L’Extra Festival est de retour à La Vapeur du 8 au 11 mai à Dijon. C’est un festival qui s’intéresse à l‘écologie et qui invite à parler de biodiversité, à la regarder et à la reconnaître partout où elle se niche dans la ville. Qui invite aussi à utiliser le vélo ou les transports publics.
Parmi les événements on pourra noter :
* Les balades vertes : Balades nature en ville · 14h30 · Départ devant La Vapeur Gratuit : sur réservation (Ouverture des réservations le 18 avril) La Ligue pour la Protection des Oiseaux en Bourgogne-Franche-Comté (LPO) vous emmène en balade dans le quartier Varennes-Joffre-Toison d’Or. Des promenades commentées à la rencontre du vivant et d’un archipel de biodiversité dans le quartier de La Vapeur. * L’importance du dehors : Rencontre & discussions 17h00 · La Vapeur Gratuit : réservation conseillée (Ouverture des réservations le 18 avril) L’événement interrogera notre lien à la nature, avec des initiatives du quartier de La Vapeur : projets de l’école Lamartine (école du dehors, plantation citoyenne, jardin potager) et ferme florale de l’Espace Baudelaire.
* Regarder, écouter, ressentir : comment évolue notre rapport à la nature, au vivant ? Rencontre sandwich · 12h30 · Maison de Rhénanie-Palatinat Gratuit : réservation conseillée (Ouverture des réservations le 18 avril) Durée : 1h · Repas tiré du sac autorisé, verre offert sur place. Échanges sur le rapport contrarié entre nos modes de vie actuels et la nature : quelle place pour l’observation, quel temps disponible pour la contemplation ? Animé par Francis Jeannin, animateur de l’émission Mauvaises Graines sur Radio Dijon Campus.
A l’occasion de l’Exposition universelle d’Osaka, la maire de Dijon, Nathalie Koenders, est au Japon pour "porter l’attractivité et le rayonnement de Dijon, de sa métropole et de notre région sur la scène internationale" et notamment intensifier le tourisme entre le Japon et Dijon. C'est dans ce contexte que l'association Dijon Avenir tacle la maire pour son voyage insensé.
Sur sa page Linkedin, Nathalie Koenders explique son voyage au Japon: "attractivité et le rayonnement de Dijon", "notre savoir-faire gastronomique", "annonce d’une Semaine Dijon Bourgogne", "engagée dans la transition écologique", "agir pour sa prospérité et son avenir."
Tandis que sur sa page facebook, Dijon Avenir reprend les éléments et explique l'incongruité : « Faire rayonner Dijon à l’international et en particulier au Japon, c’est agir pour sa prospérité et son avenir » affirme la Maire de Dijon actuellement en déplacement au Japon avec une délégation de Dijon Métropole et de la Région. * Comment ont-ils voyagé ? * Classe éco à 3,4 tonnes d’émission de CO2 par personne ? ou Business à 5 tonnes ? (source : https://co2.myclimate.org/fr/flight_calculators/new)
Alors que Dijon Métropole affiche dans son Plan Climat Biodiversité l’objectif de baisser notre empreinte carbone par habitant·e de 9,2 tonnes aujourd’hui à 2 tonnes à l’horizon 2050 (conforme aux engagements de la France), ce seul voyage représenterait 2 années d’émissions dans la vie de Nathalie Koenders en 2050 ! S’arrêtera-t-elle de vivre ensuite pendant 2 ans ?
La municipalité affirme qu’intensifier le tourisme entre le Japon et Dijon, c’est agir pour l’avenir. Malheureusement, les faits et la physique sont têtus : un avenir à 2 t. CO2eq / habitant / an est totalement incompatible avec le développement du tourisme intercontinental, pas plus qu’avec son maintien à son niveau actuel alors que nous allons devoir diviser par 5 notre empreinte carbone !
