mercredi 30 octobre 2024

Les microplastiques sont partout, y compris dans les sols agricoles

Un article de France 3 Bourgogne raconte que début octobre "une trentaine de chercheurs européens se sont réunis à Dijon pour documenter le niveau de contamination des sols agricoles par les microplastiques. Ce projet sur 5 ans, Minagris, présente ses premiers résultats qui sont préoccupants.

Ils sont venu partager les avancées sur les travaux réalisés, concernant le niveau de contamination des sols agricoles européens avec des microplastiques et évaluer leurs impacts sur la santé des organismes vivants dans les sols et des cultures.

Le plastique a de nombreux usages dans l'agriculture. Par exemple, les paillis (bois ou écorces broyés) utilisés pour lutter contre les mauvaises herbes contiennent souvent du plastique, tout comme les pneus des tracteurs et certains produits agrochimiques (pesticides, engrais, fongicides...)

Malgré cela, les impacts des débris de plastique laissés dans le sol sont peu connus, en particulier lorsqu'ils sont combinés à d'autres contaminants tels que les pesticides et les produits pharmaceutiques."

Ce que l’on sait maintenant, c’est qu’il y a jusqu'à des milliers de particules de plastiques par kilogramme dans le sol. Ça montre que les microplastiques sont présents partout.

Le  projet MINAGRIS permet d’avoir les premières donnés pour les sols agricoles de manière quantitative.

Minagris ("MIcro- et Nano-plastics in AGRIcultural Soils"), projet financé par l'Union Européenne, a démarré en septembre 2021, et va durer 6 ans. D'un budget de 6 millions d'euros, il regroupe une centaine de chercheurs dans 11 pays. Le but est de récolter et analyser les éléments pour explorer les moyens de réduire la dépendance des agriculteurs à l'égard des produits contenant des plastiques.

Le plastique est absolument partout ! Il est plus que temps de s'en priver, d'autant plus que de nombreuses solutions existent, même si, pour le moment, dans certains cas, ils demeurent sans alternatives.

dimanche 27 octobre 2024

Ecouter un climatosceptique expert en 2024...

Samedi 26 octobre, le climatosceptique Jean Chaline était dans une librairie à Dijon pour présenter son nouveau livre. Il en a profité pour développer ses idées en quoi seul le soleil est responsable de l'évolution du climat, et non les "charlatans" du GIEC.

Suffit-il d'avoir fait des études scientifiques, d'avoir été un expert en paléontogie et biologiste spécialiste de l'évolution des rongeurs et des hominidés pour être un expert en climatologie (science du climat) ? C'est clairement ce qu'affirmait Jean Chaline. Et puis tant pis pour les scientifiques qui mesurent les taux de CO2 à partir des carottes glaciaires. Sa page Linkedin montre son expérience. A l'écouter, vu qu'il est un ancien scientifique, il est expert ! Comme si un scientifique en musicologie ou en médecine en savait plus que ceux travaillant sur l'étude de l'évolution du climat... Un problème sur votre lave linge ? Demandez conseil à votre boulanger pour le réparer. N'est-il pas un expert ? Peut importe si son expertise n'a pas de lien avec votre problème, être expert en quelque chose suffit...

Dans sa présentation, il affirmait ou parfois sous-entendait clairement que les scientifiques du GIEC tiennent le CO2 responsable du changement climatiques car cela leur permet d'avoir de l'argent pour travailler, ou encore qu'il n'existerait pas de corrélation entre une augmentation du taux de CO2 atmosphérique et la température globale de la planète, montrant un graphique qui selon lui indiquerait que l'augmentation du CO2 fait suite à l'augmentation des températures, démontrant ainsi qu'il n'y a pas de relation de cause à effet. Il mélange sans arrêt les relations de cause à effet, ne prenant absolument pas garde des artéfacts et fausses relations possibles.

A un autre moment, il se permet allègrement de mélanger météo et climat...  Ou encore de faire référence à une liste de 1200 scientifiques niant le changement climatique. Puis plus tard d'affirmer que le réchauffement est bon pour tous car ça permet de faire pousser plus vite les plantes (une certaine augmentation du CO2 permet effectivement une croissance plus rapide, mais quid des autres impacts comme l'acidification des océans ? Pas un mot la dessus).

