de la vigne, “pour que Dijon renoue avec son passé et son patrimoine prestigieux” dixit l’élu en charge du dossier, est la suite logique de la construction de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, de l’investissement de plus de 14 millions d’euros pour accueillir l’Organisation internationale de la vigne et du vin à l’hôtel Bouchu d’Esterno et de la recherche de la reconnaissance d’une appellation de vin “Bourgogne-Dijon”.

Pour Dijon Avenir, cela revient à vouloir faire rayonner Dijon, pour attirer à tout prix des touristes fortunés, ce que fait Nathalie Koenders en allant les chercher jusqu’au Japon. Nous déplorons que les élu·e·s de la majorité actuelle oublient au passage les conditions de vie des habitant·e·s qui vivent là au quotidien.
Légitimement, les riverain·e·s s'inquiètent du projet en particulier sur le mode de culture de la vigne, avec la grande proximité des maisons et de l’école, qui font craindre le recours aux pesticides. 

… ou plutôt ville nourricière, protectrice et participative
Actuellement en pré-campagne électorale en vue de présenter une liste citoyenne et participative lors des élections municipales de mars 2026, Dijon Avenir a organisé cet événement pour faire connaître sa Vision d’avenir pour Dijon à l’horizon 2050 que l’on peut résumer en “ville nourricière, protectrice et participative”.

Avec une autonomie alimentaire d’environ 8 % aujourd’hui à l’échelle du bassin de vie (soit 100 communes autour de l’agglomération dijonnaise), notre territoire est extrêmement dépendant de l’importation de nourriture qui vient de très loin principalement par la route. Dans un contexte de raréfaction des ressources fossiles et minérales, nous voulons assurer aux habitant·e·s la première protection, se nourrir 3 fois par jour, avec des produits bio. Une fois arrivés à la tête de la Mairie de Dijon, nous entamerons l’élaboration d’un nouveau PLUi-HD qui protégera toute la pleine terre, en ville, comme en périphérie, et en parallèle, nous co-construirons avec les habitant·e·s et les acteurs locaux, un Plan Local d’Autonomie Alimentaire (PLAA) avec l’objectif de produire 10 fois plus de nourriture sur le bassin de vie d’ici 2050.

Sur le sujet précis des Coteaux des Valendons, il est clair pour Dijon Avenir que ce vaste espace de pleine terre maraîchère aux portes de la ville doit être préservé pour sa valeur vivrière. Par ailleurs, les usager·e·s l’ont fait remarquer lors de la balade : les jardins familiaux ne sont pas seulement un lieu de production de nourriture, c’est aussi un espace où les habitant·e·s peuvent créer du lien entre eux, indispensable richesse immatérielle en temps de crise.

Sur la méthode, la nouvelle équipe municipale lancera en début de mandat une convention citoyenne qui permettra d’élaborer collectivement le PLAA en associant des habitant·e·s, des agriculteur·ice·s, des représentant·e·s d’entreprises de l’agroalimentaire, du commerce et de la distribution, des associations et des élu·e·s des communes du bassin de vie.

D’ici là, les participant·e·s à la balade cueillette ont échangé leurs coordonnées pour se revoir en vue de créer un collectif de lutte contre ce projet d’extension du vignoble qui détruira les jardins familiaux vivriers."

Cette volonté inébranlable des élu.e.s de Dijon de détruire encore et toujours des terres agricoles en maraichage, afin ici non pas de bétonner mais de produire de l'alcool, est incroyable. Ceci d'autant plus que le secteur viticole est en crise du fait de surproduction ! Après-demain, la ville de Dijon subventionnera t elle l'arrachage des vignes ?

Ironie de l'histoire présente, Jean-Michel Verpillot, actuel maire de Marsannay et en charge du projet, avait lutté il y a 14 ans contre la destruction des vergers et les jardins de saint Urbain. Il avait été au conseil d'administration de l'association "Défense pour la qualité de vie et de l'environnement" à Marsannay La Côte. 14 ans plus tard, la valeur des jardins n'est plus la même à ses yeux...

samedi 8 novembre 2025

STOP aux publicités toxiques sur le mobilier urbain dijonnais !

Suite à l'absence d'écoute et de discussion de François Rebsamen et Nathalie Koenders sur le sujet des publicités sur les abribus, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or a mis en place une pétition. Il faut rappeler que cela fait plusieurs années que cette association tente de faire remplacer les publicités des multinationales par un soutien à une activité locale. Mais nos élue.s s'en moquent !

La pétition
"Contexte
La publicité est le principal moteur de notre société de sur-consommation de produits en tous genre. La publicité est partout : journaux, télévision, radio, internet, boîte aux lettres… Dans certains cas, il est possible de l'éviter en choisissant ses médias, en utilisant un bloqueur de pub sur internet ou encore grâce aux auto-collants stop-pub sur nos boîtes aux lettres.
Mais quand la publicité s’affiche sur les panneaux publicitaires dans les rues, personne ne peut y échapper. Pourtant ce n'est pas une fatalité ! Dans la métropole dijonnaise, c’est à François Rebsamen, président de Dijon métropole, d’agir.
 