Dijon Avenir veut protéger tou·te·s les habitant·e·s en imaginant collectivement la nécessaire transformation du territoire et de nos modes de vie à l’horizon 2050, vers l’inéluctable et impérative descente énergétique et matérielle. Dans ce nouveau monde, le tourisme intercontinental en avion aura largement diminué, au profit d’un tourisme continental, national et régional, en train et en vélo !"
Hasard du calendrier, à partir de ce 19 avril, la France vit à crédit écologique, c'est ce qu'on appelle le "jour de dépassement". Ainsi, si tous les humains vivaient comme les Français·es, les ressources annuelles de la Terre seraient épuisées dès ce 19 avril, a calculé le Global footprint network, qui compare tous les ans l’empreinte écologique de tous les pays du monde.
"Pour atteindre ce résultat, le Global footprint network prend en compte plusieurs indicateurs : la «biocapacité» d’un pays – à savoir sa capacité à produire des ressources (forêts, terres cultivables, zones de pêche, etc.) et à absorber les déchets (dont le dioxyde de carbone émis par les activités humaines) – et son empreinte écologique, autrement dit : le total de tout ce qui est consommé par la population pour répondre à ses besoins (nourriture, bois, espace pour construire des infrastructures…)."
Conclusion : aller au Japon pour faire venir des touristes et se targuer d'être "engagée dans la transition écologique", il y a comme quelque chose qui cloche...
L'aéroport de Dole a besoin d'argent public pour fonctionner, notamment pour rénover la piste d'atterrissage. Monsieur Pascal Blain (de l'association Serre Vivante) est venu à Dijon récemment pour donner une conférence sur l'impact environnemental de l'aviation et donner des informations sur la cas de Dole. Quelques jours plus tard, François Sauvadet et François Rebsamen accordaient des centaines de milliers d'euros pour cet aéroport.
Le voyage en avion fait décoller le réchauffement climatique L’Accord de Paris, signé par 196 pays lors de la COP 21 de 2015, vise à contenir le réchauffement à 1,5 °C. Afin de respecter cet accord, un panel de solutions est proposé par les scientifiques ou les ONG auprès des gouvernements et du grand public. La diminution du trafic aérien fait partie de ces solutions.
Un simple vol peut annihiler les efforts qu’un individu réalise au quotidien pour réduire son empreinte environnementale. Par exemple, un aller-retour Dole-Nantes émet entre 274kg et 857kg équivalent CO2 par passager, ou encore un aller-retour Dole-Marrakech émet entre 647kg et 2400kg alors que notre bilan carbone ne devrait pas dépasser 2 tonnes par an et par personne tout compris ! L‘aviation, c’est 2,5% des émissions mondiales, mais 5% du réchauffement climatique. Alors, voyage en avion et écologie sont-ils si compatibles ?
Le lundi 24 mars, François Sauvadet, président du Conseil départemental, a fait voter une subvention de 150 000€ par an et pour 3 ans pour l’aéroport de Dole. Un collectif d'associations avait préalablement envoyé une lettre ouverte à tous les élus du Conseil Départemental en leur fournissant des éléments pour voter contre cette subvention. Des membres de ce collectif étaient présent le matin même pour distribuer cette lettre en version papier. Malheureusement seuls 3 élus ont voté contre.
Le débat est à retrouver sur cette vidéo.
François Sauvadet, en bon politicien d'expérience, n'hésite pas à ne voir que des effets potentiellement positifs de l'aéroport en cachant soigneusement les effets négatifs. Le "business" d'abord ! Et sa communication sur facebook en est une parfaite illustration...
Le jeudi 27 mars, François Rebsamen, président du Conseil Métropolitain de Dijon, a fait voter une subvention de 150 000€ par an et pour 3 ans pour l’aéroport de Dole. Un collectif d'associations avait la aussi préalablement envoyé une lettre ouverte à tous les élus du Conseil Métropolitain en leur fournissant des éléments pour voter contre cette subvention. Des membres de ce collectif étaient aussi présent juste avant les débats pour distribuer cette lettre en version papier. Malheureusement seuls 3 élus ont voté contre.