Selon lui, l'étude des taches solaires et leur évolution depuis l'époque de Copernic s'aligne parfaitement avec cette évolution du climat, notamment les petites modifications enregistrées en France depuis le Moyen âge.

Son exposé regorgeait de mauvaise fois à chaque instant, sortant des courbes illisibles de son tas de feuilles, des mélanges d'informations sans les sourcer et parfois clairement sorties de leur contexte. Bon, cet homme a quand même été soutenu par 4 climatosceptiques venu l'écouter et boire ses paroles, tandis qu'une seule personne est venu vraiment débattre de ces idées.
Rendez-vous en juillet 2025 avec ce prophète...

mercredi 23 octobre 2024

L'agrivoltaïsme, que faut-il en penser ?

L'agrivoltaïsme consiste à associer la production d'électricité photovoltaïque et la production agricole sur une même surface. L'agrivoltaïsme se développe de façon exponentielle partout en France. Quels sont les avantages et quels sont les inconvénients. Pour y répondre, l'association Les Amis de la Terre Côte-d'Or organise une soirée conférence-débat sur ce thème le 7 novembre.

Selon le site agrivoltaisme.fr, les bénéfices que les panneaux solaires apportent aux champs sont :
- Adaptation au changement climatique
- Accès à une protection contre les aléas météorologiques
- Amélioration du bien-être animal
- Agronomie pour les besoins des cultures
On peut distinguer
L’agrivoltaïsme de cultures : viticulture, arboriculture, maraîchage, grandes cultures par exemple L’agrivoltaïsme d’élevage : volaille, ovins, bovins, porcins par exemple, les animaux s’abritent sous les panneaux photovoltaïques pour se protéger des fortes chaleurs ou des intempéries.


Au delà des avantages cités ci-dessus, l'agrivoltaïsme permet aussi une rémunération non négligeable à l'agriculteur. En effet, l'entreprise qui met en place les panneaux solaires paye toute l'étude et la mise en place, puis reverse une rémunération au propriétaire foncier ainsi qu'à l'agriculteur : de l'ordre de 2000 à 3000€ par hectare et par an (parfois plus) et pour une durée qui peut aller jusqu'à 40 ans ! Ce qui n'est pas négligeable quand on sait que 22% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté.

(Lire tout le document)
Alors, l'agrivoltaïsme, "miracle agricole" ? Pas si sur. Ainsi, le syndicat agricole La Confédération Paysanne n'en veut pas. Selon elle, ses effets pervers sont multiples :
- Atteinte à la vocation nourricière de la terre du fait de l'artificialisation et d'une moindre disponibilité foncière,
- Précarisation des paysan·nes,
- Manne financière générant des conflits d'intérêts,
- Perte de la qualité de vie au travail,
- Dégradation des paysages,
- Atteinte à la biodiversité…

Bien que l'agrivoltaïsme soit réglementé et dépendant d'aspects techniques, il se développe à grande vitesse. Alors, pour en savoir beaucoup plus, des spécialistes apporteront des éclaircissement le 7 novembre, puis ils répondront aux questions de la salle.

dimanche 20 octobre 2024

Des dizaines de cyclistes rassemblés en mémoire du cycliste Paul Varry

Hommage à monsieur Paul Varry, ce cycliste parisien tué volontairement par un automobiliste. L'information de ce drame a circulé  dans les médias, mais aussi et surtout a marqué tous les cyclistes. Près de 250 cyclistes ont répondu présent ce samedi 19 octobre à l'appel à rassemblement devant les mairies, dont Dijon.

Ce rassemblement a été ponctué d'une minute de silence en hommage à monsieur Paul Varry. Puis les cyclistes ont déposé au sol leur vélo en hommage à cette personne.

Nombreuses ont été les personnes qui, en discutant avec d'autres, ont fait part du manque de prise en compte de ce mode de déplacement dans la métropole dijonnaise. Tout le monde s'est accordé que circuler à vélo ici reste dangereux, avant tout par le manque d'infrastructures adaptées comme des pistes cyclables inexistantes ou inadaptées. 