Petit historique
22 octobre 2022 : fin du contrat de 15 ans pour la gestion des publicités sur les abribus entre Dijon Métropole et la société Clear Chanel, aujourd’hui devenu Cityz Media. À partir de cette date, Dijon aurait dû cesser d’être la vitrine des multinationales incitant sans cesse à la surconsommation, participant ainsi à protéger l’environnement et à respecter la liberté de réception de ses citoyen·nes, ne souhaitant pas être soumis à l’invasion de la publicité dans les espaces publics.
Déjà plus de 1000 jours de publicités de trop !
 
Du pognon au détriment de l'écologie, des liens sociaux et de l'économie locale
Si François Rebsamen veut tant de publicité dans nos rues, c'est avant tout une question de pognon. Selon nos informations, cette situation rapporterait (conditionnel, F. Rebsamen refuse toute transparence) environ 800 000€ par an à la métropole. Une somme conséquente, mais à relativiser car cela correspond à 0,17% du budget de la métropole. Un choix purement politique donc !

Quelques exemples de situations
Une hypocrisie manifeste !
Alors que Dijon se veut capitale de la gastronomie, que voit-on au quotidien ? Des publicités pour des enseignes américaines de la malbouffe. Une hypocrisie manifeste !
Une incohérence totale !
- Alors que nos élus disent vouloir sensibiliser face à l'alcoolisme, des publicités pour du whisky, de la vodka et autres bières industrielles sont visibles partout, notamment à proximité des écoles, collèges, lycées et université. 
- Alors que certaines de nos banques françaises sont championnes pour bousiller le climat en finançant des entreprises extrêmement polluantes, ces mêmes banques s'affichent sans problèmes dans nos rues, dans une ville qui s'autoproclame "référence écologique européenne".
Un mépris du local !
- Alors que Dijon ne cesse de dire qu'elle fait la promotion de l'économie locale, ce ne sont qu'environ 5% d'entreprises locales qui sont visibles. 95% sont des entreprises nationales ou internationales dont beaucoup sont bien connues pour faire de l'évasion fiscale...
Il en est ainsi pour les publicités pour les appareils numériques, dont les téléphones portables, pourtant extrêmement polluants; pour les voitures, ce qui participe à ce que nos élu.e.s échouent à promouvoir les déplacements à vélo; pour les vêtements, dont Shein, avec ses coûts environnementaux et humains

Notre demande
Nous demandons un affichage uniquement réservé aux :
- associations locales, à proximité des abribus. Un bon moyen pour elles de se faire connaître et créer du lien social dans les quartiers.
- aux commerçants et artisans locaux. La possibilité de se faire connaître pour un prix réduit et soutenir uniquement l'activité économique locale. L'affichage publicitaire par les commerçants et artisans locaux sera soumis à autorisation après rédaction d'une charte co-rédigé par les différents acteurs (élu.e.s, associations écologiques, associations de commerçants,...). Une charte où sera définie quels types d'annonceurs et quels produits pourront être acceptés.
Ce peut être aussi l'occasion de mettre en place notre projet "aubettes", des abribus uniques au monde qui donneront envie d'attendre le bus. Un projet que nos élu.e.s refusent désespérément de considérer.

Destinataires de la pétition
Cette pétition est destinée à François Rebsamen, président de Dijon métropole et Nathalie Koenders, maire de Dijon, les deux principaux élu·es décisionnaires ; deux élu·es qui s'obstinent depuis des années à refuser toute discussion sur le sujet."

vendredi 31 octobre 2025

Bershka ouvre à la Toison d'Or, ça n'améliore pas le niveau du lieu...

La Toison d'Or est le temple de la surconsommation en Côte-d'Or, avec de nombreuses boutiques de vêtements reconnues pour leur mauvaise qualité, comme Primark. A l'heure où la Fast Fashion (ou mode éphémère et jetable) est de plus en plus décriée, voila l'arrivée de Bershka. 

"Une arrivée très attendue qui confirme le dynamisme du centre et son attractivité auprès des grandes marques internationales. Bershka s’adresse à une clientèle en quête de mode tendance, à prix abordables. Avec plus de 1 000 boutiques dans 70 pays, l’enseigne est devenue une référence mondiale du prêt-à-porter, combinant collections accessibles, esthétique moderne et forte identité digitale. Cette nouvelle implantation s’inscrit dans la stratégie de la Toison d’Or, qui continue d’élargir son offre commerciale. Le centre dijonnais confirme ainsi son ambition de proposer aux visiteurs une expérience shopping complète, mêlant enseignes incontournables et nouvelles tendances internationales." Source : Dijon actualités.