Le débat est à retrouver sur cette vidéo.
François Rebsamen n'élève pas le niveau des arguments. Croire que les avions seront tous décarbonés dans 10 ans, avec l'argument que c'est le directeur des aéroport de Paris qui lui a dit; ça tient soit du ridicule, soit du mensonge délibéré !
Monsieur Aurélien Bigo a réalisé une thèse sur le sujet en 2020 à l'Institut Polytechnique de Paris. Un milieu pas spécialement écolo. Pourtant les conclusions sont sans appel : - Même si la consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis 1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à long terme. - Les évolutions techniques ne suffiront pas, il faut aussi modifier en profondeur nos déplacements. - Il n’y a qu’une réduction du trafic qui peut permettre de réduire les émissions et respecter l’Accord de Paris sur le climat.
3 fois 150 000€ du côté de François Rebsamen et 3 fois 150 000€ du côté de François Sauvadet. De l'argent public pour le plaisir de quelques uns mais dont les conséquences seront subies par toutes et tous. Nos élus sont-ils des "criminels climatiques" ?
Même si la
consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis
1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à
long terme.
Dans sa thèse à l’École polytechnique, Aurélien Bigo explore la
manière dont le secteur des transports peut répondre à l’objectif de
neutralité carbone en France à l’horizon 2050.
Il estime que les évolutions techniques ne suffiront pas, il faut aussi modifier en profondeur nos déplacements.
Il propose de raisonner différemment, en fonction des émissions par temps de transport - 90 kg CO2/h, pour l’avion contre 0,6 kg CO2/h pour le train.
Selon ses travaux, il n’y a qu’une réduction du trafic qui peut
permettre de réduire les émissions et respecter l’Accord de Paris sur le
climat. Même si la consommation de carburant par passager a été divisée par quatre depuis 1960, les émissions augmentent à cause de la croissance du secteur à long terme.Dans sa thèse à l’École polytechnique, Aurélien Bigo explore la manière dont le secteur des transports peut répondre à l’objectif de neutralité carbone en France à l’horizon 2050.
Le groupe local de Greenpeace était présent samedi matin sur le marché de Dijon pour faire connaitre le scandale de la sur-pêche dans les aires marines protégées et inviter les passants à signer une pétition.
"La France aime se vanter d’être une championne de la préservation des océans. Avec plus de 33% de son espace maritime classé en AMP, elle affiche des chiffres impressionnants. Mais la réalité est bien différente : 98,4% de ces zones autorisent des pratiques qui détruisent les écosystèmes qu’elles sont censées protéger."
Exemple avec Le Banc des Flandres : un refuge en danger Situé au large du littoral des Hauts-de-France, le Banc des Flandres est une zone Natura 2000 couvrant 1129 km². Elle abrite des espèces emblématiques comme les marsouins communs et les phoques veaux marins, mais ces animaux sont constamment menacés : * 27 % des marsouins échoués portent des traces de capture accidentelle dans des engins de pêche. * Les dunes hydrauliques et les fonds sableux, essentiels pour la reproduction et l’alimentation des espèces, sont dégradés par le chalutage de fond. * La pêche industrielle reste omniprésente, avec des chalutiers effectuant plus de 9400 heures de pêche par an dans la zone. Malgré les menaces qui pèsent sur la biodiversité marine, les restrictions sont faibles. Le chalutage électrique est interdit depuis 2019, mais les pratiques destructrices comme le chalutage de fond et pélagique continuent.
Face à cette situation, Greenpeace France demande une révision complète des aires marines protégées. * La pêche industrielle et commerciale, comme toute activité d’extraction, doit être complètement interdite dans 10 % du domaine maritime français, soit une protection stricte correspondant aux standards internationaux. * La répartition géographique de cette protection stricte doit être juste : chaque façade maritime et chaque bassin pour les territoires d’outre-mer doit comporter 10 % d’aires marines strictement protégées. * Seule la pêche artisanale doit être autorisée le long de nos côtes. Une bande littorale de trois milles nautiques, soit environ 5,5 kilomètres, doit lui être réservée. * Le chalutage de fond, technique de pêche particulièrement destructrice, doit être interdit dans toutes les aires marines protégées qui existent actuellement.