D'autres ont témoigné avoir eu déjà des problèmes avec des automobilistes, ces derniers frôlant les cyclistes, leur faisant des queues de poissons, ou bien encore les insultant pour rien.

Plus étonnant, une cycliste a témoigné avoir été bousculée en plein centre de Dijon par un automobiliste. Elle s'était alors rendu dans un commissariat pour porter plainte. Et là, l'officier de police a refuser sa demande de plainte ! Incroyable ! Si la police soutient les chauffards, pas étonnant de ne pas voir la situation s'améliorer !

Il y a plus d'une dizaine d'années, les élus de la ville de Dijon avaient l'objectif de 10% de déplacements à vélo pour 2020. Echec ! Maintenant l'échéance est reportée vers 2030... Mais vu que les élus refusent de faire passer la ville à 30 pour l'apaiser et refusent de dépenser autant d'argent pour le vélo que pour la voiture, d'autres drames pourraient arriver, mais cette fois ici.

mercredi 9 octobre 2024

Des catholiques qui ne respectent ni la bible ni le pape ?

Il y a celles et ceux qui croient dans les écrits de la bible et dans les textes du pape, et ceux qui ne semblent pas y faire cas. C'est à partir de cette situation étonnante que deux associations écologiques sont allé interpeller des responsables catholiques sur la destruction d'un espace vert.

Ainsi, le site internet des Amis de la Terre Côte-d'Or raconte leur intervention, en compagnie de Forestiers du monde, à la maison Diocésaine samedi dernier :
"Détruire la nature en ville ?!
Des arbres, des bosquets, de la végétation diverse habitée par une multitude d’êtres vivants  dont on ignore souvent l’existence, voila ce que l’on trouve dans le parc du 9bis boulevard Voltaire à Dijon. Un espace vert situé derrière la Maison Diocésaine. Un espace vert en danger pour une partie car, avec l’accord honteux de la mairie de Dijon qui a signé le permis de détruire , les responsables catholiques souhaitent détruire 3 667 m² de havre de vie pour le remplacer par un parking à voitures !

Démarches sans réponses
Les Amis de la Terre Côte-d’Or et Forestiers du Monde ont fait un recours gracieux au mois de mars auprès de la ville de Dijon, qui a validé la destruction des arbres et espace vert. Sans réponse.
Nous avons ensuite écrit à Monseigneur Antoine HEROUARD, Archevêque de Dijon, début septembre et là non plus nous n’avons pas eu de réponse.

Oui, vous lisez bien, c’est incroyable en 2024, en pleine ville, dans un lieu très bien desservie par les transports en commun des personnes ont encore l’idée insolente de vouloir agrandir un espace pour véhicules motorisés et polluants. D’autant plus qu’il existe déjà un parking dans la maison diocésaine mais aussi des places de stationnement public à proximité. Cela ne serait pas surprenant venant d’individus dont l’objectif premier est de faire du fric sur le dos de la nature. Mais là, cela vient de personnes ayant des convictions religieuses catholiques expressément affichées. Et là, on arrive en totale contradiction avec les valeurs de  cette religion.

C’est ce que nous avons cherché à montrer en venant afficher de nombreux messages tirés directement de la Bible tout comme des écrits du pape François en personne. Rien ne saurait, normalement, être plus parlant pour les responsables du Diocèse de Dijon. En effet, de nombreux textes religieux font état de protéger la nature, les animaux et autres plantes. Le pape François, d’abord dans l’Encyclique Laudato Si, puis récemment dans l’exportation apostolique LAUDATE DEUM, explique très clairement l’urgence de cesser toute destruction de la vie. Nous avons essayé de faire entendre un message écologique en utilisant leur langage et leurs références intellectuelles. 

Après avoir déposé des affiches avec divers messages à la fois religieux et écologistes, nous avons expliqué la problématique aux nombreuses personnes se rendant dans le bâtiment. Puis, à l’invitation d’une personne du lieu, nous avons rencontré Paul Houdart, vicaire général du diocèse de Dijon. Les discussions ont été cordiales, chacun avançant ses arguments. Nous avons été heureux d’apprendre que des paroissiens ont pris l’initiative de chercher créer un jardin partagé sur une partie du parc. Nous sommes toutefois surpris que des considérations de transports puissent justifier l’agrandissement d’un parking déjà très conséquent,  en totale contradiction avec le message du pape François et de la parole biblique.
 