Mais en fait, Bershka, c'est quoi ? Pour se faire une idée, petit détour sur deux sites webs. D'abord Moralscore qui attribue une note de 44 sur 100 à Beshka. Une note basée sur de nombreux critères comme l'environnement et les conditions de travail; pas terrible.

Avec le site Clear Fashion,  "le tiers indépendant pour vérifier les engagements des marques de vêtements", la note est nettement moins bonne, seulement 24/100.

Bershka appartient au groupe Inditex (qui détient également Zara, Pull & Bear ou Stradivarius), un groupe bien connu pour faire de la mode jetable. Définitivement, en permettant l'implantation d'une  nouvelle boutique de la mode jetable, la Toison d'Or n'a pas de quoi être fier !

jeudi 30 octobre 2025

Blackout des vitrines des commerçants du centre ville

Dans un communiqué, l'association Shop In Dijon indique les commerçants du centre-ville de Dijon préparent des «animations écoresponsables et solidaires». Une de leur initiative est l'extinction de l'éclairage quand le magasin est fermé.

"Du 01 au 30 novembre 2025, les boutiques participantes couperont l’éclairage de leur magasin à partir de 19h30 en moyenne jusqu’au lendemain matin 7h00 ou même plus tard.
Cette action a pour but de préserver les ressources et de limiter les dépenses énergétiques de manière collective, sur un temps donné. Une estimation des économies réalisées sera calculée à la fin de l’animation.
Liste des boutiques participantes :
Bodysano | CAMARA Dijon | Comptoir du Japon | Coutellerie de Langres | Cyliena Maroquinerie | Cyrillus | DreamAway Dijon | Eat Salad | Galerie Damidot | Iris Galerie | L’Épistolaire | Laiterie Gilbert | Le Magasin Moderne | Les Petites Graines | NOMAD Hôtel Dijon | Novitaqua | Subway Dijon Gare | Voyage Conseil Bourgogne."

Un objectif intéressant quand on sait que la réglementation en vigueur indique que l'éclairage des vitrines des magasins et l'éclairage intérieur des locaux professionnels doivent être éteints au plus tard à une heure du matin ou une heure après la cessation d'activité (si celle-ci est plus tardive). Vu autrement, l'objectif de Shop In Dijon semble juste de pousser les magasins cités à être plus contraignant que la loi... du 1er au 30 novembre. Et après ?

En ce qui concerne les locaux professionnels, ils doivent être éteint au plus tard une heure après la fin de leur occupation. 

Sur le sujet, le rapport de diagnostic de l'Office Français de la Biodiversité de 2022 est particulièrement intéressant. La pollution lumineuse est clairement secondaire pour bon nombre de magasins, idem pour la sobriété énergétique.
La réglementation indique qu'un maire peut prendre des mesures plus contraignantes. Ainsi, rien ne l'empêche d'interdire l'éclairage d'un magasin une heure après fermeture de celui-ci, quelques soit l'heure de fermeture. Une mesure de sobriété de bon sens.

Un objectif qui aurait du être atteint depuis des années. En effet, dès 2008, Greenpeace Dijon avait alerté sur ce gaspillage énergétique. Une fois de plus les militants écolos étaient trop en avance sur leur temps...

dimanche 26 octobre 2025

Les journées de l'économie autrement, 10ème édition

28 et 29 novembre : 10ème édition des Journées de l'Economie Autrement organisée par le magazine Alternatives Economiques. "Depuis leur origine, les Journées de l’économie autrement ont pour objectif de mettre en valeur la contribution de l’ESS, tout particulièrement de ses formes les plus innovantes, à la transformation de l’économie et de la société."

"Imaginées par Philippe Frémeaux, les Journées de l’économie autrement sont nées de la rencontre entre les équipes de la SCOP Alternatives Economiques, dont le siège social est à Quétigny, commune de la métropole de Dijon, et d’élus de cette métropole et de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Ils partagent la conviction que l’ESS a un rôle majeur à jouer dans l’émergence du nouveau modèle d’activité qu’il nous faut construire, un modèle à la fois soutenable, producteur de bien-être pour tous et mobilisant l’initiative de chacun. De quoi contribuer à sortir de la quadruple crise économique, sociale, écologique et démocratique qui affecte notre société."

"Des Journées pour tous les citoyens
Notre souhait est de rendre compte des défis auxquels notre société est aujourd’hui confrontée et de réunir des personnalités qui s’interrogent sur la meilleure manière d’y répondre. Alimentation, développement des territoires, santé, emploi, logement, éducation, mobilité, énergie, démocratie, etc. : les Journées de l’économie autrement traitent de tous les enjeux auxquels notre société est aujourd’hui confrontée.
De quoi intéresser aussi bien le grand public que des lycéens et étudiants, les acteurs de l’ESS et des chercheurs et universitaires !"