L'association Bloom, spécialiste de la protection des océans, réalisait un documentaire sur le sujet. Actuellement une pétition est aussi à signer en ce sens.
Le collectif Printemps Dijonnais (élus de la Droite et du Centre emmenés par François Xavier Dugourd) a lancé une consultation au près des dijonnais sur leurs points de vue de la ville. Plus de 500 contributions. Restaurer l’ordre et la sécurité à Dijon serait la priorité des Dijonnais. L'environnement est le grand absent du questionnaire, solution facile pour éluder le sujet...
Dans un communiqué le collectif résume ainsi le résultat de son questionnaire : "Préserver le patrimoine et l’offre culturelle à Dijon", "Améliorer les déplacements des Dijonnais" et "Restaurer l’ordre et la sécurité à Dijon, priorité des Dijonnais". Sur le sujet de la protection de l'environnement, aucun avis. Normal, aucune question n'a vraiment abordé le sujet !
François Xavier Dugourd et ses collègues ont-ils conscience que "la protection de l'environnement" arrive pourtant en 3ème place des préoccupations des jeunes français selon un sondage Ipsos ?
A un an des prochaines élections municipales, cette situation de ne pas prendre en compte les problématiques environnementales par ces politiciens locaux est de mauvais augure. Espérons que les autres ne feront pas de même.
Pourtant, quelques jours plus tôt, l'association Dijon Avenir publiait l'analyse des contributions dijonnaises du Grand débat national. Ce Grand débat (réalisé en 2019) portait sur 4 thématiques : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, l'organisation de l'Etat et des service publics. "Dans le cadre de son diagnostic citoyen partagé, Dijon Avenir a analysé les 1 000 contributions des Dijonnais·es ayant répondu à la consultation organisée dans le cadre du “Grand débat national” sur les deux thématiques « transition écologique » et « démocratie et citoyenneté ». Sur leur site on peut y lire : "La restitution et l’analyse des contributions dijonnaises du Grand débat national confirment également les tendances de plusieurs enquêtes et sondages nationaux récents, qui mettent en évidence les craintes de la population face aux risques d’effondrement", "Sur la thématique “Transition écologique”, avant même de parler des craintes pour l’avenir, 75 % des répondants témoignent déjà d’une vie quotidienne impactée par le changement climatique.", "les Dijonnais·es se sont aussi beaucoup exprimés sur le sujet des transports. Il apparaît que nombre d’entre eux aspirent à une limitation du nombre de voitures en ville, avec des solutions de déplacement alternatives mises à disposition."
Les mois qui viennent seront très instructifs sur la place que vont donner les candidats aux élections municipales de Dijon sur le changement climatique et la perte de biodiversité. A suivre...
Ce vendredi 14 mars, un collectif d'associations étaient mobilisés à Dijon, pour interpeller les sénateur.ice.s de Côte- d'Or sur les dérives de la fast fashion et les inciter à mettre le sujet à l'ordre du jour du sénat de leurs prochaines séances.
Communiqué : "Ce vendredi 14 mars à 12h, les associations Les Amis de la Terre Côte d’Or, France Nature Environnement Côte-d’Or, Ethique sur l’Ethiquette, Educ-éthique relais Artisans du Monde, ATTAC21, La Recyclade, Oxfam Dijon Emmaüs Dijon-Norges et Greenpeace Dijon seront mobilisés place du Bareuzai à Dijon, avec un objectif : interpeller les sénateur.ice.s de Côte- d’Or sur les dérives de la fast fashion et les inciter à mettre le sujet à l’ordre du jour du sénat de leurs prochaines séances. Les organisations ont aussi directement interpellé les sénateurs et sénatrices par courrier.