Idéologie tout voiture du  20 ième siècle !
Pour notre part, au–delà des considérations religieuses, nous ne baissons pas les bras puisqu’il s’agit avant tout d’une méconnaissance évidente des solutions viables et moderne de mobilité, ainsi que de l’utilité et du rôle des sols surtout en milieu urbain.

Moins de voitures polluantes en ville
La ville de Dijon modifie son schéma de circulation urbain. Le mois dernier, à quelques dizaines de mètres de là, le nouveau Rond Point de la Place du 30 Octobre est là pour en témoigner. La ville de Dijon souhaite éloigner la voiture du cente et faciliter la mobilité douce. Mais à contrecourant de la lutte contre la dérive climatique, la maison diocésaine agrandirait un parking déjà conséquent ! Quel sens aurait cet agrandissement alors que la pollution de l‘air, due notamment aux voitures, fait de 60 000 à 100 000 morts par an, et que les canicules tuent en ville presque tous les étés ? La maison diocésaine n’est-elle pas là justement pour véhiculer un message et montrer son engagement ? La vie créée par « le Grand Créateur«  serait donc moins importante que la bagnole ? C’est la conclusion que nous pouvons en tirer.
Nous avons fait part de notre volonté de renouveler le dialogue, mais parallèlement nous réfléchissons à d’autres formes d’interpellation…"

Certains prient pour résoudre leurs problèmes, mais est-ce suffisant pour les problématiques environnementales ? A en croire la situation avec ce cas de parking en devenir, il est peu probable que la foi en un dieu puisse servir à quelque chose... Pourtant il existe le label Eglise Verte, "le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création". Et sans surprise, aucune structure religieuse ne possède ce label à Dijon, ni même en Côte-d'Or... Faut-il allumer un cierge pour que cela change ?

lundi 30 septembre 2024

La Convention des Entreprises pour le Climat : "une grande bascule vers l'entreprise régénérative"

Février 2024 : Dernière session et clôture du premier parcours de la Convention des Entreprises pour le Climat en Bourgogne Franche-Comté. 10 octobre 2024 : lancement du deuxième parcours de la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) Bourgogne-Franche-Comté.

"La CEC est une dynamique puissante de mise en mouvement sur nos territoires.
C’est un moment et un endroit pour prendre le temps, en tant que dirigeante ou dirigeant d’entreprises, de se donner un nouveau projet de société, un élan vers de nouveaux modèles d’affaires qui prennent en compte et réparent le vivant.
La CEC est une association d’intérêt général dont la vocation est d’organiser des parcours de prise de conscience et de transformation pour décideurs économiques afin de rendre irrésistible la bascule d’une économie extractive vers une économie régénérative d’ici 2030.

Grâce à la collaboration collective et à la sagesse des pairs, combinées à l’expertise scientifique et aux enseignements des premiers, le parcours CEC ouvre de nouvelles perspectives pour nos entreprises et encourage l’expérimentation rapide de modèles alignés sur les principes de la vie.
En mai 2023, 49 entreprises ont été embarquées dans l’aventure. Le parcours CEC BFC est né, en présence d’acteurs du territoire."

Le première édition du parcours Bourgogne Franche-Comté 2023 a donné lieu à un rapport.

Petite présentation des CEC.

La cérémonie de clôture du parcours Bourgogne Franche-Comté (février 2024) a été entièrement filmée. 

La Convention des Entreprises pour le Climat BFC organise donc le lancement de la seconde édition le 10 octobre à Dijon (sur inscription). Avis à tous les entrepreneurs et toutes les entrepreneuses, ne pas tenir compte des questions écologiques de plus en plus marquantes, c'est la mort à terme des entreprises qui ne changeront pas.

samedi 28 septembre 2024

Dijon métropole continue de travailler avec une banque qui aggrave le chaos climatique !