Un programme extrêmement riche

On notera l'humour de Nathalie Koenders, maire de Dijon qui écrit dans l'édito : "A Dijon, nous sommes convaincus de la force du dia­logue et de l’efficacité des solutions locales pour bâtir un autre modèle. Mais nous savons aussi que les ré­ponses à ces défis ne prennent leur sens que lorsqu’elles s’inscrivent dans une réflexion collective, ouverte et partagée. C’est là toute l’importance de l’écosystème formé par l’économie sociale et solidaire (ESS) : ins­pirer nos territoires comme nos politiques publiques. Plus que jamais, soutenir l’ESS, c’est faire confiance aux acteurs du quotidien pour imaginer une économie plus humaine et durable." 

Une bonne blague quand on sait que seulement 5% de l'affichage publicitaire commercial sur les abribus est utilisé par des entreprises locales, le reste étant acheté par des entreprises nationales ou multinationales comme l'illustre un montage des Amis de la Terre Côte-d'Or.

Ces deux jours sont très intéressants pour imaginer une économie respectueuse des humains et de la planète.

On notera particulièrement la plénière du vendredi clôturant le mois de l'ESS : "Planification écologique : et si l'ESS devenait le moteur d'une économie de la post-croissance ?" avec madame Florence Jany-Catrice. François Rebsamen ferait bien d'aller écouter cette économiste, lui qui ne parle et ne vit que par la "croissance" en se moquant bien des dégâts environnementaux et sociaux que ça entraine.

mercredi 22 octobre 2025

Une pétition pour soutenir les Lentillères

"Vive les Lentillères !", tel est le titre d'une pétition sur change.org mise en place par Les ami.es des Lentillères. Pour rappel, cet espace est menacé de destruction depuis des années par François Rebsamen, puis maintenant par Nathalie Koenders, maire de Dijon.

"Nous sommes des Dijonnaises et Dijonnais, habitants de l’agglomération et familier du « Quartier libre des Lentillères », pour reprendre le nom que lui donnent ses représentantes et représentants, même si nous n’y vivons pas.

Les Lentillères constitue depuis 15 ans un lieu exceptionnel sur plus de 8 hectares situés dans la commune de Dijon. C’est un peu un squat urbain, un peu une ferme bio expérimentale, un peu un lieu d'asile pour migrants et autres personnes faisant face à diverses fragilités, un peu un lieu d’invention, un peu un territoire maintenu à la nature face à la jungle du béton. Les Lentillères est un îlot de fraîcheur, un lieu où la biodiversité est préservée. Mais aussi un lieu de lien social, d'échanges de savoirs et d'entraide. Un lieu ouvert à tous où des bénévoles font  perdurer différentes activités comme la cantine solidaire, la fabrication du pain à l'ancienne, le maraîchage et bien d'autres choses encore. C’est un lieu indéfinissable où de nombreuses activités cohabitent, qui peut intriguer, fasciner, effrayer… surtout si on n’y est jamais entré.

Nous prenons acte de la volonté de Madame la Maire, Nathalie Koenders et de l’équipe municipale dijonnaise de vouloir négocier avec les porte-paroles des Lentillères. Le «  Quartier libre des Lentillères » doit être intégré harmonieusement dans la ville par la négociation.

Aussi nous invitons tous les citoyens, Dijonnais et Dijonnaises, usagers et usagères des Lentillères, habitant-es de l’agglomération dijonnaise, en signant et en faisant signer cette pétition, à déclarer à voix haute :

Nous voulons que la Mairie de Dijon signe un bon accord avec les représentant-es du Quartier libre des Lentillères, pour que vivent les Lentillères toutes entières. Nous avons tous et toutes besoin d'oxygène au cœur de la ville. L’avenir des Lentillères, c’est notre affaire !"

Signer la pétition

lundi 29 septembre 2025

Marche des Résistances, Climat, Justice et Libertés

Plus de 120 personnes ont répondu présent à l'appel des marches des Résistances sur le thème "Climat, Justice et Libertés". Quelques prises de paroles devant la mairie de Dijon, puis une marche jusqu'à la place Wilson.

" Face à la puissance de nos luttes, ici comme ailleurs, les forces réactionnaires se déchaînent par peur de perdre privilèges, pouvoirs et profits. Austérité et démantèlement des services publics, reculs environnementaux et désinformation, attaques contre nos droits et les solidarités, oppression des minorités… Cette offensive est le symptôme d’un système en crise. Un système fondé sur l’accaparement, l’exclusion, la destruction et la militarisation. Un système qui nie la science, les limites planétaires, les violences économiques et sociales qu'il engendre et la profonde crise démocratique qu'il traverse. Un système qui ne profite qu’à une infime partie de la population.