Pourquoi maintenant ? Le 14 mars dernier, l’Assemblée Nationale votait une loi contre la fast fashion. Un an plus tard, le sujet n’a toujours pas été mis à l’ordre du jour au Sénat… Mais une opportunité se présente : le 19 mars, la conférence des Présidents du Sénat pourra décider de mettre cette loi à l’ordre du jour d’une prochaine séance. A travers cette mobilisation, les associations signataires veulent remettre la loi contre la fast-fashion en haut de la pile des dossiers, afin d’enfin ouvrir la voie à une industrie de la mode plus soutenable.
Pourquoi une loi contre la fast-fashion ? Violation des droits humains, pollution de l’eau [70% des fibres produites dans le monde pour l’industrie textile
proviennent du pétrole. Au fil des lavages en machine, ces dérivés de
pétrole finissent dans notre eau sous forme de microparticules de
plastique : c’est au total l’équivalent de plus de 24 milliards de
bouteilles de plastique.] et l’air, aggravation de la crise climatique, casse sociale, perte massive d’emplois en France, travail d’esclaves des populations ouighours en Chine et des enfants dans les pays de production : si la fast fashion peut autant casser les prix, c’est avec de graves conséquences. L’industrie de la mode à l’échelle mondiale représente 10 % des émissions de gaz à effet de serre et 20% de la pollution de l’eau.
La consommation de vêtements ne fait que s’accélérer. En France en 2022, 3,3 milliards de vêtements se sont vendus, soit 48 vêtements par habitant·e par an. C’est 30% de plus qu’il y a 10 ans. Cette production effrénée compromet les efforts de réduction de GES à l’échelle mondiale. Production, transport, passage en machine… chaque étape apporte son lot de catastrophes.
La filière des déchets du textile est en crise du fait d’un trop-plein. » Alors qu’on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles en Europe, seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. C’est assez pour saturer les organismes de collecte comme Emmaüs de vêtements de piètre qualité provenant d’enseignes telles que Shein, Primark, Décathlon, H&M… La grande majorité est ainsi incinérée, enfouie, ou finit sa vie sur une plage du Ghana, notamment.
Une mobilisation à travers le pays pour un premier pas historique Face à cette catastrophe, il est essentiel que les responsables politiques encadrent les pratiques de l’industrie textile par des lois contraignantes. Bien que la proposition de loi votée à l’Assemblée nationale le 14 mars 2024 aille dans ce sens en définissant et pénalisant les pratiques de la fast- fashion, elle reste aujourd’hui à l’arrêt, faute d’une volonté politique affirmée de transition vers une mode durable.
C’est pourquoi les associations membres du collectif https://stopfastfashion.fr sont mobilisées dans toute la France aujourd’hui. En Côte-d’Or, les associations co-signataires appellent Alain HOUPERT, Anne-Catherine LOISIER et François PATRIAT, sénateurs et sénatrice de Côte-d’Or, à faire preuve de courage politique en inscrivant cette proposition de loi à l’ordre du jour du Sénat. L’ensemble du secteur doit respecter l’environnement et les droits des travailleurs.
Environ 400 flyers d’informations ont été distribués aux passants et 150 lettres ont été signées par les passants en moins de 30 minutes ce qui a permis d’envoyer 50 exemplaires de ces lettres à chacun de nos trois sénateurs.
Associations co-signataires : Les Amis de la Terre Côte d’Or France Nature Environnement Côte-d’Or Ethique sur l’Ethiquette Educ-éthique relais Artisans du Monde ATTAC21 La Recyclade Oxfam Dijon Emmaüs Dijon-Norges Greenpeace Dijon"
A Dijon comme dans toutes les régions, la LPO s'est mobilisée ce jeudi 13 mars en réaction aux régressions environnementales qui s’enchainent depuis plus d’un an sur fond de crise agricole. Cette action symbolique avait pour objectif de sensibiliser au danger des politiques publiques qui négligent la biodiversité, et de faire entendre la voix des citoyens et des acteurs de la protection de la nature face à un renoncement préoccupant pour notre avenir commun.