Il y a les grands discours et il y a les faits...
Sur le site de Dijon métropole il est écrit "Une politique écologique ambitieuse. Pour faire face aux défis du dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la raréfaction des ressources, Dijon métropole investit depuis plus de 20 ans dans une politique écologique ambitieuse." Ici et là, François Rebsamen parle de Dijon comme une référence écologique européenne. Bref, tout va bien ?

Et bien non ! Non puisque nos élus font des choix incohérents. En effet, lors du conseil métropolitain du 26 septembre 2024, le point n°15 portait sur le renouvellement de la garantie d'un prêt de 1 600 000€ auprès du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Ce qui ne va pas, c'est que cette banque participe pleinement au chaos climatique. 

En effet, selon le site spécialisé changedebanque.org, "avec 89 milliards de dollars alloués aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), Crédit Agricole est la troisième banque française la plus active dans ce secteur depuis l’Accord de Paris, derrière BNP Paribas et Société Générale." 


Travailler avec une banque polluante, c'est être complice de ses agissement car nos élus savent très bien la situation concernant le Crédit Agricole puisque tous les maires de Côte-d'Or ont été avertis sur les possibles impacts environnementaux des banques par une lettre communes des Amis de la Terre Côte-d'Or et d'Oxfam Dijon début décembre 2023. François Rebsamen et les autres maires de la métropole sont donc au courant.

Il est pourtant très clair que pour être une collectivité référente en matière d'écologie il faire attention avec qui travailler. Et la métropole peut très bien travailler avec une banque responsable comme elle le fait au point n°14 en travaillant avec La Banque Postale. Alors pourquoi s'obstiner à collaborer avec une banque polluante ? Un exemple de plus qui indique de la métropole n'est pas encore une référence écologique !

mercredi 25 septembre 2024

Pollution de la Mirande : tout le monde s'en fout ?

La lettre n°31, septembre 2024, de Réinventons Quétigny fait état d'un dossier qui s’éternise dans l’indifférence des pouvoirs publics, élus et administrations confondus, et qui a pris une tournure judiciaire tout aussi incertaine. Un dossier sur la pollution du ru de la Mirande à Quétigny.

"Depuis quasiment le début de son existence il y a maintenant 43 ans, l’association Quetigny Environnement dénonce régulièrement des pollutions récurrentes sur la Mirande. En dépit de sa détermination et de ses multiples interventions pour inverser le cours des choses, la situation, malheureusement, perdure dans l’indifférence générale.

Le dossier a pris une tournure judiciaire à la suite d’une énième pollution constatée début septembre 2023, ayant provoqué une mortalité piscicole importante sur la Goulotte à Chevigny-Saint-Sauveur, à hauteur du vieux lavoir. Ce cours d’eau est essentiellement alimenté par la Mirande. Par un fortuit et opportun concours de circonstances, l’origine de cette mortalité a pu être attribuée à des pollutions constatées et signalées aux autorités compétentes deux jours plus tôt sur la Mirande à Quetigny par l’association Quetigny Environnement.

Suite à un dépôt de plainte conjoint des associations Quetigny Environnement et Chevigny Environnement, avec constitution de partie civile, auxquelles FNE 21 (France Nature Environnement) s’est ensuite jointe, une enquête judiciaire a été ouverte par le pôle environnement du parquet de Dijon.

Entendue par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la SOGEDO a initialement reconnu des défaillances dans l’entretien du réseau d’assainissement dont elle a la charge, a admis sa responsabilité dans la survenance de ces faits et s’est engagée sur une procédure de plaider coupable.

Une audience de validation des sanctions négociées entre le parquet et la SOGEDO dans le cadre de cette procédure était fixée au 24 mai 2024 devant le tribunal judiciaire de Dijon ; mais au tout dernier moment, cette société a refusé d’admettre sa responsabilité, invoquant des vices de procédure et une obstruction imprévisible (bouchon) sur le réseau d’assainissement ayant engendré la pollution.