À travers le monde, nombreuses sont celles et ceux qui se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. Les citoyen·nes s'organisent, pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza,se mettent en grève pour gagner des droits. Ces luttes ne peuvent pas être ignorées, des victoires sont arrachées. Les imaginaires et les récits évoluent. Un autre monde est possible.

Climat !
‍Pour le préserver, mettons un terme à la dépendance organisée aux énergies fossiles, destructrices et obsolètes. Misons sur un avenir énergétique sobre, juste et efficace, qui renonce aux logiques d'exploitation et aux fausses solutions dangereuses qui nous détournent de l’urgence. Face aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations qui bouleversent notre quotidien, exigeons que les travailleur·ses et les populations soient mieux protégées et accompagnées pour y faire face.

Justice !
‍Pour les vies brisées par l’injustice, les voix étouffées par le racisme, le patriarcat, l’autoritarisme, les peuples sacrifiés sur l’autel du profit et de la guerre. Pour la fin de la colonisation et la libération de la Palestine. Pour les populations précaires et du Sud global, les plus vulnérables et affectées par le changement climatique, qui en sont aussi les moins responsables. Pour nos familles enfermées dans des logements indignes, pour les paysan·nes qui subissent un système délétère qui ne leur permet pas de vivre décemment, pour les travailleurs·ses qui feront la transition de demain.

Libertés !
‍Pour vivre en démocratie et préserver nos droits élémentaires. Pour les droits des femmes et des minorités attaqués par les conservateurs et les extrêmes droites partout sur la planète. Libres de s’organiser et de manifester, sans craindre les violences, notamment policières, et l’oppression. Libres de respirer un air sain, de se nourrir sans s'empoisonner et à des prix accessibles. Libres de circuler sans craindre les contrôles d’identité discriminatoires. Libres de croire et de pratiquer sans risquer persécution et exclusion des espaces publics, éducatifs et culturels."

jeudi 25 septembre 2025

Lettre ouverte aux administrations de Côte-d’Or concernant la fin du support de Windows 10

Le 24 septembre, les associations Les Amis de la Terre Côte-d'Or, Desobs et Coagul ont envoyé un courrier à de nombreuses administrations publiques de Côte-d'Or pour leur demander de révéler l'impact de la fin du support à Windows10.

" Objet : Lettre ouverte aux administrations de Côte-d'Or concernant la fin du support de Windows 10
    
    Madame, Monsieur,

Le 14 octobre prochain, Microsoft met fin au support de Windows 10. Cela signifie la fin de l'assistance pour tous les PC Windows mais surtout la fin des mises à jour de sécurité, essentielles pour les appareils numériques.

La stratégie de Microsoft est de forcer les utilisateur·ices à migrer sous Windows 11. Or, pour cette mise à jour, Microsoft exige des PCs ayant des performances suffisantes et comportant une puce TPM.  En France 22% des ordinateurs fonctionnant sous Windows 10 pourraient être concernés par une incompatibilité avec Windows 11, chiffres sans aucun doute très largement sous-estimés.
Cela pousse la majorité des utilisateurs à 2 choix :
- l'achat d'un nouveau PC (absurdité lorsque l'actuel fonctionne), 
- la souscription à un forfait permettant d'effectuer les mises à jour de sécurité critiques et importantes (pendant 1 an supplémentaire pour le tarif de 61$, puis un doublement du prix chaque année) pour un maximum de trois ans, après quoi plus aucune solution n'est proposée pour utiliser Windows en sécurité.

Les structures publiques, comme les collectivités territoriales, les écoles, les administrations, qui utilisent massivement Windows, font donc fasse à cette impasse, perçue ou bien comme un "taxe" supplémentaire ou alors une injonction à renouveler du matériel fonctionnel.

Bilan écologique :
Selon une étude de l'ADEME, 79% de l'impact environnemental d'un ordinateur est dû à sa fabrication (jusqu'à 90% pour un ordinateur portable).
L'incitation à la surconsommation détruit la planète et gaspille les ressources. Selon les sources, de 240 millions à 400 millions d’ordinateurs seront remplacés, cela représente plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et l’équivalent du poids de près de 32 000 tours Eiffel de matières premières extraites.

Bilan économique :
L'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée a par exemple reçu le témoignage d’un département de près d’1,5 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros, dont un surcoût imprévu de 550 000 €. Une entreprise de service public, qui compte payer les extensions de mise à jour pour ses 48 000 postes incompatibles, devra faire face pour la première année seulement à un coût d’environ 2,5 millions d’euros (et plus de 17 millions pour les trois ans maximums autorisés). Des sommes considérables d’argent public, à l’heure où l’État pousse aux économies, alors qu’en 2025, Microsoft a déjà enregistré près de 87 milliards d’euros de bénéfices nets.