Communiqué : "La préservation de la biodiversité est portée disparue, la nature est en deuil. Ce jeudi 13 mars, une oraison funèbre est prononcée lors d’une vingtaine de cérémonies organisées partout en France par les antennes régionales de la LPO. Nos bureaux resteront en berne jusqu'au 21 mars afin d’exprimer la consternation de l’association face à l’ampleur du décalage entre la gravité de la crise écologique et l’enchaînement des régressions environnementales depuis plus d’un an.
Les rapports publiés en décembre 2024 par les experts internationaux de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) dressent un bilan sans appel : l’érosion alarmante de ce patrimoine naturel inestimable met en péril les économies, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la santé des populations partout sur Terre. Nous n’avons pas de planète B, même si certains visent Mars.
La France vient pourtant de franchir un nouveau cap en adoptant, à marche forcée, des reculs environnementaux sans précédent lors du vote de la loi d’orientation agricole (LOA) le 20 février dernier. En dépénalisant des atteintes graves telles que la destruction d’espèces protégées ou l’arasement de haies champêtres, et en assouplissant les réglementations sur les pesticides, ce texte enfonce un clou supplémentaire dans le cercueil de la biodiversité.
Il s’agit d’une rupture inédite qui met brutalement fin à un demi-siècle de progrès continus en matière de réglementations environnementales dans notre pays. Depuis la première loi sur la protection de la nature en 1976, jamais le droit n’avait ainsi fait marche arrière.
L’Etat revient méthodiquement sur de trop rares avancées favorables à la biodiversité : détricotage de l’objectif “Zéro artificialisation nette”, facilitation de la commercialisation et épandage par drones des produits phytosanitaires, réintroduction d'insecticides néonicotinoïdes interdits en France depuis 2018 en raison de leur toxicité avérée pour les écosystèmes naturels, déclassement des zones humides, assouplissement des procédures relatives à l’implantation de projets industriels ou de mégabassines, rétablissement de la régulation des cormorans en eaux libres, etc. En parallèle, les lanceurs d’alerte sont criminalisés tandis que des attaques injustifiables sont orchestrées contre des organismes publics dont le rôle est crucial pour la transition écologique des territoires, tels l’OFB, l’ADEME, l’ANSES, la CNDP et l’Agence bio.
La situation n’est guère meilleure à l’échelle de l’UE, qui abdique devant les lobbies industriels, abaisse le statut de protection du loup, renonce aux ambitions de son Pacte vert et de sa Politique agricole commune. Quant au reste du monde, les récentes COP sur le climat, la biodiversité et la réduction de la pollution plastique n’ont été qu’une succession de rendez-vous manqués avec l’avenir, entre discussions stériles et promesses vaines. Dans le contexte géopolitique actuel, que peut-on vraiment attendre de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC 2025) qui se tiendra à Nice en juin prochain ? Le poumon de notre planète est pourtant à bout de souffle."
Il y a quelques jours le journal Le Bien Public titrait un de ses articles par : "« Cet oiseau détruit le monde de la pêche » : y a-t-il trop de cormorans au lac Kir ?" Et en introduction : "Au lac Kir à Dijon où la faune est riche, on trouve notamment des cormorans. Cet oiseau, piscivore, pose problème aux yeux du président de l’Union dijonnaise des fervents pêcheurs. Trop gourmand, le volatile menacerait, selon lui, la quantité de poissons présente dans les eaux de l’étendue d’eau." En fait, y a t il vraiment un problème ?