Le 2 juillet 2024, en compagnie de FNE 21 et de Chevigny Environnement, l’association Quetigny Environnement a évoqué le dossier lors d’une réunion au parquet de Dijon avec la vice- procureure en charge du pôle environnement. La magistrate a indiqué qu’elle considérait le dossier trop fragile pour imputer une imprudence constitutive d’une faute au fermier (la SOGEDO).  Elle va joindre ce dossier à la seconde procédure en cours, sur la pollution, cette fois chronique, de la Mirande pour laquelle Quetigny Environnement, en la personne de son président, a été entendu par la gendarmerie de Quetigny le 19 avril 2024, audition au cours de laquelle  de multiples documents lui ont été remis (voir le lien).

Depuis le 19 avril 2024, date de l’audition, d’autres pollutions ont été signalées… tout aussi vainement. La cause est loin d’être gagnée mais nous sommes déterminés à poursuivre notre action.​"

Suite à une telle situation, la réaction est bien souvent de dire "mais que fait la police ?". Visiblement une pollution ne semble pas leur priorité...

mercredi 18 septembre 2024

Déjà 2 ans de mobilisations citoyennes pour protéger la RUBS

Ce dimanche 15 septembre, les membres du collectif "Sauvons les berges du Suzon" se sont réunis sur la Réserve Urbaine de Biodiversité du Suzon (RUBS) afin de faire un point juridique sur les recours engagés, ainsi que pour mettre en place un Tori.

 


Cela fait donc 2 ans que cet espace de biodiversité de 3 hectares est protégé par des citoyens. D'abord via une pétition, puis par diverses animations sur le lieu.
 

De nombreuses caractérisations des espèces y vivant (plusieurs dizaines d'espèces de papillons référencés par exemple) ont été réalisées. 



Comme cela ne suffisait pas pour que la métropole dijonnaise retire son projet immobilier, des actions en justice ont été entamées, avec une victoire éclatante: l'annulation par la justice de la vente des terrains !

Concernant le Tori, voici l'explication donnée par le collectif :
"Comment manifester encore plus fortement et symboliquement notre volonté de respect et donc de protection de la Réserve Urbaine de Biodiversité des Berges du Suzon ?
Suggéré par une militante de la RUBS, elle-même inspirée par les philosophies japonaises, le projet de construire un torii sur une entrée de la RUBS a pris sens et s’est concrétisé depuis quelques mois.
Un torii est un portail traditionnel japonais érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste pour séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane ; il est rouge car censé éloigner les mauvais esprits et les catastrophes ; il est rouge car symbole de la vitalité ; le torii serait également synonyme de « là où se perchent les oiseaux ».
Le torii s’est exporté au-delà du Japon ; il marque l’entrée dans un lieu naturel et incite entre autres au respect de la nature, au lâcher-prise.  
Le torii marque donc l'entrée dans un parc shintoïste où tous les êtres vivants, flore et faune, sont reconnus comme des êtres à part entière et non comme des choses que nous serions libres de consommer ou de détruire.
C’est donc tout notre respect à la préservation de l’espace naturel des Berges du Suzon que nous voulons partager avec vous aujourd’hui par l’installation du torii.
Notre torii a été construit par des militants de la RUBS avec du matériel de récupération, [...].
Le torii de la RUBS est aussi un clin d’œil, une alliance avec le torii qui donne accès au jardin japonais, situé de l’autre côté du Suzon et souvent appelé parc du Suzon.
Le jardin japonais du Suzon, fruit d’une concertation entre la ville de Dijon et sa jumelle japonaise, a été créé dans les années 1980, le torii a été changé en 2022 et le jardin rénové en 2023…
Sur le site de la mairie, il est dit que ce jardin est dédié à la contemplation, au repos en proposant une atmosphère zen et reposante, en lien avec les symboles japonais que sont la cascade, les îles, les conifères…
Retenons un des objectifs du jardin chez les Japonais pour le faire nôtre aux berges du Suzon : satisfaire le besoin humain de nature en procurant paix et repos….
Le torii n’est qu’un symbole pour dire notre besoin de garder vivant cet espace naturel des Berges du Suzon ; il nous reste à continuer à  faire vivre ce lieu tous ensemble dans notre réalité urbaine métropolitaine et politique."

à suivre...

vendredi 6 septembre 2024

Le "STOP au ralenti" est toujours d'actualité !