L'impact en Côte-d'Or :
Cette lettre ouverte est envoyée aux 698 communes de Côte-d'Or, aux 17 communautés de communes de Côte-d’Or, au CHU de Dijon, au Rectorat de Bourgogne, et à de nombreuses autres administrations publiques situées également en Côte-d'Or. 
Par ce courrier, nous vous sollicitons pour que vous communiquiez sur l'impact que va avoir cette "taxe Windows 10" sur votre administration. Nous vous demandons de rendre publique le nombre d'ordinateurs devenus prématurément obsolètes ainsi que le coût financier que cela représente pour votre administration (que le choix soit de payer les extensions de mises à jour ou de remplacer le matériel fonctionnel). Ceci afin de montrer au grand public le coût environnemental et économique du choix de l'entreprise américaine Microsoft.

Sinon que faire ?
Dans un premier temps, nous vous encourageons à faire connaître la pétition "Non à la taxe Windows" en la diffusant largement.



La véritable solution :
Ce passage forcé à Windows 11 visibilise la dépendance des structures publiques à Microsoft, et pose la question de la souveraineté nationale et européenne. En effet, Windows 11 est également connu pour étendre la collecte de données par défaut sur l'activité de l'utilisateur·ice à des fins de personnalisation publicitaires notamment.
L'utilisation de logiciels libres et open-source est une alternative crédible. Certaines collectivités tentent dès maintenant de transitionner vers ce modèle, comme la ville de Lyon, qui a annoncé que 80 % de leurs postes cesseront d’utiliser Microsoft Office d’ici à 2026 au profit de Onlyoffice. Par ailleurs, il s'agit de s'extraire de la dépendance créée dès le plus jeune âge envers les produits issus des GAFAM, dont l'objectif pour eux est d'initier de futurs consommateurs.
Le label "Territoire numérique libre", initié par l'Adullact, association qui encourage les usages numériques libres, ouverts et collaboratifs au sein des collectivités territoriales, en valorise les choix stratégiques et techniques mis en place sur le territoire : mise en place d’une stratégie en faveur du libre, utilisation de logiciels et systèmes d'exploitation libres basés sur GNU/Linux, mise à disposition des données publiques (open data), etc.

D'autres solutions que Windows sont donc possibles, moins coûteuses et plus respectueuses des données des utilisateur·ices.
Que ce soit sur le plan écologique comme économique, ce choix stratégique d'obsolescence programmée de Microsoft est inadmissible ! Tous ensemble mutualisons nos efforts pour mettre en place des solutions alternatives à l'hégémonie des GAFAM (ref1, ref2, ref3). Plus que jamais, nous devons ouvrir une nouvelle voie européenne autour du logiciel libre répondant aux enjeux d'une véritable souveraineté numérique."


Et si une administration, une entreprise ou une personne décide de se séparer de son ordinateur, des associations de Côte-d'Or comme Desobs les récupèrent pour y installer des solutions sous Linux ce qui permet à ces ordinateurs de pouvoirs être utilisés encore des années.

vendredi 19 septembre 2025

Dans la métropole dijonnaise, ça ne s'améliore pas pour les cyclistes

Dans un communiqué, l'association de cyclistes EVAD commente le "baromètre vélo" des villes de la métropole et leur score médiocre. 

" Dans la métropole dijonnaise, ça ne s'améliore pas pour les cyclistes
La Fédération française des usagères et usagers du vélo (FUB) vient de partager les résultats de sa grande enquête réalisée au printemps. Ce baromètre vélo, relayé localement par EVAD - Ensemble à vélo et de nombreuses autres organisations locales, permet à chaque citoyenne et chaque citoyen d’évaluer les conditions de circulation à vélo dans sa commune (et celles dans lesquelles il pratique le vélo). Ce n’est une surprise ni pour nous ni pour les cyclistes du quotidien ou plus occasionnels : les résultats pour les communes de la métropole dijonnaise ne sont pas satisfaisants.

Au mieux un statu quo à un niveau insuffisant, au pire un progrès dans le très médiocre
Chaque ville et village ayant un nombre significatif de réponses est classé entre A (meilleure note possible) et F (plus mauvaise note possible). Ce sont plus de 2 200 réponses qui ont été collectées dans l'ensemble du territoire métropolitain (+ 700 par rapport à l’enquête précédente en 2021, soit + 60%) et qui ont permis de valider les résultats de 9 communes : Quetigny (D), Chevigny-Saint-Sauveur (D), Saint-Apollinaire (D), Longvic (D), Talant (D), Fontaine-lès-Dijon (E), Chenôve (F), Marsannay-la-Côte (F) et Dijon (D).
Tout d’abord, les nettes progressions du nombre de réponses et du nombre de communes ayant reçu suffisamment de réponses pour être analysées (9 communes contre 6 en 2021) confirment la dynamique favorable pour ce mode de transport sobre, écologique, économique et bon pour la santé. Ceci augmente d’autant plus les attentes des « citoyens-cyclistes » vis-à-vis des élu-es et des collectivités pour disposer d’aménagements et d’infrastructures leur permettant de réaliser leurs déplacements dans des conditions confortables et sécurisées.
Ensuite, la relative homogénéité des notes obtenues par les communes de la métropole semble cohérente avec le fait que la politique "vélo" est une compétence métropolitaine.