On peut lire que selon Yves Haymé, président des cette association de pêche : " « Un cormoran mange environ 400 grammes de poisson par jour. Si vous prenez cinquante oiseaux pour le lac Kir, vous calculez, et cela fait 20 kilos de poissons en moins par jour. Des pêcheurs ont pris des brochets cet hiver, qui mesuraient entre 72 et 80 centimètres et qui avaient des coups de bec de cormorans. Cet oiseau détruit le monde de la pêche. Si les gens prennent de moins en moins de poissons, c’est toute la profession qui en pâtit », dénonce-t-il. D’autant plus qu’il n’est plus possible de tirer le cormoran pour procéder à une régularisation de sa population : « Ce droit a été perdu. »
Plusieurs sources relatent bien qu'un cormoran mange environ 400g de poisson par jour. Des vidéos montrent cette façon impressionnante de les avaler. Quelques dizaines de cormorans seraient donc visible sur le lac Kir à Dijon. Une plaie selon Yves Haymé. Ces cormorans sont arrivés naturellement au lac Kir, y ont trouvé des conditions de vie qui leurs conviennent.
Il semble qu'il y ait donc une compétition entre ces oiseaux et les pêcheurs. Et selon les "normes" de l'espèce humaine, quand on estime (même subjectivement) qu'une espèce animale ou végétale ne nous convient pas alors il faut l'éradiquer ! La volonté de l'homme avant tout, lui d'abord ! C'est ce qu'on nomme tout simplement de l'EGOïsme. Trop peu de personnes pensent de façon globale en cherchant à ce que l'homme soit une part de l'ECOsystème. La vision égoïste est largement majoritaire. Deux visions du monde, deux visions de notre place dans la nature.
Selon une étude, les mammifères terrestres sauvages pèsent moins de 10 % du poids total des humains et sont 30 fois moins lourds que le bétail et les autres mammifères domestiques. Il serait intéressant de comparer le poids des oiseaux d'élevage avec ceux sauvages, idem avec les poissons. Cette histoire de cormorans trop gourmands illustre parfaitement la volonté de la majorité des hommes de vouloir dominer la nature au lieu de chercher à vivre avec la nature.
La justice a rendu son jugement le 6 mars : le permis de construire est annulé ! La Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon pourra continuer d'exister. Attention toutefois à ce que Nathalie Koenders, maire de Dijon, ne décide de faire appel de cette décision et s'obstine à ne pas prendre en compte la demande des associations et plus largement des habitants pour garder cet espace riche en biodiversité.
Communiqué : Permis de construire annulé : les habitant.e.s exigent la protection définitive de la biodiversité du Suzon !
Par son jugement du 6 mars 2025, le Tribunal administratif de Dijon annule le permis de construire accordé le 23 janvier 2023 par la Ville de Dijon au promoteur du projet immobilier Venise-2. Le permis de construire de Venise-2, et le permis de construire modificatif qui avait été délivré le 17 octobre 2024, sont annulés au motif d'une "incertitude majeure sur le nombre d'arbres conservés et donc sur le nombre d'arbres finalement présents sur le tènement".
Par la préservation de 3 hectares de nature d'une destruction planifiée par la Mairie, la justice administrative a tranché : en jugeant que ce projet est illégal, elle prend enfin en considération le droit de l'environnement à sa juste valeur. Non seulement ce projet destructeur et irresponsable ne verra pas le jour, mais c'est aussi le droit de la nature qui s'en trouve renforcé.
Après l'annulation de la délibération de vente des terrains en mai 2024, cette nouvelle décision de justice vient légitimer la lutte du collectif Sauvons les berges du Suzon, qui n'a eu de cesse de démontrer bénévolement, au Maire de Dijon et sa première adjointe, devenue à son tour Maire, la richesse de la biodiversité du site durant de longs mois, transformés en années. Nous déplorons le mépris, encore montré récemment par la Maire en réunions publiques, vis-à-vis du travail sérieux mené par le collectif et soutenu par des milliers d'habitant.e.s pour montrer l'importance de cet espace de nature et de respiration, sans compter tout l'argent public dépensé en procédures...