L'association "Stop au ralenti" revient pour une nouvelle campagne afin de sensibiliser et d'alerter sur ces véhicules dont le moteur marche alors qu'ils sont à l'arrêt.

(crédit photo © Sandrine Mulas)

Une interview de madame Claudia Mait diffusée dans l'émission "L'asso d'ici" sur France Bleu Bourgogne est à ré-écouter :


Cette association vient aussi de diffuser un communiqué de presse:
"Nous venons de lancer notre deuxième campagne « Stop au ralenti », qui est une campagne de sensibilisation et d’informations auprès du grand public et de propositions aux élu.e.es pour limiter et cadrer la pollution émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti.

Nous demandons aux municipalités des deux capitales régionales, Dijon et Besançon de prendre un arrêté contre cette pollution inutile et mortelle.

Il s’agit ici d’un enjeu majeur de santé publique et de protection des populations puisque la pollution de l’air est responsable de 2200 décès dans la région chaque année. Bien Public. Mardi 7 août 2018.

Les solutions existent, à l’échelle locale ou nationale, elles ne coûtent pas un centime aux contribuables, mais hormis le maire de Nancy qui en 2022 a prit un arrêté pour interdire cette pratique et faire appliquer l’article R- 318-1 du code de la route, nous n’avons, nous, en tant qu ‘association, lors de notre première campagne qui a durée plus de 12 ans, rencontré aucune personnalité politique pour mesurer l’importance de cette pollution.

Il n’est plus possible pour les responsables politiques de continuer de parler de transition écologique, de maîtriser la dépense énergétique, lutter contre le réchauffement climatique , la pollution de l’air si l’on ne fait rien contre cette pollution inutile et mortelle.

Depuis plus de vingt ans la Suisse et le Canada interdisent cette pratique sur leur territoire.

Ici en France notre expertise est reconnue par les acteurs majeurs du transport routier de marchandises et de voyageurs.
En avril 2018 nous avons signé une charte avec Laurent Galle, Président de l’OTRE*, île de France. *Organisation des Transporteurs Routiers Européens.

Pour exemple, J’ai demandé au formateur éco-conduite de mon ancienne entreprise de calculer les temps de ralentis inutiles des chauffeurs dans l’un de ses dépôts de transport de marchandises et les résultats sont consternants.
En une minute, pour un camion du groupe lourd, ensemble routier par exemple, le volume de gaz produit est de 2,50 M3, soit un ballon qui est plus large que moi les bras tendus et plus haut que moi.
Le « premier » chauffeur comptabilisait 55 h de ralentis inutiles, à raison de 2,50 m3 de gaz d’échappement par minute, multiplié par 55 h ce qui fait un total de 8250 m3 .
Soit 91 camions remorques.
Le deuxième chauffeur totalisait 49 h de ralenti inutile et c’est pareil pour la plupart des conducteurs de transport de marchandises, de voyageurs et autres véhicules sur l’ensemble du territoire.

Et ce n’est pas la connaissance des chiffres qui a changé les pratiques dans l’entreprise.

Claudia Mait"

Des années qu'une poignée de personnes se mobilisent pour le "stop au ralenti", des années de totale inaction des dirigeants, qu'ils soient chefs d'entreprises ou des élus. Une véritable honte !

Petit historique :
2012 : Le "stop au ralenti", c'est sérieux, mais on n'y pense pas
2015 : Première journée mondiale sans respirer
2015 : Tout savoir sur le "Stop au ralenti"
2017 : Lettre ouverte à Nicolas Hulot à propos du Stop au ralenti
2018 : Rire collectif contre la pollution de l'air
2018 : L'Organisation des Transporteurs Routiers Européens signe la charte "Stop au ralenti"
2018 : Existe-t-il réellement une bonne raison de laisser tourner son moteur ?
2019 : Dijon métropole coupable d'inaction concernant la pollution de l'air par les véhicules motorisés
2020 : Action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
2020 : En cas de canicule, de nombreux chauffeurs routiers dorment dans des chambres à gaz

La relance de cette lutte par madame Claudia Mait est sans conteste une bonne nouvelle. Cette lutte est une nécessité pour la santé et l'environnement.