Des points noirs qui demeurent
Surtout, malgré l'adoption d'un schéma directeur vélo il y a 2 ans, et quelques réalisations isolées (place du 30 octobre, route d'Ahuy, rue de Longvic...), nous partageons totalement le constat lucide qu'apportent les résultats de ce baromètre : le niveau d'effort réalisé par les collectivités locales n'est pas suffisant, notamment pour atteindre l'objectif de 12% de part modale vélo en 2030 que s'est fixée Dijon Métropole.
Pour illustrer ce constat, l’enquête offrait la possibilité de localiser les « points noirs cyclables » à améliorer prioritairement, or il s’avère que d’une enquête à l’autre, ces “points noirs” restent identiques et ne sont pas traités ou pas suffisamment sécurisés par la collectivité responsable, et le danger ou l’inconfort des déplacements en vélo persistent.
Ainsi, nous appelons une fois de plus les collectivités à relever significativement à la fois leur niveau d'ambition en matière de politique vélo et mobilité active mais surtout les moyens autant financiers que techniques pour mettre en œuvre concrètement dans les rues, avenues, boulevards ou places publiques de la métropole, une politique cyclable ambitieuse.

Nous assurons les équipes en place comme celles qui seront élues l'an prochain de notre disponibilité et de notre soutien pour les accompagner utilement dans ces démarches. Nous entreprendrons dans les prochaines semaines des initiatives pour sensibiliser les listes candidates aux municipales de 2026 sur le sujet et les inviter à s'engager sur des mesures très concrètes.

Nous tenons à souligner également la belle mobilisation dans 4 autres communes de Côte d'Or : Beaune, Genlis, Arc-sur-Tille et Varois-et-Chaignot ont reçu suffisamment de réponses au baromètre et ont donc également été notées."

A noter qu'en 2021, lors du précédent questionnaire, la ville de Dijon était également notée en "D" avec une note de 3,18 sur 6. La personne attentive verra une amélioration de la note de 0,13 point. En 3 ans, cela fait bien peu...

mercredi 10 septembre 2025

Avec un nouveau calcul, Dijon passe de la 3ème à la 22ème place pour la qualité de l'air

La ville de Dijon communique sur sa 3ème place dans un classement sur la qualité de l'air. Mais l'association Dijon Avenir nous informe que selon le classement 2025, Dijon passe à la 22ème place au classement de 50 villes françaises et 116ème sur 761 au rang européen. 

Communiqué : "Qualité de l’air à Dijon qui ne manque pas d’air 

En cette journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus, Dijon Avenir se penche sur la qualité de l’air à Dijon et met en évidence sa 22ème place au classement de 50 villes françaises, alors que la Mairie de Dijon revendique une "3ème place". Devant le sujet d’importance majeure pour la santé des habitant·e·s qu’est la qualité de l’air que nous respirons, nous soulignons l’enjeu d’une politique de prévention qui ait du souffle.

De l’importance de la qualité de l’air
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique est à l'origine de nombreuses maladies et décès prématurés. 
Même à faibles niveaux, l’exposition à la pollution atmosphérique peut provoquer à très court terme (le jour même ou peu après) des symptômes irritatifs touchant les yeux, le nez et la gorge, et aggraver des maladies respiratoires chroniques comme l’asthme ou la bronchite. Chez les personnes vulnérables (notamment les plus de 75 ans), on observe également une augmentation du risque de crise cardiaque, et même une hausse de la mortalité à très court terme. 

A plus long terme, une exposition prolongée aux polluants atmosphériques, à des concentrations souvent faibles, peut conduire à des conséquences sanitaires graves : réduction de l’espérance de vie, développement de maladies cardiovasculaires, respiratoires (dont l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive, le cancer du poumon) ou métaboliques (comme le diabète de type 2).

Comme le souligne Santé publique France
, la pollution atmosphérique est responsable chaque année de 40 000 décès attribuables et une perte moyenne d’espérance de vie d’environ 7 à 8 mois pour les personnes de 30 ans et plus exposées aux particules PM2,5.
Les plus vulnérables comprennent les enfants en pleine croissance, les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes perméables ou déjà malades, ainsi que celles exposées professionnellement à l’extérieur.
Nous pensons que de telles conséquences sanitaires doivent imposer aux élu·e·s de donner une priorité forte aux politiques de réduction des émissions polluantes, afin de protéger notamment ces populations fragiles et de limiter la mortalité et la morbidité associées.