La nouvelle Maire de Dijon, qui a hérité de ce dossier pourri, trouve aujourd'hui une voie de sortie pour une situation dans laquelle elle est enlisée : elle va donc annoncer l'abandon du projet immobilier Venise-2. Quels que soient le moment et la forme de son annonce, l'arrêt de la bétonisation restera une victoire des militant.e.s face aux élu.e.s, englués dans leur vision passéiste de l'attractivité urbaine.
Après avoir perdu 2 ans et demi en procédures judiciaires, nous demandons à la Maire de changer de méthode et de mettre en place immédiatement une instance de concertation des riverain.e.s et des habitant.e.s de Dijon pour la protection définitive de la biodiversité du Suzon !
Le 14 février, François Rebsamen, président de Dijon Métropole et ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation était à l'école PolyTech de Dijon pour parler de l'Intelligence Artificielle (IA), notamment du programme CAIRE (Citizen-oriented Artificial Intelligence training for a Responsive Education). Selon les articles de presse, il a montré une volonté de développer l'IA sur les territoires sans jamais aborder des aspects écologiques négatifs sous-jacents.
"L’objectif est de former aux usages de l’intelligence artificielle 28 000 personnes en France dans les prochaines années en privilégiant les étudiants en formation initiale, les personnes en formation continue ainsi que les professionnels déjà en poste afin qu’ils deviennent à leur tour formateurs. D’un budget global de 13 millions d’euros, CAIRE bénéficie du soutien de France 2030 à hauteur de 7,8 millions d’euros. (...) « On est aux balbutiements en matière de compétences d’où l’importance de CAIRE pour l’égalité d’accès à la connaissance. CAIRE va rayonner sur le territoire et réduire la fracture numérique. » (...) « Il faut former de plus en plus de gens. Une smart city comme Dijon améliore la gestion de l’espace public, accélère la venue des secours et offre un meilleur cadre de vie aux habitants. L’ensemble du territoire va profiter de ces avancées même si toutes les communes n’ont pas les ressources pour mettre en œuvre une smart city ». (...) « L’IA ne va pas nous dévorer si elle est bien maitrisée et respectueuse. La nouvelle révolution industrielle qui est là passe par l’IA. Un pays comme le notre ne peut pas passer à côté. » (source: echodescommunes.fr)
L'IA ne rime pas avec climat. En effet, l’industrie mondiale des centres de données, de l’IA et des cryptoactifs devrait doubler sa consommation d’électricité d’ici 2026, générant un surplus de 37 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce qui représente l’équivalent de la consommation annuelle d’un pays comme le Japon. En France, ce seul secteur devrait générer, chaque année, 50 millions de tonnes de CO2 en 2050, alertent les autorités de régulation Arcep et Arcom. Les calculs nécessaires pour les calculs de l'IA nécessitent des super-calculateurs , c'est à dire des machines qu'il a fallu fabriquer avec de nombreux métaux différents et parfois rares, de l'électricité pour les faire fonctionner et les refroidir, ainsi que de grandes quantités d'eau à tous les niveaux (constructions, refroidissement). Un article de l'école de nouveaux métiers de la transition écologique indique que "l’utilisation de ChatGPT est très énergivore, c’est indéniable. Selon Shaolei Ren, si 10 % des travailleurs américains l’utilisaient une fois par semaine pendant un an pour rédiger un courriel, cela entraînerait une consommation de 435 millions de litres d’eau et 121.517 mégawattheures d’électricité. Cette quantité d’énergie serait suffisante pour alimenter tous les foyers de Washington DC pendant 20 jours."
Pour l'anecdote, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or avait envoyé ses voeux de bonne année 2025 avec un message sur le thème de l'IA. Attention que le programme CAIRE, et plus généralement l'IA ne devienne pas une Intelligence Augmentée pour cerveaux diminués...
Une fois de plus François Rebsamen fantasme sur une croissance et un développement économique infini tout en occultant les aspects environnementaux.