3ème place revendiquée… mais 22ème place réelle en 2025 !
Sur son site internet, dans son magazine municipal, sur les panneaux d’entrée de ville, la Mairie communique sur la performance de Dijon - classée 3ème ville de France parmi 50 autres pour la qualité de l’air. Il s’agit, selon la Ville, d’une “réelle fierté pour le territoire”, “la preuve que toutes les actions concrètes menées par la Ville de Dijon et par sa métropole en faveur du climat ont un impact bénéfique sur la qualité de l’air”.
Or, si dans son édition 2024, l’European Environment Agency classait bien Dijon en 3ème position parmi les grandes villes de France (et 30ème au rang européen), il la classe en juillet 2025 en 22ème position au niveau France (et 116ème sur 761 au rang européen).
Nous avons interrogé l’European Environment Agency sur les raisons de ce déclassement de Dijon, opéré en 2025. Celui-ci résulte d'une nouvelle méthodologie de calcul, qui rend compte d’une vision plus complète de la qualité de l’air, en intégrant des paramètres plus centrés sur le risque pour la santé. Plus exactement : “Le classement est désormais basé sur le risque de mortalité lié à une exposition à long terme aux PM2,5, au dioxyde d'azote (NO₂) et à l'ozone troposphérique (O₃). De plus, la méthodologie actualisée utilise à la fois des données de mesure et des concentrations modélisées, ce qui nous permet de couvrir près de deux fois plus de villes qu'auparavant. Enfin, le classement tient compte de l'exposition pondérée de la population à ces polluants, plutôt que des seules concentrations brutes.”
Il apparaît que l’air respiré par les Dijonnais·es comporte plus de risques pour leur santé. C’est pourquoi, nous demandons à la Ville de Dijon d’actualiser rapidement les informations de son site internet et les différents supports et de communiquer sur le rang réel de Dijon pour sa qualité de l’air.

Améliorer la qualité de l’air selon Dijon Avenir
Plus que de chercher à figurer dans les classements nationaux et internationaux, la priorité pour Dijon Avenir est bien la santé des Dijonnais·es et donc la mise en place de mesures pour réduire les polluants atmosphériques.
Le diagnostic du Plan Climat Air Energie Territorial de Dijon Métropole, renommé “Plan Climat Biodiversité” par l’exécutif en place, présente en page 347 des annexes les secteurs émetteurs des principaux polluants de l’air pour le territoire. 
Les oxydes d’azote (NOx) proviennent du transport routier (combustion du gasoil dans les véhicules diesel) et du secteur de l’énergie. Les particules fines (PM2,5), quant à elles, proviennent du résidentiel (chauffage au bois), du transport routier (usure des pneus et freins) et de l’industrie.
Le domaine des mobilités est donc un enjeu crucial pour la réduction de ces polluants, les mesures mises en place jusqu’à présent par la collectivité n’étant pas au niveau exigé par la crise. Pour répondre aux besoins de déplacement des habitant·e·s tout en respectant l’exigence de décarbonation des transports, notre vision est que Dijon et la métropole sont devenues « ville apaisée » en 2050 (et autant que possible avant cette échéance !). Territoire où les mobilités actives (marche, vélo, trottinette…) auront une place largement majoritaire.
Pour réaliser leur plein potentiel, les mobilités actives doivent être soutenues par la collectivité dans leur développement, à travers des politiques cyclables et marchables très ambitieuses. Notamment la construction d’un réseau cyclable structurant, dense, continu et en « site propre » c’est-à-dire constitué de pistes cyclables séparées des chaussées pour véhicules motorisés et des trottoirs pour piétons, permettant de multiplier par 10 cette part modale en 25 ans.
Il va sans dire que nous prévoyons la liberté pour les cyclistes de circuler... rue de la Liberté ;-)

En 2050, la reconquête végétale de la ville aura également permis d’augmenter fortement la capacité d’absorption des particules fines PM10 et PM2.5 en ayant densifié la présence d’arbres et de végétaux (haies etc.) dans tous les quartiers selon la règle 3/30/300.

En outre, un air pur encourage également les habitant·e·s à exercer des activités et des loisirs de plein air, favorisant ainsi un mode de vie plus sain. Autrement dit, il s’agit d’appliquer le principe d’urbanisme favorable à la santé, initié par l’OMS en 1987.

Un classement récent dont la ville ne se vante pas…
Le média en ligne actu.fr a révélé le 18 août que Dijon apparaît à la 320ème place (sur 500) dans le classement des villes françaises les plus exposées au changement climatique, publié par le journal Le Parisien / Aujourd’hui en France.
Les classements, ça va, ça vient…"